Bilan de saison 2019/20 – RCD Mallorca

Passé à quelques points de son maintien, le Real Mallorca aura vécu une saison difficile mais en même temps pleine d’espoir et de positif. Bien que l’équipe n’ait pas réussi à conserver sa place dans l’élite, elle a pris du plaisir et, comme son concurrent madrilène, Leganés, a eu le mérite, la force et la volonté d’y croire jusqu’à la dernière minute. Après trois promotions de suite, Los Bermellones retournent en Segunda, mais avec la tête haute.

C’est une relégation avec de la déception, logiquement, mais qui est acceptée par les joueurs et ses supporters. Le RCD Mallorca n’avait rien à perdre sur cette saison, sachant d’entrée de jeu qu’obtenir son maintien serait difficile. La joie d’avoir pu retrouver la Primera, après plus de six saisons sans, était plus importante que tout et l’essentiel a été atteint. D’autant plus en y retournant après un match de promotion de folie, la saison passée, face au Depor. Même si l’objectif est manqué, le plaisir pris et la passion de cette équipe du RCD Mallorca sur le terrain ont été remarquables et synonymes d’une équipe soudée et unie qui n’aura jamais baissé les bras.

Lutter avec ses armes

Promu dans les dernières minutes de la saison 2018/2019, le RCD Mallorca avait donc arraché un ticket qui aurait également pu lui échapper. L’équipe des Baleares montait dans l’élite, certainement avec l’effectif le « plus faible » sur le papier mais a eu l’honneur et la force de lutter avec ses armes. Mallorca était d’ailleurs le 19e budget du championnat.

L’équipe a donc lutté avec ses propres moyens. L’obtention en prêt de Kubo a été intelligente et n’a rien coûté. Le Japonais a réalisé d’excellentes performances qui lui ont permis de progresser et de tirer l’équipe vers le haut grâce à sa technique et son agilité. Même constat pour Cucho, cédé par Watford, qui, après avoir manqué la première partie de saison pour blessure, a marqué à plusieurs reprises. Là encore, une opération à coût zéro qui a profité au joueur comme au club. Le prêt de Alejandro Pozo est aussi à compter en seconde partie de saison même s’il a été peu fructueux.

Liga Española: El Mallorca del 'Cucho' Hernández ve la luz como visitante |  MARCA Claro Colombia
Le duo de la jeunesse et de la complicité a grandement intéressé le public espagnol (crédit : Marca)

Arrivé gratuitement en 2017, le gardien Manolo Reina a été un des piliers de ce XI. Capitaine, le portier s’est employé à 122 reprises, étant ainsi le second gardien à faire le plus d’arrêts en Liga. Son expérience et ses 35 ans ont servi à rassurer, motiver et encourager le reste des joueurs. Un portero dont les supporters sont extrêmement reconnaissants, notamment pour son mental imperturbable et sa qualité à rester droit et positif au quotidien, ayant toujours les bons mots pour aider le groupe. L’arrivée libre de Aleix Febas, en provenance de Madrid, est, elle aussi, un transfert plutôt réussi.

Le club sait aussi s’appuyer sur la force de son centre de formation. Ainsi des joueurs jeunes formés au club, tels que Joan Sastre et Idrissu Baba, ont brillé cette saison. Cet exercice a aussi été l’occasion de découvrir la révélation Luka Romero. Entré en jeu contre le Real Madrid, le milieu offensif est devenu le joueur le plus jeune de l’histoire à disputer un match en Liga, âgé de 15 ans, seulement.

En plus de faire venir des joueurs gratuitement et de piocher dans sa cantera, Mallorca sait aussi trouver les bons coups du marché. Le club a, par exemple, acheté définitivement à l’été dernier Ante Budimir. Le buteur croate a réalisé une magnifique saison avec treize réalisations à son compteur, et est le meilleur buteur de l’équipe.

Sevilla eye Mallorca striker Ante Budimir - Football Espana
Ante Budimir a été la véritable bombe offensive du Mallorca au cours de cet exercice (crédit : Football Espana)

Enfin, les cadres du club ont également assumé leur rôle de leader. Des joueurs expérimentés tels que Salva Sevilla, Dani Rodríguez ou Antonio Raíllo qui ont montré l’exemple et représenté les valeurs du club au cours de cet exercice, tout en assurant sur le terrain avec de bonnes performances.

Relégués, mais avec la manière

Logé à l’avant dernière place du classement, avec 33 points, soit quatre de retard sur le premier non relégable et trois sur Leganés, premier relégable, le RCD Mallorca n’aura pas véritablement vu sa situation au classement évoluer au cours de la saison. En effet, la formation des Baléares n’est plus sorti de la zone rouge depuis la 23e journée.

Avant ça, Mallorca se situait aux alentours de la 15e et 16e place durant une bonne partie de la pré-saison et ne connaîtra sa place de 19e que lors de la 35e journée, après l’avoir brièvement occupé en septembre. Cependant, le club s’est toujours maintenu à une distance de points raisonnable des places pour le maintien.

Midfielder Baba Idrissu Excel For RCD Mallorca In 5-1 Win Against Celta Vigo
L’union d’une équipe qui a soudé ses joueurs jusqu’à la dernière minute (crédit : Modern Ghana)

Pour preuve, l’équipe de Vicente Moreno restera pendant de longues journées à trois, quatre, cinq, voire six points, de la 17e place. Pourtant mis à huit points du Celta, lors de la 32e journée, Mallorca va s’accrocher et y croire jusqu’au bout. La relégation en D2 ne sera d’ailleurs officielle que lors de l’avant-dernière journée, suite à la défaite contre un autre promu qu’est Granada (1-2).

Le club et ses joueurs se sont donc battus avec leurs armes, qualitativement inférieures à une très grande partie de celles des autres équipes de Liga. Cette équipe a néanmoins vécu ce sprint final sous l’espoir du maintien et avec une force mentale et collective qui ne s’achète pas. Sur le terrain, onze joueurs se sont battus et ont cru jusqu’à la dernière minute à leur maintien.

«Plus que le résultat encombrant, la dernière victoire (contre le Celta, NDLR) montre que l’équipe continue d’insister […] L’équipe a foi et continue de croire»

Le coach Vicente Moreno, après la défaite (3-0) contre l’Atlético de Madrid, pour le compte de la 34e journée (RCD Mallorca)

Une équipe soudée et qui aura rendu son public fier de sa saison. Malgré la relégation, le RCD Mallorca a pu reprendre contact avec la première division espagnole, six ans après y avoir joué pour la dernière fois. C’est tout un club, ses dirigeants, ses joueurs et ses supporters, qui ont pris du plaisir à revoir l’équipe en Primera. L’objectif n’est pas atteint, certes, mais la combativité affichée jusqu’au dernier triple coup de sifflet de la saison efface en partie la tristesse de la relégation tant cette équipe peut être fière d’elle et d’y avoir cru, même quand le maintien était sur un fil ou que la situation devenait tout simplement délicate.

Remotivées par leur gardien et capitaine, Reina, les troupes de Vicente Moreno ont obtenu des succès importants dans le sprint final, comme contre Leganés (1-1), le Celta (5-1), Levante (2-0) ou bien Osasuna (2-2), qui n’ont malheureusement pas été suffisants pour maintenir l’équipe de Majorque.

L’accomplissement de Vicente Moreno

Vicente Moreno restera assurément l’un des coachs les plus importants de l’histoire du club. Après trois années de bons services rendus, l’entraîneur valencien a décidé de quitter le RCD Mallorca suite à la relégation du club. Il laisse ainsi une équipe à son image, bâtie par lui même et qu’il avait appris à connaître parfaitement. Mallorca possède aujourd’hui l’héritage de cet homme.

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Le technicien a pris la direction de l’Espanyol cet été, estimant probablement que son cycle était terminé (crédit : Football Espana)

Vicente Moreno débarque à Mallorca en 2017. L’équipe est alors en difficulté puisqu’elle vient d’être reléguée en Segunda B, troisième échelon du football espagnol. Certains éléments de l’équipe actuelle sont déjà là à ce moment et vont vite s’acclimater au jeu désiré par leur nouvel entraîneur, qui a pour but de faire remonter l’équipe.

L’arrivée de Moreno se révèle être un succès. Lors de la première saison, le club va finir champion de Segunda B et ainsi remonter aussitôt en Segunda. Le parcours est plus difficile lors de cette campagne 2018/19 mais Mallorca parvient à accrocher une place de barragiste, en terminant à la cinquième place. Lors des play-off, l’équipe se défait d’Albacete, puis du Dépor en finale, à l’issue d’un match retour de folie où les locaux remonteront les Galiciens (3-0), après leur défaite (2-0) de l’aller. Cette équipe a donc déjà un mental solide, venant d’enchaîner deux promotions en deux saisons.

Malgré la triste fin de cette aventure, le passage de Moreno à Mallorca est évidemment réussi. Son accomplissement s’explique notamment par le contact avec le groupe qui est passé à merveille, dès le début. Des joueurs tels que Lago Junior, l’éternel Manolo Reina, Antonio Raíllo, Joan Sastre, Fran Gámez, Salva Sevilla ou encore Abdón Prats étaient déjà là quand le club évoluait en troisième division. Aujourd’hui, ils ont un rôle plus ou moins important dans l’équipe selon certains mais ont adhéré et rendu crédible le projet mené par le club et Vicente Moreno.

Mallorca, firm, demands the clause by Vicente Moreno - JuniperSports
Au début du mois d’août, la belle aventure entre Moreno et Mallorca a pris fin (crédit : JuniperSports)

Au delà de ses performances sportives de classe (56 succès en 133 matchs), Vicente Moreno a donc su créer une famille et une entente remarquable avec tous ses joueurs. Sa relation avec le groupe a aussi servi à fonder un collectif soudé et qui, malgré la relégation, a su retenir l’essentiel de ce passage en Primera et en garde le positif. La déception est présente, certes, mais le club valorise également ce que l’équipe a fait de bien.

L’héritage laissé par Vicente Moreno fait donc l’objet de cette équipe vaillante et combative dont l’honneur est sauf à l’heure actuelle. La relégation est une déception mais la façon dont les joueurs ont terminé la saison montrent une image beaucoup plus positive du club, emmené par un groupe qui n’a jamais cessé de croire et de se battre pour son maintien. Porté par quelques individualités, mais avant tout par un collectif qui ne faisait qu’un, le RCD Mallorca a lutté avec ses propres moyens et ne peut qu’être fier de sa saison. Le club revient désormais en Segunda, mais a l’objectif de remonter dès que possible, toujours avec la même force mentale et cet esprit d’équipe imperturbable.

Bilan de saison 2019/20 – Sevilla FC

Quatrième et surtout qualifié pour la Champions League, le Sevilla FC pouvait difficilement rêver mieux. Au terme d’une fantastique saison, réussie du début à la fin, les Andalous se sont transformés en véritable rouleau compresseur afin de retrouver la C1. Mené par Lopetegui, le club andalou a tourné à plein régime pendant de longs mois, tout en composant avec un XI au top de sa forme.

Ocampos, Navas, Munir, Diego Carlos, Koundé, Reguilón… tant de noms qui ont emmené le Sevilla FC dans le haut du classement. C’est donc trois saisons après sa dernière qualification en Champions League, et l’élimination en quarts contre le Bayern, que les Sevillistas vont pouvoir de nouveau côtoyer les plus grands d’Europe. Agile offensivement, bien en place au milieu et solide en défense, l’équipe andalouse a largement complété ses objectifs et va donc connaître sa quatorzième saison en Europe sur les quinze dernières. La formation de Lopetegui a impressionné l’Espagne, tant dans son jeu comme dans ses résultats, sans montrer de failles particulières, et laisse présager qu’elle pourrait bien continuer de faire des dégâts sur le territoire hispanique.

Sérénité et maîtrise : la clé de la réussite sévillane

Parmi les dix-neuf succès qu’a connu le Sevilla FC cette saison, en ressortent deux points importants, présents quasiment tout le long de la saison. D’une part, la confiance et la sérénité du bloc de Lopetegui qui n’a pas ressenti la peur, et ne s’est jamais effondré. Et d’autre part, nous avons pu observer une équipe qui, la grande majorité du temps, imposait son rythme, contrôlait et maîtrisait ses rencontres.

Les excellentes performances sevillistas s’expliquent en partie par cet équilibre parfait qui a été trouvé entre l’attaque et la défense, ainsi qu’avec un milieu qu’il a été difficile de bouger. Mené par plusieurs joueurs que nous évoquerons un peu plus tard dans l’article, mais plus généralement par un bloc soudé et uni, les Andalous ont terminé cinquième meilleure attaque de Liga, avec 54 réalisations inscrites. Un chiffre pas excessivement impressionnant mais correct, pourtant moins élevé que celui de la précédente saison.

Athletic de Bilbao vs Sevilla: Goles y resumen de partido de La Liga
La qualification en C1 du Sevilla s’explique aussi par la réussite à l’extérieur : seconde équipe à avoir pris le plus de points (33), hors de son domicile (crédit : Milenio)

Malgré le plus faible rendement offensif, en comparaison de l’exercice précédent, Sevilla a quand même réussi à se hisser en C1, chose que le club n’a pas réalisé la saison passée. Cela s’explique en partie par le fait que défensivement l’équipe soit une des meilleures des dernières années. Avec le renforcement en défense centrale, les arrivées de Diego Carlos et Koundé, Sevilla n’a encaissé que 34 buts. Il s’agit là de la troisième meilleure défense du championnat.

L’assurance dégagée par les Blanquirrojos se justifie également par le contrôle au milieu de terrain. Le jeu qu’affiche la formation andalouse se base beaucoup sur la possession : Sevilla affiche un pourcentage moyen de 58.7% par match, complétant encore une fois le podium. Un milieu qui fait parfaitement circuler la balle, se classant comme la troisième équipe de Liga a avoir complété le plus de passes. La confiscation du ballon permet ainsi de concéder peu d’occasions venant du camp adverse.

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L’autre fait intéressant est d’observer que cette formation andalouse subit peu de danger dans sa surface de réparation. La solidité et l’unité du bloc défensif contraint les autres équipes à souvent tenter de loin, rendant difficile la tâche d’atteindre les cages de Vaclik. Confiante mentalement et battante sur le terrain, l’équipe du Sevilla FC ne se sent que très peu inquiété, et le démontre sur le terrain.

Une équipe régulière emmenée par des joueurs cruciaux

Lucas Ocampos : l’intenable

Comme évoqué récemment, le Sevilla FC a donc répondu présent dans les différents secteurs du jeu, étant ainsi très régulier dans ses résultats. L’équipe de Lopetegui est composée de plusieurs leaders, à tous les postes, qui ont propulsé leur club vers les plus hautes places. Le véritable gros coup reste évidemment le transfert de Lucas Ocampos. L’Argentin, arrivé de Marseille, a réalisé une saison tout simplement exceptionnelle, tout comme ses coéquipiers offensifs comme Munir.

Vidéo - Quand Ocampos finit gardien de but… et sauve Séville ...
Réputé pour ses talents d’attaquant, Lucas Ocampos a aussi enfilé les gants en cette fin de saison pour sortir un magnifique arrêt contre Eibar ! (crédit : Goal.com)

En plus d’avoir excellé sur le plan sportif avec ses quatorze buts et trois passes décisives en Liga, Ocampos pourrait apporter une vraie plus-value financière au club. Acheté pour une quinzaine de millions d’euros, ce prix fait sourire aujourd’hui. Sa valeur marchande serait actuellement estimée à cinquante millions d’euros. Un transfert qui traduirait une certaine fierté, tant chez le joueur que chez le club.

Jesús Navas : l’inépuisable capitaine

A 34 ans, le capitaine du Sevilla FC continue de bercer tout un club. Inépuisable sur le terrain, le latéral droit a joué à chaque journée de cette saison de Liga ! Malgré l’âge, Navas n’a pas cessé d’accélérer sur son couloir droit, à grandes enjambées, avant de délivrer de magnifiques centres. Décisif et indipensable à cette équipe, le capitaine revenu dans son club formateur, en 2017, en provenance de Manchester City, reste un véritable poison d’autant plus dans le secteur offensif.

Éver Banega : la légende s’en va

La légende Banega va donc quitter le Sevilla FC pour rejoindre l’Arabie Saoudite. Après une dernière saison magnifique, le milieu argentin quitte donc la Liga sur un golazo, inscrit contre l’Athletic sur coup franc-direct. Une oeuvre d’art à l’image de la carrière d’un joueur qui a tout de même délivré sept passes décisives lors de cette campagne. Âgé de 32 ans, Banega sait qu’il a probablement vécu les meilleurs moments de sa carrière en Andalousie.

La curiosidad en el golazo de Banega para Sevilla - Olé
D’un magique coup de patte, Éver Banega avait transformé un coup-franc en fin de saison (crédit : Olé)

Koundé – Diego Carlos : la Ligue 1 s’exporte

Respectivement arrivés de Bordeaux et de Nantes au mercato estival dernier, Jules Koundé et Diego Carlos se sont largement imposés dans la charnière centrale sévillane. Deux anciens joueurs de Ligue 1, réputés pour leurs excellentes qualités défensives qu’ils ont démontré en Espagne. Diego Carlos n’a pas flanché. Titulaire à pratiquement toutes les rencontres de Liga, le Brésilien a été un véritable roc infranchissable.

Son coéquipier français, lui, a prouvé que, malgré son jeune âge, il avait les épaules pour évoluer dans un grand club. Laissé sur le banc en début de saison, Koundé a très vite montré qu’il était le joueur idéal pour former une paire, avec Diego Carlos, qui pourrait bien atteindre des records. Avec un gardien de la qualité de Vaclik dans les cages, la sérénité défensive du Sevilla est assurée.

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Diego Carlos s’est révélé très rapidement comme le chef de la défense (crédit : RMC Sport)

Les retours de prêt : l’arme du futur ?

Après un mercato estival dernier très agité, Sevilla a dû se séparer de certains joueurs, qui ne correspondaient pas aux attentes du clubs. Cependant, le Sevilla FC compte aussi, dans le futur, sur des joueurs qui ont été prêtés cette saison, et qui ont convaincu.

Carlos Fernandez, prêté à Granada, a largement participé à la qualification européenne du club promu en Primera cette saison. Taillé pour occuper le poste d’avant-centre, il y a aussi Marc Gual, cédé au Real Madrid Castilla et Girona. Enfin, le club andalou possède aussi des joueurs de qualité comme Alejandro Pozo ou encore la pépite Bryan Gil. Beaucoup de jeunes qui pourraient bien faire parler d’eux dans les prochaines années.

Lopetegui, ¡bueníssimo!

Choisi lors de l’été dernier pour ramener le Sevilla FC vers la Champions League, Julen Lopetegui a, en plus de compléter les objectifs, réalisé un travail exceptionnel à la tête d’une équipe dont il a eu carte blanche. Accompagné de Monchi pour la direction sportive, le coach basque est grandement impliqué dans la gestion sportive et le mercato du club. Même si tous les transferts n’ont pas été fructueux, une bonne partie a convaincu.

Son formidable travail passe notamment par les décisions prises. Les choix visant à faire confiance à Jules Koundé en défense centrale, à signer Óliver Torres, qu’il avait connu à Porto, ou à aller chercher Luuk de Jong au PSV ont été payants. Lopetegui a également su faire le tri entre les joueurs qu’il ne désirait pas et ceux qui n’avaient plus la qualité pour rester titulaire.

Fortement critiqué après sa sortie compliquée de la Roja et son mauvais passage à Madrid, Julen Lopetegui a surpris plus d’un supporter cette saison. Alors que certains se montraient réticents lors de son arrivée en Andalousie, le Basque a fait taire les critiques lancées par certains médias et supporters.

Lopetegui: "If I would go back to Madrid? I don't think about the ...
Très agité dans sa zone technique (et même parfois en dehors), Julen Lopetegui n’exprime pas ses émotions à moitié (crédit : Real Madrid Sport)

Avec lui, le Sevilla FC a donc su retrouver un jeu plus direct, plus défensif mais également plus tranchant offensivement. Des qualités qui avaient quelque peu manqué à l’équipe andalouse lors des précédents exercices. La possession prônée est également une de ses volontés tactiques qui, jusqu’à présent, semble porter ses fruits.

A l’heure de tirer un bilan de cet exercice, il est extrêmement positif pour Sevilla. En plus d’avoir rempli les objectifs et d’avoir retrouvé la Champions League, que les fans attendaient avec impatience, l’équipe a également dégagé beaucoup de maîtrise et de confiance tout au long de sa saison. Lopetegui a réussi à imposer ce qu’il voulait à cette équipe mais veut encore apporter beaucoup de nouveautés au Sevilla FC, en continuant de travailler autour d’un effectif soudé et de qualité pour le présent, et le futur. Encore en lice en Europa League, un trophée serait une excellente manière de récompenser la très belle saison du club sévillan.