Bilan de saison 2019/20 – CD Leganés

Malgré une fin de saison époustouflante, le club pepinero a finalement accusé le coup de sa très mauvaise première partie de championnat. Jusqu’à l’ultime journée, Leganés a lutté pour sa survie en Liga, malheureusement, le miracle n’a pas eu lieu. Sa première aventure dans l’élite a duré quatre ans et elle s’est terminée sur une dix-huitième place en 2019/2020, synonyme d’un retour dans la catégorie argent.

Leganés voulait encore grandir, côtoyer les meilleurs, les accueillir et se mesurer à eux dans son petit stade. Avec le peu de foi qu’il avait, il s’est accroché jusqu’au bout au rêve de rempiler une cinquième saison dans la cour des grands. Hélas, la sentence était déjà prononcée. Les prières à Nuestra Señora de Butarque n’ont pas suffi, les Legionarios ont beaucoup pardonné. Pourtant son parcours dans le sprint final était digne d’une équipe qui avait envie du salut, mais une saison c’est trente-huit matchs, avec ses aléas. Un arbitrage pas toujours favorable, un hiver qui l’a déplumé, mais surtout, un très mauvais départ.

La malchance de Mauricio Pellegrino

Si ses résultats étaient aussi beaux que sa carte d’adieu, l’histoire serait racontée autrement. Malheureusement, El Flaco n’a pas pu confirmer sa belle campagne 2018/2019 qui avait mené Leganés à la treizième place de LaLiga, la meilleure performance de son histoire.

Neuf matchs, aucune victoire, et seulement deux points pris. Trop insuffisant pour que l’Argentin puisse sauver sa tête. Malgré le soutien de sa direction durant cette période peu glorieuse, la réalité impitoyable du football a fini par trancher.

Mauricio Pellegrino, entraîneur de Leganés en début de saison.
Mauricio Pellegrino a été démis de ses fonctions le 21 octobre après un début de saison catastrophique. Bilan à Butarque : 51 matchs, 13 victoires, 15 nuls et 23 défaites. (Crédit image : Diario AS)

Dans un club comme Leganés, où le couple Pavón-Moreno fait régner l’austérité économique, le mercato se jongle entre prêts et bonnes affaires à bas coût. Des joueurs désireux de se relancer ou ceux qui sont encore trop mous pour lorgner une place chez les gros calibres.

Dans ce marché hyper compliqué où les modestes clubs doivent se contenter des deuxièmes mains, Pellegrino avait choisi la continuité. Leganés a fait l’effort de conserver ses meilleurs joueurs de la saison précédente en renouvelant les prêts et en achetant certains quand c’était possible.

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Le pari le moins risqué, mais qui n’a pas été payant. Ce groupe qui avait touché l’excellence un an plus tôt est revenu avec un niveau inquiétant. Chez certains, le problème était physique, comme Kenneth Omeruo et Guido Carrillo, qui ont été incorporés à la fin du mercato sans préparation adéquate. Chez d’autres, le temps pour sortir les pieds de la boue a été long, comme Youssef En-Nesyri ou encore Martin Braithwaite, les deux artificiers de l’équipe.

Dans le 5-3-2 fétiche du technicien argentin, l’équipe a manqué de fraîcheur et de cohésion dès le coup d’envoi de la saison. Aucune différence n’était faite dans les deux zones de vérité. Après neuf journées, Leganés était lanterne rouge depuis un bon moment avec la pire attaque (quatre buts) et la dix-huitième défense (quatorze buts), mais surtout avec seulement deux points pris (Athletic 1-1 et Valencia 1-1).

Premier point pris lors de la cinquième journée au Mestalla, un match qui a soulevé quelques polémiques. (Crédit vidéo : Bein Sports France)

Pellegrino n’a pas pu reproduire son solide système avec le même groupe dilué par quelques nouvelles recrues. Par conséquent, il aura fallu son limogeage après sa septième défaite (Getafe 2-0, journée 9) pour que Leganés puisse enfin savourer sa première victoire.

Pourtant, ce n’était ni le jeu, ni l’envie qui manquaient, mais surtout l’efficacité. À chaque match, on sentait une équipe qui luttait avec beaucoup de volonté, mais tiraillée entre le doute et la pression. Elle finissait souvent par craquer dans les moments clés ou en seconde période, comme lors de la défaite contre Levante (journée 8). Deux buts pris dans des moments cruciaux : temps additionnel de la première période et début de la seconde.

En dehors des problèmes physiques qui ont privé le gardien et leader du vestiaire Iván Cuéllar du début de saison ou encore Rodrigo Tarin et plus tard Rubén Pérez, un autre facteur est venu plomber l’ambiance au Butarque : l’arbitrage.

Victoría Pavón, présidente de Leganés.
La présidente de Leganés s’est plainte de l’arbitrage en début de saison. (Crédit image : Marca)

La défaite contre Levante avait soulevé une grosse polémique sur l’utilisation du VAR allant même jusqu’à ce que la présidente Victoria Pavón demande que le match soit rejoué. Un pénalty sifflé pour l’attaquant granota Roger Martí alors que la faute semblait être commise en dehors de la surface.

Répétition d’un même scénario qui avait déjà eu lieu lors de la cinquième journée au Mestalla. Le club ché avait bénéficié d’un pénalty sur une faute que le club estime en dehors de la surface. En plus de cela, un but a été refusé à Braithwaite lors de la première journée (défaite contre Osasuna 1-0, NDLR). Tout cela ajouté aux résultats insuffisants, a condamné d’entrée une équipe, qui jusqu’au bout, n’a pas baissé les bras.

Javier Aguirre a nourri l’espoir

L’intérim de trois matchs de Luis Cembranos a ramené le premier succès de la saison contre Mallorca (1-0, journée 10). Toutefois, la renaissance a été initiée par Javier Aguirre. Le Mexicain avec ses soixante et un printemps était de retour sur les bancs de LaLiga après son dernier passage à l’Espanyol entre 2012 et 2014.

Contrairement à Cembranos qui, lors de ses trois matchs a tenté de changer le dispositif tactique, Aguirre a reconduit le système à cinq défenseurs de Pellegrino. Conforter les joueurs dans un système qu’ils affectionnent et leur insuffler plus de confiance a été l’un des succès du vétéran aztèque.

Javier Aguirre a repris Leganés en Novembre, mais n'a pas pu le sauver.
Javier Aguirre a tout tenté pour sauver Leganés, mais la mission était trop dure pour le technicien mexicain. (Crédit image : El Pais)

Défendez d’abord, puis inventez, était l’armure d’Aguirre pour essayer de protéger les Pepineros de la descente. Dans un groupe où les individualités capables de faire la différence se comptent sur le bout des doigts, il fallait créer un collectif capable de surmonter ensemble les obstacles. C’est ce que Leganés a fait pendant la phase retour de la saison.

Cependant il a fallu du temps pour que l’équipe atteigne sa plénitude. Malgré quelques belles performances durant la seconde partie du championnat (Atlético 0-0, journée 21 ; Real Sociedad 2-1, journée 22 et Villarreal 1-2, journée 27), Leganés a lâché beaucoup de points dans des matchs, à priori, plus abordables. Des rencontres durant lesquelles les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite se sont fait ressentir, malgré les remarquables prestations d’Óscar Rodríguez.

Óscar Rodriguez Arnaiz, joueur du Real Madrid prêté à Leganés
Un ovni au sein de l’équipe blanquiazule, «Osquitar», comme le surnomme Aguirre, a réalisé une saison fantastique malgré la descente. Des coups francs sublimes, une vélocité remarquable qui n’a pas échappé à Luis Enrique, sélectionneur de la Roja. (Crédit image : Tribuna)

Hormis ses deux victoires contre les Pericos et une victoire contre le Celta, les Madrilènes n’ont remporté aucun match face aux autres concurrents directs pour le maintien comme Levante, le Real Valladolid, Osasuna, Eibar ou encore le Deportivo Alavés. Des points précieux perdus qui, au final, ont pesé négativement sur la balance, malgré le rush incroyable lors des cinq dernières journées.

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Après une reprise au mois de juin plutôt compliquée (quatre défaites et deux matchs nuls, NDLR), les Blanquiazuls ont toujours maintenu leur chance de maintien grâce à un Celta qui ne faisait pas mieux et un Deportivo Alavés qui était en chute libre.

Des circonstances favorables qui ont ravivé la flamme du groupe d’Aguirre et cela s’est vu sur la pelouse avec des victoires de prestige contre Valence (1-0) et contre l’Athletic (0-2). Deux belles performances contre deux aspirants à l’Europe, qui ont laissé Leganés à deux points du maintien avant de recevoir son voisin champion, le Real Madrid, pour la dernière journée.

Après le match nul 2-2 contre le Real Madrid, la descente de Leganés en Segunda est désormais officilelle.
La marche était trop haute contre le Real Madrid. Leganés n’a pas pu gagner contre le champion et la descente est actée à seulement un point du Celta. (Crédit image : Diario AS).

Une victoire contre les Merengues suffisait si le Celta ne gagnait pas contre l’Espanyol. Malheureusement, la dernière mission était trop dure. Les Galiciens ont été tenu en échec à Cornellà. Pour sa part, Leganés est passé tout proche de l’exploit en prenant un point contre le Real Madrid (2-2), dans un match qui a encore fait parler à cause d’un arbitrage défavorable sur une main du Blanco Luka Jovic, qui aurait pu donner un pénalty aux coéquipiers d’Unai Bustinza.

Les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite à déplorer

Parfois dans le football, mieux vaut avoir les planètes alignées pour atteindre ses objectifs ou faire des miracles. En ce qui concerne Leganés, malgré la fin de saison exceptionnelle qui aura donné un peu d’espoir pour le salut, le regroupement des planètes était désordonné.

Un début de saison catastrophique, un groupe limité qui a perdu ses deux meilleurs éléments durant le mercato hivernal. Même si offensivement, l’entité leganense n’était pas un foudre de guerre, l’inspiration de Martin Braithwaite et de Youssef En-Nesyri ont grandement contribué au rêve du maintien.

Youssef En-Nesyri, international marocain a rejoint Séville en janvier 2020.
Difficile de dire non au Sevilla FC avec ses ambitions européennes, En-Nesyri (quatre buts avec Leganés cette saison) a rejoint l’Andalousie en janvier où il a soulevé la Ligue Europa. (Crédit image : L’Équipe)

Entre décembre et février, Leganés a pris douze points sur vingt-et-un possibles en comptant sur ses deux buteurs, mais cela a été vain. Le Marocain est parti au Sevilla FC mi-janvier après que le club hispalense ait levé sa clause libératoire de vingt millions d’euros. Une somme que la direction n’a pas réinvestie pour renforcer le groupe.

Au contraire, elle s’est contentée de quelques prêts dont celui de Bryan Gil que Séville leur a laissé en guise de « compensation ». Disons qu’en ce moment là, avec Braithwaite, Gil, Carrillo et Óscar, Javier Aguirre avait de quoi faire bouger quelques défenses, mais le gros coup dur est arrivé mi-février quand le FC Barcelona a arraché le Danois pour résoudre ses problèmes d’infirmerie.

Martin Braithwaite transféré au Barça pour palier aux absences de Dembélé et de Suárez.
Un autre départ plus dur que celui du Marocain, un transfert inattendu de Martin Braithwaite au Barça. Le Danois a servi de joker médical alors que le mercato d’hiver était déjà terminé. Six buts avec Leganés, Braithwaite a beaucoup manqué dans le sprint final. (Crédit image : Sky Sports)

Une clause libératoire de dix-huit millions d’euros que le club azulgrana a levée et qui a laissé Leganés face à un désert offensif. En-Nesyri et Braithwaite ont marqué dix buts au total avec le maillot bleu et blanc cette saison, soit le tiers du total du club .

Au moment du départ du Danois à Barcelone (journée 24), Leganés ne comptait que dix-huit buts, ce qui montre l’importance qu’avaient ces deux joueurs dans l’équipe. Par la suite, c’est le jeune Óscar Rodríguez qui a pris le relais pour finir meilleur buteur du club avec neuf réalisations.

Cependant, le joueur formé au Real Madrid ainsi que Carrillo, saison très décevante de l’Argentin (un seul but), ont manqué la reprise du championnat après le covid-19, ce qui a été une grosse perte puisque Leganés a raté des rendez-vous importants contre des adversaires directs pour le maintien.

Au final, malgré les performances insuffisantes pendant une bonne partie de la saison, la direction du club n’a pas fait ce qu’il fallait durant le mercato d’hiver pour renforcer une équipe qui avait peu de chances de sauver sa place dans l’élite. Des erreurs reconnues par la présidente dans sa lettre de remerciements à l’équipe et aux fans. Javier Aguirre a longtemps retardé l’échéance, mais le mal était déjà fait. Il ne reste qu’à espérer pour Leganés que le séjour en Segunda ne durera pas une éternité.

Bilan de saison 2019/20 – Sevilla FC

Quatrième et surtout qualifié pour la Champions League, le Sevilla FC pouvait difficilement rêver mieux. Au terme d’une fantastique saison, réussie du début à la fin, les Andalous se sont transformés en véritable rouleau compresseur afin de retrouver la C1. Mené par Lopetegui, le club andalou a tourné à plein régime pendant de longs mois, tout en composant avec un XI au top de sa forme.

Ocampos, Navas, Munir, Diego Carlos, Koundé, Reguilón… tant de noms qui ont emmené le Sevilla FC dans le haut du classement. C’est donc trois saisons après sa dernière qualification en Champions League, et l’élimination en quarts contre le Bayern, que les Sevillistas vont pouvoir de nouveau côtoyer les plus grands d’Europe. Agile offensivement, bien en place au milieu et solide en défense, l’équipe andalouse a largement complété ses objectifs et va donc connaître sa quatorzième saison en Europe sur les quinze dernières. La formation de Lopetegui a impressionné l’Espagne, tant dans son jeu comme dans ses résultats, sans montrer de failles particulières, et laisse présager qu’elle pourrait bien continuer de faire des dégâts sur le territoire hispanique.

Sérénité et maîtrise : la clé de la réussite sévillane

Parmi les dix-neuf succès qu’a connu le Sevilla FC cette saison, en ressortent deux points importants, présents quasiment tout le long de la saison. D’une part, la confiance et la sérénité du bloc de Lopetegui qui n’a pas ressenti la peur, et ne s’est jamais effondré. Et d’autre part, nous avons pu observer une équipe qui, la grande majorité du temps, imposait son rythme, contrôlait et maîtrisait ses rencontres.

Les excellentes performances sevillistas s’expliquent en partie par cet équilibre parfait qui a été trouvé entre l’attaque et la défense, ainsi qu’avec un milieu qu’il a été difficile de bouger. Mené par plusieurs joueurs que nous évoquerons un peu plus tard dans l’article, mais plus généralement par un bloc soudé et uni, les Andalous ont terminé cinquième meilleure attaque de Liga, avec 54 réalisations inscrites. Un chiffre pas excessivement impressionnant mais correct, pourtant moins élevé que celui de la précédente saison.

Athletic de Bilbao vs Sevilla: Goles y resumen de partido de La Liga
La qualification en C1 du Sevilla s’explique aussi par la réussite à l’extérieur : seconde équipe à avoir pris le plus de points (33), hors de son domicile (crédit : Milenio)

Malgré le plus faible rendement offensif, en comparaison de l’exercice précédent, Sevilla a quand même réussi à se hisser en C1, chose que le club n’a pas réalisé la saison passée. Cela s’explique en partie par le fait que défensivement l’équipe soit une des meilleures des dernières années. Avec le renforcement en défense centrale, les arrivées de Diego Carlos et Koundé, Sevilla n’a encaissé que 34 buts. Il s’agit là de la troisième meilleure défense du championnat.

L’assurance dégagée par les Blanquirrojos se justifie également par le contrôle au milieu de terrain. Le jeu qu’affiche la formation andalouse se base beaucoup sur la possession : Sevilla affiche un pourcentage moyen de 58.7% par match, complétant encore une fois le podium. Un milieu qui fait parfaitement circuler la balle, se classant comme la troisième équipe de Liga a avoir complété le plus de passes. La confiscation du ballon permet ainsi de concéder peu d’occasions venant du camp adverse.

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L’autre fait intéressant est d’observer que cette formation andalouse subit peu de danger dans sa surface de réparation. La solidité et l’unité du bloc défensif contraint les autres équipes à souvent tenter de loin, rendant difficile la tâche d’atteindre les cages de Vaclik. Confiante mentalement et battante sur le terrain, l’équipe du Sevilla FC ne se sent que très peu inquiété, et le démontre sur le terrain.

Une équipe régulière emmenée par des joueurs cruciaux

Lucas Ocampos : l’intenable

Comme évoqué récemment, le Sevilla FC a donc répondu présent dans les différents secteurs du jeu, étant ainsi très régulier dans ses résultats. L’équipe de Lopetegui est composée de plusieurs leaders, à tous les postes, qui ont propulsé leur club vers les plus hautes places. Le véritable gros coup reste évidemment le transfert de Lucas Ocampos. L’Argentin, arrivé de Marseille, a réalisé une saison tout simplement exceptionnelle, tout comme ses coéquipiers offensifs comme Munir.

Vidéo - Quand Ocampos finit gardien de but… et sauve Séville ...
Réputé pour ses talents d’attaquant, Lucas Ocampos a aussi enfilé les gants en cette fin de saison pour sortir un magnifique arrêt contre Eibar ! (crédit : Goal.com)

En plus d’avoir excellé sur le plan sportif avec ses quatorze buts et trois passes décisives en Liga, Ocampos pourrait apporter une vraie plus-value financière au club. Acheté pour une quinzaine de millions d’euros, ce prix fait sourire aujourd’hui. Sa valeur marchande serait actuellement estimée à cinquante millions d’euros. Un transfert qui traduirait une certaine fierté, tant chez le joueur que chez le club.

Jesús Navas : l’inépuisable capitaine

A 34 ans, le capitaine du Sevilla FC continue de bercer tout un club. Inépuisable sur le terrain, le latéral droit a joué à chaque journée de cette saison de Liga ! Malgré l’âge, Navas n’a pas cessé d’accélérer sur son couloir droit, à grandes enjambées, avant de délivrer de magnifiques centres. Décisif et indipensable à cette équipe, le capitaine revenu dans son club formateur, en 2017, en provenance de Manchester City, reste un véritable poison d’autant plus dans le secteur offensif.

Éver Banega : la légende s’en va

La légende Banega va donc quitter le Sevilla FC pour rejoindre l’Arabie Saoudite. Après une dernière saison magnifique, le milieu argentin quitte donc la Liga sur un golazo, inscrit contre l’Athletic sur coup franc-direct. Une oeuvre d’art à l’image de la carrière d’un joueur qui a tout de même délivré sept passes décisives lors de cette campagne. Âgé de 32 ans, Banega sait qu’il a probablement vécu les meilleurs moments de sa carrière en Andalousie.

La curiosidad en el golazo de Banega para Sevilla - Olé
D’un magique coup de patte, Éver Banega avait transformé un coup-franc en fin de saison (crédit : Olé)

Koundé – Diego Carlos : la Ligue 1 s’exporte

Respectivement arrivés de Bordeaux et de Nantes au mercato estival dernier, Jules Koundé et Diego Carlos se sont largement imposés dans la charnière centrale sévillane. Deux anciens joueurs de Ligue 1, réputés pour leurs excellentes qualités défensives qu’ils ont démontré en Espagne. Diego Carlos n’a pas flanché. Titulaire à pratiquement toutes les rencontres de Liga, le Brésilien a été un véritable roc infranchissable.

Son coéquipier français, lui, a prouvé que, malgré son jeune âge, il avait les épaules pour évoluer dans un grand club. Laissé sur le banc en début de saison, Koundé a très vite montré qu’il était le joueur idéal pour former une paire, avec Diego Carlos, qui pourrait bien atteindre des records. Avec un gardien de la qualité de Vaclik dans les cages, la sérénité défensive du Sevilla est assurée.

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Diego Carlos s’est révélé très rapidement comme le chef de la défense (crédit : RMC Sport)

Les retours de prêt : l’arme du futur ?

Après un mercato estival dernier très agité, Sevilla a dû se séparer de certains joueurs, qui ne correspondaient pas aux attentes du clubs. Cependant, le Sevilla FC compte aussi, dans le futur, sur des joueurs qui ont été prêtés cette saison, et qui ont convaincu.

Carlos Fernandez, prêté à Granada, a largement participé à la qualification européenne du club promu en Primera cette saison. Taillé pour occuper le poste d’avant-centre, il y a aussi Marc Gual, cédé au Real Madrid Castilla et Girona. Enfin, le club andalou possède aussi des joueurs de qualité comme Alejandro Pozo ou encore la pépite Bryan Gil. Beaucoup de jeunes qui pourraient bien faire parler d’eux dans les prochaines années.

Lopetegui, ¡bueníssimo!

Choisi lors de l’été dernier pour ramener le Sevilla FC vers la Champions League, Julen Lopetegui a, en plus de compléter les objectifs, réalisé un travail exceptionnel à la tête d’une équipe dont il a eu carte blanche. Accompagné de Monchi pour la direction sportive, le coach basque est grandement impliqué dans la gestion sportive et le mercato du club. Même si tous les transferts n’ont pas été fructueux, une bonne partie a convaincu.

Son formidable travail passe notamment par les décisions prises. Les choix visant à faire confiance à Jules Koundé en défense centrale, à signer Óliver Torres, qu’il avait connu à Porto, ou à aller chercher Luuk de Jong au PSV ont été payants. Lopetegui a également su faire le tri entre les joueurs qu’il ne désirait pas et ceux qui n’avaient plus la qualité pour rester titulaire.

Fortement critiqué après sa sortie compliquée de la Roja et son mauvais passage à Madrid, Julen Lopetegui a surpris plus d’un supporter cette saison. Alors que certains se montraient réticents lors de son arrivée en Andalousie, le Basque a fait taire les critiques lancées par certains médias et supporters.

Lopetegui: "If I would go back to Madrid? I don't think about the ...
Très agité dans sa zone technique (et même parfois en dehors), Julen Lopetegui n’exprime pas ses émotions à moitié (crédit : Real Madrid Sport)

Avec lui, le Sevilla FC a donc su retrouver un jeu plus direct, plus défensif mais également plus tranchant offensivement. Des qualités qui avaient quelque peu manqué à l’équipe andalouse lors des précédents exercices. La possession prônée est également une de ses volontés tactiques qui, jusqu’à présent, semble porter ses fruits.

A l’heure de tirer un bilan de cet exercice, il est extrêmement positif pour Sevilla. En plus d’avoir rempli les objectifs et d’avoir retrouvé la Champions League, que les fans attendaient avec impatience, l’équipe a également dégagé beaucoup de maîtrise et de confiance tout au long de sa saison. Lopetegui a réussi à imposer ce qu’il voulait à cette équipe mais veut encore apporter beaucoup de nouveautés au Sevilla FC, en continuant de travailler autour d’un effectif soudé et de qualité pour le présent, et le futur. Encore en lice en Europa League, un trophée serait une excellente manière de récompenser la très belle saison du club sévillan.