Bilan de saison 2019/20 – Granada CF

« Eterna Lucha ». Une devise si bien portée et surtout deux mots qui illustrent à la perfection l’esprit et la volonté des joueurs du Granada CF lors de cette saison. Car oui, quelques mois après avoir fait chavirer le Nuevo Los Cármenes pour la remontée du club en Primera, le stade, cette fois vide, aura été le théâtre d’une qualification européenne historique.

Historique, oui. Le mot juste pour désigner l’exercice mené par les Andalous qui vont vivre leur première saison Coupe d’Europe. En plus d’avoir impressionné l’Espagne et donné une leçon de ce que l’envie dans le football pouvait amener, Granada a également réalisé un fabuleux parcours en Copa del Rey. En atteignant les demi-finales du tournoi, le promu a été la véritable révélation espagnole, faisant également émerger les talents méconnus de certains de ses joueurs. En combinant avec l’expérience et la jeunesse de son groupe ainsi qu’avec un coach plutôt jeune, le Granada CF a assurément écrit une des plus belles pages de son histoire.

Un promu déjà taillé pour jouer le haut de tableau ?

Dauphin du CA Osasuna lors du précédent exercice, Granada a donc pu retrouver l’élite que le club n’avait plus connu depuis 2017 avec cette place de lanterne rouge. A l’issue de cette saison, émergeait déjà la fierté et l’ambition d’une équipe qui se battrait coûte que coûte pour rester en Primera. Mais très vite, la direction s’est activée notamment sur le marché des transferts.

Le Granada CF a ainsi réalisé de très bon coups. L’arrivée gratuite de Roberto Soldado est une véritable réussite, les signatures en prêt de Carlos Fernández, Maxime Gonalons ou Yangel Herrera ne peuvent qu’être saluées. De plus, les recrutements à très bas prix de Darwin Machís ou encore de Domingos Duarte, pour seulement trois millions d’euros, révèlent d’un mercato judicieux et qui a porté ses fruits.

Enfin, El Grana a également su s’appuyer sur ses jeunes, en témoigne la promotion de Carlos Neva en équipe première. Le jeune espagnol aura impressionné beaucoup de monde sur son couloir gauche. Les footballeurs déjà présents au club depuis un bon moment, comme Antonio Puertas, n’auront fait que confirmer.

Domingos Duarte: «O Santiago Bernabéu tremeu» - Espanha - Jornal ...
Indéboulonnable dans le XI nazarí, le Portugais Domingos Duarte sort d’une saison réussie en défense centrale (crédit : Record)

Parti pour jouer son maintien, comme tout promu, ou presque, dans le football, les objectifs du Granada CF vont rapidement changer. Pour preuve, le club andalou occupait la première place du championnat lors de la dixième journée de championnat, avec vingt points ! Il était encore trop tôt pour tirer des conséquences, mais ce premier quart de saison était une réussite totale.

Malgré un passage à vide en fin d’année 2019, le Granada CF occupe le milieu de tableau à la mi-saison. Quelques semaines plus tôt, le club présidé par Jiang Lizhang enregistre la prolongation de contrat de son entraîneur, Diego Martínez, jusqu’en 2021, étant alors sous contrat jusqu’à la fin de l’exercice 2019/20. Une décision logique et grandement saluée par les supporters, tous très admiratifs de l’Espagnol. Arrivé en 2018, le jeune entraîneur de seulement trente-neuf ans avait promu le club en Primera dès sa première saison, avant de confirmer dans l’élite comme on le constate aujourd’hui.

Tout semble donc être sous contrôle et bien se passer en Andalousie après les dix-neuf journées disputées. A l’hiver, le club de Granada va pouvoir compter sur les prêts de Jesús Vallejo et Gil Dias. Cédé avec une option d’achat (levée par le club en fin de saison, NDLR), Dimitri Foulquier effectue son retour chez la formation nazarí tandis que Antoñín arrive de Málaga.

Granada CF: Granada shields itself against the coronavirus ...
Un mercato judicieux et à faible coût, Granada a réalisé de très bons coups (crédit : Spain’s News)

Au cours de la seconde partie de l’exercice, Granada va maintenir un court écart avec les places européennes. Dans le sprint final, plus serré que jamais, l’équipe andalouse va battre des adversaires directs tels que la Real Sociedad (2-3) ou Getafe (2-1) et accrocher des équipes comme le Valencia CF (2-2). Enfin, lors de la dernière journée, l’Europe est toujours indécise pour la sixième et septième place. Largement victorieux (4-0) d’un Athletic terrassé, la tension de l’avant-match fait place à l’allégresse et la joie de retrouver l’Europe.

Avant de pouvoir enchanter les jeudis soir du Nuevo Los Cármenes, les Granadinos devront disputer le second et troisième tour de qualification pour espérer atteindre un barrage qui les enverrait en Europa League. La route est longue, mais quand l’envie et le rêve sont associés, plus rien ne semble impossible…

L’envie et le rêve ont fait bon ménage

Européen. Demi-finaliste de Copa. Comment ne pas dire que la saison du Granada CF est un rêve ? Les attentes fixées en début de saison ont évidemment largement été dépassées. Et pourtant, cela était loin d’être prévisible lorsque l’exercice 2019/20 a débuté.

Granada, dix-huitième budget de Primera División, possédait au début de cette saison un des effectifs les plus faibles de cette Liga. Chose plutôt logique pour un promu. Les bonnes performances sont arrivées d’une équipe, avant tout, redoutable mentalement. Un groupe soudé et uni qui n’a fait que croire à ce qu’il voulait avec des joueurs qui se sont surpassés. L’équipe a su hausser son niveau bien plus haut de que ce qu’on pouvait imaginer.

Dans cette équipe, on pourrait presque y voir du fantastique. Au cours de cette campagne, le Granada CF a démontré que l’argent était loin de faire toute la différence dans le football. En voyant le maintien s’assurer plus facilement que prévu, alors c’est évidemment une vague de joie et de gaieté qui s’est emparée du club et de ses supporters.

Pourtant, au lieu de se relâcher, ayant assuré sa place dans l’élite pour la prochaine saison, Granada a continué de se battre, pour terminer le plus haut possible. Et à force d’y croire, ce qui paraissait être un rêve va en fait devenir une réalité. Mis à rude épreuve au cours de ces mois de compétition, le mental collectif de cette équipe s’est révélé être impressionnant.

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Le parcours notable en Copa est le reflet de cette combinaison entre envie et rêve. Avant d’atteindre la demi-finale, l’équipe de Diego Martínez s’est heurtée à plusieurs adversaires, en apparence plus faibles, qui lui ont posé de sérieux soucis. Intégré au tournoi lors du premier tour, Granada va souffrir et connaître les prolongations à plusieurs reprises. Face à des équipes telles que L’Hospitalet, Badalona et Badajoz, l’équipe andalouse connaîtra des prolongations desquelles elle sortira triomphante.

Dans une édition des plus surprenantes, Granada va se défaire du Valencia CF (2-1) en quarts de finale avant de trébucher sur l’Athletic lors de la demi-finale aller-retour. Battus (1-0) et dominés à l’aller, les Andalous s’imposent (2-1) au retour mais sont éliminés par la règle des buts à l’extérieur malgré leur performance remarquable. Mais le positif à retenir est évidemment dans le contenu. Le Granada CF n’aura jamais baissé les bras, ni cessé de croire à ses rêves et aura surtout eu le mérite d’obtenir ce qu’il méritait, pour le plus grand bonheur de ses formidables supporters.

Copa del Rey | Granada - Valencia: Soldado desata la locura en ...
Face à son ancien club, Roberto Soldado inscrira un doublé libérateur pour envoyer son équipe dans le dernier carré de la compétition (crédit : Marca)

L’énergie de la jeunesse guidée par l’expérience des vétérans

Des vingt-deux ans de Yangel Herrera aux trente-cinq de Roberto Soldado, il y a un monde. L’un réalise une des premières saisons au haut niveau dans le football professionnel quand l’autre arrive sur la fin d’une carrière où il aura tout connu. C’est ce qu’a réussi à bâtir Diego Martínez : un équilibre parfait entre la jeunesse et les joueurs qui ont déjà un passé d’expérience dans le monde du football.

Le succès du Granada CF passe aussi par là. La révélation de nombreux jeunes joueurs cette saison, tels que Rui Silva ou Carlos Fernández, s’explique en partie par ce qu’ils ont pu apprendre auprès des joueurs plus âgés. En attaque, Roberto Soldado a connu un début de saison compliqué avant de finir en beauté. A trente-quatre ans, ses très belles statistiques (sept buts et cinq passes décisives) ont un lien avec son association réussie à Carlos Fernández.

En défense, Germán Sánchez a su épauler à la perfection Domingos Duarte. Les trente-deux ans de Víctor Díaz ont également été un moteur pour animer l’aile droite du Granada CF. La jeunesse a, de son côté, aussi beaucoup contribué à la qualification en Europe du club andalou. Les contributions de talents tels que Yangel Herrera, Gil Dias et Vallejo prouvent que chaque joueur de ce onze s’est senti impliqué et important pour permettre au club de connaître sa première qualification en coupe continentale.

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Prêté par Manchester City, Yangel Herrera a été une des révélations de cette saison du côté du Granada CF (crédit : Mundo Deportivo)

Ainsi s’achève donc une saison historique pour le Granada CF. Européen pour la première fois de son histoire, demi-finaliste de Copa, l’équipe andalouse venait pourtant tout juste d’être promue dans l’élite du football espagnol. En déjouant les pronostics grâce à son mental, son esprit d’équipe et ses belles performances, plusieurs révélations ont émergé dans cette formation. Il sera difficile de retenir tout le monde. Alors que certains vont repartir de leur prêt, d’autres hésitent entre partir pour des clubs de très haut niveau ou bien prendre part à la saison européenne, sans oublier ceux qui savent déjà que quitter ce club n’est pas envisageable. En conservant cet esprit compétitif et cette volonté de toujours aller de l’avant, cette équipe sait assurément qu’elle pourra continuer d’écrire l’histoire du Granada CF. Qui a dit que les rêves n’existaient pas dans le foot ?

Titre, Europe, maintien : quels sont les enjeux de la fin de saison en Liga ?

Trois mois après s’être arrêté, le championnat espagnol va de nouveau reprendre pour la première et deuxième division. Ce sont des dernières journées aux enjeux multiples qui se présentent, du haut au bas du tableau. C’est le Gran Derbi, de Sevilla, un des matchs les plus beaux d’Espagne, qui va avoir l’honneur de rouvrir le bal et surtout de relancer les hostilités dans un ultime sprint final qui va nous tenir en haleine…

La grande question pour cette fin de saison se pose autour du titre de cette édition 2019/20. Le véritable mano à mano entre Catalans et Madrilènes va évidemment prendre une part importante dans cette fin de championnat. En même temps, c’est une véritable la lutte pour le maintien tandis que la course à l’Europe semble ouverte et est un motif d’espérance pour un bon nombre de clubs. Dans le fond du classement, c’est la situation de l’Espanyol qui préoccupe. Mais à côté, plusieurs équipes sont aussi dans le rouge sportivement et devront lutter coûte que coûte. Entre surprises pour les uns et véritables désillusions pour les autres, ces onze dernières journées du championnat espagnol vont nous faire vivre une course à rebondissements. Le tout en 36 jours… et à huis clos.

Bataille pour le titre : un combat féroce à distance

C’est donc la grande inconnue de cette fin de saison en Espagne. Barça ou Real ? Les médias hispaniques donnent à leur tour leurs pronostics sur le futur champion de cet exercice si particulier. A l’heure actuelle, les blaugranas comptent deux points d’avance sur leur rival historique. Une petite avance qu’ils ont pu reprendre lors de la 27e journée, la dernière avant l’arrêt provisoire du championnat, après leur victoire difficile contre la Real Sociedad et en profitant aussi de la défaite madrilène contre le Betis.

Bétis Séville-Real Madrid (2-1) - Le Real n'enchaîne pas après le ...
Le 8 mars dernier, Sidnei et Tello offraient un succès de prestige au Betis en battant les hommes de Zidane (crédit : Goal.com)

Rappelons qu’une semaine plus tôt, c’était les Madrilènes qui avaient chiper une énième fois le leadership au FC Barcelona grâce à l’importante victoire lors du Clásico, deux buts à zéro, au Bernabéu. Mais la joie des Merengues a été de courte durée si bien qu’aujourd’hui le combat est le même : reprendre définitivement le trône et le garder jusqu’à la fin.

La Casa Blanca veut également mettre un terme aux deux derniers championnats remportés par le club catalan et soulever le trophée que la capitale n’a plus vu depuis 2017. Madrid va devoir pour cela améliorer son rendement offensif, qui a été un problème récurrent et visible dans certains de ses matchs. Autrement, le club peut toujours espérer s’appuyer sur une solide et hermétique défense qui n’a concédé que seize buts cette saison en championnat. Une arme redoutable pour les coéquipiers de Sergio Ramos.

De l’autre côté, c’est le géant barcelonais qui se dresse. Evidemment, et sans surprise, le danger est et sera toujours Leo Messi. Plus besoin de le décrire. Sur le plan de l’attaque, le Barça se porte très bien cette saison. Les hommes de Setién comptent avec eux le retour de Luis Suárez, qui s’est remis de sa blessure.

El Clásico: Real Madrid beats Barcelona on Vinícius Jr goal
Vinícius inscrivant la première des deux réalisations madrilènes dans le plus médiatisé des chocs du monde (crédit : YahooSports)

A l’inverse de son concurrent direct, le Barça connait des difficultés défensives cette saison. Malgré les multiples exploits de Ter Stegen devant ses cages, la ligne de défense a souvent été auteure de performances décevantes. C’est souvent la charnière centrale, composée de Lenglet et Gerard Piqué, qui est pointée du doigt même si les erreurs venant des couloirs sont aussi soulignées. Avec 31 buts encaissés en 27 rencontres de Liga, les Catalans font assurément une de leur moins bonnes prestations sur ces dernières années.

Néanmoins, l’essentiel est là avec cette première place. Dans ce jeu du chat et de la souris, le Barça aura pour but de conserver sa première place et remporter une nouvelle fois le championnat. Le décor est planté, l’enjeu est donc de taille. Le Clásico se jouera donc sur onze journées… mais à distance !

Messi and VAR hand Barca victory over Sociedad - Reuters
Avant la pause, le Barça avait souffert et s’en était remis à son génie pour signer un court succès contre la Real Sociedad (crédit : Reuters.UK)

Course à l’Europe : l’incroyable méli-mélo des clubs

Entre la Champions League et l’Europa League, les clubs les mieux placés, et même certains plus en retrait, s’arrachent les places de qualification pour les compétitions continentales. Quelques uns rêvent de revivre de grandes soirées en semaine quand d’autres veulent tout simplement continuer d’affirmer leur statut de cador. A chaque journée, le classement se bouscule et donne l’impression qu’une équipe, qui paraissait outsider auparavant, devient sérieuse candidate à l’Europe. Un vrai méli-mélo…

La course à la Champions League

Sur les quatre places pour la Champions League, Barcelone et Madrid devraient en toute logique s’accaparer les deux premières. La bataille intéressante va surtout concerner les deux restantes. En tant que protagonistes, on retrouve le Sevilla FC de Lopetegui, qui semble sur le bon chemin pour retrouver la C1, la surprenante Real Sociedad, le Getafe CF, en cinquième place, et l’Atlético de Madrid juste derrière.

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Légèrement plus en retrait, le Valencia CF devra se battre pour batailler en Champions League. Pour les autres, derrière, même si aucune option n’est à exclure, l’obtention d’un billet pour la plus prestigieuse des coupes européennes semble peu probable.

Dans ce noyau de six, il y a des interrogations. Solide depuis de très longs mois, les Andalous vont-ils tenir ? La Real Sociedad ne va t’elle pas craquer sur la fin ? Après la qualification en Europa League, est-ce vraiment possible de voir Getafe en C1 ? Enfin, l’Atlético peut-il vraiment ne pas être dans le top 4 alors que le club y est régulièrement depuis des années ?

Du point de vue de l’effectif, c’est l’Atlético qui est évidemment au dessus du reste. Mais pourtant, sur le terrain, ce n’est pas si simple et la difficulté, notamment offensive, des Colchoneros se fait ressentir après avoir renouvelé une partie importante de l’effectif l’été dernier. Néanmoins, tout reste encore jouable.

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Qualifié pour les quarts de LDC, l’Atleti est en difficulté sur le plan national (crédit : Jovem Pan)

La Real Sociedad fait une saison particulièrement surprenante, avec de très bons résultats. Avec un effectif notable, les Basques peuvent rêver de terminer en place pour Champions League, et même de finir sur le podium. L’objectif récemment clamé par la direction sportive. L’animation offensive est un véritable régal à Donostia, visible dans la connexion entre Mikel Oyarzabal et Martin Odegaard. Le milieu de terrain est aussi un facteur notable participant aux nombreux succès de la Real.

En Andalousie, retrouver la C1 fait rêver. Une compétition que l’équipe de Julen Lopetegui n’a plus connu depuis deux saisons. Logés à la troisième place, les coéquipiers du scintillant Lucas Ocampos partent favoris pour conserver leur troisième position. Toutefois, les places sont chères et la bataille est rude. Le Sevilla FC possède une défense qui se tient bien et une attaque pas des plus efficaces mais régulière.

A égalité de points avec la Real Sociedad, Getafe ne doit pas être oublié. Les Azulones confirment leur statut après avoir manqué de très peu une qualification pour la C1 à l’issue de la saison passée. Cette année, beaucoup de conditions sont réunies et le club reste bien classé mais avec une qualité d’effectif inférieure à celle des autres protagonistes. Cependant, cette équipe a tellement créé la surprise qu’il ne faut rien négliger. Pas même une qualification en Champions League pour un club qui, il y a encore trois ans, évoluait en Segunda.

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A 38 ans, Jorge Molina reste un joueur moteur de l’attaque de Getafe (crédit : The Guardian)

La course à l’Europa League

Concernant l’Europa League, les équipes qui y seront semble déjà plus annoncées mais on sent également qu’une équipe de derrière peut arriver à tout moment en position pour la C3. Là encore, c’est un sprint final sans relâche qui s’annonce.

En faisant un point sur le classement, ce sont provisoirement, comme dit précédemment, Getafe et l’Atlético qui sont en position pour disputer l’EL. En raison de l’absence de finale de Copa Del Rey cette année, pouvant envoyer son vainqueur en C3, la 7e place sera synonyme de tours préliminaires. Elle est occupée par le club Ché.

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Le trio mentionné précédemment, toujours en lice pour jouer la C1, part donc avec une longueur d’avance. Plus en retrait, la bataille se fera aussi entre trois belles équipes : Villarreal, Granada et l’Athletic.

Pour le sous-marin jaune, ce sont quatre points qui les séparent de leur rival valencien. De même pour le club andalou de Granada alors que l’Athletic Club compte cinq unités de retard. Rien d’insurmontable jusque là mais pour espérer atteindre l’Europa League, il faudra remporter les matchs décisifs des prochaines semaines. Cela passe par tuer les matchs bien plus tôt, un défaut qui a coûté, à plusieurs reprises, la victoire à la formation de Javi Calleja cette saison.

Régulièrement habitués à évoluer en Europe, l’Athletic et Villarreal n’y sont pas cette saison et veulent y retourner. Un objectif parfaitement cohérent au vu du riche effectif que possède les deux formations. Rater le coche serait évidemment une déception, mais avec la folie que ces deux équipes peuvent mettre sur le terrain, rien n’est infaisable.

De son côté, El Grana, promu de Segunda, n’a rien à perdre. Déjà demi-finaliste de Copa, les hommes de Diego Martínez tenteront d’aller chercher l’Europe pour le bonheur de leurs formidables supporters.

Villarreal 0-0 Athletic: Villarreal y Athletic firman la paz y no ...
Villarreal et l’Athletic, deux équipes attendues au tournant dans la course à l’Europe (crédit : El Español)

En revanche, la lutte pour l’Europe ne devrait pas concerner d’autres équipes en dehors du top 10. Osasuna, le Betis, Levante et Alavés possèdent un train de retard sur les places européennes et font souvent preuve d’irrégularité. Mais là encore, étant donné que nous n’avons aucune idée de ce à quoi il faut s’attendre après trois mois sans match, rien n’est irréalisable.

Lutte pour le maintien : entre peur et espoir

Enfin, pour le troisième et dernier échelon majeur de ce classement, c’est la lutte pour le maintien qui va attirer notre attention. Dans ces affrontements pour se maintenir dans l’élite, personne n’a vraiment pris d’ascendant sur les autres. De la décevante saison de l’Espanyol à celle en montagne russe du Real Valladolid, l’incertitude règne et terrifie.

A la première vue de ce classement, ce sont six équipes qui semblent être embarquées dans un objectif commun qui est celui de se maintenir. Seulement trois d’entre elles se sauveront. Pour les équipes du ventre mou, évoquées avant, rien n’empêche de les voir aussi se mêler à cette lutte.

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Même si le Real Valladolid semble légèrement plus en avance sur ses autres adversaires direct, la situation n’y est pas forcément très rassurante. En championnat, en 2020, la formation Pucela n’a battu que l’Espanyol et Mallorca. Des victoires contre des concurrents directs certes, mais seulement deux succès. Le club comptait six unités sur le premier relégable à la mi-saison, plus que quatre à l’heure actuelle. Pour l’équipe de Ronaldo, il va vite falloir reprendre le bon chemin, celui du maintien. Rencontre décisive dès ce week-end face à Leganés !

Pour Eibar, la tâche sera également très difficile. Les Armeros ont perdu des confrontations directes extrêmement cruciales et avancent aussi au ralenti avec, là encore, uniquement deux succès. Cependant, il y a de l’espoir dans un effectif qui peut s’enflammer et renverser un match. Les deux victoires de la phase retour du championnat étaient remarquables : une victoire 2-0 contre l’Atlético, et un triomphe de prestige, 3-0, contre Levante. Des matchs qui montrent bien que cette équipe sait se surpasser mais pour qui le public manquera cruellement.

Eibar v Atlético Madrid Match Report, 18/01/2020, Primera División ...
Au terme d’une performance sensationnelle, les Basques avaient vaincu les Colchoneros en janvier dernier (crédit : Goal.com)

La mauvaise surprise c’est la présence du Celta de Vigo, à la 17e place de ce classement. Après leur dernière saison compliquée et un maintien obtenu dans les derniers matchs, les Galiciens sont encore à la peine. Cependant, les Celtistas restaient sur de très bonnes performances avant l’arrêt des compétitions avec seulement un revers en Liga, en 2020 ! Généralement convaincante à domicile et capable de sortir une belle performance à l’extérieur, l’équipe d’Óscar García sera peut-être chamboulée par le huis-clos. Avec un effectif de cette qualité, le Celta peut et doit se maintenir. Pour cela, le club peut espèrer compter sur son héros Iago Aspas…

Dans la zone rouge, la situation évolue assez peu depuis quelques temps, mais l’écart ne s’agrandit pas. Le RCD Mallorca occupe la place de premier relégable mais ne reste qu’à deux points de la 16e place. Le club peut donc surgir à tout moment et sortir de cette zone de relégation, même dans les ultimes journées. Le tout est de pouvoir garder le contact et de maintenir l’écart avec les équipes de devant.

Celta: Primer gol de Iago Aspas al Mallorca | Marca.com
Souffrir avant de pouvoir exulter, l’enjeu du maintien (crédit : Marca)

Avant-dernier mais plein d’espoir, et probablement l’équipe avec le plus d’envie sur le terrain pour le maintien, le CD Leganés. Les Pepineros connaissent une saison compliquée sur le plan sportif mais s’accrochent tant bien que mal. Ce qui est fort dans cette équipe, c’est le mental qu’elle a pour se relever d’une défaite, d’une mauvaise série. Un mental d’acier qui laisse penser que, après avoir renversé des matchs comme celui contre Villarreal (avant l’arrêt de la Liga, NDLR), le maintien ne sera pas si dur à aller chercher. Pourtant, il y a d’autres adversaires qui luttent aussi et une réalité sportive à respecter, mais cette équipe n’a pas à baisser les bras.

Enfin, pour conclure avec la lanterne rouge de notre championnat : l’Espanyol. Un des clubs historiques les plus importants de l’histoire du football espagnol, est au bord du précipice. Avec vingt points, le club catalan réalise un exercice laborieux malgré son effectif plus que correct. Des joueurs de talent mais qui ne répondent pas sur le terrain, qui ne trouvent pas le point concordant pour triompher collectivement. Devant, R.D.T. fait le travail mais pour combien de temps encore ?

UEFA Europa League on Twitter: "Raúl de Tomás has 3 goals in 3 ...
Joueur important au Rayo, où il était prêté la saison dernière, Raúl de Tomás avait enchaîné les buts mais n’avait pas pu éviter la relégation du club madrilène…

Le joueur, auteur du transfert le plus cher de l’histoire de l’Espanyol ne peut pas empêcher les prestations défensives catastrophiques qui sont le gros problème de cette équipe. Cette dernière place au classement se justifie également par les problèmes offensifs que l’Espanyol a connu durant toute la première partie de saison, avant l’arrivée de R.D.T.

A six unités du premier non-relégable, les Pericos tremblent et savent qu’obtenir leur maintien pourrait être un moment historique de l’histoire du club. Rien d’impossible, non, mais surtout quelque chose d’extrêmement ardu.

En Segunda : le flou tout aussi présent

Du côté de la Segunda, les lignes se dessinent également petit à petit mais avec douceur et lenteur. Le Cádiz CF va très certainement obtenir un ticket direct pour la promotion en Primera et pourquoi pas décrocher le titre. Le Real Zaragoza est également en embuscade.

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Pour les barrages de promotion, ce sont énormément d’équipes qui sont impliquées en plus de celles visibles sur ce classement. Numancia, 16e, compte 38 points et a encore plusieurs raisons de croire à disputer le maintien en étant à seulement huit points d’Elche, et même quatre de Mirandés.

Cependant, toutes ses équipes de milieu de tableau, comme la SD Ponferradina (10e et non visible sur les captures d’écran, NDLR) doivent faire aussi attention à leurs arrières. Effectivement, la zone de relégation n’est pas si loin et donne encore une touche de suspens à cette fin de saison.

Sportivement, Extremadura et le Racing sont en difficulté et ont visiblement peu de chances de se maintenir même si mathématiquement rien n’est acté. Le Dépor, club historique, est dans le rouge aussi et se doit de se rattraper au plus vite alors que le Albacete BP, tout proche d’être promu en Primera l’an dernier, joue plutôt dans les dernières places du tableau cette saison. A tous les étages, cette édition de Segunda est aussi un vrai feuilleton dont le scénario final est bien loin d’être écrit !

Ce qui est sûr, au delà de l’incertitude totale du classement final, c’est que la date du 11 juin 2020 restera assurément gravée dans l’histoire du football espagnol. Avec l’enchaînement des matchs et la chaleur, les clubs devront aussi composer avec le terrible huis clos. Ces trois circonstances combinées à des matchs qui seront cruciaux pour débloquer la situation au classement, ce sprint final va être une bataille acharnée et sans relâche mais où les joueurs vont s’arracher et souffrir. A la fin juillet, le verdict final aura été rendu avec, qui sait, peut-être d’énormes surprises…

Ces joueurs de Liga dont on parle trop peu (#1)

Ce ne sont quelques noms parmi tant d’autres, à première vue. Des noms dont on entend en réalité très peu parler. Et pourtant, ils mériteraient sans doute plus d’attention. Cet article sera l’occasion de s’intéresser, dans les différents clubs de Primera, aux joueurs trop peu médiatisés de notre beau championnat espagnol. Dans cette première partie, nous vous présenterons, en détail, cinq joueurs trop peu mentionnés que nous avons sélectionné.

Le menu de ce premier épisode nous emmènera à la découverte de joueurs dont beaucoup ont des qualités communes. A commencer par Ander Capa, le brillant latéral de l’Athletic, puis, Marc Cucurella, une des pièces maîtresses du jeu du Getafe qui fait un excellent travail sur son côté gauche, ou encore Chimy Ávila, l’intenable auteur de golazos à Osasuna. Pour terminer, nous aborderons également le cas de Darwin Machís, porteur permanent de danger sur le flan offensif du Granada, sans oublier Emerson Jr, imperturbable sur son aile droite, au Betis. C’est parti pour ce premier épisode !

Ander Capa 🇪🇸 (Athletic Club)

Installé en tant que titulaire sur le flanc droit du XI de Gaizka Garitano, Ander Capa réalise une saison admirable pour son deuxième exercice chez les Leones. Arrivé pour un montant de trois millions d’euros en provenance de la SD Eibar, au mercato estival de 2018, le natif de Portugalete a explosé sur ces derniers mois après avoir passé la saison dernière un peu plus dans l’ombre de son coéquipier, Óscar de Marcos.

Il faut dire que Capa avait des raisons d’être remarqué dès l’été dernier, notamment lors des premiers matchs de Liga. En effet, le Basque s’était hissé en tête du classement des passeurs en réalisant trois passes décisives lors des trois premières rencontres. Avec quatre unités à l’heure actuelle, Ander Capa se place parmi les latéraux droits les plus décisifs de cette Liga, derrière Daniel Wass ou Emerson, sur qui nous reviendrons un peu plus tard, entre autres.

L’arrière droit de 28 ans s’est même montré presque indispensable en inscrivant deux beaux buts cette saison, ses premiers sous les couleurs de l’Athletic. Le latéral possède de bonnes qualités offensives en partie grâce à son passage chez les Armeros. Sous Mendilibar, Ander Capa a débuté au poste d’ailier droit avant de, progressivement, en venir au poste qu’il occupe aujourd’hui.

Ander Capa inscrivait sa première réalisation chez les Zuri-gorriak d’une superbe reprise de volée pour offrir la victoire à son équipe (crédit : LaLiga)

Ce qui fait la force du défenseur rojiblanco, c’est aussi sa robustesse qui l’amène souvent à user de son physique pour attaquer. Sa vélocité, également, fait de lui un joueur redoutable comme le montre la pointe de vitesse qu’il a réalisé, une des plus grosses de la saison, à 34.5km/h. La force de frappe qu’il possède est également notable et apporte un vrai danger devant.

Agile pour centrer, Capa sait aussi défendre de manière assez virile dans ses interventions. Peut-être même un peu trop par moments puisqu’il a écopé de dix cartons jaunes cette saison (le classant ainsi comme le 5e joueur ayant pris le plus de jaunes cette saison en Liga), qui lui ont valu deux suspensions pour accumulation d’avertissements. Mais Ander Capa joue bien évidemment un rôle majeur dans la défense très solide que l’Athletic tient en ce moment.

L’arrière droit de l’Athletic a donc de nombreuses qualités, notamment sur le plan offensif. Des qualités qui lui vaudront peut être une sélection avec la Roja de Luis Enrique dans les prochains mois dans un couloir droit où la hiérarchie des joueurs semble remise en jeu, comme à beaucoup de postes.

Sevilla - Athletic: Gol de Ander Capa, en Vídeo, Jornada 19
Ander Capa célébrant son but face à Sevilla (1-1), au début du mois de janvier (crédit : El Desmarque)

Marc Cucurella 🇪🇸 (Getafe CF)

Marc Cucurella, c’est la vivacité et la tonicité. Deux atouts qui font que le milieu gauche est très dur à contenir en raison de ses mouvements, offensifs ou défensifs, constants. Principalement habitué à évoluer sur l’aile gauche du traditionnel 4-4-2 de Getafe, Cucurella peut également être positionné en tant qu’arrière gauche. A Eibar, où il était cédé la saison dernière, son talent n’avait fait que se confirmer aux yeux du public. Et aujourd’hui, de nouveau prêté une saison par le Barça, l’Espagnol joue à un niveau plus élevé. Oui, puisqu’en portant le maillot des Azulones, Cucurella dispute, par la même occasion, l’Europa League. Une compétition qui a endurci le jeune catalan et l’a fait s’améliorer.

Tenace tout en refusant de baisser les bras, Marc Cucurella fait mal sur son côté gauche. Aussi bien offensivement, avec ses nombreuses percées, que défensivement, où sa mobilité lui permet de ne pas quitter son adversaire d’une semelle. Statistiquement, le joueur apprécié par José Bordalás se montre crucial dans la conclusion des occasions grâce à ses quatre assistances et son unique réalisation cette saison en Liga.

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Marc Cucurella, dont la coiffure fait parfois sourire, sait sans doute qu’il n’est qu’au début de sa fulgurante progression (crédit : Football Addict)

Là où l’ailier crée de l’insécurité dans la défense adverse, c’est quand il vient percer dans l’axe pour ensuite lancer en profondeur les finisseurs de l’équipe madrilène. Cucurella aime partir de son côté gauche pour s’introduire petit à petit vers le cœur du terrain. C’est d’ailleurs en effectuant ce repli axial qu’il a été le plus décisif. Un replacement qu’il fait sans particulièrement utiliser les dribbles mais plutôt sa vitesse et aussi grâce à sa capacité à se faufiler entre les défenseurs rivaux.

Pour terminer de vanter les mérites du natif de Alella, dans la province de Barcelone, il faut parler de ses centres millimétrés. De véritables délices, minutieusement déposés sur la tête ou le bout du pied du buteur. Et à Getafe, les attaquants sont connus pour ne pas se faire prier quand il s’agit de conclure.

Même si ce n’est pas le poste où il joue le plus souvent, Marc Cucurella pourrait bien dépanner dans la ligne défensive blaugrana. Sur une aile gauche où Junior Firpo ne semble pas avoir convaincu et sur laquelle Jordi Alba qui vieillit, et est de plus en plus souvent victimes de blessures, le joueur de 21 ans pourrait se faire une place dans l’équipe dirigée par Quique Setién. Néanmoins, les dernières rumeurs penchaient plutôt vers le recrutement d’un nouveau latéral gauche.

Un exemple pour illustrer le déplacement crucial de Cucurella de la gauche vers l’axe
(à partir de 0:05) (crédit : LaLiga)

Rajoutons que les Catalans auraient pu le perdre l’an dernier. En effet, lors de son prêt à Eibar, le club Armero avait fait le choix de lever l’option d’achat de deux millions d’euros. Le Barça avait, auparavant, fixé une clause de rachat à quatre millions d’euros que le club a choisi d’activer aussitôt que les Basques avaient officiellement acheté l’Espagnol. Dans cette affaire, le club du Gipuzkoa a pu se faire une petite marge intéressante de deux millions d’euros ! Déjà sélectionné avec la Roja U16, U17, U19 et U21, Marc Cucurella peut rêver de porter le maillot de l’équipe senior dans le futur.

Chimy Ávila 🇦🇷 (CA Osasuna)

Un des moteurs de l’équipe gorritxoak, nous parlons bien évidemment de Chimy Ávila. Doté d’une incroyable finition et d’une agilité distinguée, le matador d’Osasuna n’en finit plus de surprendre. Et c’est sans compter sur les merveilles qu’il inscrit très souvent. L’Argentin a débarqué en Navarre cet été en étant transféré en provenance de San Lorenzo, pour la somme de 2.7 millions d’euros. Un prix qui paraît bien dérisoire quand on voit comment le buteur a explosé. Choisi et mis en confiance par la direction du club, aux trois quarts de la saison, le pari semble déjà être plus que réussi.

Ezequiel Ávila, de sa véritable identité, connaissait déjà la Liga. Effectivement, le goleador, originaire de la célèbre ville de Rosario, a évolué la saison passée sous les couleurs de Huesca, en prêt. Le club aragonais est aujourd’hui en Segunda mais Chimy, lui, continue de jouer en première division, à Osasuna, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas tendre avec les défenses…

Chimy Ávila, autor del gol: "Contento porque gracias a Dios pude ...
Chimy Ávila, toujours très expressif sur le terrain (crédit : Navarra.com)

Impliqué dans quatorze des buts Rojillos dans l’exercice en cours (neuf buts et trois passes décisives), en Liga, Chimy Ávila s’est très vite montré indispensable dans le XI de Jagoba Arrasate. La preuve ? Avec lui, Osasuna compte six victoires, cinq défaites et neuf nuls en vingt matchs. Sans lui, c’est seulement deux succès, quatre défaites et un nul en sept rencontres. Le bilan est donc nettement moins bon quand l’Argentin n’est pas sur le terrain. Osasuna, dépendant de Chimy ?

Difficile de répondre à cette problématique mais une chose est claire. Sans sa présence, l’attaque des Rojillos n’a plus autant de mordant. Un mordant que Chimy amène, justement. Appel, démarcation et finition : ce sont les trois « devoirs typiques » d’un buteur pour terminer une action au fond des filets. Mais avec le numéro neuf que porte l’avant-centre gorritxoak, on a presque l’impression de redécouvrir la finition d’un but tellement il l’accomplie magnifiquement bien.

Malheureusement, les supporters pamplonais devront patienter pour revoir leur attaquant fétiche sur la pelouse. En effet, Chimy a été victime de la pire des blessures, une rupture des ligaments croisés, au début du mois de février, qui devrait l’écarter des terrains au minimum jusqu’au mois d’août. Saison terminée probablement, mais tout dépendra de quand celle ci s’achèvera. Une absence qui fait déjà mal et qu’il faudra combler du mieux possible. Récemment, son nom a d’ailleurs été lié à de grandes écuries d’Espagne et même d’Europe, de quoi laisser penser à l’Argentin qu’il peut encore rêver plus grand…

Mais ce qui étonne toujours chez Ezequiel Ávila, c’est sa faculté à marquer des buts de n’importe quelle partie du corps et dans n’importe quelle position. Et même, à n’importe quel moment. Reprise, tête, piqué, acrobatie… Chimy donne l’impression de tout maîtriser et montre qu’il sait saisir les opportunités pour marquer !

Un golazo de l’Argentin, rien que ça (crédit : Aficionado Azul)

Darwin Machís 🇻🇪 (Granada CF)

Fraîchement de retour sur l’aridité des terres andalouses, Darwin Machís fait parler de lui à Granada. De retour, oui, puisque le Vénézuélien ne découvre pas le club. En effet, c’est de 2012 à 2018 qu’il a porté le maillot Granadista enchaînant, pendant cette période, plusieurs prêts au Portugal et en Espagne ou des titularisations avec la réserve du club. Le joueur appartenait en réalité à l’Udinese, mais qui a décidé de le laisser partir en Espagne afin qu’il s’acclimate au football européen.

En 2018, il revient à l’Udinese alors que Granada est en D2. Mais finalement, le joueur ne s’est pas imposé et a été prêté la deuxième partie de saison dernière, au Cádiz CF, avant d’acter son retour définitif au club, cette fois en Primera, l’été suivant, pour trois millions d’euros.

Lors de l’exercice en cours, Darwin Machís a pu se faire sa place dans le XI du Granada. Présent en tant qu’ailier gauche dans l’équipe de Diego Martínez, El Niño Maravilla a inscrit six buts et délivré trois passes décisives, dans le championnat espagnol. Sa rapidité et son sens du placement dans les phases offensives sont un point clé de la réussite du Granada face aux cages adverses.

A 27 ans, Darwin a été disputé 24 matchs avec la sélection vénézuélienne (crédit : Extra Venezuela)

Sur le front de l’attaque, Darwin Machís a la chance d’avoir un compagnon bien connu : Roberto Soldado. L’expérimenté buteur espagnol s’entend parfaitement avec l’ailier gauche si bien que leur duo dégage une belle complicité. Le coach Diego Martínez accorde une totale confiance dans son attaquant, parfois reconduit en tant que milieu offensif ou ailier droit. Et cela se prouve simplement puisqu’il est le joueur qui a joué le plus de matchs au club en championnat, cette saison, à égalité avec Domingos Duarte et Rui Silva.

Rusé, et même renard des surfaces, Machís sait qu’il pèse dans le jeu offensif rien que dans son placement. Il n’hésite pas à se proposer en retrait pour enrayer le marquage adverse quitte à laisser des joueurs plus défensifs monter aux avants-postes ou alors à s’exécuter sur des centres extrêmement précis. Autrement, s’approcher à petites enjambées de la surface pour commencer à percuter avant de frapper est une de ses spécialités.

Plus discret dans la première moitié de la saison, le Vénézuélien est passé dans une autre dimension ensuite. Son doublé face à Osasuna ou encore son match remarquable contre l’Espanyol sont des témoignages de son amélioration continue depuis le lancement de cet exercice 2019/20. Pour le public du Granada et ses supporters, continuer d’observer Darwin restera sans aucun doute un plaisir. Un joueur souriant, heureux et qui porte avec fierté l’écusson du club qu’on espère voir encore longtemps sur les pelouses de Liga alors que l’intérêt de plusieurs équipes prestigieuses pourrait s’accumuler prochainement autour de lui.

Placé à l’opposé de l’action, Darwin se fait discret avant de débouler dans la surface ! (crédit : Aficionado Amarillo)

Emerson Jr 🇧🇷 (Real Betis)

A l’image du style d’Ander Capa et de Marc Cucurella, Emerson Junior apporte un vrai plus à une équipe du Betis parfois trop molle. Le Brésilien possède un statut de joueur en prêt dans le club sévilllan. En effet, après avoir fait une demie-saison concluante, étant arrivé en prêt de Clube Atlético Mineiro, au Brésil, lors du mercato hivernal, Emerson a tout de suite intéressé les recruteurs du Barça qui ont déboursé douze millions d’euros pour s’acheter ses services.

Dans un couloir droit où il n’était pas destiné à avoir une place dans l’immédiat, la direction de Bartomeu a fait le choix de l’envoyer dans le sud de l’Espagne pour deux ans, le faisant revenir plus près des Pyrénées à l’été 2021. Notons d’ailleurs que c’est un prêt payant de six millions d’euros chez les Béticos. Pour préciser d’avantage, si ses possesseurs souhaitent le rappeler avant la fin de son prêt, ils seront contraints de payer le double du montant évoqué à l’instant. Estimé à trois millions quand il a débarqué en terre ibérique, il en vaudrait déjà dix-huit, en ce moment même, selon le site Transfermarkt. Une progression sur le plan financier qui concorde, sans surprise, avec un progrès remarquable sur le gazon du Benito Villamarín.

Emerson says he's ready to play for Barcelona - Barca Blaugranes
Le jeune brésilien de 21 ans est probablement une des révélations de la saison (crédit : Barca Blaugranes)

Placé en tant qu’arrière droite par Rubi, Emerson se montre tout de même précieux quand il s’agit de sauver une défense parfois en difficulté. Le latéral droit, et international brésilien, ne se livre pas et reste sur ses appuis mais éprouve parfois des difficultés à contenir les adversaires qui aiment varier les directions de leur course. Cependant, Emerson est un maître des tacles défensifs, ce qui lui permet de revenir sur ce genre d’adversaires justement. Il possède également un niveau technique que peu de joueurs défensifs du championnat ont. Assez discret sur le terrain, le défenseur Verdiblanco affiche toujours un mental combatif, ce qui lui confère un état d’esprit solide.

Concernant le plan de l’attaque, Emerson maîtrise bien les transversales renversant rapidement le jeu et parvient à distribuer de très bons ballons en profondeur, souvent à ras de terre. Son habitude à s’engouffrer proche des buts adverses pour centrer à ras de terre, en retrait, est créatrice d’actions dangereuses. De plus, il aime se positionner dans l’angle droit de la surface, en proposant une solution, pour tenter sa chance, même si ses frappes terminent rarement au fond des filets. Sa forte présence dans la zone de vérité, lors des attaques andalouses, se remarque puisqu’elle est souvent source de bonnes occasions. Emerson n’hésite pas également à déployer sa vitesse lors des contres. Les trois buts qu’il a inscrit et les cinq passes décisives qu’il a délivré en Liga sont aussi le fruit de son bon jeu de tête.

Avec un avenir qui s’inscrira sans doute dans la Seleção brésilienne, Emerson peut également espérer revêtir, dans le futur, la tunique de l’actuel Champion d’Espagne. Surtout à un poste où, là aussi, la confiance, en l’occurrence envers Sergi Roberto et Nélson Semedo ici, n’est plus la même qu’il y a encore quelques temps. En continuant sur la voie du progrès et avec de la motivation, Emerson aura sûrement la possibilité de devenir un des meilleurs à son poste en Liga et, pourquoi pas, à l’échelle continentale ou même mondiale.

Un boulet de canon signé Emerson propulsé dans les cages d’Asenjo, avec un peu de réussite
(à partir de 0:17) (crédit : LaLiga)

C’est donc la fin de notre premier épisode qui nous a emmené à la rencontre de cinq joueurs, comme l’indique le titre, dont on parle bien trop peu. Alors qu’en fait, ces footballeurs regorgent de véritables talents en eux. Pour les prochains épisodes, d’une « série » qui n’aura sans doute pas de fin (en terme de nombre d’épisodes), l’idée sera de vous faire découvrir des joueurs d’autres postes et d’autres clubs tout en décrivant principalement ce qui savent le mieux faire. En attendant le retour du football, n’hésitez pas à faire quelques recherches sur ces joueurs afin de mieux les connaître !