Situation de crise à Sevilla, fruit d’erreurs aux coupables multiples depuis des mois

Nous voilà déjà à l’approche de la fin du mois de septembre et le Sevilla FC semble plus que jamais à la peine pour véritablement lancer sa saison. Habituel occupant du top 4 du championnat et régulièrement qualifié en Champions League, les Andalous ne comptabilisent que 5 points en 6 journées et demeurent dans une incertitude importante au cours de cette trêve internationale. Julen Lopetegui est plus que remis en question, mais reste en poste pour le moment, tandis que l’atmosphère extérieure se crispe autour de la direction du club. Si le coach basque vit probablement ces dernières semaines en Andalousie, les responsables d’un début de saison catastrophique, et de ce qui s’annonce comme une campagne difficile, ne semblent pas uniquement se limiter au terrain et à son banc de touche.

Un mercato largement incomplet et questionné, Monchi premier coupable ?

L’été n’a pas manqué de faire couler de l’encre dans les journaux du côté de l’Andalousie où les rumeurs de transferts se sont succédées, et se sont pour beaucoup concrétisées. Alors que le rival, le Betis, a vécu un mercato plutôt calme en conservant la colonne vertébrale de son effectif, le club de Nervión a, pour sa part, tenu à en faire une révision importante.

Ce sont au total un peu plus de 90 millions d’euros qui sont entrés dans les caisses du Sevilla FC durant la fenêtre des transferts qui s’est achevée au début du mois tandis que l’on compte 28 millions d’euros de dépenses. Autrement dit, les Blanquirrojos ont réalisé un important bénéfice de 63 millions d’euros. Un montant non négligeable et qui fait évidemment du bien dans un contexte de crise économique, mais qui ne cache rien d’une réalité sportive bien différente.

Les départs principaux ont évidemment été ceux de Diego Carlos et Jules Koundé, cadors de la défense centrale sévillane jusqu’alors. Ces deux sorties nécessitaient des recrues à la hauteur afin d’être dignement remplacées, d’autant plus lorsque l’on connait l’importance et l’impact que le Brésilien et le Français, en compagnie de Bono, ont eu sur l’ensemble des précédentes saisons. Pour cela, Monchi a souhaité s’attacher les services de Marcão, arrivé au début du mois de juillet en provenance de Turquie, mais aussi de Tanguy Nianzou, connu pour ses passages au PSG et au Bayern. Sur le plan économique, l’opération a tout de réussie : à peine 30 millions de dépenses pour une défense centrale vendue à plus de 80.

Arrivé pour 12 millions d’euros, Marcão devra rapidement faire ses preuves pour relever la défense sévillane… (crédit : Estadio Deportivo)

Problème, Marcão est arrivé dans une condition physique plus que déplorable et n’a d’ailleurs toujours pas disputé la moindre minute de jeu officielle cette saison. Cette absence oblige généralement Lopetegui à composer avec Rekik, critiqué pour ses performances moyennes, ou encore Gudelj, qui n’a aucunement la formation nécessaire pour évoluer dans une charnière centrale. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux mêmes puisque Sevilla a encaissé 11 buts après 6 rencontres, après en avoir seulement concédé 30 lors des 38 journées de l’exercice précédent. Un autre dossier, bouclé en toute fin de mercato, renvoie également la sensation de s’être soldé comme un échec. Alors tout proche d’être transféré à l’Ajax, Lucas Ocampos a finalement rejoint le club néerlandais sous forme d’un simple prêt après que les négociations pour une vente aient été rompues.

Ludwig Augustinsson a quant à lui été envoyé en prêt à Aston Villa, un an seulement après avoir signé pour un peu plus de 5 millions d’euros… A côté de cela, Oussama Idrissi s’est de nouveau vu être cédé, cette fois du côté de Feyenoord. Depuis son arrivée pour 12 millions d’euros, le joueur marocain n’a disputé que 17 rencontres sous le maillot sévillan. Même destin pour Óscar Rodríguez, envoyé en prêt au Celta et qui peine à s’imposer dans les plans de Lopetegui malgré les 13 millions dépensés pour lui à l’été 2020. Rony Lopes a de son côté été cédé à Troyes. Pour le public du Sevilla FC, la gestion des joueurs mentionnés pose évidemment problème et remet en question les compétences de Monchi depuis plusieurs mercatos, avec des investissements économiques conséquents qui s’avèrent de plus en plus décevants.

Après la défaite à Almería, Monchi avait tenté de calmer les ardeurs en allant discuter avec les supporters sévillans ayant fait le déplacement (crédit : Diario de Sevilla)

Le club a toutefois réalisé plusieurs arrivées dans les dernières semaines de mercato. A commencer par Isco, qui a été au centre des attentions dans les jours suivant son arrivée en Andalousie. Alex Telles était aussi arrivé dans le cadre d’un prêt quelques semaines plus tôt dans l’été. Sous la pression de premières journées de Liga désolantes, Monchi s’est activé en voulant renforcer le secteur offensif, véritable inquiétude de l’équipe, en signant Kasper Dolberg sous forme de prêt avec option d’achat et Adnan Januzaj, libre depuis son départ de la Real Sociedad. Le non-recrutement de Raúl de Tomas, désormais au Rayo, qui était largement poussé vers la sortie par l’Espanyol a beaucoup interpellé.

De manière générale, la situation de ce mercato se montre préoccupante à Sevilla. Pour beaucoup, les départs importants ont été mal remplacés et les secteurs défaillants depuis quelques temps n’ont pas été véritablement renforcés, alors que les recrues semblent davantage être des paris que des joueurs de certitude. Les débuts difficiles des joueurs récemment arrivés ne font évidemment que grandir les doutes envers Monchi qui s’était pourtant dit satisfait des opérations réalisées. Celui qui était encore adulé par ses supporters il y a quelques saisons est désormais érigé comme l’un des premiers coupables de la crise que traverse le club…

Un coach trop ridige et des joueurs bien en-dessous des attentes

Comme souvent dans les crises sportives d’un club, les premiers reproches et les menaces vont en direction de l’entraîneur et de son staff. Logiquement, Julen Lopetegui est complètement sous le feu des critiques, dans la presse mais aussi au sein des supporters où, depuis bien longtemps désormais, il ne fait plus du tout l’unanimité. Il faut dire que depuis la brillante saison 2020/2021, peu de choses ont changé sur le plan tactique et le jeu s’en est considérablement appauvri jusqu’à aujourd’hui, où l’incertitude a pris le pas sur tout le reste.

Le moins qui puisse être dit est que le Sevilla FC sort d’une saison 2021/22 particulière. Une première partie d’exercice intéressante symbolisant ce qui était probablement l’apogée de l’ère Lopetegui, malgré quelques failles minimes. Les rencontres face aux gros généralement mal maitrisées par le Basque ont souvent coûté des points précieux, mais n’empêchaient pas l’équipe andalouse de briller dans l’ensemble.

Mais voilà, l’année 2022 entamée, la formation de Lopetegui est méconnaissable et perd les pédales en championnat. Alors qu’il était jusqu’alors assez nettement deuxième, en poursuivant du Real Madrid, Sevilla s’effondre dans les mois suivants, dépassé par un Barça renouvelé avec Xavi et un Atleti qui assure le podium, et peinera jusqu’à la 37e journée pour assurer sa 4e place, qualificative pour la C1. S’ajoute à cela une élimination décevante contre le rival qu’est le Betis en huitièmes de finale de Copa.

Le fiasco de la seconde partie de saison passée n’a évidemment pas échappé aux supporters, qui ont souffert jusqu’à la dernière minute alors que cette campagne avait pris des allures inédites. Le club avait même réalisé l’un des meilleurs débuts de saison de son histoire en championnat. Et pourtant…

Dans ce marasme collectif, la responsabilité de Julen Lopetegui et son staff est indéniable. L’ancien sélectionneur espagnol a manqué d’idées nouvelles pour relancer la dynamique et s’est entêté dans des choix parfois plus que critiquables, en conservant des approches pas toujours comprises et approuvées. Au final, relativement peu de défaites puisque le bloc sévillan a conservé sa solidité défensive, notamment grâce à Koundé, Diego Carlos et Koundé, mais un appauvrissement offensif incontestable a provoqué un grand nombre de matchs nuls, et donc de points perdus. Sur ce début de saison compliqué que connaît le SFC, les problèmes sont similairement les mêmes à la différence que Lopetegui doit composer avec un groupe qui a été amputé de ses meilleurs cadres, mal remplacés, et se retrouve à court de nouvelles solutions tactiques.

La faute revient également à l’effectif qui, dans sa majorité, ne se montre pas au niveau. Des joueurs comme Rafa Mir et En-Nesyri ont disparu des radars, Erik Lamela n’aura jamais vraiment su s’imposer, Suso et Papu Gómez ont déçu, malgré quelques éclairs de génie ponctuels. Rakitic n’est plus celui d’il y a quelques années alors qu’un joueur comme Thomas Delaney peine à entrer dans les plans de Lopetegui en raison de son irrégularité.

L’élimination en Copa face au Betis avait sonné comme un véritable fracas, dans un match rejoué après avoir été interrompu pour cause de jets de projectiles (crédit : 20 Minutos)

Autrement, des footballeurs comme Gudelj ou Rekik n’ont pas la capacité d’apporter un plus suffisant à ce collectif. Seuls quelques éléments comme Acuña, l’éternel mais aussi vieillissant Jesús Navas ou encore les milieux Joan Jordán et Fernando montrent un visage intéressant et ont leur place parmi les meilleurs dans l’équipe, bien qu’ils ne soient pas toujours irréprochables. Un effectif, donc, dans son ensemble préoccupant car il n’affiche pas le rendement attendu… Rare réjouissement dans une zone d’ombre : l’éclosion progressive et prometteuse du jeune latéral, José Ángel Carmona, déjà buteur cette saison et qui gagne en importance dans le dispositif sévillan

Tout n’est bien sûr pas perdu dès septembre, mais la tâche s’annonce complexe, et ce malgré les dernières performances légèrement plus encourageantes dans les résultats. Rappelons que Sevilla n’a décroché qu’un succès en championnat cette saison, celui-ci étant arrivé au bout de 5 journées, contre l’Espanyol (2-3). En Europe, la situation semble pratiquement irréversible après une première lourde défaite contre City et un nul à Copenhague, en attendant le match contre Dortmund et le début de la phase retour…

Pepe Castro et la responsabilité d’un été trop improvisé et mal préparé

Comme largement montré depuis le début de saison, cette équipe du Sevilla se retrouve en grande difficulté sur le terrain et paraît parfois perdue dans ses repères à tel point que la formation victorieuse de l’Europa League 2020 est désormais bien loin. Pourtant, les prémices de la crise actuelle sont observables depuis plusieurs mois, surtout sur le plan sportif.

Mais, la direction, elle, n’a pas bougé et a même largement tenu à maintenir la situation en état. La remise en question incessante de Lopetegui qui, donc, durait déjà depuis plusieurs mois, n’a pas pousser le président du club, Pepe Castro, a renouvelé ses plans en fin de saison passée. Le doute qui a plané dans la presse sur la continuité de l’entraîneur n’en n’était pas vraiment un, mais toujours est-il que l’été est passé et que les choses sont restées telles quelles, au grand désarroi de nombreux aficionados.

Julen Lopetegui, Monchi et Pepe Castro apparaissent inévitablement comme les principaux coupables du moment à Sevilla… (crédit : Estadio Deportivo)

Les résultats de présaison ont été en demi-teinte même si la lourde défaite (6-0) contre Arsenal aura largement rappelé la fragilité de l’équipe andalouse. Une possible substitution de Julen Lopetegui en cours de saison ne serait évidemment en aucun cas idéale, d’autant plus après près de quatre mois sans compétitions officielles qui avaient largement laissé le temps à une préparation pouvant être davantage optimisée.

Enfin, le manque d’implication du président dans le renforcement de l’effectif a aussi ses conséquences. Si Monchi n’a pas réalisé les meilleures opérations et fait les meilleurs choix durant ce mercato, c’est aussi parce que la direction sportive l’en a empêché ou, du moins, a refusé de l’accompagner dans certains dossiers, comme celui de RDT. Cet ensemble a contribué à l’aggravation de la crise touchant tous les étages du club.

Et puis, il faut dire que l’entourage du président et l’atmosphère autour de lui deviennent de plus en plus hostiles, même si ce dernier a récemment déclaré aux micros d’El Chiringuito « ne pas comprendre le sens de la frustration des supporters ». Un président qui semble démuni et qui voit son adversaire principal et ancien président du club, José María del Nido, le mettre constamment sous pression dans ses actes et déclarations, comme après la débacle face à Manchester City. Celui qui est également avocat évoque évasiment un possible retour à la présidence du Sevilla FC, d’autant plus que les actionnaires principaux perdent peu à peu confiance en Pepe Castro.

En bref, c’est avec un effectif largement décevant et mal renforcé que Lopetegui et son staff doivent composer pour relever la tête. Bien que leurs erreurs aient aussi pénalisé le Sevilla à de nombreuses reprises, les mauvais coups de Monchi et la mauvaise préparation de l’exercice en cours ont également leurs répercussions sur ce que connait en ce moment la formation blanquirroja. Une culpabilité commune, fruit de décisions prises dans de mauvaises circonstances et qui conduit aujourd’hui le Sevilla FC vers un avenir proche incertain, d’autant plus avec le niveau affiché pour la course à l’Europe qui rendra la bataille encore plus difficile. Si Julen Lopetegui sait que ses chances de ne pas terminer la saison sont élevées, le reste du club doit rapidement trouver une solution à la crise qui n’est désormais plus seulement sportive et contribue à l’installation d’un climat toujours plus hostile avec les supporters…

Bilan de saison 2019/20 – Sevilla FC

Quatrième et surtout qualifié pour la Champions League, le Sevilla FC pouvait difficilement rêver mieux. Au terme d’une fantastique saison, réussie du début à la fin, les Andalous se sont transformés en véritable rouleau compresseur afin de retrouver la C1. Mené par Lopetegui, le club andalou a tourné à plein régime pendant de longs mois, tout en composant avec un XI au top de sa forme.

Ocampos, Navas, Munir, Diego Carlos, Koundé, Reguilón… tant de noms qui ont emmené le Sevilla FC dans le haut du classement. C’est donc trois saisons après sa dernière qualification en Champions League, et l’élimination en quarts contre le Bayern, que les Sevillistas vont pouvoir de nouveau côtoyer les plus grands d’Europe. Agile offensivement, bien en place au milieu et solide en défense, l’équipe andalouse a largement complété ses objectifs et va donc connaître sa quatorzième saison en Europe sur les quinze dernières. La formation de Lopetegui a impressionné l’Espagne, tant dans son jeu comme dans ses résultats, sans montrer de failles particulières, et laisse présager qu’elle pourrait bien continuer de faire des dégâts sur le territoire hispanique.

Sérénité et maîtrise : la clé de la réussite sévillane

Parmi les dix-neuf succès qu’a connu le Sevilla FC cette saison, en ressortent deux points importants, présents quasiment tout le long de la saison. D’une part, la confiance et la sérénité du bloc de Lopetegui qui n’a pas ressenti la peur, et ne s’est jamais effondré. Et d’autre part, nous avons pu observer une équipe qui, la grande majorité du temps, imposait son rythme, contrôlait et maîtrisait ses rencontres.

Les excellentes performances sevillistas s’expliquent en partie par cet équilibre parfait qui a été trouvé entre l’attaque et la défense, ainsi qu’avec un milieu qu’il a été difficile de bouger. Mené par plusieurs joueurs que nous évoquerons un peu plus tard dans l’article, mais plus généralement par un bloc soudé et uni, les Andalous ont terminé cinquième meilleure attaque de Liga, avec 54 réalisations inscrites. Un chiffre pas excessivement impressionnant mais correct, pourtant moins élevé que celui de la précédente saison.

Athletic de Bilbao vs Sevilla: Goles y resumen de partido de La Liga
La qualification en C1 du Sevilla s’explique aussi par la réussite à l’extérieur : seconde équipe à avoir pris le plus de points (33), hors de son domicile (crédit : Milenio)

Malgré le plus faible rendement offensif, en comparaison de l’exercice précédent, Sevilla a quand même réussi à se hisser en C1, chose que le club n’a pas réalisé la saison passée. Cela s’explique en partie par le fait que défensivement l’équipe soit une des meilleures des dernières années. Avec le renforcement en défense centrale, les arrivées de Diego Carlos et Koundé, Sevilla n’a encaissé que 34 buts. Il s’agit là de la troisième meilleure défense du championnat.

L’assurance dégagée par les Blanquirrojos se justifie également par le contrôle au milieu de terrain. Le jeu qu’affiche la formation andalouse se base beaucoup sur la possession : Sevilla affiche un pourcentage moyen de 58.7% par match, complétant encore une fois le podium. Un milieu qui fait parfaitement circuler la balle, se classant comme la troisième équipe de Liga a avoir complété le plus de passes. La confiscation du ballon permet ainsi de concéder peu d’occasions venant du camp adverse.

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L’autre fait intéressant est d’observer que cette formation andalouse subit peu de danger dans sa surface de réparation. La solidité et l’unité du bloc défensif contraint les autres équipes à souvent tenter de loin, rendant difficile la tâche d’atteindre les cages de Vaclik. Confiante mentalement et battante sur le terrain, l’équipe du Sevilla FC ne se sent que très peu inquiété, et le démontre sur le terrain.

Une équipe régulière emmenée par des joueurs cruciaux

Lucas Ocampos : l’intenable

Comme évoqué récemment, le Sevilla FC a donc répondu présent dans les différents secteurs du jeu, étant ainsi très régulier dans ses résultats. L’équipe de Lopetegui est composée de plusieurs leaders, à tous les postes, qui ont propulsé leur club vers les plus hautes places. Le véritable gros coup reste évidemment le transfert de Lucas Ocampos. L’Argentin, arrivé de Marseille, a réalisé une saison tout simplement exceptionnelle, tout comme ses coéquipiers offensifs comme Munir.

Vidéo - Quand Ocampos finit gardien de but… et sauve Séville ...
Réputé pour ses talents d’attaquant, Lucas Ocampos a aussi enfilé les gants en cette fin de saison pour sortir un magnifique arrêt contre Eibar ! (crédit : Goal.com)

En plus d’avoir excellé sur le plan sportif avec ses quatorze buts et trois passes décisives en Liga, Ocampos pourrait apporter une vraie plus-value financière au club. Acheté pour une quinzaine de millions d’euros, ce prix fait sourire aujourd’hui. Sa valeur marchande serait actuellement estimée à cinquante millions d’euros. Un transfert qui traduirait une certaine fierté, tant chez le joueur que chez le club.

Jesús Navas : l’inépuisable capitaine

A 34 ans, le capitaine du Sevilla FC continue de bercer tout un club. Inépuisable sur le terrain, le latéral droit a joué à chaque journée de cette saison de Liga ! Malgré l’âge, Navas n’a pas cessé d’accélérer sur son couloir droit, à grandes enjambées, avant de délivrer de magnifiques centres. Décisif et indipensable à cette équipe, le capitaine revenu dans son club formateur, en 2017, en provenance de Manchester City, reste un véritable poison d’autant plus dans le secteur offensif.

Éver Banega : la légende s’en va

La légende Banega va donc quitter le Sevilla FC pour rejoindre l’Arabie Saoudite. Après une dernière saison magnifique, le milieu argentin quitte donc la Liga sur un golazo, inscrit contre l’Athletic sur coup franc-direct. Une oeuvre d’art à l’image de la carrière d’un joueur qui a tout de même délivré sept passes décisives lors de cette campagne. Âgé de 32 ans, Banega sait qu’il a probablement vécu les meilleurs moments de sa carrière en Andalousie.

La curiosidad en el golazo de Banega para Sevilla - Olé
D’un magique coup de patte, Éver Banega avait transformé un coup-franc en fin de saison (crédit : Olé)

Koundé – Diego Carlos : la Ligue 1 s’exporte

Respectivement arrivés de Bordeaux et de Nantes au mercato estival dernier, Jules Koundé et Diego Carlos se sont largement imposés dans la charnière centrale sévillane. Deux anciens joueurs de Ligue 1, réputés pour leurs excellentes qualités défensives qu’ils ont démontré en Espagne. Diego Carlos n’a pas flanché. Titulaire à pratiquement toutes les rencontres de Liga, le Brésilien a été un véritable roc infranchissable.

Son coéquipier français, lui, a prouvé que, malgré son jeune âge, il avait les épaules pour évoluer dans un grand club. Laissé sur le banc en début de saison, Koundé a très vite montré qu’il était le joueur idéal pour former une paire, avec Diego Carlos, qui pourrait bien atteindre des records. Avec un gardien de la qualité de Vaclik dans les cages, la sérénité défensive du Sevilla est assurée.

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Diego Carlos s’est révélé très rapidement comme le chef de la défense (crédit : RMC Sport)

Les retours de prêt : l’arme du futur ?

Après un mercato estival dernier très agité, Sevilla a dû se séparer de certains joueurs, qui ne correspondaient pas aux attentes du clubs. Cependant, le Sevilla FC compte aussi, dans le futur, sur des joueurs qui ont été prêtés cette saison, et qui ont convaincu.

Carlos Fernandez, prêté à Granada, a largement participé à la qualification européenne du club promu en Primera cette saison. Taillé pour occuper le poste d’avant-centre, il y a aussi Marc Gual, cédé au Real Madrid Castilla et Girona. Enfin, le club andalou possède aussi des joueurs de qualité comme Alejandro Pozo ou encore la pépite Bryan Gil. Beaucoup de jeunes qui pourraient bien faire parler d’eux dans les prochaines années.

Lopetegui, ¡bueníssimo!

Choisi lors de l’été dernier pour ramener le Sevilla FC vers la Champions League, Julen Lopetegui a, en plus de compléter les objectifs, réalisé un travail exceptionnel à la tête d’une équipe dont il a eu carte blanche. Accompagné de Monchi pour la direction sportive, le coach basque est grandement impliqué dans la gestion sportive et le mercato du club. Même si tous les transferts n’ont pas été fructueux, une bonne partie a convaincu.

Son formidable travail passe notamment par les décisions prises. Les choix visant à faire confiance à Jules Koundé en défense centrale, à signer Óliver Torres, qu’il avait connu à Porto, ou à aller chercher Luuk de Jong au PSV ont été payants. Lopetegui a également su faire le tri entre les joueurs qu’il ne désirait pas et ceux qui n’avaient plus la qualité pour rester titulaire.

Fortement critiqué après sa sortie compliquée de la Roja et son mauvais passage à Madrid, Julen Lopetegui a surpris plus d’un supporter cette saison. Alors que certains se montraient réticents lors de son arrivée en Andalousie, le Basque a fait taire les critiques lancées par certains médias et supporters.

Lopetegui: "If I would go back to Madrid? I don't think about the ...
Très agité dans sa zone technique (et même parfois en dehors), Julen Lopetegui n’exprime pas ses émotions à moitié (crédit : Real Madrid Sport)

Avec lui, le Sevilla FC a donc su retrouver un jeu plus direct, plus défensif mais également plus tranchant offensivement. Des qualités qui avaient quelque peu manqué à l’équipe andalouse lors des précédents exercices. La possession prônée est également une de ses volontés tactiques qui, jusqu’à présent, semble porter ses fruits.

A l’heure de tirer un bilan de cet exercice, il est extrêmement positif pour Sevilla. En plus d’avoir rempli les objectifs et d’avoir retrouvé la Champions League, que les fans attendaient avec impatience, l’équipe a également dégagé beaucoup de maîtrise et de confiance tout au long de sa saison. Lopetegui a réussi à imposer ce qu’il voulait à cette équipe mais veut encore apporter beaucoup de nouveautés au Sevilla FC, en continuant de travailler autour d’un effectif soudé et de qualité pour le présent, et le futur. Encore en lice en Europa League, un trophée serait une excellente manière de récompenser la très belle saison du club sévillan.

Titre, Europe, maintien : quels sont les enjeux de la fin de saison en Liga ?

Trois mois après s’être arrêté, le championnat espagnol va de nouveau reprendre pour la première et deuxième division. Ce sont des dernières journées aux enjeux multiples qui se présentent, du haut au bas du tableau. C’est le Gran Derbi, de Sevilla, un des matchs les plus beaux d’Espagne, qui va avoir l’honneur de rouvrir le bal et surtout de relancer les hostilités dans un ultime sprint final qui va nous tenir en haleine…

La grande question pour cette fin de saison se pose autour du titre de cette édition 2019/20. Le véritable mano à mano entre Catalans et Madrilènes va évidemment prendre une part importante dans cette fin de championnat. En même temps, c’est une véritable la lutte pour le maintien tandis que la course à l’Europe semble ouverte et est un motif d’espérance pour un bon nombre de clubs. Dans le fond du classement, c’est la situation de l’Espanyol qui préoccupe. Mais à côté, plusieurs équipes sont aussi dans le rouge sportivement et devront lutter coûte que coûte. Entre surprises pour les uns et véritables désillusions pour les autres, ces onze dernières journées du championnat espagnol vont nous faire vivre une course à rebondissements. Le tout en 36 jours… et à huis clos.

Bataille pour le titre : un combat féroce à distance

C’est donc la grande inconnue de cette fin de saison en Espagne. Barça ou Real ? Les médias hispaniques donnent à leur tour leurs pronostics sur le futur champion de cet exercice si particulier. A l’heure actuelle, les blaugranas comptent deux points d’avance sur leur rival historique. Une petite avance qu’ils ont pu reprendre lors de la 27e journée, la dernière avant l’arrêt provisoire du championnat, après leur victoire difficile contre la Real Sociedad et en profitant aussi de la défaite madrilène contre le Betis.

Bétis Séville-Real Madrid (2-1) - Le Real n'enchaîne pas après le ...
Le 8 mars dernier, Sidnei et Tello offraient un succès de prestige au Betis en battant les hommes de Zidane (crédit : Goal.com)

Rappelons qu’une semaine plus tôt, c’était les Madrilènes qui avaient chiper une énième fois le leadership au FC Barcelona grâce à l’importante victoire lors du Clásico, deux buts à zéro, au Bernabéu. Mais la joie des Merengues a été de courte durée si bien qu’aujourd’hui le combat est le même : reprendre définitivement le trône et le garder jusqu’à la fin.

La Casa Blanca veut également mettre un terme aux deux derniers championnats remportés par le club catalan et soulever le trophée que la capitale n’a plus vu depuis 2017. Madrid va devoir pour cela améliorer son rendement offensif, qui a été un problème récurrent et visible dans certains de ses matchs. Autrement, le club peut toujours espérer s’appuyer sur une solide et hermétique défense qui n’a concédé que seize buts cette saison en championnat. Une arme redoutable pour les coéquipiers de Sergio Ramos.

De l’autre côté, c’est le géant barcelonais qui se dresse. Evidemment, et sans surprise, le danger est et sera toujours Leo Messi. Plus besoin de le décrire. Sur le plan de l’attaque, le Barça se porte très bien cette saison. Les hommes de Setién comptent avec eux le retour de Luis Suárez, qui s’est remis de sa blessure.

El Clásico: Real Madrid beats Barcelona on Vinícius Jr goal
Vinícius inscrivant la première des deux réalisations madrilènes dans le plus médiatisé des chocs du monde (crédit : YahooSports)

A l’inverse de son concurrent direct, le Barça connait des difficultés défensives cette saison. Malgré les multiples exploits de Ter Stegen devant ses cages, la ligne de défense a souvent été auteure de performances décevantes. C’est souvent la charnière centrale, composée de Lenglet et Gerard Piqué, qui est pointée du doigt même si les erreurs venant des couloirs sont aussi soulignées. Avec 31 buts encaissés en 27 rencontres de Liga, les Catalans font assurément une de leur moins bonnes prestations sur ces dernières années.

Néanmoins, l’essentiel est là avec cette première place. Dans ce jeu du chat et de la souris, le Barça aura pour but de conserver sa première place et remporter une nouvelle fois le championnat. Le décor est planté, l’enjeu est donc de taille. Le Clásico se jouera donc sur onze journées… mais à distance !

Messi and VAR hand Barca victory over Sociedad - Reuters
Avant la pause, le Barça avait souffert et s’en était remis à son génie pour signer un court succès contre la Real Sociedad (crédit : Reuters.UK)

Course à l’Europe : l’incroyable méli-mélo des clubs

Entre la Champions League et l’Europa League, les clubs les mieux placés, et même certains plus en retrait, s’arrachent les places de qualification pour les compétitions continentales. Quelques uns rêvent de revivre de grandes soirées en semaine quand d’autres veulent tout simplement continuer d’affirmer leur statut de cador. A chaque journée, le classement se bouscule et donne l’impression qu’une équipe, qui paraissait outsider auparavant, devient sérieuse candidate à l’Europe. Un vrai méli-mélo…

La course à la Champions League

Sur les quatre places pour la Champions League, Barcelone et Madrid devraient en toute logique s’accaparer les deux premières. La bataille intéressante va surtout concerner les deux restantes. En tant que protagonistes, on retrouve le Sevilla FC de Lopetegui, qui semble sur le bon chemin pour retrouver la C1, la surprenante Real Sociedad, le Getafe CF, en cinquième place, et l’Atlético de Madrid juste derrière.

Retrouver l’intégralité du classement ici !

Légèrement plus en retrait, le Valencia CF devra se battre pour batailler en Champions League. Pour les autres, derrière, même si aucune option n’est à exclure, l’obtention d’un billet pour la plus prestigieuse des coupes européennes semble peu probable.

Dans ce noyau de six, il y a des interrogations. Solide depuis de très longs mois, les Andalous vont-ils tenir ? La Real Sociedad ne va t’elle pas craquer sur la fin ? Après la qualification en Europa League, est-ce vraiment possible de voir Getafe en C1 ? Enfin, l’Atlético peut-il vraiment ne pas être dans le top 4 alors que le club y est régulièrement depuis des années ?

Du point de vue de l’effectif, c’est l’Atlético qui est évidemment au dessus du reste. Mais pourtant, sur le terrain, ce n’est pas si simple et la difficulté, notamment offensive, des Colchoneros se fait ressentir après avoir renouvelé une partie importante de l’effectif l’été dernier. Néanmoins, tout reste encore jouable.

Atlético de Madrid derrota o Betis fora e entra no G4 do Espanhol ...
Qualifié pour les quarts de LDC, l’Atleti est en difficulté sur le plan national (crédit : Jovem Pan)

La Real Sociedad fait une saison particulièrement surprenante, avec de très bons résultats. Avec un effectif notable, les Basques peuvent rêver de terminer en place pour Champions League, et même de finir sur le podium. L’objectif récemment clamé par la direction sportive. L’animation offensive est un véritable régal à Donostia, visible dans la connexion entre Mikel Oyarzabal et Martin Odegaard. Le milieu de terrain est aussi un facteur notable participant aux nombreux succès de la Real.

En Andalousie, retrouver la C1 fait rêver. Une compétition que l’équipe de Julen Lopetegui n’a plus connu depuis deux saisons. Logés à la troisième place, les coéquipiers du scintillant Lucas Ocampos partent favoris pour conserver leur troisième position. Toutefois, les places sont chères et la bataille est rude. Le Sevilla FC possède une défense qui se tient bien et une attaque pas des plus efficaces mais régulière.

A égalité de points avec la Real Sociedad, Getafe ne doit pas être oublié. Les Azulones confirment leur statut après avoir manqué de très peu une qualification pour la C1 à l’issue de la saison passée. Cette année, beaucoup de conditions sont réunies et le club reste bien classé mais avec une qualité d’effectif inférieure à celle des autres protagonistes. Cependant, cette équipe a tellement créé la surprise qu’il ne faut rien négliger. Pas même une qualification en Champions League pour un club qui, il y a encore trois ans, évoluait en Segunda.

Getafe tear Valencia apart and rip up the cliches as they climb ...
A 38 ans, Jorge Molina reste un joueur moteur de l’attaque de Getafe (crédit : The Guardian)

La course à l’Europa League

Concernant l’Europa League, les équipes qui y seront semble déjà plus annoncées mais on sent également qu’une équipe de derrière peut arriver à tout moment en position pour la C3. Là encore, c’est un sprint final sans relâche qui s’annonce.

En faisant un point sur le classement, ce sont provisoirement, comme dit précédemment, Getafe et l’Atlético qui sont en position pour disputer l’EL. En raison de l’absence de finale de Copa Del Rey cette année, pouvant envoyer son vainqueur en C3, la 7e place sera synonyme de tours préliminaires. Elle est occupée par le club Ché.

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Le trio mentionné précédemment, toujours en lice pour jouer la C1, part donc avec une longueur d’avance. Plus en retrait, la bataille se fera aussi entre trois belles équipes : Villarreal, Granada et l’Athletic.

Pour le sous-marin jaune, ce sont quatre points qui les séparent de leur rival valencien. De même pour le club andalou de Granada alors que l’Athletic Club compte cinq unités de retard. Rien d’insurmontable jusque là mais pour espérer atteindre l’Europa League, il faudra remporter les matchs décisifs des prochaines semaines. Cela passe par tuer les matchs bien plus tôt, un défaut qui a coûté, à plusieurs reprises, la victoire à la formation de Javi Calleja cette saison.

Régulièrement habitués à évoluer en Europe, l’Athletic et Villarreal n’y sont pas cette saison et veulent y retourner. Un objectif parfaitement cohérent au vu du riche effectif que possède les deux formations. Rater le coche serait évidemment une déception, mais avec la folie que ces deux équipes peuvent mettre sur le terrain, rien n’est infaisable.

De son côté, El Grana, promu de Segunda, n’a rien à perdre. Déjà demi-finaliste de Copa, les hommes de Diego Martínez tenteront d’aller chercher l’Europe pour le bonheur de leurs formidables supporters.

Villarreal 0-0 Athletic: Villarreal y Athletic firman la paz y no ...
Villarreal et l’Athletic, deux équipes attendues au tournant dans la course à l’Europe (crédit : El Español)

En revanche, la lutte pour l’Europe ne devrait pas concerner d’autres équipes en dehors du top 10. Osasuna, le Betis, Levante et Alavés possèdent un train de retard sur les places européennes et font souvent preuve d’irrégularité. Mais là encore, étant donné que nous n’avons aucune idée de ce à quoi il faut s’attendre après trois mois sans match, rien n’est irréalisable.

Lutte pour le maintien : entre peur et espoir

Enfin, pour le troisième et dernier échelon majeur de ce classement, c’est la lutte pour le maintien qui va attirer notre attention. Dans ces affrontements pour se maintenir dans l’élite, personne n’a vraiment pris d’ascendant sur les autres. De la décevante saison de l’Espanyol à celle en montagne russe du Real Valladolid, l’incertitude règne et terrifie.

A la première vue de ce classement, ce sont six équipes qui semblent être embarquées dans un objectif commun qui est celui de se maintenir. Seulement trois d’entre elles se sauveront. Pour les équipes du ventre mou, évoquées avant, rien n’empêche de les voir aussi se mêler à cette lutte.

Retrouver l’intégralité du classement ici !

Même si le Real Valladolid semble légèrement plus en avance sur ses autres adversaires direct, la situation n’y est pas forcément très rassurante. En championnat, en 2020, la formation Pucela n’a battu que l’Espanyol et Mallorca. Des victoires contre des concurrents directs certes, mais seulement deux succès. Le club comptait six unités sur le premier relégable à la mi-saison, plus que quatre à l’heure actuelle. Pour l’équipe de Ronaldo, il va vite falloir reprendre le bon chemin, celui du maintien. Rencontre décisive dès ce week-end face à Leganés !

Pour Eibar, la tâche sera également très difficile. Les Armeros ont perdu des confrontations directes extrêmement cruciales et avancent aussi au ralenti avec, là encore, uniquement deux succès. Cependant, il y a de l’espoir dans un effectif qui peut s’enflammer et renverser un match. Les deux victoires de la phase retour du championnat étaient remarquables : une victoire 2-0 contre l’Atlético, et un triomphe de prestige, 3-0, contre Levante. Des matchs qui montrent bien que cette équipe sait se surpasser mais pour qui le public manquera cruellement.

Eibar v Atlético Madrid Match Report, 18/01/2020, Primera División ...
Au terme d’une performance sensationnelle, les Basques avaient vaincu les Colchoneros en janvier dernier (crédit : Goal.com)

La mauvaise surprise c’est la présence du Celta de Vigo, à la 17e place de ce classement. Après leur dernière saison compliquée et un maintien obtenu dans les derniers matchs, les Galiciens sont encore à la peine. Cependant, les Celtistas restaient sur de très bonnes performances avant l’arrêt des compétitions avec seulement un revers en Liga, en 2020 ! Généralement convaincante à domicile et capable de sortir une belle performance à l’extérieur, l’équipe d’Óscar García sera peut-être chamboulée par le huis-clos. Avec un effectif de cette qualité, le Celta peut et doit se maintenir. Pour cela, le club peut espèrer compter sur son héros Iago Aspas…

Dans la zone rouge, la situation évolue assez peu depuis quelques temps, mais l’écart ne s’agrandit pas. Le RCD Mallorca occupe la place de premier relégable mais ne reste qu’à deux points de la 16e place. Le club peut donc surgir à tout moment et sortir de cette zone de relégation, même dans les ultimes journées. Le tout est de pouvoir garder le contact et de maintenir l’écart avec les équipes de devant.

Celta: Primer gol de Iago Aspas al Mallorca | Marca.com
Souffrir avant de pouvoir exulter, l’enjeu du maintien (crédit : Marca)

Avant-dernier mais plein d’espoir, et probablement l’équipe avec le plus d’envie sur le terrain pour le maintien, le CD Leganés. Les Pepineros connaissent une saison compliquée sur le plan sportif mais s’accrochent tant bien que mal. Ce qui est fort dans cette équipe, c’est le mental qu’elle a pour se relever d’une défaite, d’une mauvaise série. Un mental d’acier qui laisse penser que, après avoir renversé des matchs comme celui contre Villarreal (avant l’arrêt de la Liga, NDLR), le maintien ne sera pas si dur à aller chercher. Pourtant, il y a d’autres adversaires qui luttent aussi et une réalité sportive à respecter, mais cette équipe n’a pas à baisser les bras.

Enfin, pour conclure avec la lanterne rouge de notre championnat : l’Espanyol. Un des clubs historiques les plus importants de l’histoire du football espagnol, est au bord du précipice. Avec vingt points, le club catalan réalise un exercice laborieux malgré son effectif plus que correct. Des joueurs de talent mais qui ne répondent pas sur le terrain, qui ne trouvent pas le point concordant pour triompher collectivement. Devant, R.D.T. fait le travail mais pour combien de temps encore ?

UEFA Europa League on Twitter: "Raúl de Tomás has 3 goals in 3 ...
Joueur important au Rayo, où il était prêté la saison dernière, Raúl de Tomás avait enchaîné les buts mais n’avait pas pu éviter la relégation du club madrilène…

Le joueur, auteur du transfert le plus cher de l’histoire de l’Espanyol ne peut pas empêcher les prestations défensives catastrophiques qui sont le gros problème de cette équipe. Cette dernière place au classement se justifie également par les problèmes offensifs que l’Espanyol a connu durant toute la première partie de saison, avant l’arrivée de R.D.T.

A six unités du premier non-relégable, les Pericos tremblent et savent qu’obtenir leur maintien pourrait être un moment historique de l’histoire du club. Rien d’impossible, non, mais surtout quelque chose d’extrêmement ardu.

En Segunda : le flou tout aussi présent

Du côté de la Segunda, les lignes se dessinent également petit à petit mais avec douceur et lenteur. Le Cádiz CF va très certainement obtenir un ticket direct pour la promotion en Primera et pourquoi pas décrocher le titre. Le Real Zaragoza est également en embuscade.

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Pour les barrages de promotion, ce sont énormément d’équipes qui sont impliquées en plus de celles visibles sur ce classement. Numancia, 16e, compte 38 points et a encore plusieurs raisons de croire à disputer le maintien en étant à seulement huit points d’Elche, et même quatre de Mirandés.

Cependant, toutes ses équipes de milieu de tableau, comme la SD Ponferradina (10e et non visible sur les captures d’écran, NDLR) doivent faire aussi attention à leurs arrières. Effectivement, la zone de relégation n’est pas si loin et donne encore une touche de suspens à cette fin de saison.

Sportivement, Extremadura et le Racing sont en difficulté et ont visiblement peu de chances de se maintenir même si mathématiquement rien n’est acté. Le Dépor, club historique, est dans le rouge aussi et se doit de se rattraper au plus vite alors que le Albacete BP, tout proche d’être promu en Primera l’an dernier, joue plutôt dans les dernières places du tableau cette saison. A tous les étages, cette édition de Segunda est aussi un vrai feuilleton dont le scénario final est bien loin d’être écrit !

Ce qui est sûr, au delà de l’incertitude totale du classement final, c’est que la date du 11 juin 2020 restera assurément gravée dans l’histoire du football espagnol. Avec l’enchaînement des matchs et la chaleur, les clubs devront aussi composer avec le terrible huis clos. Ces trois circonstances combinées à des matchs qui seront cruciaux pour débloquer la situation au classement, ce sprint final va être une bataille acharnée et sans relâche mais où les joueurs vont s’arracher et souffrir. A la fin juillet, le verdict final aura été rendu avec, qui sait, peut-être d’énormes surprises…