Saison 2021/22 : quels objectifs pour les clubs de Liga ?

C’est enfin le retour de la Liga avec le début d’une nouvelle saison qui s’annonce riche en enjeux, pour le plus grand bonheur de ses passionnés du monde entier. Marqué par un contexte sanitaire particulier et par la crise économique qui touche de plein fouet les clubs de Liga, cet exercice sera néanmoins celui du retour du public dans les stades après plus d’un an et demi de huis clos. Cap sur les objectifs des différents clubs dans le championnat espagnol…

Deportivo Alavés : le maintien comme strict minimum

La saison dernière n’aura pas été si tranquille que prévue pour le Deportivo Alavés, sauvé dans les dernières journées de la relégation. Prolongé à la fin mai, Javi Calleja qui était arrivé en cours de campagne apparait comme l’homme de la situation pour mener les Gloriosos vers un futur plus stable et connu. Club habitué à évoluer dans la seconde moitié de tableau, Alavés a pourtant la capacité de faire bien mieux que simplement se maintenir dans l’élite.

Avec un effectif qui a su conserver ses cadres, le club peut espérer voir plus grand et se rapprocher du ventre mou. Malgré le départ important de Rodrigo Ely, Alavés évolue toujours avec des joueurs de talent : Lucas Pérez, Fernando Pacheco, Víctor Laguardia, Tomás Pina pour ne citer que ceux ci. Des renforts notables comme ceux de Mamadou Loum, Florian Lejeune, Facundo Pellistri ou encore le talentueux Manu García ont été enregistrés et viennent apporter une vraie plus-value à la formation basque.

L’équipe de Vitoria doit néanmoins gérer le cas de Joselu, dont les rapprochements avec Sevilla ne sont désormais plus un secret. Le joueur a été écarté du groupe lors de la présaison et son départ ne semble pas si imminent qu’annoncé par les médias. Toujours est-il qu’avec une préparation complète et un système de jeu adopté par l’équipe, Alavés a les moyens de voir plus grand que le maintien.

Le Deportivo Alavés, chronique d'un club centenaire - Café Crème Sport
(crédit photo : Deportivo Alavés)

Athletic Club : l’Europe, un objectif clair mais trop souvent manqué sur les dernières saisons

Les saisons se suivent… et se ressemblent depuis de longs moments à l’Athletic. Si la campagne précédente a été marquée par la victoire en SuperCopa, les supporters ont aussi en travers de la gorge les deux finales de Copa tragiques et perdues. Ajouté à ça, la nouvelle absence d’une qualification en Europe a de nouveau fait grand bruit. En janvier dernier, Marcelino avait succédé à Gaizka Garitano, héritant d’un effectif qu’il n’avait pas pu remodeler, dans l’urgence de retrouver des résultats corrects.

A l’image de Calleja à Alavés, le technicien asturien a pu bénéficier d’une présaison entière et qualifiée de réussie par ce dernier, et laisse espérer de meilleures choses pour l’Athletic. Comme très souvent, le club n’a été que très peu actif sur le mercato, se renforçant avec la venue libre, en provenance de la Real Sociedad B, d’Álex Petxarroman au poste de latéral droit. Sans véritable départ majeur, l’effectif est encore trop surchargé au goût du coach mais ceux qui n’entrent pas dans les plans seront écartés. Le groupe basque devrait dans l’ensemble être le même que celui de l’an passé.

L’Europe est de nouveau fixé comme objectif principal, en comptant aussi sur la promotion de plusieurs jeunes. Nico Williams, petit frère d’Iñaki, est l’un d’eux et suscite beaucoup d’espoir au sein du public. Si la qualité n’a pas manqué à l’Athletic, la constance n’a pas été au rendez-vous : depuis 2017 et le départ d’Ernesto Valverde au Barça, le club ne connait plus les compétitions européennes. Entre espoir et capacité à y retourner, le retour du public comptera pour beaucoup.

Athletic Bilbao 2-1 Atletico Madrid: Inigo Martinez late winner condemn  Diego Simeone's side to loss – Sportstribunal
(crédit photo : sportstribunal.com)

Atlético de Madrid : favori pour faire honneur au titre ?

Les « campeones, campeones » résonnent encore dans la tête de tous les Colchoneros, pratiquement trois mois après le sacre de l’Atlético en Liga au terme d’une saison incroyable. Diego Simeone avait réussi à gagner le championnat, comme en 2014, avec des circonstances particulières. Large leader après plusieurs mois de compétition, l’Atlético s’était fait peur sur la seconde partie de l’exercice, voyant revenir ses poursuivants mais sans jamais cesser d’y croire.

Pour cette nouvelle campagne, tout semble indiquer que l’Atlético part comme favori à sa propre succession. Rodrigo de Paul et Marcos Paulo sont les seuls mais talentueux transferts opérés dans le club madrilène qui aura aussi prêté Vitolo à Getafe. L’effectif est très sensiblement le même, le staff aussi et la mentalité également. Face à une opposition affaiblie à l’image du Real Madrid et du Barça, l’équipe de Simeone a toutes ses chances pour tenter de décrocher à nouveau la Liga. La lutte sera une nouvelle fois rude mais pourrait aussi tourner à l’avantage des tenants du titre, qui devront tout de même faire preuve de plus de régularité.

Dans le même temps, une épopée européenne ne semble pas l’objectif principal même si beaucoup de supporters aimeraient voir leur équipe franchir un cap en Champions League. Après tout, l’élimination des les 8e de finale contre Chelsea avait peut-être fait office d’un mal pour un bien dans la lutte pour la Liga. Autre élément important, éviter une nouvelle déception en Copa où le club a été éliminé dès le premier tour sur les 2 dernières éditions. En janvier, l’Atleti luttera aussi pour la victoire en SuperCopa de España.

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(crédit photo : Onze Mondial)

FC Barcelona : l’espoir d’un titre ne s’envole pas

Les temps sont durs du côté du Barça et le ciel s’est assombri au dessus du Camp Nou au cours des derniers jours. Le départ de Messi a fait l’effet d’une bombe, tout aussi surprenant qu’attristant pour amoureux du Barça, fans de Liga ou simples passionnés de football. Nouvelle difficile à digérer et pourtant le Barça continuera d’exister même sans Messi, et à l’heure actuelle l’effectif blaugrana reste d’une énorme qualité.

En aucun cas, le FC Barcelona ne peut être qu’un outsider pour le titre, si certains avaient été un peu dans l’excès dans les jours précédents pour le titre. Le club perd certes un capitaine historique et légendaire, mais peut s’appuyer sur des joueurs de classe mondiale à tous les postes, renforcés par les arrivées gratuites de joueurs comme Agüero, Depay, ou encore le demi-finaliste espagnol de l’Euro Eric García. La jeunesse ne se fait pas oublier dans ce club, aussi restreint sur le mercato de par sa crise économique interne.

Les Catalans ont encore toutes leurs cartes en main et la capacité pour lutter pour une Liga qui leur échappe depuis 2019. Face à un Madrid qui ne s’est pas grandement renforcé non plus, la lutte avec les Merengues et l’Atlético est totale et ne donne pas d’avantage à quiconque à l’aube de ce début de saison. Reste encore à résoudre la question économique qui devrait occuper le club pendant un long moment, même si la direction souhaite s’en sortir du plus rapidement possible. Sur le plan sportif, le Barça aura aussi à cœur de tenter de redorer le blason en Europe, même si la tache s’avère difficile à court-terme.

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(crédit photo : France 24)

Cádiz CF : rester en Primera, une volonté qui doit s’appliquer sur la durée

Promu de la saison dernière, Cádiz est une de ces équipes capable de créer la surprise contre n’importe quel adversaire et à tout moment. Encore dans les têtes, la victoire tranchante face au Barça (2-1) ou le succès surprenant au Di Stéfano (0-1) qui avaient tout de suite montré l’ambition du club andalou. Si le maintien a été acquis sans trop de mal avec une avance confortable sur la zone rouge, la volonté du club est tout de même de s’installer dans l’élite sur la durée.

Ce qu’on aime dans cette équipe, c’est sa mentalité de toujours aller de l’avant insufflée par Álvaro Cervera. Un état d’esprit qui semble pour le moins être une des clés principales de la recette du succès chez les Amarillos. Le club s’est cet été renforcé avec des venues de qualité comme celles de Victor Chust, prêté du Real Madrid, Álvaro Jiménez, Tomás Alarcón, Santiago Arzamendia, Martín Calderón et la levée de l’option d’achat pour Jeremías Ledesma notamment. Plusieurs départs de joueurs en fin de contrat, comme celui de Pedro Alcalá, sont à signaler mais ne retirent pas de qualité à l’ensemble de l’effectif de la formation andalouse.

La qualité collective sera assurément la meilleure carte à jouer pour Cádiz, d’autant plus avec des sportifs comme Negredo, Álex Fernández, Fali, Choco Lozano, Iván Alejo ou encore Juan Cala, réputés pour leur engagement à mouiller le maillot. C’est dans son stade, récemment renommé « Nuevo Mirandilla » que Cádiz devra démontrer sa capacité à pouvoir rester dans l’élite du foot espagnol.

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(crédit photo : Daily Mail)

RC Celta de Vigo : le rêve et l’envie de retrouver les soirées européennes

Mai 2017 apparait encore aujourd’hui comme la dernière époque dorée du Celta. Quand Balaídos se remplissait pour assister à une demi-finale d’Europa League de gala face à Manchester United… Plus de quatre ans après cette élimination de justesse à Old Trafford, le Celta semble s’être petit à petit relancé sous les ordres d’Eduardo Coudet. Avec une très belle 8e place obtenue à l’issue d’une incroyable série de victoires en fin de saison dernière, le club galicien revit.

Et il faut dire qu’il y a de quoi s’enthousiasmer pour un club historique du championnat espagnol ayant disputé le maintien, en l’obtenant tardivement, sur les dernières saisons. Depuis le départ d’Eduardo Berizzo en 2017, les entraîneurs se succèdent mais aucun n’était parvenu à trouver une formule efficace, sauf peut-être celui en poste depuis novembre 2020. En effet, le Chacho Coudet a relancé cette équipe en s’appuyant sur ses bases et collecte déjà 14 succès en 31 matchs. La renaissance passe par les performances de joueurs comme Santi Mina, Iago Aspas, Nolito, Brais Méndez, Denis Suárez, la sensation Renato Tapia, qui ont tous brillé en fin d’exercice précédent.

Le club a également eu l’opportunité de signer Franco Cervi, en provenance de Benfica, et le latéral Javi Galán qui apporteront beaucoup à une équipe qui nécessite de retrouver l’Europe. Le centre de formation sera aussi une vraie arme dans une formation comme celle du Celta, qui produit régulièrement des talents intéressants, pour résister à la concurrence d’autres rivaux directement en lutte pour l’Europe. Les Célticos ne font encore office que d’outsiders mais auront leur mot à dire dans une bataille qui s’annonce palpitante d’entrée de jeu.

Avant-match: Celta Vigo - Real Betis - pronostics
(crédit photo : Sports Mole)

Elche CF : répéter à la perfection l’opération maintien

A Elche, la mission de cette saison est très claire : assurer le maintien. Si l’objectif semble cohérent pour les Franjiverdes, il n’est toutefois pas si facile à réussir qu’il n’y parait. Les larmes de joie et de bonheur d’un certain 23 mai 2021 n’ont pas été oubliées, celles d’un maintien obtenu lors du du dernier match de la saison. C’était devant un faible pourcentage de public, Elche s’était imposé face à l’Athletic (2-0) et ainsi garanti sa place dans l’élite grâce à un succès qui lui avait permis de voler la 17e place à Huesca, alors tenu en échec par Valencia.

Pour remplir sa tache, le club ilicitano s’est montré très actif sur le marché des transferts, signant Pedro Bigas et Enzo Roco gratuitement, en plus du prêt de Kiko Casilla et des recrutements définitifs de Johan Mojica, Lucas Moyé et Iván Marcone. Côté départs, Dani Calvo, Nuke Mfulu, Miguel Cifu ont notamment quitté le navire, sans oublier la légende Nino, qui avait fait le choix de raccrocher les crampons au terme de la saison passée.

Fran Escribá est évidemment l’homme qui va mener cette équipe, lui qui avait été rappelé à son poste en février, pour sauver l’équipe, après son départ d’Elche en 2015. L’ancien entraîneur du Celta sait qu’il devra mieux faire et compte se servir des acquis développés sur la présaison pour éviter une tragédie, et même plus généralement éviter de craindre le pire jusqu’à la dernière journée. Avec le retour de ses supporters, le Elche CF sera un concurrent robuste pour la bataille pour le maintien.

Raúl Guti makes Elche's second against Athletic - JuniperSports
(crédit photo : JuniperSports)

RCD Espanyol : un promu qui n’en n’est pas réellement un ?

Tout le monde a encore en tête la tragique descente de l’Espanyol de l’année dernière, dans un été des plus particuliers. Club historique de l’élite, les Pericos retrouvaient alors le second échelon du football hispanique au terme d’une saison ratée de bout en bout avec, pourtant, un effectif taillé pour l’Europe. Europe dans laquelle l’Espanyol évoluait lors de cette saison, avant d’être éliminé en Europa League par Wolverhampton en 16e de finale.

La force du club barcelonais est qu’au cours de cette saison 2020/21, il a su garder ses meilleurs éléments afin de disposer d’une équipe compétitive qui lui aura permis de retrouver la Primera en étant sacré champion de Segunda. En effet, les Diego López, Leandro Cabrera, Fernando Calero, Óscar Gil, David López, Sergi Darder, Javi Puado, Wu Lei, Adri Embarba ou encore Raúl de Tomás sont toujours là. En fait, l’Espanyol dispose d’un vivier de joueurs d’une qualité phénoménale, ayant également trouvé le compromis parfait entre talent de la jeunesse et expérience des plus âgés. Et c’est pour tout cet ensemble que l’Espanyol n’a pas l’allure d’un simple promu.

La norme voudrait que les Pericos reprennent une place dans la première partie de tableau, s’accrochant et luttant pour disputer les compétitions européennes. En ce moment même, rien ne laisse penser que l’Espanyol devra une nouvelle fois lutter pour son maintien, même si l’exemple de l’exercice 2019/20 nous avait montré le contraire. Le club a aussi su s’attirer les services du central Sergi Gómez et pourrait bien espérer titiller des rivaux européens avec Vicente Moreno…

Fútbol: El Espanyol de Barcelona ya es otra vez equipo de Primera División
(crédit photo : El Confidencial)

Getafe CF : de la nouveauté pour à nouveau briller

A Getafe, la grande nouveauté de l’été s’appelle Míchel. Les Azulones attaquent cette saison est un tout nouvel entraîneur, de retour au club après son départ en 2011. A la suite d’une dernière campagne très moyenne sous les ordres de José Bordalás où le club frôlait la relégation, le but est de briller à nouveau sur la scène nationale avec le rêve de retrouver l’Europe. L’épopée folle de l’EuroGetafe en Europa League est encore dans toutes les têtes.

Au terme de cet été, Getafe a vu de nombreux joueurs intéressants comme Cucho ou encore Kubo quitter le club, étant arrivés à la fin de leur prêt. A ça, il faut ajouter les départs libre de tout contrat de Francisco Portillo, Ángel ou encore Xabi Etxeita. Avec le retour du coach madrilène, les Azulones se sont activés sur le mercato en signant définitivement Carles Aleñá et Stefan Mitrovic. De bons coups ont aussi été réalisées avec les prêts de Vitolo et José Macías, ainsi que celui de Sandro. Avec cet ensemble, l’objectif est évidemment de faire mieux que jouer le maintien ou bien stagner en seconde moitié de tableau. Si la lutte sera acharnée pour l’Europe, comme il l’a été dit à plusieurs reprises, le club de la banlieue de Madrid n’a pas dit son dernier mot et conserve ses chances de créer la sensation.

En plus des différents transferts, le Getafe CF peut toujours s’appuyer sur de solides éléments que sont entre autres Djené, Jaime Mata, David Soria, Mathí­as Olivera, Mauro Arambarri, Damián Suárez ou encore Enes Ünal. L’avantage d’avoir un coach qui connait déjà bien le club sera aussi un atout d’expérience à préserver pour que la formation présidée par Ángel Torres se remette du départ de Bordalás et triomphe en championnat avec des succès forts

Huesca 0 - Getafe 2: resumen y goles de LaLiga Santander - AS.com
(crédit photo : AS)

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Granada CF : un premier défi pour Robert Moreno

Comme pour plusieurs clubs du championnat cette saison, c’est le banc qui figure comme point de changement majeur. Granada a en effet profité de l’été pour s’attacher les services de Robert Moreno, bénéficiant ainsi de l’héritage de grande classe laissée par Diego Martínez. A la suite d’une saison mitigée, car ratée sur le plan national mais excellentissime en Europe avec un quart de finale de C3 historique contre Manchester United, Granada veut se réinvinter.

Durant cette période estivale, le club a réalisé de très bons coups puisqu’il est parvenu à enregistrer les arrivées de Monchu, Carlos Bacca puis Luis Abram à coût zéro sur les transferts. Néanmoins, Roberto Soldado, parti vers Levante après le paiement de sa clause, et Rui Silva ont quitté le navire et constituent deux pertes majeures qu’il ne sera pas facile à combler. L’urgence pour les Nazarís est d’inverser complètement la tendance en ce qui concerne la zone défensive, puisque Granada était la saison passée l’équipe ayant encaissé le plus de buts (65). C’est beaucoup, et même trop, pour une équipe guidée par l’envie de retrouver l’Europe.

Robert Moreno connaitra aussi sa première saison sur le banc d’un club de Liga. L’ancien sélectionneur espagnol amène aussi avec lui son expérience monégasque pour relancer une équipe qui, comme beaucoup, ne manque pas de qualité mais peut-être de régularité. L’évolution de joueurs comme Luis Milla, Jorge Molina ou encore Darwin Machís sera intéressante à suivre, puisqu’ils seront aussi les grands acteurs des résultats de la formation andalouse.

Granada 2-0 Athletic: El Granada de Diego Martínez se confirma en su  estreno liguero con victoria ante el Athletic
(crédit photo : El Español)

Levante UD : une saison enfin couronnée de gloire ?

L’envie d’être récompensé pourrait bien finir par être exaucée à Levante. Les dernières saisons nous ont montré une équipe de Levante qui savait battre tout type d’adversaire. Si les positions au classement au cours de l’exercice 19/20 et 20/21 ne semblent pas si flatteuses (12e et 14e place), elles s’expliquent par une baisse de régime sur les dernières semaines de compétition. Ainsi, le travail magnifiquement bien réalisé pendant une très large partie de la campagne a souvent pour habitude d’être « gâché »… En regardant bien, le club termine à très peu de distance de la huitième place, première position non européenne.

Avec un excellent parcours en Copa del Rey en 2020/21 qui a emmené les Granotas jusqu’en demi-finales, les choses pourraient bien changer comme l’espère le club. Si Paco López est plus que jamais confié dans ses fonctions, ce sont les arrivés à bas coût de Roberto Soldado et Enric Franquesa qui plaisent dans la communauté valencienne. Le club peut aussi se targuer d’avoir conservé ses meilleurs éléments. Pourtant très courtisés, Aitor Fernández, Jorge de Frutos, Roger Martí, José Luis Morales, Enis Bardhi, Mickaël Malsa et José Campaña sont tous restés au club à l’heure où débute cette nouvelle saison.

Il ne faut pas se le cacher, avec de tels joueurs Levante a un effectif taillé pour réaliser un exploit, qu’il soit en championnat ou en coupe nationale. L’Europe semble peut-être un objectif qui s’adressera à des formations plus qualitatives, mais les surprises sont l’essence même du championnat et laissent présager que tout peut arriver. Pour sa part, le club peut en tout cas espérer faire bien plus qu’un simple figurant, mais cela passera par une régularité et une envie de concourir jusqu’à la dernière journée.

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(crédit photo : Las Provincias)

RCD Mallorca : Son Moix veut vibrer, encore…

Pour cette nouvelle saison, le Real Mallorca sera une nouvelle fois le seul club insulaire de Primera. Mais en attendant, une chose est sûre, le club ne vient pas pour faire de la figuration. Si le maintien est toujours l’objectif primordial, l’ambition de ce club tiré vers le haut par ses supporters pourrait le faire arriver à créer bien plus de sensations qu’on peut l’imaginer.

2 saisons après sa dernière participation à la première division du football, le club des Baléares est de retour avec quelques vieux briscards que l’on connait déjà bien. Premièrement, on pense à Salva Sevilla, Manolo Reina ou encore Daniel Rodríguez. D’autres éléments moins âgés tels que Lago Jr, Joan Sastre sans oublier Abdón Prats, Idrissu Baba et Aleix Febas ont déjà aussi l’expérience du très haut niveau. En plus de ces quelques joueurs déjà cités, on retrouve des footballeurs comme Pablo Maffeo, Ángel, Amath Ndiaye, Mollejo, Jaume Costa, Rodrigo Battaglia et le prometteur, déjà connu au club, Take Kubo sont arrivés récemment.

Cet ensemble prend donc une forme intéressante, qui vient aussi justifier l’envie et la volonté des dirigeants de créer une équipe fait pour rester et jouer en Primera. Luis García devra donc donner de la continuité à cette équipe vice-championne de Segunda au cours de la campagne précédente qui avait su accrocher une promotion en se passant d’un joueur phare comme Ante Budimir, désormais à Osasuna, et du public de Son Moix, qui de retour telle une arme à la valeur inestimable.

El Mallorca remonta a lo grande - Diario de Mallorca
(crédit photo : Diario de Mallorca)

CA Osasuna : la réussite d’un club qui travaille en silence ?

En cet été 2021, Osasuna n’a plus rien du promu qu’il était il y a encore deux ans de ça. Le club s’est transformé et semble parti pour rester en Primera sur la durée. Bien qu’une grosse période de la saison dernière ait été difficile, les Rojillos se sont vite relever pour finir à une honorable onzième place. Muni d’un effectif très soudé, Osasuna a tout pour encore surprendre et pourquoi pas espérer une possible place en compétition européenne.

Dixième en 2020, puis onzième en 2021 : c’est ce qu’on appelle un bilan réussi pour un club comme celui du CA Osasuna. Toujours mené par ses Roberto Torres, Jon Moncayola, Oier, Rubén García, Sergio Herrera, Chimy, Ante Budimir, David García placés sous la houlette de Jagoba Arrasate, la formation progresse considérablement dans le temps et inquiète bon nombre d’écuries espagnoles. Plusieurs joueurs sont régulièrement courtisés et particulièrement le jeune milieu de terrain, Jon Moncayola, qui était pisté par l’Athletic, l’Atalanta et d’autres grands clubs mais qui a préféré étendre son contrat jusqu’en 2031.

Pour ficeler le tout, l’équipe navarraise est allé piocher chez ses voisins en s’offrant gratuitement Kike García et Cote, venus d’Eibar, ainsi que Jesús Areso, de retour dans son club formateur après plusieurs saisons dans l’équipe réserve de l’Athletic. Les Rojillos ne font en tout cas que peu de bruit mais sont des adeptes pour générer plusieurs surprises dans la saison, d’autant plus quand le public d’El Sadar sera de nouveau là pour les remotiver et faire sorte que cette équipe soit très difficile à battre chez elle.

(crédit photo : EITB)

Rayo Vallecano : le petit poucet de retour en Primera

2 ans après sa descente en Segunda en tant que lanterne rouge, le Rayo Vallecano va retrouver le premier niveau du football hispanique. Il faut dire que la promotion du printemps 2021 a donné de quoi oublier un peu cet échec de 2019. En effet, le Rayo a décroché son billet à l’issue des finales de play-off de Segunda dans une immense allégresse en se détachant de Girona sur une confrontation aller-retour.

Si le mérite de l’entraîneur Andoni Iraola a été souligné, celui des individualités scintillantes de cette équipe doit l’être tout autant. Les matchs de Bebé, Álvaro García, Dimitrievski ou encore José Pozo ont tous contribué à l’excellente saison des pensionnaires de Vallecas. Le club s’est même offert le luxe d’obtenir les prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz, tous deux cédés par la Real Sociedad, en plus des transferts de Pathé Ciss, Randy Nketa, Iván Balliu et Fran García. Le départ important de Luis Advíncula sera cependant difficile à combler. Sans surprise, le club madrilène va se battre pour son maintien mais la tâche est loin d’être facile, surtout si on observe que la plupart des promus par les play-off ont été aussitôt relégués sur les dernières saisons.

Limiter les périodes de disette de bons résultats doit être la priorité, au vu du manque de régularité que cette équipe avait pu démontrer sur l’exercice précédent. Autrement, le Rayo pourra compter sur une force offensive remarquable qui lui avait permis d’être l’une des meilleures attaques de la campagne passée…

Rayo goes up to First and forces Girona to relive its curse of the playoffs  - Teller Report
(crédit photo : Teller Report)

Real Betis : Pellegrini et ses hommes attendus au tournant

Renouer avec l’Europe est chose faite pour le Betis depuis la fin de saison précédente. Après des mois pénibles dans ceux qui ont précédé l’arrivée de Manuel Pellegrini, les supporters verdiblancos peuvent enfin retrouver le sourire et l’espoir de voir leur club s’installer sur la durée dans la partie haute du classement. L’étape de Rubi au Betis avait laissé de mauvais souvenirs au club mais l’arrivée du technicien chilien a permis de relancer une équipe qui tournait au point mort…

Pour cette campagne 2021/22, les Andalous vont devoir jouer sur tous les tableaux, entre Liga et Europa League. L’objectif primordial est de bien figurer et d’assurer à nouveau une qualification en compétition européenne au cours de la prochaine saison. Le Betis devra tout de même éviter les trop longs moments passés sans gagner et retrouver confiance en soi-même, avec un effectif qui, même peu renforcé, est capable d’atteindre les sommets. Fraichement arrivé depuis son départ de Granada, Rui Silva devrait être le nouveau garant des cages tandis que Juan Miranda et Youssouf Saliba renforceront une défense marquée par les absences d’Aïssa Mandi et Emerson. L’idée est aussi de solidifier une arrière garde trop souvent prise à défaut sur la saison passée.

L’attaque, elle, se porte plutôt bien, tout comme le milieu de terrain où on observe une certaine sérénité incarné par des joueurs comme Canales et Guido Rodríguez. Ce nouvel exercice doit être celui de la confirmation pour le Betis, qui s’appuiera assurément sur des talents comme ceux de Nabil Fekir, Diego Lainez et l’éternel Joaquín, sans oublier une certaine jeunesse fleurissante et qui pourrait solutionner plusieurs problèmes dans le jeu de la formation andalouse.

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(crédit photo : L’Equipe)

Real Madrid : ne surtout pas répéter les erreurs de la saison précédente

Le dernier exercice résonne encore comme une anormalité à Madrid, avec une saison blanche. Un phénomène qui n’a pas pour coutume de se répéter souvent au Real Madrid et qui avait été le fruit d’une campagne aux nombreux enseignements à tirer. Malgré une demi finale de Champions League et une seconde place en Liga, le bilan restait très mitigé et les Merengues souhaitent à tout prix éviter de commettre les mêmes erreurs en 2021/22…

Et pourtant, pour un club de l’envergure du Real Madrid, le mercato est de nouveau d’un calme plat. Si la rumeur Mbappé plane toujours, seule la venue gratuite de David Alaba a été officialisée jusqu’à l’heure. En revanche, le départ de Sergio Ramos n’est pas passé inaperçu, tout comme celui de Varane à Manchester United, en plus des envois en prêt de Kubo à Mallorca et Brahim Díaz à Milan. Inutile de faire une revue de l’effectif blanco, tant il est célèbre, connu et similaire à celui des dernières années. L’élément fort de l’équipe, Karim Benzema, devra encore s’imposer comme un leader pour mener l’équipe vers les sommets, ainsi que l’ensemble de ses coéquipiers qui devront en faire de même, pensant notamment à Modric, Marcelo, Casemiro, Kroos, Hazard et d’autres encore.

Il sera aussi intéressant de voir comment évoluera une charnière centrale complètement remaniée. Ce qui préoccupe surtout à Madrid, c’est l’envie de regagner des titres. LaLiga fait figure de l’objectif principal même si la Champions League est aussi la compétition favorite du Real Madrid au cours de la dernière décennie. Avec la Copa dans un coin de la tête également, la volonté est de se remettre à lutter avec brio sur tous les tableaux, ce qui est l’essence et la philosophie même du Real Madrid depuis des dizaines d’années… Avec Carlo Ancelotti de retour pour diriger le navire, la Casa Blanca est considérablement bouleversée mais affichera toujours son envie constante de succès.

(crédit photo : Furia Liga)

Real Sociedad : l’envie de continuer d’écrire l’histoire

Des derniers mois d’alégresse planent au dessus d’Anoeta. De la Copa del Rey à une seconde qualification consécutive pour l’Europa League, la Real Sociedad nage en plein rêve et peut se vanter d’être l’une des équipes les plus attrayantes et alléchantes du championnat avec un effectif qui, sur le papier, impressionne bon nombre d’adversaires. Toujours mené par Imanol Alguacil, le club basque espère aussi conserver une place dans le haut du tableau.

Le mercato à très bât cout de la formation gipuzkoana est aussi la preuve d’un club qui en interne fonctionne bien du point de vue institutionnel. En provenance de Premier League, Mathew Ryan et Diego Rico sont les deux renforts d’une équipe déjà suffisamment armée pour faire mal. En fait, l’effectif s’est à peine allégé puisqu’il se résumé aux deux prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz du côté du Rayo et à l’envoi de quelques joueurs avec la réserve. Equipe réserve qui va pour cette saison évoluer en seconde division et qui requiert aussi une équipe suffisamment forte pour s’y maintenir. C’est aussi là la force d’une Real Sociedad qui ne cesse de sortir de très bons joueurs de ballon de son centre de formation, concurrençant ainsi les meilleures canteras d’Espagne.

En plus de ça, et comme pour de nombreux clubs, les joueurs star sont restés : de Mikel Oyarzabal à Alex Isak en passant par Robin Le Normand et Robin Le Normand, sans oublier Mikel Merino ou encore Martín Zubimendi. L’objectif est désormais de faire une bonne campagne en Europa League et de décrocher à nouveau une place européenne qui pourrait aussi être celle de la Champions League, en entretenant toujours parfaitement une formation qui évolue positivement et des équipes de jeunes prometteuses. Rêver plus grand est désormais le quotidien de l’équipe de Zubieta.

Real Sociedad 0-0 Real Madrid
(crédit photo : Tek Deeps)

Sevilla FC : confirmer son statut de cador ambitieux

Le Sevilla FC débute une nouvelle saison avec l’objectif de faire mieux que la dernière, afin d’ainsi affirmer sa place parmi les cadors du championnat. Avec pas moins 24 victoires, 77 points cumulés et une quatrième place située à seulement neuf unités du leader, le club avait tout simplement réalisél a meilleure saison de son histoire en championnat ? Difficile de faire mieux vous dites-vous, et c’est exact.

Pourtant, l’ambition n’a plus de limite chez la formation sévillane. Engagé en Champions League une nouvelle fois et fort d’un effectif qui n’a pas été émietté pour l’heure, il y a des raisons de croire que 2021/22 pourrait être meilleur que 2020/21. Bono est toujours au club, tout comme Jules Koundé, Diego Carlos, Fernando, Joan Jordán, Lucas Ocampos, Youssef En-Nesyri… même si le club a néanmoins dû se séparer de Vaclik, Sergio Escudero, Franco Vázquez, Aleix Vidal, Sergi Gómez et surtout de son talent Bryan Gil, transféré à Tottenham à son retour de prêt d’Eibar. Mais le message global est que la base solide du club est restée jusqu’à présent, même si plusieurs rumeurs courent encore dans la presse à deux semaines de la fin du mercato.

Erik Lamela, échangé contre Bryan Gil, et Marko Dmitrovic sont venus apporter leur talent à l’ensemble de l’effectif dirigé par Julen Lopetegui, qui aura personnellement à cœur de mieux faire contre les gros. La demi-finale de Copa de la saison dernière perdue contre le Barça de façon tragique montrait aussi les faiblesses de cette équipe lorsqu’elle se mesurait aux tauliers d’Espagne, ayant trop souvent tendance à se replier et perdre sa confiance. Pourtant, Sevilla a montré sur cette même année sa capacité à savoir se mêler à la course au titre.

Sevilla 2-0 Barcelona: result, summary, goals - Copa del Rey semi-final  first leg - AS.com
(crédit photo : AS)

Valencia CF : l’orage n’est toujours pas passé…

Trois mois après la fin de la saison, la situation ne s’est pas véritablement améliorée du côté de Mestalla. En comparaison des rivaux locaux que sont Levante et Villarreal, Valencia est dans une situation toujours aussi sombre sur les plans sportifs et économiques. Comme s’en est plaint José Bordalás à l’heure de la reprise, le bilan du mercato reste assez dérisoire et ne laisse pas espérer mieux…

Prêté par le Hertha Berlin, le central Omar Alderete, qui devrait cependant jouer régulièrement dans le XI ché, est le seul renfort s’étant engagé pour le VCF dans ce mercato. Kévin Gameiro a quitté le club pour Strasbourg gratuitement, tandis que Jorge Sáenz est parti en prêt au Portugal. Sans argent, difficile de recruter et c’est ici que réside le problème d’un effectif considérablement appauvri depuis l’été dernier. Quelques talents non négligeables comme Carlos Soler, Gabriel Paulista, José Gayà, Uros Racic ou encore Maxi Gómez devront s’efforcer de tirer l’équipe vers le haut. Parmi le reste de l’effectif, plusieurs bons joueurs sont à citer mais très souvent avec une qualité limitée.

Sur la liste des départs, Gonçalo Guedes pourrait quitter le club et ainsi permettre à Valencia de recruter Mauro Arambarri ou Marcos André. La saison s’annonce complexe et difficile pour les Chés qui ont pour objectif d’évidemment renouer avec les parties hautes du tableau, et l’Europe, mais la formation semble bien moins armée que ses rivaux et devra dans un premier temps se rapprocher du milieu de classement. Entraîneur expérimenté, José Bordalás pourrait faire du bien à l’équipe et ses individualités.

Valencia 4-1 Real Madrid: Penalty Madness as Blancos Are Hammered at  Mestalla
(crédit photo : 90Min)

Villarreal CF : une entrée dans la cour des grands qui ne laisse pas le droit à l’erreur

Les derniers temps ont été plutôt radieux sur la côte valencienne et particulièrement dans une ville de 50 000 habitants dénommée Vila-Real. Le sous-marin jaune a brillé sur la fin de saison dernière en décrochant un premier titre majeur, et historique, qui fut l’Europa League. Un trophée obtenu au bout de la nuit, à l’issue d’une interminable séance de tirs au but contre Manchester United, qui avait sacré Villarreal et offert une participation à la prochaine Champions League.

Malgré la défaite récente contre Chelsea en Super Coupe d’Europe, encore une fois aux tirs au but, la magie autour de l’équipe valencienne n’est toujours pas retombée. Gerard Moreno, prolongé jusqu’en 2027, fera toujours partie de l’aventure pour cette saison, au même titre que Sergio Asenjo, Pau Torres, Alfonso Pedraza, Francis Coquelin, Dani Parejo, Manu Trigueros, Yeremy ainsi que Paco Alcácer, tous susceptibles de quitter le club au vu de l’intérêt de grandes écuries. La qualité reste dans son ensemble présente à tous les postes et s’est même vu être renforcée avec les transferts de Boulaye Dia et Aïssa Mandi, ainsi que la levée de l’option d’achat pour Juan Foyth.

Sur le plan national et européen, l’enjeu est énorme pour Villarreal et l’envie de ne pas décevoir passe avant tout. Un technicien comme Unai Emery saura normalement gérer d’une très bonne manière cette alternance entre matchs de championnat et de Coupe d’Europe, deux domaines dans lesquels il convient de montrer un bon visage. Face à une lutte qui s’annonce rude pour l’Europe, Villarreal devra aussi montrer sa capacité à jouer sur les deux tableaux et se qualifier à nouveau en Europe.

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(crédit : TOP Mercato)

Présaison 21/22 – L’heure de la rentrée a sonné !

Peu à peu, le football retrouve son mode de vie typique. Après le retour en quantité du public observé pendant l’Euro, les clubs devraient en cet été 2021 bénéficier d’une présaison bien plus complète et efficace que celle de l’an dernier, tronquée par la pandémie et reportée en raison de la conclusion tardive des championnats durant l’été. Dans cette première semaine de juillet, beaucoup de clubs sont sur le chemin du retour. Bilan des programmes prévus des différents clubs de Liga pour préparer la nouvelle saison 2021/22.

En raison des différentes annonces officielles et de la crise sanitaire, les dates et rencontres citées dans cet article sont susceptibles de varier à tout moment.

5 juillet, date clé et synonyme de reprise

Nombreux sont les clubs qui ont officiellement confirmé leur retour au travail dès les premiers jours du mois de juillet. La date du lundi 5 juillet comme début officiel de la présaison 2021/2022 coïncide notamment dans la grande majorité des équipes : Deportivo Alavés, Athletic Club, Betis, Celta, Elche, Getafe, Granada, Osasuna, Real Madrid. Les deux promus directs, l’Espanyol et Mallorca, reprendront également leur vie de groupe à partir de cette date. Les clubs débuteront d’abord par une phase de tests médicaux avant de revenir sur les terrains pour reprendre les entraînements, et disputer plusieurs rencontres amicales.

Concernant les autres clubs du championnat qui ne reprendront pas à la date précédemment citée, leur rentrée s’opérera dans les jours suivants. Les clubs andalous de Sevilla et Cádiz reviendront le 6 juillet, suivis de Levante, Villarreal et l’Atlético le 7 juillet. Enfin, la Real Sociedad et Villarreal débuteront leur présaison le 8 juillet quand le Barça réapparaitra les 9 et 10 du même mois. Seul le Rayo Vallecano, promu à la fin juin à l’issue des play-off de Segunda, n’a annoncé aucune date de retour officielle pour le moment même si la date du 12 juillet a été annoncée dans les médias.

Amicaux et stages à l’étranger de retour

Le Betis sera probablement un des clubs les plus actifs de l’été en Liga, en réalisant un stage de 10 jours en Suisse du 7 au 17 juillet avant de se rendre en Angleterre entre le 26 et le 31, puis finira sa présaison en Andalousie, du côté de Marbella. Winterthur, Wolverhampton et Derby County seront les adversaires du club verdiblanco. Marbella qui sera d’ailleurs le point de réception d’autres clubs comme le Celta (du 11 au 25 juillet, amical contre Wolverhampton), l’Espanyol (du 19 au 30 juillet, amicaux contre Nástic et Las Palmas), ou encore Granada (26 juillet au 2 août). La formation reprise par Robert Moreno a notamment rendez-vous avec Bournemouth et Málaga en match amical.

L’Athletic Club de Marcelino effectuera quant à lui un stage en Suisse du 16 au 24 juillet avec des amicaux prévus contre des adversaires de gala : St Gallen, Dinamo Kiev, Borussia Dortmund et Union Berlin. Le dernier vainqueur de l’Europa League, Villarreal, se devra de préparer le match de SuperCoupe d’Europe contre Chelsea, le 11 août. Pour cela, le sous-marin jaune a prévu d’affronter Valencia (16 juillet) et le Budapest Honvéd (24 juillet), en plus du Barça (4 août).

Présaison espagnole pour une majorité de clubs

De retour sur les terres hispaniques, la communauté valencienne n’accueillera pas seulement des touristes durant l’été. En effet, Sevilla réalisera un stage à Alicante en juillet, avant de s’envoler vers le Portugal, avec un amical prévu contre Aston Villa, tandis que Valencia restera en province, à Oliva, du 12 au 17 juillet. L’équipe dirigée par Bordalás doit se mesurer à Villarreal, l’Atromitos d’Athènes, Cartagena, Zaragoza et Levante tout au long du mois précédant la reprise du championnat.

Mallorca s’entraînera pendant quelques jours sur la côte de Benidorm, en défiant Ibiza, le Stade Brestois et Cartagena, quand Getafe et Alavés seront en stage à La Manga. La formation madrilène a notamment prévu d’affronter le Stade Rennais, Ibiza et Besiktas, entre autres, tandis que le Deportivo Alavés se mesurera à la Real Sociedad et Elche durant la dernière semaine de juillet. Le club glorioso a aussi planifié des rencontres face à Logroñés (14 juillet), Amorebieta (17 juillet), Mirandés (28 juillet) et Al-Nasr (6 août). Rennes qui sera d’ailleurs également adversaire de Levante en présaison, le 24 juillet. Les Granotas défieront aussi Alavés (6 août) et Elche (7 août).

Préparation plus locale pour plusieurs entités espagnoles. Si le Rayo Vallecano et le Real Madrid n’ont encore communiqué officiellement sur la programmation d’aucun match amical, les deux clubs de la capitale ont prévu de faire de leur centre d’entraînement le lieu majeur de leur préparation estivale. Elche, de son côté, a déjà fourni une liste complète de ses adversaires de l’été, qui seront défiés en Espagne : l’Atromitos d’Athènes, Zaragoza, Tenerife, Cartagena et enfin un match, dont l’opposant reste à définir, pour décerner le Trofeo Festa d’Elx en août.

Scénario identique pour Osasuna. L’équipe navarraise doit affronter sa réserve (17 juillet), mais aussi Huesca (21 juillet), Burgos (24 juillet), Valladolid (30 juillet) et Mirandés (31 juillet) pour se tenir prête avant la reprise du championnat. Dans la région, la Real Sociedad se servira à maintes de reprises des installations de Zubieta avec des rencontres de préparation prévues contre Huesca (17 juillet), Alavés (24 juillet), l’AZ Alkmaar (31 juillet) et Eibar (6 août).

Pour sa part, l’Atlético de Madrid, qui débutera sa présaison le 7 juillet, s’est planifié un choc contre l’Inter, en Isräel, début août. Mais avant ça, l’actuel champion d’Espagne disputera le Trofeo de Burgo de Osma, en plus des oppositions contre Salzburg (28 juillet), Wolfsburg (31 juillet) et Cádiz pour le traditionnel match du Trofeo Carranza (7 août). Cette même équipe de Cádiz affrontera aussi le Barbate CF (14 juillet), l’Atlético Sanluqueño (17 juillet), Linense, et Algeciras en amical. Enfin, le FC Barcelona débutera sa présaison contre des opposants locaux avec Nástic (21 juillet) et Girona (24 juillet) avant de passer à l’échelon supérieur en défiant Villarreal à Tel Aviv (4 août). Le club blaugrana devra aussi remettre en jeu le trophée Joan Gamper au cours de l’été.

Bilan de saison 2019/20 – CD Leganés

Malgré une fin de saison époustouflante, le club pepinero a finalement accusé le coup de sa très mauvaise première partie de championnat. Jusqu’à l’ultime journée, Leganés a lutté pour sa survie en Liga, malheureusement, le miracle n’a pas eu lieu. Sa première aventure dans l’élite a duré quatre ans et elle s’est terminée sur une dix-huitième place en 2019/2020, synonyme d’un retour dans la catégorie argent.

Leganés voulait encore grandir, côtoyer les meilleurs, les accueillir et se mesurer à eux dans son petit stade. Avec le peu de foi qu’il avait, il s’est accroché jusqu’au bout au rêve de rempiler une cinquième saison dans la cour des grands. Hélas, la sentence était déjà prononcée. Les prières à Nuestra Señora de Butarque n’ont pas suffi, les Legionarios ont beaucoup pardonné. Pourtant son parcours dans le sprint final était digne d’une équipe qui avait envie du salut, mais une saison c’est trente-huit matchs, avec ses aléas. Un arbitrage pas toujours favorable, un hiver qui l’a déplumé, mais surtout, un très mauvais départ.

La malchance de Mauricio Pellegrino

Si ses résultats étaient aussi beaux que sa carte d’adieu, l’histoire serait racontée autrement. Malheureusement, El Flaco n’a pas pu confirmer sa belle campagne 2018/2019 qui avait mené Leganés à la treizième place de LaLiga, la meilleure performance de son histoire.

Neuf matchs, aucune victoire, et seulement deux points pris. Trop insuffisant pour que l’Argentin puisse sauver sa tête. Malgré le soutien de sa direction durant cette période peu glorieuse, la réalité impitoyable du football a fini par trancher.

Mauricio Pellegrino, entraîneur de Leganés en début de saison.
Mauricio Pellegrino a été démis de ses fonctions le 21 octobre après un début de saison catastrophique. Bilan à Butarque : 51 matchs, 13 victoires, 15 nuls et 23 défaites. (Crédit image : Diario AS)

Dans un club comme Leganés, où le couple Pavón-Moreno fait régner l’austérité économique, le mercato se jongle entre prêts et bonnes affaires à bas coût. Des joueurs désireux de se relancer ou ceux qui sont encore trop mous pour lorgner une place chez les gros calibres.

Dans ce marché hyper compliqué où les modestes clubs doivent se contenter des deuxièmes mains, Pellegrino avait choisi la continuité. Leganés a fait l’effort de conserver ses meilleurs joueurs de la saison précédente en renouvelant les prêts et en achetant certains quand c’était possible.

À LIRE : Le bilan de la saison du Real Valladolid

Le pari le moins risqué, mais qui n’a pas été payant. Ce groupe qui avait touché l’excellence un an plus tôt est revenu avec un niveau inquiétant. Chez certains, le problème était physique, comme Kenneth Omeruo et Guido Carrillo, qui ont été incorporés à la fin du mercato sans préparation adéquate. Chez d’autres, le temps pour sortir les pieds de la boue a été long, comme Youssef En-Nesyri ou encore Martin Braithwaite, les deux artificiers de l’équipe.

Dans le 5-3-2 fétiche du technicien argentin, l’équipe a manqué de fraîcheur et de cohésion dès le coup d’envoi de la saison. Aucune différence n’était faite dans les deux zones de vérité. Après neuf journées, Leganés était lanterne rouge depuis un bon moment avec la pire attaque (quatre buts) et la dix-huitième défense (quatorze buts), mais surtout avec seulement deux points pris (Athletic 1-1 et Valencia 1-1).

Premier point pris lors de la cinquième journée au Mestalla, un match qui a soulevé quelques polémiques. (Crédit vidéo : Bein Sports France)

Pellegrino n’a pas pu reproduire son solide système avec le même groupe dilué par quelques nouvelles recrues. Par conséquent, il aura fallu son limogeage après sa septième défaite (Getafe 2-0, journée 9) pour que Leganés puisse enfin savourer sa première victoire.

Pourtant, ce n’était ni le jeu, ni l’envie qui manquaient, mais surtout l’efficacité. À chaque match, on sentait une équipe qui luttait avec beaucoup de volonté, mais tiraillée entre le doute et la pression. Elle finissait souvent par craquer dans les moments clés ou en seconde période, comme lors de la défaite contre Levante (journée 8). Deux buts pris dans des moments cruciaux : temps additionnel de la première période et début de la seconde.

En dehors des problèmes physiques qui ont privé le gardien et leader du vestiaire Iván Cuéllar du début de saison ou encore Rodrigo Tarin et plus tard Rubén Pérez, un autre facteur est venu plomber l’ambiance au Butarque : l’arbitrage.

Victoría Pavón, présidente de Leganés.
La présidente de Leganés s’est plainte de l’arbitrage en début de saison. (Crédit image : Marca)

La défaite contre Levante avait soulevé une grosse polémique sur l’utilisation du VAR allant même jusqu’à ce que la présidente Victoria Pavón demande que le match soit rejoué. Un pénalty sifflé pour l’attaquant granota Roger Martí alors que la faute semblait être commise en dehors de la surface.

Répétition d’un même scénario qui avait déjà eu lieu lors de la cinquième journée au Mestalla. Le club ché avait bénéficié d’un pénalty sur une faute que le club estime en dehors de la surface. En plus de cela, un but a été refusé à Braithwaite lors de la première journée (défaite contre Osasuna 1-0, NDLR). Tout cela ajouté aux résultats insuffisants, a condamné d’entrée une équipe, qui jusqu’au bout, n’a pas baissé les bras.

Javier Aguirre a nourri l’espoir

L’intérim de trois matchs de Luis Cembranos a ramené le premier succès de la saison contre Mallorca (1-0, journée 10). Toutefois, la renaissance a été initiée par Javier Aguirre. Le Mexicain avec ses soixante et un printemps était de retour sur les bancs de LaLiga après son dernier passage à l’Espanyol entre 2012 et 2014.

Contrairement à Cembranos qui, lors de ses trois matchs a tenté de changer le dispositif tactique, Aguirre a reconduit le système à cinq défenseurs de Pellegrino. Conforter les joueurs dans un système qu’ils affectionnent et leur insuffler plus de confiance a été l’un des succès du vétéran aztèque.

Javier Aguirre a repris Leganés en Novembre, mais n'a pas pu le sauver.
Javier Aguirre a tout tenté pour sauver Leganés, mais la mission était trop dure pour le technicien mexicain. (Crédit image : El Pais)

Défendez d’abord, puis inventez, était l’armure d’Aguirre pour essayer de protéger les Pepineros de la descente. Dans un groupe où les individualités capables de faire la différence se comptent sur le bout des doigts, il fallait créer un collectif capable de surmonter ensemble les obstacles. C’est ce que Leganés a fait pendant la phase retour de la saison.

Cependant il a fallu du temps pour que l’équipe atteigne sa plénitude. Malgré quelques belles performances durant la seconde partie du championnat (Atlético 0-0, journée 21 ; Real Sociedad 2-1, journée 22 et Villarreal 1-2, journée 27), Leganés a lâché beaucoup de points dans des matchs, à priori, plus abordables. Des rencontres durant lesquelles les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite se sont fait ressentir, malgré les remarquables prestations d’Óscar Rodríguez.

Óscar Rodriguez Arnaiz, joueur du Real Madrid prêté à Leganés
Un ovni au sein de l’équipe blanquiazule, «Osquitar», comme le surnomme Aguirre, a réalisé une saison fantastique malgré la descente. Des coups francs sublimes, une vélocité remarquable qui n’a pas échappé à Luis Enrique, sélectionneur de la Roja. (Crédit image : Tribuna)

Hormis ses deux victoires contre les Pericos et une victoire contre le Celta, les Madrilènes n’ont remporté aucun match face aux autres concurrents directs pour le maintien comme Levante, le Real Valladolid, Osasuna, Eibar ou encore le Deportivo Alavés. Des points précieux perdus qui, au final, ont pesé négativement sur la balance, malgré le rush incroyable lors des cinq dernières journées.

À LIRE : Le bilan de la saison du Real Betis

Après une reprise au mois de juin plutôt compliquée (quatre défaites et deux matchs nuls, NDLR), les Blanquiazuls ont toujours maintenu leur chance de maintien grâce à un Celta qui ne faisait pas mieux et un Deportivo Alavés qui était en chute libre.

Des circonstances favorables qui ont ravivé la flamme du groupe d’Aguirre et cela s’est vu sur la pelouse avec des victoires de prestige contre Valence (1-0) et contre l’Athletic (0-2). Deux belles performances contre deux aspirants à l’Europe, qui ont laissé Leganés à deux points du maintien avant de recevoir son voisin champion, le Real Madrid, pour la dernière journée.

Après le match nul 2-2 contre le Real Madrid, la descente de Leganés en Segunda est désormais officilelle.
La marche était trop haute contre le Real Madrid. Leganés n’a pas pu gagner contre le champion et la descente est actée à seulement un point du Celta. (Crédit image : Diario AS).

Une victoire contre les Merengues suffisait si le Celta ne gagnait pas contre l’Espanyol. Malheureusement, la dernière mission était trop dure. Les Galiciens ont été tenu en échec à Cornellà. Pour sa part, Leganés est passé tout proche de l’exploit en prenant un point contre le Real Madrid (2-2), dans un match qui a encore fait parler à cause d’un arbitrage défavorable sur une main du Blanco Luka Jovic, qui aurait pu donner un pénalty aux coéquipiers d’Unai Bustinza.

Les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite à déplorer

Parfois dans le football, mieux vaut avoir les planètes alignées pour atteindre ses objectifs ou faire des miracles. En ce qui concerne Leganés, malgré la fin de saison exceptionnelle qui aura donné un peu d’espoir pour le salut, le regroupement des planètes était désordonné.

Un début de saison catastrophique, un groupe limité qui a perdu ses deux meilleurs éléments durant le mercato hivernal. Même si offensivement, l’entité leganense n’était pas un foudre de guerre, l’inspiration de Martin Braithwaite et de Youssef En-Nesyri ont grandement contribué au rêve du maintien.

Youssef En-Nesyri, international marocain a rejoint Séville en janvier 2020.
Difficile de dire non au Sevilla FC avec ses ambitions européennes, En-Nesyri (quatre buts avec Leganés cette saison) a rejoint l’Andalousie en janvier où il a soulevé la Ligue Europa. (Crédit image : L’Équipe)

Entre décembre et février, Leganés a pris douze points sur vingt-et-un possibles en comptant sur ses deux buteurs, mais cela a été vain. Le Marocain est parti au Sevilla FC mi-janvier après que le club hispalense ait levé sa clause libératoire de vingt millions d’euros. Une somme que la direction n’a pas réinvestie pour renforcer le groupe.

Au contraire, elle s’est contentée de quelques prêts dont celui de Bryan Gil que Séville leur a laissé en guise de « compensation ». Disons qu’en ce moment là, avec Braithwaite, Gil, Carrillo et Óscar, Javier Aguirre avait de quoi faire bouger quelques défenses, mais le gros coup dur est arrivé mi-février quand le FC Barcelona a arraché le Danois pour résoudre ses problèmes d’infirmerie.

Martin Braithwaite transféré au Barça pour palier aux absences de Dembélé et de Suárez.
Un autre départ plus dur que celui du Marocain, un transfert inattendu de Martin Braithwaite au Barça. Le Danois a servi de joker médical alors que le mercato d’hiver était déjà terminé. Six buts avec Leganés, Braithwaite a beaucoup manqué dans le sprint final. (Crédit image : Sky Sports)

Une clause libératoire de dix-huit millions d’euros que le club azulgrana a levée et qui a laissé Leganés face à un désert offensif. En-Nesyri et Braithwaite ont marqué dix buts au total avec le maillot bleu et blanc cette saison, soit le tiers du total du club .

Au moment du départ du Danois à Barcelone (journée 24), Leganés ne comptait que dix-huit buts, ce qui montre l’importance qu’avaient ces deux joueurs dans l’équipe. Par la suite, c’est le jeune Óscar Rodríguez qui a pris le relais pour finir meilleur buteur du club avec neuf réalisations.

Cependant, le joueur formé au Real Madrid ainsi que Carrillo, saison très décevante de l’Argentin (un seul but), ont manqué la reprise du championnat après le covid-19, ce qui a été une grosse perte puisque Leganés a raté des rendez-vous importants contre des adversaires directs pour le maintien.

Au final, malgré les performances insuffisantes pendant une bonne partie de la saison, la direction du club n’a pas fait ce qu’il fallait durant le mercato d’hiver pour renforcer une équipe qui avait peu de chances de sauver sa place dans l’élite. Des erreurs reconnues par la présidente dans sa lettre de remerciements à l’équipe et aux fans. Javier Aguirre a longtemps retardé l’échéance, mais le mal était déjà fait. Il ne reste qu’à espérer pour Leganés que le séjour en Segunda ne durera pas une éternité.

Bilan de saison 2019/20 – Deportivo Alavés

Seizième de LaLiga, l’équipe albiazule a rempli l’objectif du maintien, mais le goût était amer. Elle n’avait jamais connu une saison aussi difficile depuis son retour dans l’élite en 2016/2017. Habitué à se maintenir plus tôt, le club basque a validé le ticket pour sa cinquième saison de suite en Liga à la pénultième journée avec seulement trente-neuf points. Trop faible !

Le Deportivo Alavés a clôturé une saison déconcertante, sans doute marquée plus par l’irrégularité de l’équipe et la frilosité de son entraîneur, que par la pandémie du Covid-19. Mené par un Asier Garitano qui n’a jamais pu trouver un équilibre parfait pour enchaîner les résultats, le club d’Álava était loin du niveau exigé par LaLiga. Une situation qui a provoqué son limogeage à quatre journées de la fin de l’exercice après les sévères critiques du big boss de Baskonia-Alavés, Josean Kerejeta, envers les joueurs et leur coach.

Asier Garitano n’a jamais trouvé la clé

On est bien loin du Deportivo Alavés, finaliste de la Copa et neuvième de LaLiga en 2016/2017. Plusieurs fois cette saison, Mendizorroza a perdu son pouls et heureusement que la fin du championnat s’est joué à huis clos sinon, il y aurait eu des suicides collectifs dans les tribunes.

Le projet de continuité qu’Asier Garitano entendait bien mener ne s’est pas concrétisé et son licenciement a répondu à une question logique. L’équipe babazorro ressemblait peu à celle qu’Abelardo avait laissée derrière lui.

Asier Garitano, Deportivo Alavés
Neuf victoires en trente-cinq matchs, bilan décevant pour Garitano sur le banc du Deportivo Alavés. (Crédit image : Unidad Editorial)

L’attitude conservatrice du technicien basque et le peu de spectacle offensif ont amené un blocage qui s’est éternisé durant toute la saison. D’autant plus que la situation s’est gravement dégénéré après la reprise de LaLiga au mois de juin. Garitano n’a pas été en mesure de renverser la vapeur.

« Nous sommes clairement dans une situation d’équipe relégable. Si les joueurs n’avancent pas, l’année prochaine nous serons en Segunda […]. Tout le monde peut être en danger, ce n’est pas une question de coach, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain et ce que nous avons vu jusqu’à présent est déprimant ».

Kerejeta a mis tout le monde dans le même sac, mais à chaque fois dans ce genre de situation, la tête de turc reste toujours l’entraîneur. (Source : El Pais)

La relégation, un scénario que le dirigeant glorioso ne voulait même pas envisager puisque le destin d’Alavés en Liga est étroitement lié au club de basket du Baskonia. Les deux entités forment le même groupe du nom de Baskiona-Alavés et les revenus que gagne l’équipe de football dans la première division espagnole, apportent un soutien non négligeable à celle du basket-ball.

Josean Kerejeta, Baskonia-Alavés
Alavés est sous le giron de la famille Kerejeta depuis 2011 et l’ancien basketteur, José Antonio Kerejeta aurait mal digéré une relégation des albiazuls pour le business du Baskonia. (Crédit image : Marca)

De ce fait, avant le déplacement à Valladolid (34e journée), Kerejeta, le patron de cette organisation, n’a pas hésité à fustiger l’attitude de ses joueurs et l’incapacité de l’entraîneur à remédier à la situation. Ainsi, la défaite au Zorrilla a scellé le sort du technicien de Bergara. Alavés venait d’enchaîner un cinquième revers de suite, dont une cinglante défaite au Balaidos (6-0) face à une équipe du Celta, qui elle aussi, cherchait le salut.

Cependant, ce n’est pas seulement cette séquence horrible qui a condamné Garitano. Ses méthodes n’ont jamais été au goût des fans albiazuls, sa tendance conservatrice a coûté beaucoup de points à Alavés et même certains joueurs, comme Aleix Vidal, lui ont ouvertement reproché cette frilosité.

« Ils avaient un joueur en moins, nous aurions dû avoir plus de joueurs offensifs », avait lâché le Catalan le 5 janvier dernier lors du match contre le Real Betis. Une critique ouverte pour son entraîneur qui, après l’expulsion de Zouhair Feddal, avait décidé de le sortir pour faire rentrer un milieu à vocation plus défensive alors que le score était d’un but partout, à dix minutes de la fin.

« Mettre plus de joueurs offensifs est difficile. On devait être un peu prudent, il est important de savoir où vous êtes, quelle équipe vous avez et quelle est votre objectif. Si vous l’oubliez, cela peut vous coûter cher », avait répondu le technicien. Vidal n’est pas surement le joueur le plus exemplaire du vestiaire, mais cette réponse en dit long sur la philosophie de Garitano durant cette campagne. Il a donné l’impression de ne pas vouloir forcer le destin malgré les deux machines à but qu’il avait devant.

Toutefois, la décadence d’Alavés ne peut se résumer uniquement au manque d’ambition de son entraîneur, malgré les prestations de haut niveau de ses deux meilleurs buteurs. Derrière eux, il manquait des joueurs capables de se transcender et de tirer l’équipe vers le haut.

Joselu et Pérez, les références

Avec trente-quatre buts marqués, Alavés a été l’une des mauvaises attaques de LaLiga. Seuls l’Espanyol (vingt-sept), Leganés (trente) et le Real Valladolid (trente-deux) ont fait pire. Et pourtant, la formation gazteiztarra possédait deux buteurs que toute équipe de son niveau aimerait avoir.

Lucas Pérez et Joselu Mato ont largement contribué au maintien de l’équipe avec un total de vingt-deux pions plantés, onze chacun, avec des profils différents. Joselu est plus à l’aise dans le jeu aérien tandis que Lucas offrait plus de mobilité dans la surface avec une meilleure vision de jeu. Un duo qui se complétait parfaitement et qui a permis à Alavés de récolter le maximum de points possible pour éviter la zone rouge.

Lucas pérez et Joselu, Alavés
Goleadores. Pérez et Joselu ont été les seules satisfactions d’Alavés cette saison. (Crédit image : Diario AS)

Si les autres joueurs à vocation offensive, comme Aleix Vidal ou Oliver Burke, étaient mieux inspirés, le parcours aurait été plus facile. Mais le trentenaire prêté par Sevilla, titulaire indiscutable sur le côté droit, n’aura pas pesé à la finition, deux buts marqués, et son comportement dans la trame finale a été plus que douteux.

L’Écossais, quant à lui, n’a pas réussi à s’imposer sur le flanc gauche et a souvent laissé le poste à Luis Rioja, qui a subi le coup de l’adaptation en Liga. Ses efforts pour aider la défense ont été louables, mais en attaque, sa contribution a été faible.

Borja Sáinz et Edgar Méndez ont également tenté de tenir le rôle, mais personne n’a réussi à s’y installer. La défaillance dans ce couloir a été souvent compensée par un Lucas Pérez qui préférait dézoner pour y apporter plus de danger.

Au milieu, Pere Pons était l’option préférée de Garitano pour rafraîchir l’équipe après la longue blessure de Tomás Pina et le départ de Mubarak Wakaso pour le club chinois du Jiangsu Suning en janvier. Sans doute, un meilleur projet sportif l’attendait là-bas.

Les arrivées de Ljubomir Fejsa (Benfica) et de Víctor Camarasa (Real Betis) ont relégué l’ancien de Girona sur le banc, mais le rendement ne s’était pas pour autant amélioré, même si Garitano espérait apporter plus de fluidité dans la circulation du ballon avec le Betico.

Lisandro Magallán, Ajax, Alavés
Prêté par l’Ajax Amsterdam, Lisandro Magallán avait l’occasion de jouer dans une ligue de meilleur niveau, mais ses performances ont été décevantes. (Crédit image : El Intra)

En défense, c’était la catastrophe, surtout dans le sprint final. Vingt-deux buts concédés en onze matchs, dont la moitié en deux matchs seulement (Celta, 6-0 et Barcelona, 0-5). Une fébrilité qui a porté à cinquante-neuf, le nombre de buts encaissés durant toute la campagne, la pire statistique depuis le retour en Liga.

Víctor Laguardia a été le taulier bien que ses performances aient été à un niveau nettement inférieur que lors des saisons précédentes. À côté de lui Rodrigo Ely a vécu une saison dans l’ombre et dans la lumière.

Il a tout de même marqué deux buts importants qui ont apporté des victoires (Athletic 2-1, journée 25 et le Real Betis 1-2, journée 37) mais qui n’ont pas masqué son manque de sécurité et d’autorité. Toujours au niveau de la charnière, le prêt de Lisandro Mágallan n’a pas été aussi une totale réussite.

L’Argentin, cédé par l’Ajax, a été assez irrégulier dans ses performances. Il a réalisé quelques bons matchs, mais aussi, de nombreuses erreurs. Il a été en dessous des deux titulaires et n’a jamais été capable de prendre définitivement la place d’Ely.

Par ailleurs, la vente de Guillermo Maripán à Monaco a beaucoup pesé sur les prestations défensives de la formation d’Álava. Un vide que Ximo Navarro ou encore Rubén Duarte ont peiné à combler.

Un parcours chaotique avec beaucoup de tensions

Durant ses trois précédentes campagnes, Alavés avait montré qu’il était plus qu’un candidat au maintien, comme peuvent l’être certaines équipes, dont la survie dans l’élite tient souvent à un fil. En 2016/17, l’année du retour dans la meilleure liga du monde, il avait réussi à se sauver avec brio et avait disputé la finale de la Copa, deuxième plus grand succès de son histoire.

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La saison suivante, après un début horrible, l’arrivée d’Abelardo en décembre lui a permis de se relancer et de valider le maintien avec facilité. L’année dernière, le parcours durant la première moitié du championnat a été excellent. Cette saison, l’équipe a presque toujours navigué entre la zone tempérée et la limite de la zone rouge, oscillant entre la 11e et la 17e place.

Malgré le fait qu’elle n’a jamais occupé les places interdites, la campagne n’a pas été un long fleuve tranquille. Avant la suspension du championnat, Asier Garitano avait déjà connu deux moments très compliqués qui avaient déjà mis un prix sur sa tête.

Le premier, peu de temps après un début de saison encourageant, quand, à la sixième journée, l’équipe venait de s’incliner 2-0 à San Mamés, après avoir concédé un 3-0 face à la Real Sociedad. Toutefois la victoire immédiate, trois jours plus tard, contre Mallorca (2-0) et les quelques solides prestations au Mendizorroza (sept victoires, six nuls et six défaites) ont chassé les fantômes.

Real Jaén vs Deportivo Alavés, Copa del Rey 2019/2020
Le nouveau format de la Copa a fait des ravages et Alavés a été l’une des première victoire, éliminé sans gloire à Jaén (Crédit image : Marca)

Cependant, tout ce que l’équipe faisait de bien devant son public, était transformé en déchet à l’extérieur, où elle a subi treize de ses dix-neuf défaites. En décembre, est alors arrivée une deuxième traversée du désert avec seulement deux points pris en cinq matchs et une piteuse élimination en Copa contre le Real Jaén (3-1), une équipe de quatrième division.

La seconde partie du championnat a été un peu mieux, ce qui donnait l’espoir d’un maintien un moins compliqué. Alavés est arrivé au confinement avec trente-deux points. Faible, mais rassurant, vu que la zone rouge était à sept unités, ce qui donnait le sentiment que le salut est déjà dans la poche.

L’émotion du capitaine Manu García après la victoire contre le Real Betis, synonyme de maintien.

Cependant, tout a basculé de manière tellement rapide que personne ne s’y attendait. D’abord durant la pause, les négociations étaient difficiles pour la réduction des salaires. Ce qui s’ajoute au stress déjà provoqué par la situation atypique causée par la pandémie.

Le confinement a étouffé le vestiaire au point qu’au retour à la compétition, il est devenu une caricature de lui-même. Sans le niveau physique nécessaire, sans le temps de bien préparer les matchs, la débâcle était quasiment déjà écrite.

Une victoire dans le derby contre la Real Sociedad qui souffrait des mêmes maux, puis l’hécatombe. La défaite à Valladolid a signé le testament de Garitano, et la nomination de López Muñiz pour les quatre derniers matchs a finalement servi à faire réagir l’équipe, totalement coulée.

Quatre points pris, un à Getafe et trois contre le Real Betis, ont permis d’atténuer la chute brutale et de sauver la place dans l’élite. Le dernier match contre le Barça, qui s’est terminé sur un humiliant 0-5, après une pauvre première période, a été le reflet d’une équipe qui, après avoir perdu son caractère compétitif, a clôturé la saison comme une âme en peine.