Le fiasco espagnol en Ligue des Champions

Pour la première fois depuis la saison 2003/2004 un seul club espagnol, le Real Madrid, sera au rendez-vous des huitièmes de finale de la C1, une véritable anomalie dans l’histoire récente du championnat le plus dominateur d’Europe. Le FC Barcelone, l’Atlético de Madrid et le Sevilla FC n’ont pas réussi à passer le premier tour de la compétition affichant de trop nombreuses carences qui se sont avérées rédhibitoires au plus haut niveau continental.

La désillusion catalane

Les joueurs du Barça devant les fans restés au Camp Nou après la nouvelle déroute européenne. Source: Mundo Deportivo.

L’été euphorique laisse place à un automne fade au goût désormais trop bien connu par les supporters des Blaugranas. Malgré des investissements colossaux lors du dernier mercato, l’histoire se répète et le Camp Nou sera de nouveau ouvert les jeudis pour les joutes européennes du printemps. Pourtant très en forme en Liga, les joueurs du Barça ne relèvent pas la tête en C1. Un mal profond qui en devient même chronique tant les symptômes d’une équipe apathique se constatent à mesure que les saisons passent.

Lewandowski, auteur de 5 buts mais muet en Italie et lors de la double confrontation contre ses anciens coéquipiers, n’y aura rien changé… C’est une équipe malade qui laisse son stade sans le moindre tir cadré lors de son dernier match avant deux ans, travaux obligent. Xavi lui non plus ne semble pas trouver le remède, pourtant fort de ses deux derniers succès probants en championnat contre Villarreal et l’Athletic Club, son Barça s’est comme liquéfié face aux Bavarois, le coup de l’élimination quelques minutes avant la rencontre n’aidant pas.

Cet échec peut s’expliquer par des blessures en cascade suite à la trêve internationale qui ont eu pour effet de laisser une arrière garde en grande détresse, sans Araújo, Christensen, Koundé (absent face à l’Inter). Éric García s’est retrouvé bien seul avec un Piqué lourdement fautif. L’arbitrage peut aussi laisser quelque peu perplexe tant certaines situations, notamment à Milan, étaient loin de faire l’unanimité avec des pénaltys non accordés pour des fautes évidentes à posteriori. Enfin, le choix des hommes est un sujet qui mérite d’être évoqué avec un joueur qui cristallise les débats, Sergio Busquets. Le capitaine au numéro 5 s’est une nouvelle fois montré défaillant. Il n’est plus que l’ombre de lui même, une ombre qui rappelle une gloire passée emprisonnant l’équipe et son coach dans une réalité délirante qui coûte, une fois de plus, très cher. Sans parler des finances, dont l’impact ne sera pas aussi catastrophique qu’annoncé grâce au non versement de certaines primes (élément confirmé par Javier Tebas il y a peu), c’est surtout l’image d’un club et de tout un projet qui se retrouve abimée après seulement quelques semaines.

Le mondial fera sans doute du bien aux têtes : il reste 4 matchs à disputer avant la coupure, trois en Liga et un anecdotique à Plzen pour refermer ce douloureux chapitre. La saison n’est pas morte pour autant, le retour tant raconté du club au plus haut niveau devra se matérialiser par des succès dans les compétitions domestiques et en C3 sous peine d’une crise à laquelle personne n’est préparé.

L’échec du Cholo

Diego Simeone désemparé contre le Bayer Leverkusen. Source: SuperSport.

L’adaptation est une faculté primordiale dans le monde qui nous entoure et plus particulièrement dans le football. L’idéologie cholista n’en est pas exempte, bien au contraire. Des titres en Espagne et en Europe, deux finales perdues sur des détails et surtout une identité bien marquée ont fait aujourd’hui de l’Atleti un grand du continent, néanmoins les doutes se font de plus en plus nombreux et les derniers évènements nous dirigent vers ce qui peut s’apparenter au crépuscule d’une ère impossible à oublier.

À l’instar des culés, les colchoneros vont de déceptions en déceptions en Ligue des Champions ces dernières années malgré un parcours qui n’avait rien d’infamant la saison précédente. L’obsession d’un trophée qui refuse de se donner et semble toujours privilégier le voisin madrilène exalte les rojiblancos à chaque début de saison. Pourtant, la cuvée 2022/2023 aura elle aussi un arrière goût très amer suite à une élimination dès la cinquième journée. Avec un bilan qui pourrait même s’alourdir lors de l’ultime épisode où un résultat négatif à Porto pourrait laisser les coéquipiers de Griezmann sans avenir européen…

Le mercato assez calme malgré la folle rumeur Cristiano Ronaldo a laissé un effectif compétitif entre les mains du Cholo mais les problèmes internes entre l’avenir de Griezmann, désormais résolu, les frasques de Rodrigo de Paul ou encore le dossier João Félix ont laissé des traces sur le plan sportif. Quand le français retrouve peu à peu son meilleur niveau, le portugais s’enlise au fond du banc et est au cœur d’une opposition entre son entraîneur qui n’en veut plus et sa direction qui ne veut pas se désavouer.

Après une victoire acquise dans le temps additionnel lors d’une rencontre totalement folle contre les portugais de Porto les hommes du Cholo Simeone ont essuyé deux revers consécutifs en Allemagne puis en Belgique en y défiant le Bayer Leverkusen et le Club Brugge avant d’engranger seulement deux points lors des réceptions de ces derniers. Au delà d’un bilan comptable qui laisse l’équipe dans une situation très précaire c’est surtout le contenu qui fait tâche avec un jeu de plus en plus décrié et des joueurs qui ne semblent plus performer dans des schémas qui sont désormais connus de tous. Une approche dogmatique qui tourne parfois à la caricature et laisse un maestro en plein doute malgré un potentiel évident quand l’approche change, en témoigne la victoire contre le Celta en Liga un peu plus tôt cette saison. C’est un constat qui ne date pas d’aujourd’hui mais les Godin, Gabi, ou encore Juanfran ne sont plus là et joueurs qui les ont remplacé ne peuvent répéter à l’identique ce qu’ils ont fait. La solidité défensive n’est plus ce quelle était et l’efficacité offensive est en baisse, tant la créativité est impactée par un style qui limite et prend au piège ses instigateurs.

Le cholismo doit évoluer, s’ouvrir au jeu en gardant ses valeurs mentales, tout en mettant chaque individualité au service d’un but commun, car sans changement c’est une bien belle histoire qui pourrait s’arrêter aussi brutalement que la campagne actuelle.

La catastrophe andalouse

Julen Lopetegui, encore à la tête du Sevilla FC après la défaite contre Dortmund. Source: Estadio Deportivo.

La saison des nervionenses semble déjà bien longue. Comme expliqué lors d’un article il y a quelques semaines le calvaire se poursuit malgré le limogeage de Julen Lopetegui et le retour de Jorge Sampaoli. Plus qu’à la peine en championnat où ils se battent actuellement pour le maintien, les joueurs du Sevilla FC devront se contenter d’une troisième place désormais certaine qui leur fera renouer avec leur compétition favorite, l’Europa League.

C’est un club tout entier qui tremble et qui attend avec impatience la trêve du Mondial. Le but doit être de se relancer au mieux avec un mercato lors duquel Monchi devra impérativement se rattraper pour offrir à son coach argentin un effectif plus équilibré et surtout capable de renverser une situation cauchemardesque.

Des attaquants à la peine, une défense totalement orpheline de la paire Koundé / Diego Carlos, une infirmerie toujours remplie, des milieux sans idées et des recrues transparentes, voici le constat actuel que l’on peut dresser alors que le président du club, Pepe Castro pourrait bientôt perdre son pouvoir et voir son prédécesseur Del Nido faire son grand retour. Il était dès lors inutile d’espérer accrocher un billet pour le top 16 européen dans un groupe avec l’ogre Manchester City, le BVB Dortmund et les danois de Copenhague. Les faiblesses de l’équipe ont été mises en lumière lors de matchs souvent à sens unique où un sentiment d’impuissance se faisait très fortement sentir. Une victoire pour deux défaites et deux autres matchs nuls, quatre buts inscrits pour neuf encaissés, tel est le bilan avant un ultime déplacement à Manchester. Une année 2022 décidemment bien difficile pour un club en pleine crise de croissance…

La C3. Source: GOAL.

Les temps ont changé et il n’est plus acquis de voir les clubs espagnols survoler les débats : cette saison en est le triste exemple. Une remise à niveau dès 2023 sera nécessaire pour ne pas mettre en danger le classement UEFA.

Un Clásico riche en enseignements

Le 20 mars dernier le FC Barcelone s’imposait dans un Clásico historique au Santiago Bernabéu sur le score de 0-4, quelques semaines plus tard les madrilènes remportaient leur 35ème Liga et leur 14ème Ligue des champions quand les barcelonais s’effondraient en Europa League tout en bouclant, non sans souffrir, une deuxième place longtemps inenvisageable en championnat.

La forme des deux équipes avant ce choc

Les deux capitaines, Benzema et Busquets se saluant avant la rencontre. Source: LaLiga.

Le Real Madrid n’a pas mis longtemps à digérer la volte-face de Kylian Mbappé, avec un mercato calme tout en réalisant quelques transactions les merengues ont commencé leur saison en accumulant les victoires dans des matchs plus ou moins maîtrisés mais en affichant une confiance déroutante pour leurs adversaires, co-leader du championnat et déjà qualifiés pour les huitièmes de finale en Ligue des Champions, tout roule pour les hommes de Carlo Ancelotti.

De son côté le Barça n’a pas déçu les amateurs du mercato, les promesses étaient grandes et Joan Laporta n’a pas manqué son rendez-vous en réalisant une multitude de mouvements grâce à l’activation de plusieurs leviers économiques. L’équipe a fière allure et n’est en rien comparable à celle de la saison précédente quand Xavi Hernández prenait la suite d’un Ronald Koeman au bout du rouleau. Un trêve internationale, qui ne manquera pas de rappeler celle d’avril dernier, aura tout chamboulé chez les blaugranas, des blessures, un jeu moins fluide et des résultats négatifs contre l’Inter Milan amènent le club vers une crise qui prend dangereusement forme avant un cuisant échec annoncé en C1.

Le déroulé du match

Carlo Ancelotti et Xavi. Source: LaLiga.

Cela faisait longtemps qu’un Clásico n’avait plus été aussi indécis et attendu avant son coup d’envoi. Le duel au sommet entre Benzema, futur Ballon d’or et Lewandowski venu le défier sur ses terres en tant que Soulier d’or européen nous replonge dans les plus belles heures de la rivalité Messi – Cristiano. Kroos et Modric face aux jeunes cracks Pedri et Gavi, Vinicius contre Dembélé et bien plus encore.

La composition de Carlo Ancelotti était facile à deviner, tout comme son plan de jeu tant l’italien avait répété en conférence de presse que cette fois-ci il n’allait pas se risquer à tester des choses mais aller se baser sur ses forces. La titularisation de Fede Valverde pour voir un Real Madrid évoluer en 4-4-2 ne laissait que peu de place au doute. Côté Xavi, la situation n’était pas aussi lisible. La terrible contre performance du mercredi en Ligue des Champions faisait planer le doute sur la présence de certains joueurs sur le terrain, Piqué et Busquets pour ne pas les citer. Finalement, ce dernier a été aligné.

Fede Valverde célébrant son but pour le 2 à 0 du Real Madrid. Source: LaLiga.

Cette image résume bien les évènements de la première heure de ce match, un Real Madrid mieux préparé, plus soudé, confiant et surtout volontaire dominait largement les débats en contrecarrant presque facilement les mouvements adverses. Les joueurs madrilènes récitaient leur football avec deux artistes qui n’en finissent plus de nous surprendre au milieu de terrain, Kroos et Modric. L’Allemand a été époustouflant tant il semblait survoler les débats, toujours bien placé. Il ne perdait aucun ballon ou presque, ses sorties de balle étaient un calvaire pour des Barcelonais totalement dépassés dès l’amorce du contre-pressing, le premier but de la rencontre illustrant ce constat avec le numéro 8 madrilène résistant à Busquets pour donner un superbe ballon à Vinicius dont le tir fut stoppé par Ter Stegen, avant d’être repris par l’inévitable Karim Benzema.

Les minutes passaient et la situation restait la même, jusqu’à un nouveau contre et un ballon détourné de la tête par Éric García qui profita à Vinicius pour donner lieu à une belle combinaison à l’entrée de la surface avant un tir puissant à ras de terre de Valverde. L’Uruguayen était lui aussi très en jambe sur son aile droite aussi fort défensivement que lors des transitions vers l’avant. Le vide laissé par l’absence de Ronald Araújo laissant un trop important avantage physique aux offensives locales.

Sergio Busquets, la tête dans son maillot. Source: LaLiga.

À l’instar de la photo précédente, celle-ci représente à son tour la détresse d’une équipe symbolisée par son capitaine qui ne peut plus masquer le poids du temps qui passe. Le Busquets d’aujourd’hui, toujours vu par certains comme fondamental, n’est plus que l’ombre de lui même et, sombre, tristement, dès que l’intensité augmente. Il était le pari de son coach et n’a cessé de décevoir durant l’heure qu’il a passé sur la pelouse, trop souvent à contre temps, dos au jeu et à la peine au duel, il caractérisait toutes les carences d’un milieu impuissant composé de Pedri et de Frenkie de Jong pour l’accompagner.

Remplacé à la soixantième minute par Gavi, tout comme Raphinha et Balde par Ferran Torres et Alba, sa prestation n’a pas été au goût de son entraîneur qui n’a pas manqué de souligner en conférence d’après match que la dernière demi-heure était d’une bien meilleure qualité.

Le Barça a ensuite, conformément aux propos de son coach, montré un bien meilleur visage avec des joueurs capables répondre à leurs rivaux. L’incorporation de Gavi au milieu de terrain a permis aux blaugranas de faire basculer la domination territoriale en leur faveur ce qui explique la création de multiples occasions et le but inscrit par Ferran Torres pour revenir à 2-1 suite à des récupérations bien plus hautes, d’un débordement de Fati puis d’une déviation de Lewandowski pour la conclusion du numéro 11 espagnol.

La célébration de Rodrygo suite à son penalty transformé pour le 3-1. Source: Real Madrid.

La fin de match aurait pu voir le Barça revenir au score mais Ansu Fati a manqué par deux fois le cadre de justesse, les hommes de Xavi se ruant à l’attaque laissaient des espaces avec une défense exposée, et sur un ultime contre, un penalty fut accordé à Rodrygo après un appel de l’assistant vidéo, qui, n’avait pourtant rien trouvé à corriger quand l’arbitre sur le terrain n’accordait pas de pénalty suite à un contact entre Lewandowski et Carvajal. Benzema sorti, c’est le Brésilien qui s’est occupé de se faire justice lui-même. complétement transfiguré depuis la remontada contre Chelsea, le numéro 21 madrilène est de plus en plus décisif à mesure que les semaines passent.

Le Real Madrid, toujours invaincu, s’adjuge donc le premier Clásico officiel de la saison et reprend la tête d’une Liga qui nous passionne à tous les étages. Supérieurs une grande partie de la rencontre et malgré l’absence de Courtois, les joueurs merengues s’imposent logiquement face à des blaugranas dont les carences étaient trop importantes en dépit d’une fin de match encourageante.

Ce qui attend les deux rivaux jusqu’au Mondial

Fede Valverde et Benzema après l’ouverture du score devant un duo Busquets – Pedri désabusé. Source: LaLiga.

Les vainqueurs du jour devront encore disputer sept rencontres d’ici le Mondial, dont un autre choc le week-end prochain contre un Sevilla FC en convalescence. Une répétition des matchs qu’ils abordent dans la meilleure des formes avec pour mission d’étirer aussi longtemps que possible cette série d’invincibilité en matchs officiels qui dure depuis début mai avec un succès 6 à 0 face à Levante après un derby de Madrid perdu au Metropolitano face à l’Atleti.

En ce qui le concerne le groupe de Xavi, il devra se reprendre impérativement lors des trois prochaines affiches qui, avantage du calendrier, auront lieu au Camp Nou. Les trois prochains adversaires (le Villarreal CF, l’Athletic Club et le Bayern Munich) seront de véritables tests pour mesurer la capacité de réaction de l’équipe et ne pas compromettre de manière presque définitive une saison qui commence à peine. Les journaux ne manqueront pas d’alimenter des polémiques et des choix forts de Xavi sont espérés pour ne pas dire nécessaires. Les mêmes erreurs ne peuvent pas se reproduire chaque semaine…

Situation de crise à Sevilla, fruit d’erreurs aux coupables multiples depuis des mois

Nous voilà déjà à l’approche de la fin du mois de septembre et le Sevilla FC semble plus que jamais à la peine pour véritablement lancer sa saison. Habituel occupant du top 4 du championnat et régulièrement qualifié en Champions League, les Andalous ne comptabilisent que 5 points en 6 journées et demeurent dans une incertitude importante au cours de cette trêve internationale. Julen Lopetegui est plus que remis en question, mais reste en poste pour le moment, tandis que l’atmosphère extérieure se crispe autour de la direction du club. Si le coach basque vit probablement ces dernières semaines en Andalousie, les responsables d’un début de saison catastrophique, et de ce qui s’annonce comme une campagne difficile, ne semblent pas uniquement se limiter au terrain et à son banc de touche.

Un mercato largement incomplet et questionné, Monchi premier coupable ?

L’été n’a pas manqué de faire couler de l’encre dans les journaux du côté de l’Andalousie où les rumeurs de transferts se sont succédées, et se sont pour beaucoup concrétisées. Alors que le rival, le Betis, a vécu un mercato plutôt calme en conservant la colonne vertébrale de son effectif, le club de Nervión a, pour sa part, tenu à en faire une révision importante.

Ce sont au total un peu plus de 90 millions d’euros qui sont entrés dans les caisses du Sevilla FC durant la fenêtre des transferts qui s’est achevée au début du mois tandis que l’on compte 28 millions d’euros de dépenses. Autrement dit, les Blanquirrojos ont réalisé un important bénéfice de 63 millions d’euros. Un montant non négligeable et qui fait évidemment du bien dans un contexte de crise économique, mais qui ne cache rien d’une réalité sportive bien différente.

Les départs principaux ont évidemment été ceux de Diego Carlos et Jules Koundé, cadors de la défense centrale sévillane jusqu’alors. Ces deux sorties nécessitaient des recrues à la hauteur afin d’être dignement remplacées, d’autant plus lorsque l’on connait l’importance et l’impact que le Brésilien et le Français, en compagnie de Bono, ont eu sur l’ensemble des précédentes saisons. Pour cela, Monchi a souhaité s’attacher les services de Marcão, arrivé au début du mois de juillet en provenance de Turquie, mais aussi de Tanguy Nianzou, connu pour ses passages au PSG et au Bayern. Sur le plan économique, l’opération a tout de réussie : à peine 30 millions de dépenses pour une défense centrale vendue à plus de 80.

Arrivé pour 12 millions d’euros, Marcão devra rapidement faire ses preuves pour relever la défense sévillane… (crédit : Estadio Deportivo)

Problème, Marcão est arrivé dans une condition physique plus que déplorable et n’a d’ailleurs toujours pas disputé la moindre minute de jeu officielle cette saison. Cette absence oblige généralement Lopetegui à composer avec Rekik, critiqué pour ses performances moyennes, ou encore Gudelj, qui n’a aucunement la formation nécessaire pour évoluer dans une charnière centrale. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux mêmes puisque Sevilla a encaissé 11 buts après 6 rencontres, après en avoir seulement concédé 30 lors des 38 journées de l’exercice précédent. Un autre dossier, bouclé en toute fin de mercato, renvoie également la sensation de s’être soldé comme un échec. Alors tout proche d’être transféré à l’Ajax, Lucas Ocampos a finalement rejoint le club néerlandais sous forme d’un simple prêt après que les négociations pour une vente aient été rompues.

Ludwig Augustinsson a quant à lui été envoyé en prêt à Aston Villa, un an seulement après avoir signé pour un peu plus de 5 millions d’euros… A côté de cela, Oussama Idrissi s’est de nouveau vu être cédé, cette fois du côté de Feyenoord. Depuis son arrivée pour 12 millions d’euros, le joueur marocain n’a disputé que 17 rencontres sous le maillot sévillan. Même destin pour Óscar Rodríguez, envoyé en prêt au Celta et qui peine à s’imposer dans les plans de Lopetegui malgré les 13 millions dépensés pour lui à l’été 2020. Rony Lopes a de son côté été cédé à Troyes. Pour le public du Sevilla FC, la gestion des joueurs mentionnés pose évidemment problème et remet en question les compétences de Monchi depuis plusieurs mercatos, avec des investissements économiques conséquents qui s’avèrent de plus en plus décevants.

Après la défaite à Almería, Monchi avait tenté de calmer les ardeurs en allant discuter avec les supporters sévillans ayant fait le déplacement (crédit : Diario de Sevilla)

Le club a toutefois réalisé plusieurs arrivées dans les dernières semaines de mercato. A commencer par Isco, qui a été au centre des attentions dans les jours suivant son arrivée en Andalousie. Alex Telles était aussi arrivé dans le cadre d’un prêt quelques semaines plus tôt dans l’été. Sous la pression de premières journées de Liga désolantes, Monchi s’est activé en voulant renforcer le secteur offensif, véritable inquiétude de l’équipe, en signant Kasper Dolberg sous forme de prêt avec option d’achat et Adnan Januzaj, libre depuis son départ de la Real Sociedad. Le non-recrutement de Raúl de Tomas, désormais au Rayo, qui était largement poussé vers la sortie par l’Espanyol a beaucoup interpellé.

De manière générale, la situation de ce mercato se montre préoccupante à Sevilla. Pour beaucoup, les départs importants ont été mal remplacés et les secteurs défaillants depuis quelques temps n’ont pas été véritablement renforcés, alors que les recrues semblent davantage être des paris que des joueurs de certitude. Les débuts difficiles des joueurs récemment arrivés ne font évidemment que grandir les doutes envers Monchi qui s’était pourtant dit satisfait des opérations réalisées. Celui qui était encore adulé par ses supporters il y a quelques saisons est désormais érigé comme l’un des premiers coupables de la crise que traverse le club…

Un coach trop ridige et des joueurs bien en-dessous des attentes

Comme souvent dans les crises sportives d’un club, les premiers reproches et les menaces vont en direction de l’entraîneur et de son staff. Logiquement, Julen Lopetegui est complètement sous le feu des critiques, dans la presse mais aussi au sein des supporters où, depuis bien longtemps désormais, il ne fait plus du tout l’unanimité. Il faut dire que depuis la brillante saison 2020/2021, peu de choses ont changé sur le plan tactique et le jeu s’en est considérablement appauvri jusqu’à aujourd’hui, où l’incertitude a pris le pas sur tout le reste.

Le moins qui puisse être dit est que le Sevilla FC sort d’une saison 2021/22 particulière. Une première partie d’exercice intéressante symbolisant ce qui était probablement l’apogée de l’ère Lopetegui, malgré quelques failles minimes. Les rencontres face aux gros généralement mal maitrisées par le Basque ont souvent coûté des points précieux, mais n’empêchaient pas l’équipe andalouse de briller dans l’ensemble.

Mais voilà, l’année 2022 entamée, la formation de Lopetegui est méconnaissable et perd les pédales en championnat. Alors qu’il était jusqu’alors assez nettement deuxième, en poursuivant du Real Madrid, Sevilla s’effondre dans les mois suivants, dépassé par un Barça renouvelé avec Xavi et un Atleti qui assure le podium, et peinera jusqu’à la 37e journée pour assurer sa 4e place, qualificative pour la C1. S’ajoute à cela une élimination décevante contre le rival qu’est le Betis en huitièmes de finale de Copa.

Le fiasco de la seconde partie de saison passée n’a évidemment pas échappé aux supporters, qui ont souffert jusqu’à la dernière minute alors que cette campagne avait pris des allures inédites. Le club avait même réalisé l’un des meilleurs débuts de saison de son histoire en championnat. Et pourtant…

Dans ce marasme collectif, la responsabilité de Julen Lopetegui et son staff est indéniable. L’ancien sélectionneur espagnol a manqué d’idées nouvelles pour relancer la dynamique et s’est entêté dans des choix parfois plus que critiquables, en conservant des approches pas toujours comprises et approuvées. Au final, relativement peu de défaites puisque le bloc sévillan a conservé sa solidité défensive, notamment grâce à Koundé, Diego Carlos et Koundé, mais un appauvrissement offensif incontestable a provoqué un grand nombre de matchs nuls, et donc de points perdus. Sur ce début de saison compliqué que connaît le SFC, les problèmes sont similairement les mêmes à la différence que Lopetegui doit composer avec un groupe qui a été amputé de ses meilleurs cadres, mal remplacés, et se retrouve à court de nouvelles solutions tactiques.

La faute revient également à l’effectif qui, dans sa majorité, ne se montre pas au niveau. Des joueurs comme Rafa Mir et En-Nesyri ont disparu des radars, Erik Lamela n’aura jamais vraiment su s’imposer, Suso et Papu Gómez ont déçu, malgré quelques éclairs de génie ponctuels. Rakitic n’est plus celui d’il y a quelques années alors qu’un joueur comme Thomas Delaney peine à entrer dans les plans de Lopetegui en raison de son irrégularité.

L’élimination en Copa face au Betis avait sonné comme un véritable fracas, dans un match rejoué après avoir été interrompu pour cause de jets de projectiles (crédit : 20 Minutos)

Autrement, des footballeurs comme Gudelj ou Rekik n’ont pas la capacité d’apporter un plus suffisant à ce collectif. Seuls quelques éléments comme Acuña, l’éternel mais aussi vieillissant Jesús Navas ou encore les milieux Joan Jordán et Fernando montrent un visage intéressant et ont leur place parmi les meilleurs dans l’équipe, bien qu’ils ne soient pas toujours irréprochables. Un effectif, donc, dans son ensemble préoccupant car il n’affiche pas le rendement attendu… Rare réjouissement dans une zone d’ombre : l’éclosion progressive et prometteuse du jeune latéral, José Ángel Carmona, déjà buteur cette saison et qui gagne en importance dans le dispositif sévillan

Tout n’est bien sûr pas perdu dès septembre, mais la tâche s’annonce complexe, et ce malgré les dernières performances légèrement plus encourageantes dans les résultats. Rappelons que Sevilla n’a décroché qu’un succès en championnat cette saison, celui-ci étant arrivé au bout de 5 journées, contre l’Espanyol (2-3). En Europe, la situation semble pratiquement irréversible après une première lourde défaite contre City et un nul à Copenhague, en attendant le match contre Dortmund et le début de la phase retour…

Pepe Castro et la responsabilité d’un été trop improvisé et mal préparé

Comme largement montré depuis le début de saison, cette équipe du Sevilla se retrouve en grande difficulté sur le terrain et paraît parfois perdue dans ses repères à tel point que la formation victorieuse de l’Europa League 2020 est désormais bien loin. Pourtant, les prémices de la crise actuelle sont observables depuis plusieurs mois, surtout sur le plan sportif.

Mais, la direction, elle, n’a pas bougé et a même largement tenu à maintenir la situation en état. La remise en question incessante de Lopetegui qui, donc, durait déjà depuis plusieurs mois, n’a pas pousser le président du club, Pepe Castro, a renouvelé ses plans en fin de saison passée. Le doute qui a plané dans la presse sur la continuité de l’entraîneur n’en n’était pas vraiment un, mais toujours est-il que l’été est passé et que les choses sont restées telles quelles, au grand désarroi de nombreux aficionados.

Julen Lopetegui, Monchi et Pepe Castro apparaissent inévitablement comme les principaux coupables du moment à Sevilla… (crédit : Estadio Deportivo)

Les résultats de présaison ont été en demi-teinte même si la lourde défaite (6-0) contre Arsenal aura largement rappelé la fragilité de l’équipe andalouse. Une possible substitution de Julen Lopetegui en cours de saison ne serait évidemment en aucun cas idéale, d’autant plus après près de quatre mois sans compétitions officielles qui avaient largement laissé le temps à une préparation pouvant être davantage optimisée.

Enfin, le manque d’implication du président dans le renforcement de l’effectif a aussi ses conséquences. Si Monchi n’a pas réalisé les meilleures opérations et fait les meilleurs choix durant ce mercato, c’est aussi parce que la direction sportive l’en a empêché ou, du moins, a refusé de l’accompagner dans certains dossiers, comme celui de RDT. Cet ensemble a contribué à l’aggravation de la crise touchant tous les étages du club.

Et puis, il faut dire que l’entourage du président et l’atmosphère autour de lui deviennent de plus en plus hostiles, même si ce dernier a récemment déclaré aux micros d’El Chiringuito « ne pas comprendre le sens de la frustration des supporters ». Un président qui semble démuni et qui voit son adversaire principal et ancien président du club, José María del Nido, le mettre constamment sous pression dans ses actes et déclarations, comme après la débacle face à Manchester City. Celui qui est également avocat évoque évasiment un possible retour à la présidence du Sevilla FC, d’autant plus que les actionnaires principaux perdent peu à peu confiance en Pepe Castro.

En bref, c’est avec un effectif largement décevant et mal renforcé que Lopetegui et son staff doivent composer pour relever la tête. Bien que leurs erreurs aient aussi pénalisé le Sevilla à de nombreuses reprises, les mauvais coups de Monchi et la mauvaise préparation de l’exercice en cours ont également leurs répercussions sur ce que connait en ce moment la formation blanquirroja. Une culpabilité commune, fruit de décisions prises dans de mauvaises circonstances et qui conduit aujourd’hui le Sevilla FC vers un avenir proche incertain, d’autant plus avec le niveau affiché pour la course à l’Europe qui rendra la bataille encore plus difficile. Si Julen Lopetegui sait que ses chances de ne pas terminer la saison sont élevées, le reste du club doit rapidement trouver une solution à la crise qui n’est désormais plus seulement sportive et contribue à l’installation d’un climat toujours plus hostile avec les supporters…

Economie : LaLiga face à la concurrence

Les années passent et les étoiles s’en vont. C’est ainsi qu’est souvent vu le championnat espagnol à mesure que les fenêtres estivales se succèdent : les départs de Neymar, puis Cristiano Ronaldo et encore plus récemment Lionel Messi ne font que renforcer ce sentiment. Cependant, la réussite sportive avec les titres européens remportés en C3 par le Sevilla FC et Villarreal ainsi qu’en C1 avec le Real Madrid relèvent un caractère compétitif toujours présent.

Nous allons ici nous intéresser à la situation économique de LaLiga via les différentes activités de ses clubs sur les précédents mercatos, puis nous dresserons un comparatif économique detaillé visant à mettre en relief ses différences avec autres membres du « big five ». Il est important de préciser que les données que nous utilisons proviennent exclusivement de LaLiga elle-même.

Evolution des investissements et ventes, et bilans économiques en Liga

Le graphique ci-dessus nous présente les bilans économiques (achats, ventes, balances) des sept derniers marchés des transferts estivaux.

À l’instar de toute la société, les clubs espagnols ont terriblement souffert de la pandémie, c’est ce qui ressort principalement de cette analyse avec des chiffres en constante hausse avant 2020. Les dépenses avaient plus que doublé sur la période 2016-2019 avec des recettes qui elles aussi ont progressé de la même manière, avant de plonger à partir de l’été 2020 puis de s’effondrer en 2021 une fois les pertes établies. Ce n’est que depuis cette fenêtre estivale que les chiffres semblent repartir à la normale avec des sommes légèrement supérieures à celles du début d’étude. Le marché s’est écroulé à hauteur d’environ 80% sur les deux variables prises en compte entre 2019 et 2021, un trou colossal quand on sait à quel point l’économie du mercato est importante pour les clubs.

L’actuelle reprise peut s’expliquer par deux facteurs évidents. Le premier est à mettre à l’initiative du deal CVC dans le cadre de LaLiga Impulso. Et le second est lié aux deux géants, restés en compagnie de l’Athletic Club en dehors de l’accord, avec tout d’abord le Real Madrid et sa stratégie de sobriété qui lui a permis de maintenir ses comptes à flot puis de pouvoir investir, ainsi que du Barça et ses leviers économiques qui n’ont pas manqué de faire couler beaucoup d’encre. Tout ceci évoluant dans le cadre de la reprise économique globale qui a également été permise par l’assouplissement puis la levée des restrictions sanitaires.

LaLiga et Premier League, rivaux économiques au fonctionnement bien différent

La grande rivale de LaLiga est bien sûr la Premier League et ses contrats astronomiques qui
garantissent à ses clubs une puissance économique sans égale. En marge de cette influence qui en devient même prédative au fil des saisons, on notera que le modèle espagnol est inconstablement plus sain comme le démontre cette statistique comparant les pertes cumulées sur les 5 exercices de 2016/2017 à 2020/2021 entre Espagnols et Anglais avec un taux presque 12 fois supérieur chez ces derniers. Plus choquant encore, les clubs de deuxième division anglaise affichent des pertes nettes plus de 58 fois supérieures à celles de leurs homologues espagnols !

En ce qui concerne les investissements nets réalisés sur les joueurs sur la même période, on constate une différence plus de 3 fois supérieure côté anglais en prenant toujours en compte les deux premières divisions des deux pays. Malgré des pertes nettes profondément inégales, la différence entre les investissements des deux premières divisions n’est même pas doublée en faveur des Anglais, ce qui nous amène au troisième point de ce document : « l’équité ».

Ce troisième indicateur met en lumière la contribution totale des actionnaires dans leurs clubs (grossièrement, « combien le boss remet dans la caisse »). La différence est, là encore, sans appel avec 277M d’euros pour LaLiga Santander contre 2376M d’euros pour la Premier League, soit 8.5 fois plus. LaLiga présente le total le plus bas face à ses voisins anglais, italiens, français et allemands. Cette statistique sert à confirmer que le modèle espagnol est bien plus autosuffisant que celui de ses concurrents, elle démontre aussi que l’outrageuse domination britanique n’est possible que par la présence directe des propriétaires des clubs et non pas de ce qu’ils peuvent générer eux-mêmes. Sujet visiblement moins médiatique que certaines « palancas« …

Un retour progressif à la normale pour le marché espagnol grâce à un contrôle strict


Enfin, toutes ces informations nous permettent de mieux comprendre les bilans des mercatos dans les 5 marchés les plus puissants d’Europe au cours des deux dernières saisons. Alors que l’Espagne affichait le bilan le plus faible en terme de dépenses à l’été 2021, elle est remontée d’une place en 2022, doublant l’Allemagne précédement troisième. Les investissements ont presque doublé et la balance avec les ventes s’est réduite de 18M d’euros en l’espace d’un an. Le contrôle financier très strict en vigueur jouant pour beaucoup dans cette évolution. À titre de comparaison, le football anglais affichait une balance négative de 620M d’euros en plein Covid et a même doublé ce déficit cette saison avec un bilan négatif presque aussi élevé que les seules dépenses des clubs de LaLiga avant la pandémie ! Sans les investissements massifs du FC Barcelone et de son rival madrilène pour Aurélien Tchouaméni, le résultat des autres clubs combinés ressort en positif.

Pour conclure, on peut donc voir que la pandémie n’a pas ébranlé le système de LaLiga malgré les pertes occasionnées. En présentant la plus faible part d’augmentation de capitaux parmi ses clubs, elle confirme que son modèle, souvent ignoré et critiqué, est en réalité le plus « fair-play » parmi ses concurrents.

Place aux joutes européennes pour les clubs espagnols

L’Espagne retrouve son terrain de chasse de prédilection, l’Europe. Depuis le début du siècle aucune autre ligue ne peut rivaliser avec LaLiga en terme de succès dans les compétitions organisées par l’UEFA. A l’heure d’une supériorité économique totale des Anglais, les campagnes victorieuses du Sevilla et de Villarreal en C3 en plus de la quatorzième Ligue des Champions remportée par le Real Madrid rappellent la compétitivé maximale des clubs espagnols. Voici un tour d’horizon des clubs engagés dans les trois compétitions du milieu de semaine avec la C1, suivie de la C3, puis de la C4.

Quelques mois ont passé et la plus prestigieuse des compétitions européennes est de retour avec un
quatuor composé du Real Madrid, du FC Barcelone, de l’Atlético de Madrid et du Sevilla FC pour
représenter l’élite du football espagnol.

Le retour du champion

Les Merengues, tenants du titre, se présentent pour cette nouvelle édition avec un carton plein en championnat et un succès en Super Coupe d’Europe. La confiance qui se dégage de l’équipe dirigée par Carlo Ancelotti est maximale malgré la perte d’un joueur fondamental comme Casemiro. Les Madrilènes n’ont pas connu la période estivale la plus mouvementée mais ils en ont tout de même profité pour se renforcer avec un défenseur confirmé, Rüdiger, en plus d’un jeune milieu très prometteur, Tchouaméni. Un premier déplacement à Glasgow pour aller y défier le Celtic dans un groupe plus qu’abordable les attend mardi 6 septembre. Être au rendez-vous des huitièmes de finale apparaît comme une simple formalité pour les coéquipiers du très propable futur Ballon d’or, Karim Benzema.

Karim Benzema, devançant Aurélien Tchouaméni et Ferland Mendy (crédit : site officiel du Real Madrid)

Le chaos sévillan

À la même heure ce mardi, c’est une toute autre aventure qui commencera pour un Sevilla déjà plongé dans une crise pourtant annoncée depuis le début de l’année civile : les hommes de Lopetegui sont au plus mal et le Basque n’est pas sûr de garder son poste. La crise de croissance semble bien réelle pour le multiple vainqueur de la C3 qui peine à confirmer dans la compétition reine. À la suite d’un mercato jugé décevant, on constate que l’effectif andalou semble être déséquilibré avec des profils présents en trop grande quantité et des secteurs dégarnis. La première échéance de cette phase de groupe aura lieu à domicile contre le Manchester City de Pep Guardiola et sa multitude de stars pour ce qui ressemble à un enterrement de l’ère Lopetegui. Dortmund sera le principal concurrent pour une deuxième place nécessaire mais difficile après le nauffrage de la saison passée.

Mis de côté au Real Madrid, Isco a fait le choix de prendre la direction de Sevilla cet été pour se relancer (crédit : Estadio Deportivo)

L’espoir revient en Catalogne

Le Barça fera son grand retour en C1 ce mercredi et aura à coeur de faire oublier la terrible campagne passée durant laquelle trois entraineurs se sont succédés sur son banc avec un reversement en C3 à la clef. Xavi avait laissé entrevoir un futur meilleur sur les derniers mois en Liga avec des succès de taille contre les colchoneros, à Mestalla ou encore au Bernabéu et se retrouve maintenant à la tête d’une équipe tranformée et très largement supérieure à celle dont il disposait avant le mercato. Le travail considérable de la direction Laporta avec l’activation des leviers économiques approuvés par les socios ainsi que la force de persuasion du natif de Terrassa ont permis au club catalan de retrouver une ambition digne de son histoire. Ce 7 septembre marque les débuts d’une campagne qui commence de la plus rude des manières dans le groupe le plus relevé avec le Bayern et l’Inter. Cette première rencontre contre Plzen devrait faire office de préparation idéale avant les chocs à venir.

Dans ce bon début de saison du Barça, Robert Lewandowski carbure en totalisant déjà 5 unités au classement des meilleurs buteurs (crédit : site officiel du FC Barcelona)

L’Atleti part en mission

L’Atlético de Madrid de Cholo reprend ses habitudes européenes au même moment que les Catalans ce mercredi en accueillant Porto pour une revanche de la saison dernière qui avait vu les Colchoneros passer au détriment des Portugais. Les Madrilènes croiseront le fer avec les Allemands du Bayer Leverkusen et les Belges du Club Bruges pour le compte d’un groupe intéressant mais largement à leur portée. Suite à un mercato d’abord calme, puis agité ensuite, l’effectif dont dispose Diego Simeone semble armé pour effacer le souvenir plutôt amer de la saison dernière. C’est du moins ce que semble confirmer une bonne préparation estivale avec des succès de prestige et un début de championnat correct avec 7 points sur 12 acquis contre des adversaires de qualité. L’interminable feuilleton Griezmann sera au centre de l’attention avec un chronomètre qui n’aura jamais été autant scruté dans une campagne où João Félix devra assoir son rôle de leader technique.

Les joueurs de l’Atlético, José María Giménez et Axel Witsel, préparant la rencontre face à Porto (crédit : site officiel de l’Atlético de Madrid)

Les lumières bleues laissent désormais place aux lumières oranges et vertes, ce qui nous amène à evoquer trois clubs : le Real Betis et la Real Sociedad en ce qui concerne la C3, puis Villarreal pour la C4…

Le Betis peut y croire

Bien plus en forme que son éternel rival, le Real Betis, très proche d’intégrer le top 4 la saison dernière, va démarrer une nouvelle aventure en Europe avec comme objectif d’aller le plus loin possible dans une compétition que les Béticos avaient quitté à la dernière seconde contre l’Eintracht, il y a quelques mois. Si le mercato du FC Barcelone n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre, celui des Verdiblancos est sans doute celui qui s’en rapproche le plus, alliant leviers économiques et inscriptions tardives des nouvelles recrues. Là aussi on retrouve un effectif qui a été amélioré selon les déclarations de son entraineur qui a finalement décidé de prolonger l’aventure. Un début de saison plus que convaincant malgré une défaite au Bernabéu leur permet d’arriver en pleine confiance pour affronter des adversaires tels que Ludogorets, l’EJK Helsinki et l’AS Roma de José Mourinho avec qui Pellegrini aura quelques comptes à régler. La première place du groupe doit être l’objectif dans le but de s’éviter un choc contre un reversé de C1.

Equipe réputée pour sa puissance offensive, le Betis débute cette nouvelle saison avec confirmation et assurance (crédit : site officiel du Real Betis)

La Real veut grandir

Toujours privée de son génial numéro 10, Mikel Oyarzabal, la Real Sociedad d’Imanol arrive pleine de promesses à la suite d’une fenêtre estivale durant laquelle ont signé Kubo, Brais Méndez, Ali Cho ainsi que Sadiq, tout droit débarqué d’Almería pour venir combler le départ pour une somme record d’Isak du côté de Newcastle. Les recrues auront pour objectif de contribuer à la croissance d’une équipe et d’un club qui compte bien faire de cette saison une référence. Un premier choc de taille attend les Txuri Urdin qui se déplaceront à Old Trafford pour y défier le favori du groupe, Manchester United, dans le cadre d’une rencontre déjà capitale dans la quête de la première place d’une poule où évolueront aussi l’Omonia Nicosie et le Sheriff Tiraspol. Le moment ou jamais pour la bande à Robin Le Normand, malheureusement absent pour les 6 prochaines semaines, de se faire remarquer aux yeux du grand public.

Umar Sadiq n’aura eu besoin que d’une poignée de minutes le week-end dernier pour inscrire son premier but sous les couleurs de la Real (crédit : site officiel de la Real Sociedad)

Villarreal pour une première

Enfin, place à l’unique représentant de la communauté de Valence, le Villarreal d’Emery qui avait enthousiasmé une partie de l’Europe en éliminant la Juventus puis le Bayern Munich avant de tomber avec les honneurs contre Liverpool lors de la saison passée. Le sous-marin jaune réalise tout simplement un début de saison historique en ayant préservé sa cage grâce à un Rulli très inspiré lors des quatre premières journées de Liga. Les groguets sont les premiers Espagnols à débuter dans cette compétition et devront faire honneur à la réputation des clubs hispaniques dans un groupe très à leur mesure, composé de l’Austria Vienne, de l’Hapoël Beer Sheva et des Polonais de Lech Poznan.

Au centre de l’image, Johan Mojica, une des dernières recrues bouclées par le sous-marin jaune (crédit : site officiel du Villarreal CF)

Un calendrier très riche attend les clubs mais aussi les fans cette saison avant le début du Mondial en novembre prochain, avec comme but de pouvoir retrouver chacun de ces sept clubs encore en lice en février prochain…

Rédigé par Sacha, de l’équipe LigActu.

La Real Sociedad face à son destin

Après la défaite du week-end passé dans le derbi basque à San Mamés, la Real Sociedad revient à la Coupe d’Europe. Le match retour contre Leipzig monopolise l’attentation de la presse basque depuis plusieurs jours, et la pression pèse sur les épaules du groupe d’Imanol Alguacil. Focus sur les récents matchs de la Real et sur la rencontre historiquement décisive de ce soir…

Un derbi et des derniers mois à oublier

Les derbi vasco se suivent et ne se ressemblent décidément pas… Vainqueur en décembre 2020 (1-0) d’un derbi haché, la Real Sociedad décrochait le 3 avril 2021 l’un de ses plus beaux titres : la Copa del Rey 2020, en triomphant de son éternel rival, l’Athletic Club de Bilbao. Cette victoire dessinait le renouveau du football basque. La Real reprenait autorité, et couronnait le travail de tout un groupe, auteur d’une très belle année. Tandis que l’Athletic avait fait rayonner le football basque sur la scène européenne au cours de la dernière décénnie, c’est désormais la Real qui défend fièrement les couleurs de l’Ikurriña.

Mais voilà. A l’aube d’une confrontation cruciale, un 16e de finale retour face à un Leipzig tonitruant, les Txuri-urdins sont en plein doute. Défaits 4-0 par les voisins de Bilbao, pour ce qui est l’une des plus grosses humiliations subies par le club donostiara après-guerre, les joueurs d’Imanol n’ont plus le choix. Perdre un derbi n’est jamais agréable, voire même pas autorisé, mais le perdre en se résignant et en ne montrant aucune volonté a été perçu comme quelque chose d’intolérable.

Après une lourde défaite du côté de Bilbao, la Real a l’obligation de se relever ce jeudi soir… (crédit photo : Real Sociedad)

Et quand bien même la Real eu fait un départ canon en championnat, occupant le devant de la scène, les derniers mois sont moroses : peu de buts, un jeu bien loin des standards habituels, une 7e place en championnat, une élimination houleuse (0-4) en Copa face au Betis… et donc ce jeudi, un match déterminant.

« El milagro de Anoeta »

Auteur d’une belle prestation jeudi dernier en Allemagne (2-2), les Basques ont toutes les cartes en main. Cependant, quand Oyarzabal et ses coéquipiers sombraient à San Mamés dimanche passé, Leipzig infligeait une déroute au Hertha Berlin, avec 6 buts inscrits.

Et la défaite dans le derbi en a assommé plus d’un. En passant par Merino (victime d’une commotion cérébrale) ou Sorloth dont la prestation en l’absence d’Isak a plus que laissé à désirer… Blessés, le Suédois et l’Espagnol sont incertains. En revanche, Carlos Fernández, Nacho Monreal et Barrenetxea sont toujours absents. 

En ramenant un nul d’Allemagne, les Basques ont déjà fait une grande partie du travail pour tenter d’accéder aux 8e de finale (crédit photo : Libertad Digital)

Alors oui, le défi à relever est grand, mais les Bleu et Blanc de San Sebastián ont leur destin entre leurs mains pour ce match retour à Anoeta. Une victoire semble indispensable, alors que le siège d’Imanol Aguacil commence à vaciller. Une victoire donc impérative, afin de laver l’affront de la Copa, la défaite du derbi, mais aussi pour espérer grappiller des points au coefficient UEFA !


Saison 2021/22 : quels objectifs pour les clubs de Liga ?

C’est enfin le retour de la Liga avec le début d’une nouvelle saison qui s’annonce riche en enjeux, pour le plus grand bonheur de ses passionnés du monde entier. Marqué par un contexte sanitaire particulier et par la crise économique qui touche de plein fouet les clubs de Liga, cet exercice sera néanmoins celui du retour du public dans les stades après plus d’un an et demi de huis clos. Cap sur les objectifs des différents clubs dans le championnat espagnol…

Deportivo Alavés : le maintien comme strict minimum

La saison dernière n’aura pas été si tranquille que prévue pour le Deportivo Alavés, sauvé dans les dernières journées de la relégation. Prolongé à la fin mai, Javi Calleja qui était arrivé en cours de campagne apparait comme l’homme de la situation pour mener les Gloriosos vers un futur plus stable et connu. Club habitué à évoluer dans la seconde moitié de tableau, Alavés a pourtant la capacité de faire bien mieux que simplement se maintenir dans l’élite.

Avec un effectif qui a su conserver ses cadres, le club peut espérer voir plus grand et se rapprocher du ventre mou. Malgré le départ important de Rodrigo Ely, Alavés évolue toujours avec des joueurs de talent : Lucas Pérez, Fernando Pacheco, Víctor Laguardia, Tomás Pina pour ne citer que ceux ci. Des renforts notables comme ceux de Mamadou Loum, Florian Lejeune, Facundo Pellistri ou encore le talentueux Manu García ont été enregistrés et viennent apporter une vraie plus-value à la formation basque.

L’équipe de Vitoria doit néanmoins gérer le cas de Joselu, dont les rapprochements avec Sevilla ne sont désormais plus un secret. Le joueur a été écarté du groupe lors de la présaison et son départ ne semble pas si imminent qu’annoncé par les médias. Toujours est-il qu’avec une préparation complète et un système de jeu adopté par l’équipe, Alavés a les moyens de voir plus grand que le maintien.

Le Deportivo Alavés, chronique d'un club centenaire - Café Crème Sport
(crédit photo : Deportivo Alavés)

Athletic Club : l’Europe, un objectif clair mais trop souvent manqué sur les dernières saisons

Les saisons se suivent… et se ressemblent depuis de longs moments à l’Athletic. Si la campagne précédente a été marquée par la victoire en SuperCopa, les supporters ont aussi en travers de la gorge les deux finales de Copa tragiques et perdues. Ajouté à ça, la nouvelle absence d’une qualification en Europe a de nouveau fait grand bruit. En janvier dernier, Marcelino avait succédé à Gaizka Garitano, héritant d’un effectif qu’il n’avait pas pu remodeler, dans l’urgence de retrouver des résultats corrects.

A l’image de Calleja à Alavés, le technicien asturien a pu bénéficier d’une présaison entière et qualifiée de réussie par ce dernier, et laisse espérer de meilleures choses pour l’Athletic. Comme très souvent, le club n’a été que très peu actif sur le mercato, se renforçant avec la venue libre, en provenance de la Real Sociedad B, d’Álex Petxarroman au poste de latéral droit. Sans véritable départ majeur, l’effectif est encore trop surchargé au goût du coach mais ceux qui n’entrent pas dans les plans seront écartés. Le groupe basque devrait dans l’ensemble être le même que celui de l’an passé.

L’Europe est de nouveau fixé comme objectif principal, en comptant aussi sur la promotion de plusieurs jeunes. Nico Williams, petit frère d’Iñaki, est l’un d’eux et suscite beaucoup d’espoir au sein du public. Si la qualité n’a pas manqué à l’Athletic, la constance n’a pas été au rendez-vous : depuis 2017 et le départ d’Ernesto Valverde au Barça, le club ne connait plus les compétitions européennes. Entre espoir et capacité à y retourner, le retour du public comptera pour beaucoup.

Athletic Bilbao 2-1 Atletico Madrid: Inigo Martinez late winner condemn  Diego Simeone's side to loss – Sportstribunal
(crédit photo : sportstribunal.com)

Atlético de Madrid : favori pour faire honneur au titre ?

Les « campeones, campeones » résonnent encore dans la tête de tous les Colchoneros, pratiquement trois mois après le sacre de l’Atlético en Liga au terme d’une saison incroyable. Diego Simeone avait réussi à gagner le championnat, comme en 2014, avec des circonstances particulières. Large leader après plusieurs mois de compétition, l’Atlético s’était fait peur sur la seconde partie de l’exercice, voyant revenir ses poursuivants mais sans jamais cesser d’y croire.

Pour cette nouvelle campagne, tout semble indiquer que l’Atlético part comme favori à sa propre succession. Rodrigo de Paul et Marcos Paulo sont les seuls mais talentueux transferts opérés dans le club madrilène qui aura aussi prêté Vitolo à Getafe. L’effectif est très sensiblement le même, le staff aussi et la mentalité également. Face à une opposition affaiblie à l’image du Real Madrid et du Barça, l’équipe de Simeone a toutes ses chances pour tenter de décrocher à nouveau la Liga. La lutte sera une nouvelle fois rude mais pourrait aussi tourner à l’avantage des tenants du titre, qui devront tout de même faire preuve de plus de régularité.

Dans le même temps, une épopée européenne ne semble pas l’objectif principal même si beaucoup de supporters aimeraient voir leur équipe franchir un cap en Champions League. Après tout, l’élimination des les 8e de finale contre Chelsea avait peut-être fait office d’un mal pour un bien dans la lutte pour la Liga. Autre élément important, éviter une nouvelle déception en Copa où le club a été éliminé dès le premier tour sur les 2 dernières éditions. En janvier, l’Atleti luttera aussi pour la victoire en SuperCopa de España.

https://static.onzemondial.com/photo_article/631997/232027/1200-L-atltico-madrid-des-discussions-en-bonne-voie-pour-un-milieu-offensif.jpg
(crédit photo : Onze Mondial)

FC Barcelona : l’espoir d’un titre ne s’envole pas

Les temps sont durs du côté du Barça et le ciel s’est assombri au dessus du Camp Nou au cours des derniers jours. Le départ de Messi a fait l’effet d’une bombe, tout aussi surprenant qu’attristant pour amoureux du Barça, fans de Liga ou simples passionnés de football. Nouvelle difficile à digérer et pourtant le Barça continuera d’exister même sans Messi, et à l’heure actuelle l’effectif blaugrana reste d’une énorme qualité.

En aucun cas, le FC Barcelona ne peut être qu’un outsider pour le titre, si certains avaient été un peu dans l’excès dans les jours précédents pour le titre. Le club perd certes un capitaine historique et légendaire, mais peut s’appuyer sur des joueurs de classe mondiale à tous les postes, renforcés par les arrivées gratuites de joueurs comme Agüero, Depay, ou encore le demi-finaliste espagnol de l’Euro Eric García. La jeunesse ne se fait pas oublier dans ce club, aussi restreint sur le mercato de par sa crise économique interne.

Les Catalans ont encore toutes leurs cartes en main et la capacité pour lutter pour une Liga qui leur échappe depuis 2019. Face à un Madrid qui ne s’est pas grandement renforcé non plus, la lutte avec les Merengues et l’Atlético est totale et ne donne pas d’avantage à quiconque à l’aube de ce début de saison. Reste encore à résoudre la question économique qui devrait occuper le club pendant un long moment, même si la direction souhaite s’en sortir du plus rapidement possible. Sur le plan sportif, le Barça aura aussi à cœur de tenter de redorer le blason en Europe, même si la tache s’avère difficile à court-terme.

https://s.france24.com/media/display/af4d4886-a001-11eb-a6d5-005056bff430/w:1280/p:16x9/barcelona%201804.webp
(crédit photo : France 24)

Cádiz CF : rester en Primera, une volonté qui doit s’appliquer sur la durée

Promu de la saison dernière, Cádiz est une de ces équipes capable de créer la surprise contre n’importe quel adversaire et à tout moment. Encore dans les têtes, la victoire tranchante face au Barça (2-1) ou le succès surprenant au Di Stéfano (0-1) qui avaient tout de suite montré l’ambition du club andalou. Si le maintien a été acquis sans trop de mal avec une avance confortable sur la zone rouge, la volonté du club est tout de même de s’installer dans l’élite sur la durée.

Ce qu’on aime dans cette équipe, c’est sa mentalité de toujours aller de l’avant insufflée par Álvaro Cervera. Un état d’esprit qui semble pour le moins être une des clés principales de la recette du succès chez les Amarillos. Le club s’est cet été renforcé avec des venues de qualité comme celles de Victor Chust, prêté du Real Madrid, Álvaro Jiménez, Tomás Alarcón, Santiago Arzamendia, Martín Calderón et la levée de l’option d’achat pour Jeremías Ledesma notamment. Plusieurs départs de joueurs en fin de contrat, comme celui de Pedro Alcalá, sont à signaler mais ne retirent pas de qualité à l’ensemble de l’effectif de la formation andalouse.

La qualité collective sera assurément la meilleure carte à jouer pour Cádiz, d’autant plus avec des sportifs comme Negredo, Álex Fernández, Fali, Choco Lozano, Iván Alejo ou encore Juan Cala, réputés pour leur engagement à mouiller le maillot. C’est dans son stade, récemment renommé « Nuevo Mirandilla » que Cádiz devra démontrer sa capacité à pouvoir rester dans l’élite du foot espagnol.

https://i.dailymail.co.uk/1s/2020/10/17/19/34511922-0-image-a-18_1602957721375.jpg
(crédit photo : Daily Mail)

RC Celta de Vigo : le rêve et l’envie de retrouver les soirées européennes

Mai 2017 apparait encore aujourd’hui comme la dernière époque dorée du Celta. Quand Balaídos se remplissait pour assister à une demi-finale d’Europa League de gala face à Manchester United… Plus de quatre ans après cette élimination de justesse à Old Trafford, le Celta semble s’être petit à petit relancé sous les ordres d’Eduardo Coudet. Avec une très belle 8e place obtenue à l’issue d’une incroyable série de victoires en fin de saison dernière, le club galicien revit.

Et il faut dire qu’il y a de quoi s’enthousiasmer pour un club historique du championnat espagnol ayant disputé le maintien, en l’obtenant tardivement, sur les dernières saisons. Depuis le départ d’Eduardo Berizzo en 2017, les entraîneurs se succèdent mais aucun n’était parvenu à trouver une formule efficace, sauf peut-être celui en poste depuis novembre 2020. En effet, le Chacho Coudet a relancé cette équipe en s’appuyant sur ses bases et collecte déjà 14 succès en 31 matchs. La renaissance passe par les performances de joueurs comme Santi Mina, Iago Aspas, Nolito, Brais Méndez, Denis Suárez, la sensation Renato Tapia, qui ont tous brillé en fin d’exercice précédent.

Le club a également eu l’opportunité de signer Franco Cervi, en provenance de Benfica, et le latéral Javi Galán qui apporteront beaucoup à une équipe qui nécessite de retrouver l’Europe. Le centre de formation sera aussi une vraie arme dans une formation comme celle du Celta, qui produit régulièrement des talents intéressants, pour résister à la concurrence d’autres rivaux directement en lutte pour l’Europe. Les Célticos ne font encore office que d’outsiders mais auront leur mot à dire dans une bataille qui s’annonce palpitante d’entrée de jeu.

Avant-match: Celta Vigo - Real Betis - pronostics
(crédit photo : Sports Mole)

Elche CF : répéter à la perfection l’opération maintien

A Elche, la mission de cette saison est très claire : assurer le maintien. Si l’objectif semble cohérent pour les Franjiverdes, il n’est toutefois pas si facile à réussir qu’il n’y parait. Les larmes de joie et de bonheur d’un certain 23 mai 2021 n’ont pas été oubliées, celles d’un maintien obtenu lors du du dernier match de la saison. C’était devant un faible pourcentage de public, Elche s’était imposé face à l’Athletic (2-0) et ainsi garanti sa place dans l’élite grâce à un succès qui lui avait permis de voler la 17e place à Huesca, alors tenu en échec par Valencia.

Pour remplir sa tache, le club ilicitano s’est montré très actif sur le marché des transferts, signant Pedro Bigas et Enzo Roco gratuitement, en plus du prêt de Kiko Casilla et des recrutements définitifs de Johan Mojica, Lucas Moyé et Iván Marcone. Côté départs, Dani Calvo, Nuke Mfulu, Miguel Cifu ont notamment quitté le navire, sans oublier la légende Nino, qui avait fait le choix de raccrocher les crampons au terme de la saison passée.

Fran Escribá est évidemment l’homme qui va mener cette équipe, lui qui avait été rappelé à son poste en février, pour sauver l’équipe, après son départ d’Elche en 2015. L’ancien entraîneur du Celta sait qu’il devra mieux faire et compte se servir des acquis développés sur la présaison pour éviter une tragédie, et même plus généralement éviter de craindre le pire jusqu’à la dernière journée. Avec le retour de ses supporters, le Elche CF sera un concurrent robuste pour la bataille pour le maintien.

Raúl Guti makes Elche's second against Athletic - JuniperSports
(crédit photo : JuniperSports)

RCD Espanyol : un promu qui n’en n’est pas réellement un ?

Tout le monde a encore en tête la tragique descente de l’Espanyol de l’année dernière, dans un été des plus particuliers. Club historique de l’élite, les Pericos retrouvaient alors le second échelon du football hispanique au terme d’une saison ratée de bout en bout avec, pourtant, un effectif taillé pour l’Europe. Europe dans laquelle l’Espanyol évoluait lors de cette saison, avant d’être éliminé en Europa League par Wolverhampton en 16e de finale.

La force du club barcelonais est qu’au cours de cette saison 2020/21, il a su garder ses meilleurs éléments afin de disposer d’une équipe compétitive qui lui aura permis de retrouver la Primera en étant sacré champion de Segunda. En effet, les Diego López, Leandro Cabrera, Fernando Calero, Óscar Gil, David López, Sergi Darder, Javi Puado, Wu Lei, Adri Embarba ou encore Raúl de Tomás sont toujours là. En fait, l’Espanyol dispose d’un vivier de joueurs d’une qualité phénoménale, ayant également trouvé le compromis parfait entre talent de la jeunesse et expérience des plus âgés. Et c’est pour tout cet ensemble que l’Espanyol n’a pas l’allure d’un simple promu.

La norme voudrait que les Pericos reprennent une place dans la première partie de tableau, s’accrochant et luttant pour disputer les compétitions européennes. En ce moment même, rien ne laisse penser que l’Espanyol devra une nouvelle fois lutter pour son maintien, même si l’exemple de l’exercice 2019/20 nous avait montré le contraire. Le club a aussi su s’attirer les services du central Sergi Gómez et pourrait bien espérer titiller des rivaux européens avec Vicente Moreno…

Fútbol: El Espanyol de Barcelona ya es otra vez equipo de Primera División
(crédit photo : El Confidencial)

Getafe CF : de la nouveauté pour à nouveau briller

A Getafe, la grande nouveauté de l’été s’appelle Míchel. Les Azulones attaquent cette saison est un tout nouvel entraîneur, de retour au club après son départ en 2011. A la suite d’une dernière campagne très moyenne sous les ordres de José Bordalás où le club frôlait la relégation, le but est de briller à nouveau sur la scène nationale avec le rêve de retrouver l’Europe. L’épopée folle de l’EuroGetafe en Europa League est encore dans toutes les têtes.

Au terme de cet été, Getafe a vu de nombreux joueurs intéressants comme Cucho ou encore Kubo quitter le club, étant arrivés à la fin de leur prêt. A ça, il faut ajouter les départs libre de tout contrat de Francisco Portillo, Ángel ou encore Xabi Etxeita. Avec le retour du coach madrilène, les Azulones se sont activés sur le mercato en signant définitivement Carles Aleñá et Stefan Mitrovic. De bons coups ont aussi été réalisées avec les prêts de Vitolo et José Macías, ainsi que celui de Sandro. Avec cet ensemble, l’objectif est évidemment de faire mieux que jouer le maintien ou bien stagner en seconde moitié de tableau. Si la lutte sera acharnée pour l’Europe, comme il l’a été dit à plusieurs reprises, le club de la banlieue de Madrid n’a pas dit son dernier mot et conserve ses chances de créer la sensation.

En plus des différents transferts, le Getafe CF peut toujours s’appuyer sur de solides éléments que sont entre autres Djené, Jaime Mata, David Soria, Mathí­as Olivera, Mauro Arambarri, Damián Suárez ou encore Enes Ünal. L’avantage d’avoir un coach qui connait déjà bien le club sera aussi un atout d’expérience à préserver pour que la formation présidée par Ángel Torres se remette du départ de Bordalás et triomphe en championnat avec des succès forts

Huesca 0 - Getafe 2: resumen y goles de LaLiga Santander - AS.com
(crédit photo : AS)

.

Granada CF : un premier défi pour Robert Moreno

Comme pour plusieurs clubs du championnat cette saison, c’est le banc qui figure comme point de changement majeur. Granada a en effet profité de l’été pour s’attacher les services de Robert Moreno, bénéficiant ainsi de l’héritage de grande classe laissée par Diego Martínez. A la suite d’une saison mitigée, car ratée sur le plan national mais excellentissime en Europe avec un quart de finale de C3 historique contre Manchester United, Granada veut se réinvinter.

Durant cette période estivale, le club a réalisé de très bons coups puisqu’il est parvenu à enregistrer les arrivées de Monchu, Carlos Bacca puis Luis Abram à coût zéro sur les transferts. Néanmoins, Roberto Soldado, parti vers Levante après le paiement de sa clause, et Rui Silva ont quitté le navire et constituent deux pertes majeures qu’il ne sera pas facile à combler. L’urgence pour les Nazarís est d’inverser complètement la tendance en ce qui concerne la zone défensive, puisque Granada était la saison passée l’équipe ayant encaissé le plus de buts (65). C’est beaucoup, et même trop, pour une équipe guidée par l’envie de retrouver l’Europe.

Robert Moreno connaitra aussi sa première saison sur le banc d’un club de Liga. L’ancien sélectionneur espagnol amène aussi avec lui son expérience monégasque pour relancer une équipe qui, comme beaucoup, ne manque pas de qualité mais peut-être de régularité. L’évolution de joueurs comme Luis Milla, Jorge Molina ou encore Darwin Machís sera intéressante à suivre, puisqu’ils seront aussi les grands acteurs des résultats de la formation andalouse.

Granada 2-0 Athletic: El Granada de Diego Martínez se confirma en su  estreno liguero con victoria ante el Athletic
(crédit photo : El Español)

Levante UD : une saison enfin couronnée de gloire ?

L’envie d’être récompensé pourrait bien finir par être exaucée à Levante. Les dernières saisons nous ont montré une équipe de Levante qui savait battre tout type d’adversaire. Si les positions au classement au cours de l’exercice 19/20 et 20/21 ne semblent pas si flatteuses (12e et 14e place), elles s’expliquent par une baisse de régime sur les dernières semaines de compétition. Ainsi, le travail magnifiquement bien réalisé pendant une très large partie de la campagne a souvent pour habitude d’être « gâché »… En regardant bien, le club termine à très peu de distance de la huitième place, première position non européenne.

Avec un excellent parcours en Copa del Rey en 2020/21 qui a emmené les Granotas jusqu’en demi-finales, les choses pourraient bien changer comme l’espère le club. Si Paco López est plus que jamais confié dans ses fonctions, ce sont les arrivés à bas coût de Roberto Soldado et Enric Franquesa qui plaisent dans la communauté valencienne. Le club peut aussi se targuer d’avoir conservé ses meilleurs éléments. Pourtant très courtisés, Aitor Fernández, Jorge de Frutos, Roger Martí, José Luis Morales, Enis Bardhi, Mickaël Malsa et José Campaña sont tous restés au club à l’heure où débute cette nouvelle saison.

Il ne faut pas se le cacher, avec de tels joueurs Levante a un effectif taillé pour réaliser un exploit, qu’il soit en championnat ou en coupe nationale. L’Europe semble peut-être un objectif qui s’adressera à des formations plus qualitatives, mais les surprises sont l’essence même du championnat et laissent présager que tout peut arriver. Pour sa part, le club peut en tout cas espérer faire bien plus qu’un simple figurant, mais cela passera par une régularité et une envie de concourir jusqu’à la dernière journée.

https://static.lasprovincias.es/www/multimedia/202102/05/media/cortadas/levantecopa-kEFF-U130435808675SOD-624x385@Las%20Provincias.jpg
(crédit photo : Las Provincias)

RCD Mallorca : Son Moix veut vibrer, encore…

Pour cette nouvelle saison, le Real Mallorca sera une nouvelle fois le seul club insulaire de Primera. Mais en attendant, une chose est sûre, le club ne vient pas pour faire de la figuration. Si le maintien est toujours l’objectif primordial, l’ambition de ce club tiré vers le haut par ses supporters pourrait le faire arriver à créer bien plus de sensations qu’on peut l’imaginer.

2 saisons après sa dernière participation à la première division du football, le club des Baléares est de retour avec quelques vieux briscards que l’on connait déjà bien. Premièrement, on pense à Salva Sevilla, Manolo Reina ou encore Daniel Rodríguez. D’autres éléments moins âgés tels que Lago Jr, Joan Sastre sans oublier Abdón Prats, Idrissu Baba et Aleix Febas ont déjà aussi l’expérience du très haut niveau. En plus de ces quelques joueurs déjà cités, on retrouve des footballeurs comme Pablo Maffeo, Ángel, Amath Ndiaye, Mollejo, Jaume Costa, Rodrigo Battaglia et le prometteur, déjà connu au club, Take Kubo sont arrivés récemment.

Cet ensemble prend donc une forme intéressante, qui vient aussi justifier l’envie et la volonté des dirigeants de créer une équipe fait pour rester et jouer en Primera. Luis García devra donc donner de la continuité à cette équipe vice-championne de Segunda au cours de la campagne précédente qui avait su accrocher une promotion en se passant d’un joueur phare comme Ante Budimir, désormais à Osasuna, et du public de Son Moix, qui de retour telle une arme à la valeur inestimable.

El Mallorca remonta a lo grande - Diario de Mallorca
(crédit photo : Diario de Mallorca)

CA Osasuna : la réussite d’un club qui travaille en silence ?

En cet été 2021, Osasuna n’a plus rien du promu qu’il était il y a encore deux ans de ça. Le club s’est transformé et semble parti pour rester en Primera sur la durée. Bien qu’une grosse période de la saison dernière ait été difficile, les Rojillos se sont vite relever pour finir à une honorable onzième place. Muni d’un effectif très soudé, Osasuna a tout pour encore surprendre et pourquoi pas espérer une possible place en compétition européenne.

Dixième en 2020, puis onzième en 2021 : c’est ce qu’on appelle un bilan réussi pour un club comme celui du CA Osasuna. Toujours mené par ses Roberto Torres, Jon Moncayola, Oier, Rubén García, Sergio Herrera, Chimy, Ante Budimir, David García placés sous la houlette de Jagoba Arrasate, la formation progresse considérablement dans le temps et inquiète bon nombre d’écuries espagnoles. Plusieurs joueurs sont régulièrement courtisés et particulièrement le jeune milieu de terrain, Jon Moncayola, qui était pisté par l’Athletic, l’Atalanta et d’autres grands clubs mais qui a préféré étendre son contrat jusqu’en 2031.

Pour ficeler le tout, l’équipe navarraise est allé piocher chez ses voisins en s’offrant gratuitement Kike García et Cote, venus d’Eibar, ainsi que Jesús Areso, de retour dans son club formateur après plusieurs saisons dans l’équipe réserve de l’Athletic. Les Rojillos ne font en tout cas que peu de bruit mais sont des adeptes pour générer plusieurs surprises dans la saison, d’autant plus quand le public d’El Sadar sera de nouveau là pour les remotiver et faire sorte que cette équipe soit très difficile à battre chez elle.

(crédit photo : EITB)

Rayo Vallecano : le petit poucet de retour en Primera

2 ans après sa descente en Segunda en tant que lanterne rouge, le Rayo Vallecano va retrouver le premier niveau du football hispanique. Il faut dire que la promotion du printemps 2021 a donné de quoi oublier un peu cet échec de 2019. En effet, le Rayo a décroché son billet à l’issue des finales de play-off de Segunda dans une immense allégresse en se détachant de Girona sur une confrontation aller-retour.

Si le mérite de l’entraîneur Andoni Iraola a été souligné, celui des individualités scintillantes de cette équipe doit l’être tout autant. Les matchs de Bebé, Álvaro García, Dimitrievski ou encore José Pozo ont tous contribué à l’excellente saison des pensionnaires de Vallecas. Le club s’est même offert le luxe d’obtenir les prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz, tous deux cédés par la Real Sociedad, en plus des transferts de Pathé Ciss, Randy Nketa, Iván Balliu et Fran García. Le départ important de Luis Advíncula sera cependant difficile à combler. Sans surprise, le club madrilène va se battre pour son maintien mais la tâche est loin d’être facile, surtout si on observe que la plupart des promus par les play-off ont été aussitôt relégués sur les dernières saisons.

Limiter les périodes de disette de bons résultats doit être la priorité, au vu du manque de régularité que cette équipe avait pu démontrer sur l’exercice précédent. Autrement, le Rayo pourra compter sur une force offensive remarquable qui lui avait permis d’être l’une des meilleures attaques de la campagne passée…

Rayo goes up to First and forces Girona to relive its curse of the playoffs  - Teller Report
(crédit photo : Teller Report)

Real Betis : Pellegrini et ses hommes attendus au tournant

Renouer avec l’Europe est chose faite pour le Betis depuis la fin de saison précédente. Après des mois pénibles dans ceux qui ont précédé l’arrivée de Manuel Pellegrini, les supporters verdiblancos peuvent enfin retrouver le sourire et l’espoir de voir leur club s’installer sur la durée dans la partie haute du classement. L’étape de Rubi au Betis avait laissé de mauvais souvenirs au club mais l’arrivée du technicien chilien a permis de relancer une équipe qui tournait au point mort…

Pour cette campagne 2021/22, les Andalous vont devoir jouer sur tous les tableaux, entre Liga et Europa League. L’objectif primordial est de bien figurer et d’assurer à nouveau une qualification en compétition européenne au cours de la prochaine saison. Le Betis devra tout de même éviter les trop longs moments passés sans gagner et retrouver confiance en soi-même, avec un effectif qui, même peu renforcé, est capable d’atteindre les sommets. Fraichement arrivé depuis son départ de Granada, Rui Silva devrait être le nouveau garant des cages tandis que Juan Miranda et Youssouf Saliba renforceront une défense marquée par les absences d’Aïssa Mandi et Emerson. L’idée est aussi de solidifier une arrière garde trop souvent prise à défaut sur la saison passée.

L’attaque, elle, se porte plutôt bien, tout comme le milieu de terrain où on observe une certaine sérénité incarné par des joueurs comme Canales et Guido Rodríguez. Ce nouvel exercice doit être celui de la confirmation pour le Betis, qui s’appuiera assurément sur des talents comme ceux de Nabil Fekir, Diego Lainez et l’éternel Joaquín, sans oublier une certaine jeunesse fleurissante et qui pourrait solutionner plusieurs problèmes dans le jeu de la formation andalouse.

https://www.lequipe.fr/_medias/img-photo-jpg/le-betis-s-est-impose-a-alaves-inigo-larreina-afp7/1500000001379763/197:311,1358:1085-828-552-75/f9b1d.jpg
(crédit photo : L’Equipe)

Real Madrid : ne surtout pas répéter les erreurs de la saison précédente

Le dernier exercice résonne encore comme une anormalité à Madrid, avec une saison blanche. Un phénomène qui n’a pas pour coutume de se répéter souvent au Real Madrid et qui avait été le fruit d’une campagne aux nombreux enseignements à tirer. Malgré une demi finale de Champions League et une seconde place en Liga, le bilan restait très mitigé et les Merengues souhaitent à tout prix éviter de commettre les mêmes erreurs en 2021/22…

Et pourtant, pour un club de l’envergure du Real Madrid, le mercato est de nouveau d’un calme plat. Si la rumeur Mbappé plane toujours, seule la venue gratuite de David Alaba a été officialisée jusqu’à l’heure. En revanche, le départ de Sergio Ramos n’est pas passé inaperçu, tout comme celui de Varane à Manchester United, en plus des envois en prêt de Kubo à Mallorca et Brahim Díaz à Milan. Inutile de faire une revue de l’effectif blanco, tant il est célèbre, connu et similaire à celui des dernières années. L’élément fort de l’équipe, Karim Benzema, devra encore s’imposer comme un leader pour mener l’équipe vers les sommets, ainsi que l’ensemble de ses coéquipiers qui devront en faire de même, pensant notamment à Modric, Marcelo, Casemiro, Kroos, Hazard et d’autres encore.

Il sera aussi intéressant de voir comment évoluera une charnière centrale complètement remaniée. Ce qui préoccupe surtout à Madrid, c’est l’envie de regagner des titres. LaLiga fait figure de l’objectif principal même si la Champions League est aussi la compétition favorite du Real Madrid au cours de la dernière décennie. Avec la Copa dans un coin de la tête également, la volonté est de se remettre à lutter avec brio sur tous les tableaux, ce qui est l’essence et la philosophie même du Real Madrid depuis des dizaines d’années… Avec Carlo Ancelotti de retour pour diriger le navire, la Casa Blanca est considérablement bouleversée mais affichera toujours son envie constante de succès.

(crédit photo : Furia Liga)

Real Sociedad : l’envie de continuer d’écrire l’histoire

Des derniers mois d’alégresse planent au dessus d’Anoeta. De la Copa del Rey à une seconde qualification consécutive pour l’Europa League, la Real Sociedad nage en plein rêve et peut se vanter d’être l’une des équipes les plus attrayantes et alléchantes du championnat avec un effectif qui, sur le papier, impressionne bon nombre d’adversaires. Toujours mené par Imanol Alguacil, le club basque espère aussi conserver une place dans le haut du tableau.

Le mercato à très bât cout de la formation gipuzkoana est aussi la preuve d’un club qui en interne fonctionne bien du point de vue institutionnel. En provenance de Premier League, Mathew Ryan et Diego Rico sont les deux renforts d’une équipe déjà suffisamment armée pour faire mal. En fait, l’effectif s’est à peine allégé puisqu’il se résumé aux deux prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz du côté du Rayo et à l’envoi de quelques joueurs avec la réserve. Equipe réserve qui va pour cette saison évoluer en seconde division et qui requiert aussi une équipe suffisamment forte pour s’y maintenir. C’est aussi là la force d’une Real Sociedad qui ne cesse de sortir de très bons joueurs de ballon de son centre de formation, concurrençant ainsi les meilleures canteras d’Espagne.

En plus de ça, et comme pour de nombreux clubs, les joueurs star sont restés : de Mikel Oyarzabal à Alex Isak en passant par Robin Le Normand et Robin Le Normand, sans oublier Mikel Merino ou encore Martín Zubimendi. L’objectif est désormais de faire une bonne campagne en Europa League et de décrocher à nouveau une place européenne qui pourrait aussi être celle de la Champions League, en entretenant toujours parfaitement une formation qui évolue positivement et des équipes de jeunes prometteuses. Rêver plus grand est désormais le quotidien de l’équipe de Zubieta.

Real Sociedad 0-0 Real Madrid
(crédit photo : Tek Deeps)

Sevilla FC : confirmer son statut de cador ambitieux

Le Sevilla FC débute une nouvelle saison avec l’objectif de faire mieux que la dernière, afin d’ainsi affirmer sa place parmi les cadors du championnat. Avec pas moins 24 victoires, 77 points cumulés et une quatrième place située à seulement neuf unités du leader, le club avait tout simplement réalisél a meilleure saison de son histoire en championnat ? Difficile de faire mieux vous dites-vous, et c’est exact.

Pourtant, l’ambition n’a plus de limite chez la formation sévillane. Engagé en Champions League une nouvelle fois et fort d’un effectif qui n’a pas été émietté pour l’heure, il y a des raisons de croire que 2021/22 pourrait être meilleur que 2020/21. Bono est toujours au club, tout comme Jules Koundé, Diego Carlos, Fernando, Joan Jordán, Lucas Ocampos, Youssef En-Nesyri… même si le club a néanmoins dû se séparer de Vaclik, Sergio Escudero, Franco Vázquez, Aleix Vidal, Sergi Gómez et surtout de son talent Bryan Gil, transféré à Tottenham à son retour de prêt d’Eibar. Mais le message global est que la base solide du club est restée jusqu’à présent, même si plusieurs rumeurs courent encore dans la presse à deux semaines de la fin du mercato.

Erik Lamela, échangé contre Bryan Gil, et Marko Dmitrovic sont venus apporter leur talent à l’ensemble de l’effectif dirigé par Julen Lopetegui, qui aura personnellement à cœur de mieux faire contre les gros. La demi-finale de Copa de la saison dernière perdue contre le Barça de façon tragique montrait aussi les faiblesses de cette équipe lorsqu’elle se mesurait aux tauliers d’Espagne, ayant trop souvent tendance à se replier et perdre sa confiance. Pourtant, Sevilla a montré sur cette même année sa capacité à savoir se mêler à la course au titre.

Sevilla 2-0 Barcelona: result, summary, goals - Copa del Rey semi-final  first leg - AS.com
(crédit photo : AS)

Valencia CF : l’orage n’est toujours pas passé…

Trois mois après la fin de la saison, la situation ne s’est pas véritablement améliorée du côté de Mestalla. En comparaison des rivaux locaux que sont Levante et Villarreal, Valencia est dans une situation toujours aussi sombre sur les plans sportifs et économiques. Comme s’en est plaint José Bordalás à l’heure de la reprise, le bilan du mercato reste assez dérisoire et ne laisse pas espérer mieux…

Prêté par le Hertha Berlin, le central Omar Alderete, qui devrait cependant jouer régulièrement dans le XI ché, est le seul renfort s’étant engagé pour le VCF dans ce mercato. Kévin Gameiro a quitté le club pour Strasbourg gratuitement, tandis que Jorge Sáenz est parti en prêt au Portugal. Sans argent, difficile de recruter et c’est ici que réside le problème d’un effectif considérablement appauvri depuis l’été dernier. Quelques talents non négligeables comme Carlos Soler, Gabriel Paulista, José Gayà, Uros Racic ou encore Maxi Gómez devront s’efforcer de tirer l’équipe vers le haut. Parmi le reste de l’effectif, plusieurs bons joueurs sont à citer mais très souvent avec une qualité limitée.

Sur la liste des départs, Gonçalo Guedes pourrait quitter le club et ainsi permettre à Valencia de recruter Mauro Arambarri ou Marcos André. La saison s’annonce complexe et difficile pour les Chés qui ont pour objectif d’évidemment renouer avec les parties hautes du tableau, et l’Europe, mais la formation semble bien moins armée que ses rivaux et devra dans un premier temps se rapprocher du milieu de classement. Entraîneur expérimenté, José Bordalás pourrait faire du bien à l’équipe et ses individualités.

Valencia 4-1 Real Madrid: Penalty Madness as Blancos Are Hammered at  Mestalla
(crédit photo : 90Min)

Villarreal CF : une entrée dans la cour des grands qui ne laisse pas le droit à l’erreur

Les derniers temps ont été plutôt radieux sur la côte valencienne et particulièrement dans une ville de 50 000 habitants dénommée Vila-Real. Le sous-marin jaune a brillé sur la fin de saison dernière en décrochant un premier titre majeur, et historique, qui fut l’Europa League. Un trophée obtenu au bout de la nuit, à l’issue d’une interminable séance de tirs au but contre Manchester United, qui avait sacré Villarreal et offert une participation à la prochaine Champions League.

Malgré la défaite récente contre Chelsea en Super Coupe d’Europe, encore une fois aux tirs au but, la magie autour de l’équipe valencienne n’est toujours pas retombée. Gerard Moreno, prolongé jusqu’en 2027, fera toujours partie de l’aventure pour cette saison, au même titre que Sergio Asenjo, Pau Torres, Alfonso Pedraza, Francis Coquelin, Dani Parejo, Manu Trigueros, Yeremy ainsi que Paco Alcácer, tous susceptibles de quitter le club au vu de l’intérêt de grandes écuries. La qualité reste dans son ensemble présente à tous les postes et s’est même vu être renforcée avec les transferts de Boulaye Dia et Aïssa Mandi, ainsi que la levée de l’option d’achat pour Juan Foyth.

Sur le plan national et européen, l’enjeu est énorme pour Villarreal et l’envie de ne pas décevoir passe avant tout. Un technicien comme Unai Emery saura normalement gérer d’une très bonne manière cette alternance entre matchs de championnat et de Coupe d’Europe, deux domaines dans lesquels il convient de montrer un bon visage. Face à une lutte qui s’annonce rude pour l’Europe, Villarreal devra aussi montrer sa capacité à jouer sur les deux tableaux et se qualifier à nouveau en Europe.

https://www.topmercato.com/wp-content/uploads/2021/05/Villarreal-Manchester-United-Ligue-Europa.jpg
(crédit : TOP Mercato)

Mercato – Avec Morlanes et Iborra mais sans Bacca, Villarreal prépare la C1

Avec l’ambition de faire mieux qu’un figurant lors de la prochaine saison en Champions League, le Villarreal CF s’active sur le marché et a déjà débuté les manœuvres sur le mercato. Le club entraîné par Unai Emery veut faire le tri dans l’effectif et construire un groupe compétitif pour atteindre les sommets, comme le prouvent les récentes officialisations effectuées.

Morlanes et Iborra, la continuité de l’aventure

Ce n’est pas un été comme les autres, à l’aube d’une saison historique, qui semble se dresser à Villarreal. Avec une qualification pour la Coupe aux grandes oreilles, le club valencien ne souhaite pas traîner sur le mercato et dans l’aménagement de l’effectif.

Le club a commencé par annoncer ce mercredi la prolongation de contrat de son milieu de terrain, Vicente Iborra. Absent des terrains depuis décembre en raison d’une blessure au genou qui s’était révélée être très sérieuse, le meneur de jeu espagnol a rempilé jusqu’en 2024 avec le sous-marin jaune. L’entité amarilla communique qu’elle a tenu à prendre cette décision, connaissant la qualité et l’importance du joueur arrivé en 2018, et déjà participant à 80 rencontres, également leader dans le vestiaire.

Vincent Iborra rinnova con il Villarreal fino al 2024 -  TuttoCalciomercato24.com
La lésion subie par Vicente Iborra avait notamment contraint le club a signer Etienne Capoue en hiver dernier (crédit : TuttoCalcioMercato24)

Ce même jour, les Groguets ont officialisé le retour de Manu Morlanes, qui venait pourtant de s’engager avec la UD Almería. En effet, le club andalou avait levé l’option d’achat du prêt à la hauteur de 3M€, avant que Villarreal active dans la foulée l’option de rachat de 4M€ pour rapatrier son joueur, laissant ainsi Almería faire un petit bénéfice dans l’opération. Le jeune milieu de terrain a réalisé une saison pleine en Segunda, disputant la grande majorité des rencontres, et sera de retour sur la côte valencienne pour participer à la présaison et probablement entrer dans les futurs plans d’Unai Emery.

Une page se tourne, sans Bacca en attaque

Pour poursuivre ses manœuvres, Villarreal s’est séparé dans la semaine de son attaquant Carlos Bacca. Suscitant de nombreuses rumeurs de départ depuis plusieurs mois, l’attaquant colombien est finalement parvenu à un accord avec le club débouchant sur une rupture de contrat à l’amiable.

El colombiano Carlos Bacca abandona el Villarreal - El Diario NY
Relégué dans la hiérarchie des buteurs, Carlos Bacca quitte Villarreal comme huitième meilleur buteur de l’histoire du club en Primera (crédit : El Diario NY)

Celui qui a inscrit pas moins de 45 buts en 145 matchs quitte le dernier vainqueur de l’Europa League après une belle étape. Au cours de ces quatre saisons, le buteur avait notamment pu devenir « le seul joueur amarillo à avoir réussi à signer trois triplés avec Villarreal« , le dernier datant de mai contre Sevilla, dévoile le communiqué officiel, qui tient par ailleurs à saluer le professionnalisme montré par l’ancien de l’AC Milan. Lié à plusieurs clubs sudaméricains comme Boca Juniors, Carlos Bacca semblerait toutefois, selon les sources du média Antena 2, se rapprocher d’une arrivée à Granada, souhaitant combler le départ de Roberto Soldado pour Levante.

Présaison 21/22 – L’heure de la rentrée a sonné !

Peu à peu, le football retrouve son mode de vie typique. Après le retour en quantité du public observé pendant l’Euro, les clubs devraient en cet été 2021 bénéficier d’une présaison bien plus complète et efficace que celle de l’an dernier, tronquée par la pandémie et reportée en raison de la conclusion tardive des championnats durant l’été. Dans cette première semaine de juillet, beaucoup de clubs sont sur le chemin du retour. Bilan des programmes prévus des différents clubs de Liga pour préparer la nouvelle saison 2021/22.

En raison des différentes annonces officielles et de la crise sanitaire, les dates et rencontres citées dans cet article sont susceptibles de varier à tout moment.

5 juillet, date clé et synonyme de reprise

Nombreux sont les clubs qui ont officiellement confirmé leur retour au travail dès les premiers jours du mois de juillet. La date du lundi 5 juillet comme début officiel de la présaison 2021/2022 coïncide notamment dans la grande majorité des équipes : Deportivo Alavés, Athletic Club, Betis, Celta, Elche, Getafe, Granada, Osasuna, Real Madrid. Les deux promus directs, l’Espanyol et Mallorca, reprendront également leur vie de groupe à partir de cette date. Les clubs débuteront d’abord par une phase de tests médicaux avant de revenir sur les terrains pour reprendre les entraînements, et disputer plusieurs rencontres amicales.

Concernant les autres clubs du championnat qui ne reprendront pas à la date précédemment citée, leur rentrée s’opérera dans les jours suivants. Les clubs andalous de Sevilla et Cádiz reviendront le 6 juillet, suivis de Levante, Villarreal et l’Atlético le 7 juillet. Enfin, la Real Sociedad et Villarreal débuteront leur présaison le 8 juillet quand le Barça réapparaitra les 9 et 10 du même mois. Seul le Rayo Vallecano, promu à la fin juin à l’issue des play-off de Segunda, n’a annoncé aucune date de retour officielle pour le moment même si la date du 12 juillet a été annoncée dans les médias.

Amicaux et stages à l’étranger de retour

Le Betis sera probablement un des clubs les plus actifs de l’été en Liga, en réalisant un stage de 10 jours en Suisse du 7 au 17 juillet avant de se rendre en Angleterre entre le 26 et le 31, puis finira sa présaison en Andalousie, du côté de Marbella. Winterthur, Wolverhampton et Derby County seront les adversaires du club verdiblanco. Marbella qui sera d’ailleurs le point de réception d’autres clubs comme le Celta (du 11 au 25 juillet, amical contre Wolverhampton), l’Espanyol (du 19 au 30 juillet, amicaux contre Nástic et Las Palmas), ou encore Granada (26 juillet au 2 août). La formation reprise par Robert Moreno a notamment rendez-vous avec Bournemouth et Málaga en match amical.

L’Athletic Club de Marcelino effectuera quant à lui un stage en Suisse du 16 au 24 juillet avec des amicaux prévus contre des adversaires de gala : St Gallen, Dinamo Kiev, Borussia Dortmund et Union Berlin. Le dernier vainqueur de l’Europa League, Villarreal, se devra de préparer le match de SuperCoupe d’Europe contre Chelsea, le 11 août. Pour cela, le sous-marin jaune a prévu d’affronter Valencia (16 juillet) et le Budapest Honvéd (24 juillet), en plus du Barça (4 août).

Présaison espagnole pour une majorité de clubs

De retour sur les terres hispaniques, la communauté valencienne n’accueillera pas seulement des touristes durant l’été. En effet, Sevilla réalisera un stage à Alicante en juillet, avant de s’envoler vers le Portugal, avec un amical prévu contre Aston Villa, tandis que Valencia restera en province, à Oliva, du 12 au 17 juillet. L’équipe dirigée par Bordalás doit se mesurer à Villarreal, l’Atromitos d’Athènes, Cartagena, Zaragoza et Levante tout au long du mois précédant la reprise du championnat.

Mallorca s’entraînera pendant quelques jours sur la côte de Benidorm, en défiant Ibiza, le Stade Brestois et Cartagena, quand Getafe et Alavés seront en stage à La Manga. La formation madrilène a notamment prévu d’affronter le Stade Rennais, Ibiza et Besiktas, entre autres, tandis que le Deportivo Alavés se mesurera à la Real Sociedad et Elche durant la dernière semaine de juillet. Le club glorioso a aussi planifié des rencontres face à Logroñés (14 juillet), Amorebieta (17 juillet), Mirandés (28 juillet) et Al-Nasr (6 août). Rennes qui sera d’ailleurs également adversaire de Levante en présaison, le 24 juillet. Les Granotas défieront aussi Alavés (6 août) et Elche (7 août).

Préparation plus locale pour plusieurs entités espagnoles. Si le Rayo Vallecano et le Real Madrid n’ont encore communiqué officiellement sur la programmation d’aucun match amical, les deux clubs de la capitale ont prévu de faire de leur centre d’entraînement le lieu majeur de leur préparation estivale. Elche, de son côté, a déjà fourni une liste complète de ses adversaires de l’été, qui seront défiés en Espagne : l’Atromitos d’Athènes, Zaragoza, Tenerife, Cartagena et enfin un match, dont l’opposant reste à définir, pour décerner le Trofeo Festa d’Elx en août.

Scénario identique pour Osasuna. L’équipe navarraise doit affronter sa réserve (17 juillet), mais aussi Huesca (21 juillet), Burgos (24 juillet), Valladolid (30 juillet) et Mirandés (31 juillet) pour se tenir prête avant la reprise du championnat. Dans la région, la Real Sociedad se servira à maintes de reprises des installations de Zubieta avec des rencontres de préparation prévues contre Huesca (17 juillet), Alavés (24 juillet), l’AZ Alkmaar (31 juillet) et Eibar (6 août).

Pour sa part, l’Atlético de Madrid, qui débutera sa présaison le 7 juillet, s’est planifié un choc contre l’Inter, en Isräel, début août. Mais avant ça, l’actuel champion d’Espagne disputera le Trofeo de Burgo de Osma, en plus des oppositions contre Salzburg (28 juillet), Wolfsburg (31 juillet) et Cádiz pour le traditionnel match du Trofeo Carranza (7 août). Cette même équipe de Cádiz affrontera aussi le Barbate CF (14 juillet), l’Atlético Sanluqueño (17 juillet), Linense, et Algeciras en amical. Enfin, le FC Barcelona débutera sa présaison contre des opposants locaux avec Nástic (21 juillet) et Girona (24 juillet) avant de passer à l’échelon supérieur en défiant Villarreal à Tel Aviv (4 août). Le club blaugrana devra aussi remettre en jeu le trophée Joan Gamper au cours de l’été.

[MD] Raúl García : « Je veux rester à l’Athletic »

Dans une interview consacrée à Mundo Deportivo, Raúl García a reconnu ne pas avoir été au niveau lors de certains moments dans la saison. Dur à cuire sur le terrain, le Navarrais, déjà présent à l’Athletic depuis six saisons, veut prolonger son aventure chez les Leones alors que son contrat prend pour l’instant fin en juin prochain.

–  Tu as été expulsé contre le Real Madrid, en championnat dès la 13e minute, puis en SuperCopa tu as inscris deux buts contre cette même équipe. Presque d’un méchant à un héros. Le football peut-être si différent ?

« Le football fonctionne très souvent comme ça. Les gens voulaient que je prenne ma retraite et que je me retire du football, à cause de mon âge, de mes erreurs et d’autres choses qui n’allaient pas lors de ce premier match. Et puis, en un mois et demi, ils ont changé d’avis et c’est malheureusement ainsi que ça fonctionne. »

– Et comment tu fais pour gérer ces oscillations et changements de niveau que tu as pu avoir ?

« Dans le football d’aujourd’hui, les gens (surtout les supporters) pensent souvent plus qu’ils ne le devraient, mais je vis avec ça depuis longtemps et c’est pourquoi j’accorde surtout de la valeur à mes proches et aux personne qui m’entourent. Je m’attache surtout à ces individus qui ne sont pas seulement là quand les choses vont bien, mais qui me soutiennent aussi quand c’est plus compliqué. Ils sont toujours capables de te dire quelque chose pour te remonter le moral ou te faire comprendre que tu te trompes, que tu ne fais pas les choses correctement. »

– Après cette expulsion à Valdebebas, tu as déclaré t’être excusé auprès de tes coéquipiers. Comment ça s’est passé entre toi et eux ?

« Il y a beaucoup de choses que nous faisons sans toujours y trouver des explications. Je suis une personne qui assume la responsabilité, non seulement personnelle, mais celle des autres. En fait, je suis beaucoup plus préoccupé par l’erreur lorsqu’elle collective que lorsqu’elle est personnelle. Avec mes coéquipiers, on passe beaucoup de temps ensemble, on aime se parler franchement et en face à face. C’est la meilleure façon pour se parler sereinement et se dire les choses. Quiconque doit s’excuser, doit le faire franchement. »

Résultat de recherche d'images pour "raul garcia"
(crédit photo : Eurosport)

– Comment tu expliques avoir connu un tel passage à vide dans certains moments de la saison ?

« Je ne veux pas dire que j’ai passé un mauvais moment parce les gens se demanderont comment on peut se plaindre s’il ne s’agit que de football. Je parle du point de vue mental. Évidemment, il y a des choses plus importantes que le football, cela ne fait aucun doute, mais sur le plan mental, je suis une personne très exigeante, qui a beaucoup de responsabilités pour son travail et quand les choses ne fonctionnent pas comme je le souhaite, c’est compliqué de s’y faire. Il y a beaucoup de choses à supporter que l’on juge injustes et qui, pourtant, dans le football sont très fréquentes. »

– Quand tu as marqué à Valencia (2-2), tu as à peine célébré le but. Pourquoi ?

« En fait, sur ce but c’est la colère qui sort de moi parce que la saison ne se passe pas comme je le voulais, et parce que je veux vraiment contribuer à aider l’équipe, toujours. Mon état d’esprit et mon moral ne dépendent pas du fait que je joue ou non, mais surtout de savoir si l’équipe se porte bien, que ce soit avec ou sans moi. »

– Toi et l’équipe avez retrouvé votre sourire depuis l’arrivée de Marcelino

« Oui, nous affrontons désormais les matchs et les situations adverses d’une manière différente qu’auparavant. Sur le plan personnel, je dirais que je prends du plaisir à jouer en ce moment, je me sens libéré et j’espère que tout continuera sur cette voie. »

– Gagner un titre avec l’Athletic, qu’est ce que ça représentait pour toi ?

« C’était l’une des choses que je voulais réaliser ici et j’y suis parvenu. J’accorde beaucoup d’importance à l’obtention de titres, et à les obtenir avec différentes équipes. En raison de la situation actuelle, on ne peut pas le célébrer avec tout notre public, ce qui aurait été incroyable, mais on sait que nos supporters aiment que leur équipe se porte bien. C’est très spécial. »

Résultat de recherche d'images pour "raul garcia"
(crédit photo : New Straits Times)

– Pourquoi est ce que tu n’as pas encore prolongé ?

« Je n’ai pas peur de dire les choses comme je l’ai toujours fait mais je me porte bien ici, je suis content, j’ai toujours le sentiment d’avoir le même rôle depuis mon arrivée. Il faut échanger avec la direction et essayer de parvenir à un accord. Je n’ai aucun doute sur le fait que je veuille continuer ici et j’espère que cet accord arrivera le plus tôt possible. »

– C’est au niveau économique qu’il y a un problème pour trouver l’accord ?

« Ce qui m’intéresse surtout, et c’est là où je suis exigeant, c’est quand il s’agit de performance et d’engagement pour le club. Et en ce sens, depuis que je suis ici, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de doutes sur ça. Pour moi, ce qui est surtout très important c’est mon ressenti actuel, en comparaison de ma première saison ici, qui est toujours le même. »

– Et justement, quel est ce ressenti ?

« Que je suis toujours un joueur important et que je suis très important pour l’équipe. Toute décision prise doit être calquée sur ça, mon rendement sportif avant tout. »

Résultat de recherche d'images pour "raul garcia"
(crédit photo : Mundo Deportivo)

– Qu’est-ce que Marcelino vous a apporté ?

Je ne sais pas, ce n’est pas facile à expliquer. C’est la question à laquelle nous aimerions tous répondre de manière compréhensible. Je ne veux pas bien parler d’un tel pour qu’on ait l’impression que je parle mal de quelqu’un d’autre. Gaizka (Garitano) a été un entraîneur qui nous a beaucoup apporté et aidé. À un moment donné, il y a eu des critiques assez injustes envers lui, parce qu’il n’a pas été jugé à sa juste valeur. Il y a eu un changement d’entraîneur ensuite, mais c’est le football qui l’a voulu comme ça. »

– Tu penses que ce changement était nécessaire ?

« Cette décision doit et a été être prise par ceux qui se devaient de la prendre. Comme vous pouvez le voir, ce changement nous aide beaucoup aujourd’hui mais mon but n’est pas de dire que nous pensions que Gaizka était le coupable de tous les problèmes. On doit d’abord se remettre en question et ensuite commencer à chercher des solutions, je pense que c’est ce que nous avons fait. »

– Et qu’a fait Marcelino pour relever cette équipe ?

« Il est arrivé dans une situation dans laquelle l’équipe, il est vrai, on voulait que les choses changent au niveau des résultats et en croyant un peu à ce qu’il a amené et ce qu’il nous propose, les choses semblent aller dans le bon sens »

– On dirait que son arrivée t’as libéré, par exemple, dans les duels aériens.

« Oui, et c’est ce que j’apprécie aussi. Quand Aritz (Aduriz) était là, il a également joué un rôle important dans ce domaine aérien, mais nous avons beaucoup partagé ce rôle. C’est à mon tour de prendre cette responsabilité depuis son départ. »

Résultat de recherche d'images pour "raul garcia aduriz supercopa"
(crédit photo : Mundo Deportivo)

– Tu apprécies ce repositionnement dans un rôle plus offensif ?

« J’essaie d’aider l’équipe et c’est la façon dont le staff me dit de jouer que j’applique. C’est vrai que j’ai toujours aimé être en contact avec le ballon, j’aime être bien placé dans la surface de réparation, mais je ne pense pas que tout doive se résumer, dans mon jeu, à des duels aériens »

– Concernant ce quart de finale de Copa contre le Betis (1-1, victoire de l’Athletic aux tirs aux buts, le 5 février). Centre de Iñigo Martínez, but de Raúl García et avec Marcelino sur le banc. Si on avait dit ça à des supporters de l’Athletic il y a quelques années…!

« A moi, on me parle seulement d’engagement et de travail, rien d’autre. Malheureusement, on a souvent des étiquettes qui sont inutiles. C’est clair que si je suis ici, c’est parce que je le veux, c’est la même chose pour Iñigo et Marcelino. A partir du moment où j’ai accepté de venir ici, c’est parce que j’ai compris que c’était le meilleur pour moi. Et à ce jour, je peux affirmer que je ne me suis pas trompé. »

– As tu apprécié le fait que le geste que tu as fait avec les joueurs de Alcoyano (en leur offrant un maillot après le match de Copa), fasse parler de toi en bien ?

J’en ai parlé avec leur capitaine mais mon but n’était pas de le faire pour qu’on parle de moi ensuite. J’aurais aimé que ça reste confidentiel, entre les joueurs de Alcoyano et moi, mais leur capitaine m’a dit qu’ils voulaient juste me remercier publiquement. Je ne cherche pas ça, chaque fois que je fais quelque chose, j’essaye de ne pas faire parler de moi, car je n’en ai pas besoin. »

Avec la crise sanitaire, de ce que j’ai entendu, tu as fait plusieurs dons

« Je fais partie de ceux qui pensent que tout le monde peut aider de n’importe quelle manière les autres, pas seulement en matière économique. Si demain j’avais un problème sur le plan personnel ou financier, j’aimerais aussi que les gens m’aident. »

– Le club envisage une nouvelle réduction des salaires, allez-vous, toi et les autres joueurs, l’accepter ?

« C’est un problème au sein du club, et nous sommes tous sur la même longueur d’onde. Nous ne sommes pas deux parties différentes (la direction et les joueurs), mais les mêmes et nous sommes tous là pour aider le club quand il en a besoin »

– Tu penses que l’Atlético va remporter la Liga ?

« L’équipe aujourd’hui est plus complète, en termes de quantité et de qualité de joueurs, que celle de mon passage là-bas (entre 2007 et 2015, NDLR), et en plus, les poursuivants ne sont pas au niveau de l’Atlético cette saison. Ils ont de grandes options de l’être et s’ils continuent dans cette lignée, ils seront champions. »

Résultat de recherche d'images pour "raul garcia"
(crédit photo : Zimbio)

– Egalement, tu vois Osasuna se maintenir ?

« Je l’ai toujours dit et je ne vais pas me cacher : Osasuna est mon club formateur, celui qui m’a tout donné sur le plan personnel et footballistique. Ils ont la qualité pour se maintenir et j’espère qu’ils y parviendront. Tant qu’il leur arrive du bien, je serai toujours heureux. »

– Et qu’en est-il de ton opinion sur l’Athletic, avec deux potentiels titres en Copa ?

Comme je fais partie des anciens combattants, j’ai appris qu’il n’était pas nécessaire de regarder trop loin et trop vers le futur. Nous travaillons déjà à nous rapprocher de cette finale et nous espérons pouvoir parler, après, de ce que nous aurons accompli. »