Saison 2021/22 : quels objectifs pour les clubs de Liga ?

C’est enfin le retour de la Liga avec le début d’une nouvelle saison qui s’annonce riche en enjeux, pour le plus grand bonheur de ses passionnés du monde entier. Marqué par un contexte sanitaire particulier et par la crise économique qui touche de plein fouet les clubs de Liga, cet exercice sera néanmoins celui du retour du public dans les stades après plus d’un an et demi de huis clos. Cap sur les objectifs des différents clubs dans le championnat espagnol…

Deportivo Alavés : le maintien comme strict minimum

La saison dernière n’aura pas été si tranquille que prévue pour le Deportivo Alavés, sauvé dans les dernières journées de la relégation. Prolongé à la fin mai, Javi Calleja qui était arrivé en cours de campagne apparait comme l’homme de la situation pour mener les Gloriosos vers un futur plus stable et connu. Club habitué à évoluer dans la seconde moitié de tableau, Alavés a pourtant la capacité de faire bien mieux que simplement se maintenir dans l’élite.

Avec un effectif qui a su conserver ses cadres, le club peut espérer voir plus grand et se rapprocher du ventre mou. Malgré le départ important de Rodrigo Ely, Alavés évolue toujours avec des joueurs de talent : Lucas Pérez, Fernando Pacheco, Víctor Laguardia, Tomás Pina pour ne citer que ceux ci. Des renforts notables comme ceux de Mamadou Loum, Florian Lejeune, Facundo Pellistri ou encore le talentueux Manu García ont été enregistrés et viennent apporter une vraie plus-value à la formation basque.

L’équipe de Vitoria doit néanmoins gérer le cas de Joselu, dont les rapprochements avec Sevilla ne sont désormais plus un secret. Le joueur a été écarté du groupe lors de la présaison et son départ ne semble pas si imminent qu’annoncé par les médias. Toujours est-il qu’avec une préparation complète et un système de jeu adopté par l’équipe, Alavés a les moyens de voir plus grand que le maintien.

Le Deportivo Alavés, chronique d'un club centenaire - Café Crème Sport
(crédit photo : Deportivo Alavés)

Athletic Club : l’Europe, un objectif clair mais trop souvent manqué sur les dernières saisons

Les saisons se suivent… et se ressemblent depuis de longs moments à l’Athletic. Si la campagne précédente a été marquée par la victoire en SuperCopa, les supporters ont aussi en travers de la gorge les deux finales de Copa tragiques et perdues. Ajouté à ça, la nouvelle absence d’une qualification en Europe a de nouveau fait grand bruit. En janvier dernier, Marcelino avait succédé à Gaizka Garitano, héritant d’un effectif qu’il n’avait pas pu remodeler, dans l’urgence de retrouver des résultats corrects.

A l’image de Calleja à Alavés, le technicien asturien a pu bénéficier d’une présaison entière et qualifiée de réussie par ce dernier, et laisse espérer de meilleures choses pour l’Athletic. Comme très souvent, le club n’a été que très peu actif sur le mercato, se renforçant avec la venue libre, en provenance de la Real Sociedad B, d’Álex Petxarroman au poste de latéral droit. Sans véritable départ majeur, l’effectif est encore trop surchargé au goût du coach mais ceux qui n’entrent pas dans les plans seront écartés. Le groupe basque devrait dans l’ensemble être le même que celui de l’an passé.

L’Europe est de nouveau fixé comme objectif principal, en comptant aussi sur la promotion de plusieurs jeunes. Nico Williams, petit frère d’Iñaki, est l’un d’eux et suscite beaucoup d’espoir au sein du public. Si la qualité n’a pas manqué à l’Athletic, la constance n’a pas été au rendez-vous : depuis 2017 et le départ d’Ernesto Valverde au Barça, le club ne connait plus les compétitions européennes. Entre espoir et capacité à y retourner, le retour du public comptera pour beaucoup.

Athletic Bilbao 2-1 Atletico Madrid: Inigo Martinez late winner condemn  Diego Simeone's side to loss – Sportstribunal
(crédit photo : sportstribunal.com)

Atlético de Madrid : favori pour faire honneur au titre ?

Les « campeones, campeones » résonnent encore dans la tête de tous les Colchoneros, pratiquement trois mois après le sacre de l’Atlético en Liga au terme d’une saison incroyable. Diego Simeone avait réussi à gagner le championnat, comme en 2014, avec des circonstances particulières. Large leader après plusieurs mois de compétition, l’Atlético s’était fait peur sur la seconde partie de l’exercice, voyant revenir ses poursuivants mais sans jamais cesser d’y croire.

Pour cette nouvelle campagne, tout semble indiquer que l’Atlético part comme favori à sa propre succession. Rodrigo de Paul et Marcos Paulo sont les seuls mais talentueux transferts opérés dans le club madrilène qui aura aussi prêté Vitolo à Getafe. L’effectif est très sensiblement le même, le staff aussi et la mentalité également. Face à une opposition affaiblie à l’image du Real Madrid et du Barça, l’équipe de Simeone a toutes ses chances pour tenter de décrocher à nouveau la Liga. La lutte sera une nouvelle fois rude mais pourrait aussi tourner à l’avantage des tenants du titre, qui devront tout de même faire preuve de plus de régularité.

Dans le même temps, une épopée européenne ne semble pas l’objectif principal même si beaucoup de supporters aimeraient voir leur équipe franchir un cap en Champions League. Après tout, l’élimination des les 8e de finale contre Chelsea avait peut-être fait office d’un mal pour un bien dans la lutte pour la Liga. Autre élément important, éviter une nouvelle déception en Copa où le club a été éliminé dès le premier tour sur les 2 dernières éditions. En janvier, l’Atleti luttera aussi pour la victoire en SuperCopa de España.

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(crédit photo : Onze Mondial)

FC Barcelona : l’espoir d’un titre ne s’envole pas

Les temps sont durs du côté du Barça et le ciel s’est assombri au dessus du Camp Nou au cours des derniers jours. Le départ de Messi a fait l’effet d’une bombe, tout aussi surprenant qu’attristant pour amoureux du Barça, fans de Liga ou simples passionnés de football. Nouvelle difficile à digérer et pourtant le Barça continuera d’exister même sans Messi, et à l’heure actuelle l’effectif blaugrana reste d’une énorme qualité.

En aucun cas, le FC Barcelona ne peut être qu’un outsider pour le titre, si certains avaient été un peu dans l’excès dans les jours précédents pour le titre. Le club perd certes un capitaine historique et légendaire, mais peut s’appuyer sur des joueurs de classe mondiale à tous les postes, renforcés par les arrivées gratuites de joueurs comme Agüero, Depay, ou encore le demi-finaliste espagnol de l’Euro Eric García. La jeunesse ne se fait pas oublier dans ce club, aussi restreint sur le mercato de par sa crise économique interne.

Les Catalans ont encore toutes leurs cartes en main et la capacité pour lutter pour une Liga qui leur échappe depuis 2019. Face à un Madrid qui ne s’est pas grandement renforcé non plus, la lutte avec les Merengues et l’Atlético est totale et ne donne pas d’avantage à quiconque à l’aube de ce début de saison. Reste encore à résoudre la question économique qui devrait occuper le club pendant un long moment, même si la direction souhaite s’en sortir du plus rapidement possible. Sur le plan sportif, le Barça aura aussi à cœur de tenter de redorer le blason en Europe, même si la tache s’avère difficile à court-terme.

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(crédit photo : France 24)

Cádiz CF : rester en Primera, une volonté qui doit s’appliquer sur la durée

Promu de la saison dernière, Cádiz est une de ces équipes capable de créer la surprise contre n’importe quel adversaire et à tout moment. Encore dans les têtes, la victoire tranchante face au Barça (2-1) ou le succès surprenant au Di Stéfano (0-1) qui avaient tout de suite montré l’ambition du club andalou. Si le maintien a été acquis sans trop de mal avec une avance confortable sur la zone rouge, la volonté du club est tout de même de s’installer dans l’élite sur la durée.

Ce qu’on aime dans cette équipe, c’est sa mentalité de toujours aller de l’avant insufflée par Álvaro Cervera. Un état d’esprit qui semble pour le moins être une des clés principales de la recette du succès chez les Amarillos. Le club s’est cet été renforcé avec des venues de qualité comme celles de Victor Chust, prêté du Real Madrid, Álvaro Jiménez, Tomás Alarcón, Santiago Arzamendia, Martín Calderón et la levée de l’option d’achat pour Jeremías Ledesma notamment. Plusieurs départs de joueurs en fin de contrat, comme celui de Pedro Alcalá, sont à signaler mais ne retirent pas de qualité à l’ensemble de l’effectif de la formation andalouse.

La qualité collective sera assurément la meilleure carte à jouer pour Cádiz, d’autant plus avec des sportifs comme Negredo, Álex Fernández, Fali, Choco Lozano, Iván Alejo ou encore Juan Cala, réputés pour leur engagement à mouiller le maillot. C’est dans son stade, récemment renommé « Nuevo Mirandilla » que Cádiz devra démontrer sa capacité à pouvoir rester dans l’élite du foot espagnol.

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(crédit photo : Daily Mail)

RC Celta de Vigo : le rêve et l’envie de retrouver les soirées européennes

Mai 2017 apparait encore aujourd’hui comme la dernière époque dorée du Celta. Quand Balaídos se remplissait pour assister à une demi-finale d’Europa League de gala face à Manchester United… Plus de quatre ans après cette élimination de justesse à Old Trafford, le Celta semble s’être petit à petit relancé sous les ordres d’Eduardo Coudet. Avec une très belle 8e place obtenue à l’issue d’une incroyable série de victoires en fin de saison dernière, le club galicien revit.

Et il faut dire qu’il y a de quoi s’enthousiasmer pour un club historique du championnat espagnol ayant disputé le maintien, en l’obtenant tardivement, sur les dernières saisons. Depuis le départ d’Eduardo Berizzo en 2017, les entraîneurs se succèdent mais aucun n’était parvenu à trouver une formule efficace, sauf peut-être celui en poste depuis novembre 2020. En effet, le Chacho Coudet a relancé cette équipe en s’appuyant sur ses bases et collecte déjà 14 succès en 31 matchs. La renaissance passe par les performances de joueurs comme Santi Mina, Iago Aspas, Nolito, Brais Méndez, Denis Suárez, la sensation Renato Tapia, qui ont tous brillé en fin d’exercice précédent.

Le club a également eu l’opportunité de signer Franco Cervi, en provenance de Benfica, et le latéral Javi Galán qui apporteront beaucoup à une équipe qui nécessite de retrouver l’Europe. Le centre de formation sera aussi une vraie arme dans une formation comme celle du Celta, qui produit régulièrement des talents intéressants, pour résister à la concurrence d’autres rivaux directement en lutte pour l’Europe. Les Célticos ne font encore office que d’outsiders mais auront leur mot à dire dans une bataille qui s’annonce palpitante d’entrée de jeu.

Avant-match: Celta Vigo - Real Betis - pronostics
(crédit photo : Sports Mole)

Elche CF : répéter à la perfection l’opération maintien

A Elche, la mission de cette saison est très claire : assurer le maintien. Si l’objectif semble cohérent pour les Franjiverdes, il n’est toutefois pas si facile à réussir qu’il n’y parait. Les larmes de joie et de bonheur d’un certain 23 mai 2021 n’ont pas été oubliées, celles d’un maintien obtenu lors du du dernier match de la saison. C’était devant un faible pourcentage de public, Elche s’était imposé face à l’Athletic (2-0) et ainsi garanti sa place dans l’élite grâce à un succès qui lui avait permis de voler la 17e place à Huesca, alors tenu en échec par Valencia.

Pour remplir sa tache, le club ilicitano s’est montré très actif sur le marché des transferts, signant Pedro Bigas et Enzo Roco gratuitement, en plus du prêt de Kiko Casilla et des recrutements définitifs de Johan Mojica, Lucas Moyé et Iván Marcone. Côté départs, Dani Calvo, Nuke Mfulu, Miguel Cifu ont notamment quitté le navire, sans oublier la légende Nino, qui avait fait le choix de raccrocher les crampons au terme de la saison passée.

Fran Escribá est évidemment l’homme qui va mener cette équipe, lui qui avait été rappelé à son poste en février, pour sauver l’équipe, après son départ d’Elche en 2015. L’ancien entraîneur du Celta sait qu’il devra mieux faire et compte se servir des acquis développés sur la présaison pour éviter une tragédie, et même plus généralement éviter de craindre le pire jusqu’à la dernière journée. Avec le retour de ses supporters, le Elche CF sera un concurrent robuste pour la bataille pour le maintien.

Raúl Guti makes Elche's second against Athletic - JuniperSports
(crédit photo : JuniperSports)

RCD Espanyol : un promu qui n’en n’est pas réellement un ?

Tout le monde a encore en tête la tragique descente de l’Espanyol de l’année dernière, dans un été des plus particuliers. Club historique de l’élite, les Pericos retrouvaient alors le second échelon du football hispanique au terme d’une saison ratée de bout en bout avec, pourtant, un effectif taillé pour l’Europe. Europe dans laquelle l’Espanyol évoluait lors de cette saison, avant d’être éliminé en Europa League par Wolverhampton en 16e de finale.

La force du club barcelonais est qu’au cours de cette saison 2020/21, il a su garder ses meilleurs éléments afin de disposer d’une équipe compétitive qui lui aura permis de retrouver la Primera en étant sacré champion de Segunda. En effet, les Diego López, Leandro Cabrera, Fernando Calero, Óscar Gil, David López, Sergi Darder, Javi Puado, Wu Lei, Adri Embarba ou encore Raúl de Tomás sont toujours là. En fait, l’Espanyol dispose d’un vivier de joueurs d’une qualité phénoménale, ayant également trouvé le compromis parfait entre talent de la jeunesse et expérience des plus âgés. Et c’est pour tout cet ensemble que l’Espanyol n’a pas l’allure d’un simple promu.

La norme voudrait que les Pericos reprennent une place dans la première partie de tableau, s’accrochant et luttant pour disputer les compétitions européennes. En ce moment même, rien ne laisse penser que l’Espanyol devra une nouvelle fois lutter pour son maintien, même si l’exemple de l’exercice 2019/20 nous avait montré le contraire. Le club a aussi su s’attirer les services du central Sergi Gómez et pourrait bien espérer titiller des rivaux européens avec Vicente Moreno…

Fútbol: El Espanyol de Barcelona ya es otra vez equipo de Primera División
(crédit photo : El Confidencial)

Getafe CF : de la nouveauté pour à nouveau briller

A Getafe, la grande nouveauté de l’été s’appelle Míchel. Les Azulones attaquent cette saison est un tout nouvel entraîneur, de retour au club après son départ en 2011. A la suite d’une dernière campagne très moyenne sous les ordres de José Bordalás où le club frôlait la relégation, le but est de briller à nouveau sur la scène nationale avec le rêve de retrouver l’Europe. L’épopée folle de l’EuroGetafe en Europa League est encore dans toutes les têtes.

Au terme de cet été, Getafe a vu de nombreux joueurs intéressants comme Cucho ou encore Kubo quitter le club, étant arrivés à la fin de leur prêt. A ça, il faut ajouter les départs libre de tout contrat de Francisco Portillo, Ángel ou encore Xabi Etxeita. Avec le retour du coach madrilène, les Azulones se sont activés sur le mercato en signant définitivement Carles Aleñá et Stefan Mitrovic. De bons coups ont aussi été réalisées avec les prêts de Vitolo et José Macías, ainsi que celui de Sandro. Avec cet ensemble, l’objectif est évidemment de faire mieux que jouer le maintien ou bien stagner en seconde moitié de tableau. Si la lutte sera acharnée pour l’Europe, comme il l’a été dit à plusieurs reprises, le club de la banlieue de Madrid n’a pas dit son dernier mot et conserve ses chances de créer la sensation.

En plus des différents transferts, le Getafe CF peut toujours s’appuyer sur de solides éléments que sont entre autres Djené, Jaime Mata, David Soria, Mathí­as Olivera, Mauro Arambarri, Damián Suárez ou encore Enes Ünal. L’avantage d’avoir un coach qui connait déjà bien le club sera aussi un atout d’expérience à préserver pour que la formation présidée par Ángel Torres se remette du départ de Bordalás et triomphe en championnat avec des succès forts

Huesca 0 - Getafe 2: resumen y goles de LaLiga Santander - AS.com
(crédit photo : AS)

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Granada CF : un premier défi pour Robert Moreno

Comme pour plusieurs clubs du championnat cette saison, c’est le banc qui figure comme point de changement majeur. Granada a en effet profité de l’été pour s’attacher les services de Robert Moreno, bénéficiant ainsi de l’héritage de grande classe laissée par Diego Martínez. A la suite d’une saison mitigée, car ratée sur le plan national mais excellentissime en Europe avec un quart de finale de C3 historique contre Manchester United, Granada veut se réinvinter.

Durant cette période estivale, le club a réalisé de très bons coups puisqu’il est parvenu à enregistrer les arrivées de Monchu, Carlos Bacca puis Luis Abram à coût zéro sur les transferts. Néanmoins, Roberto Soldado, parti vers Levante après le paiement de sa clause, et Rui Silva ont quitté le navire et constituent deux pertes majeures qu’il ne sera pas facile à combler. L’urgence pour les Nazarís est d’inverser complètement la tendance en ce qui concerne la zone défensive, puisque Granada était la saison passée l’équipe ayant encaissé le plus de buts (65). C’est beaucoup, et même trop, pour une équipe guidée par l’envie de retrouver l’Europe.

Robert Moreno connaitra aussi sa première saison sur le banc d’un club de Liga. L’ancien sélectionneur espagnol amène aussi avec lui son expérience monégasque pour relancer une équipe qui, comme beaucoup, ne manque pas de qualité mais peut-être de régularité. L’évolution de joueurs comme Luis Milla, Jorge Molina ou encore Darwin Machís sera intéressante à suivre, puisqu’ils seront aussi les grands acteurs des résultats de la formation andalouse.

Granada 2-0 Athletic: El Granada de Diego Martínez se confirma en su  estreno liguero con victoria ante el Athletic
(crédit photo : El Español)

Levante UD : une saison enfin couronnée de gloire ?

L’envie d’être récompensé pourrait bien finir par être exaucée à Levante. Les dernières saisons nous ont montré une équipe de Levante qui savait battre tout type d’adversaire. Si les positions au classement au cours de l’exercice 19/20 et 20/21 ne semblent pas si flatteuses (12e et 14e place), elles s’expliquent par une baisse de régime sur les dernières semaines de compétition. Ainsi, le travail magnifiquement bien réalisé pendant une très large partie de la campagne a souvent pour habitude d’être « gâché »… En regardant bien, le club termine à très peu de distance de la huitième place, première position non européenne.

Avec un excellent parcours en Copa del Rey en 2020/21 qui a emmené les Granotas jusqu’en demi-finales, les choses pourraient bien changer comme l’espère le club. Si Paco López est plus que jamais confié dans ses fonctions, ce sont les arrivés à bas coût de Roberto Soldado et Enric Franquesa qui plaisent dans la communauté valencienne. Le club peut aussi se targuer d’avoir conservé ses meilleurs éléments. Pourtant très courtisés, Aitor Fernández, Jorge de Frutos, Roger Martí, José Luis Morales, Enis Bardhi, Mickaël Malsa et José Campaña sont tous restés au club à l’heure où débute cette nouvelle saison.

Il ne faut pas se le cacher, avec de tels joueurs Levante a un effectif taillé pour réaliser un exploit, qu’il soit en championnat ou en coupe nationale. L’Europe semble peut-être un objectif qui s’adressera à des formations plus qualitatives, mais les surprises sont l’essence même du championnat et laissent présager que tout peut arriver. Pour sa part, le club peut en tout cas espérer faire bien plus qu’un simple figurant, mais cela passera par une régularité et une envie de concourir jusqu’à la dernière journée.

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(crédit photo : Las Provincias)

RCD Mallorca : Son Moix veut vibrer, encore…

Pour cette nouvelle saison, le Real Mallorca sera une nouvelle fois le seul club insulaire de Primera. Mais en attendant, une chose est sûre, le club ne vient pas pour faire de la figuration. Si le maintien est toujours l’objectif primordial, l’ambition de ce club tiré vers le haut par ses supporters pourrait le faire arriver à créer bien plus de sensations qu’on peut l’imaginer.

2 saisons après sa dernière participation à la première division du football, le club des Baléares est de retour avec quelques vieux briscards que l’on connait déjà bien. Premièrement, on pense à Salva Sevilla, Manolo Reina ou encore Daniel Rodríguez. D’autres éléments moins âgés tels que Lago Jr, Joan Sastre sans oublier Abdón Prats, Idrissu Baba et Aleix Febas ont déjà aussi l’expérience du très haut niveau. En plus de ces quelques joueurs déjà cités, on retrouve des footballeurs comme Pablo Maffeo, Ángel, Amath Ndiaye, Mollejo, Jaume Costa, Rodrigo Battaglia et le prometteur, déjà connu au club, Take Kubo sont arrivés récemment.

Cet ensemble prend donc une forme intéressante, qui vient aussi justifier l’envie et la volonté des dirigeants de créer une équipe fait pour rester et jouer en Primera. Luis García devra donc donner de la continuité à cette équipe vice-championne de Segunda au cours de la campagne précédente qui avait su accrocher une promotion en se passant d’un joueur phare comme Ante Budimir, désormais à Osasuna, et du public de Son Moix, qui de retour telle une arme à la valeur inestimable.

El Mallorca remonta a lo grande - Diario de Mallorca
(crédit photo : Diario de Mallorca)

CA Osasuna : la réussite d’un club qui travaille en silence ?

En cet été 2021, Osasuna n’a plus rien du promu qu’il était il y a encore deux ans de ça. Le club s’est transformé et semble parti pour rester en Primera sur la durée. Bien qu’une grosse période de la saison dernière ait été difficile, les Rojillos se sont vite relever pour finir à une honorable onzième place. Muni d’un effectif très soudé, Osasuna a tout pour encore surprendre et pourquoi pas espérer une possible place en compétition européenne.

Dixième en 2020, puis onzième en 2021 : c’est ce qu’on appelle un bilan réussi pour un club comme celui du CA Osasuna. Toujours mené par ses Roberto Torres, Jon Moncayola, Oier, Rubén García, Sergio Herrera, Chimy, Ante Budimir, David García placés sous la houlette de Jagoba Arrasate, la formation progresse considérablement dans le temps et inquiète bon nombre d’écuries espagnoles. Plusieurs joueurs sont régulièrement courtisés et particulièrement le jeune milieu de terrain, Jon Moncayola, qui était pisté par l’Athletic, l’Atalanta et d’autres grands clubs mais qui a préféré étendre son contrat jusqu’en 2031.

Pour ficeler le tout, l’équipe navarraise est allé piocher chez ses voisins en s’offrant gratuitement Kike García et Cote, venus d’Eibar, ainsi que Jesús Areso, de retour dans son club formateur après plusieurs saisons dans l’équipe réserve de l’Athletic. Les Rojillos ne font en tout cas que peu de bruit mais sont des adeptes pour générer plusieurs surprises dans la saison, d’autant plus quand le public d’El Sadar sera de nouveau là pour les remotiver et faire sorte que cette équipe soit très difficile à battre chez elle.

(crédit photo : EITB)

Rayo Vallecano : le petit poucet de retour en Primera

2 ans après sa descente en Segunda en tant que lanterne rouge, le Rayo Vallecano va retrouver le premier niveau du football hispanique. Il faut dire que la promotion du printemps 2021 a donné de quoi oublier un peu cet échec de 2019. En effet, le Rayo a décroché son billet à l’issue des finales de play-off de Segunda dans une immense allégresse en se détachant de Girona sur une confrontation aller-retour.

Si le mérite de l’entraîneur Andoni Iraola a été souligné, celui des individualités scintillantes de cette équipe doit l’être tout autant. Les matchs de Bebé, Álvaro García, Dimitrievski ou encore José Pozo ont tous contribué à l’excellente saison des pensionnaires de Vallecas. Le club s’est même offert le luxe d’obtenir les prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz, tous deux cédés par la Real Sociedad, en plus des transferts de Pathé Ciss, Randy Nketa, Iván Balliu et Fran García. Le départ important de Luis Advíncula sera cependant difficile à combler. Sans surprise, le club madrilène va se battre pour son maintien mais la tâche est loin d’être facile, surtout si on observe que la plupart des promus par les play-off ont été aussitôt relégués sur les dernières saisons.

Limiter les périodes de disette de bons résultats doit être la priorité, au vu du manque de régularité que cette équipe avait pu démontrer sur l’exercice précédent. Autrement, le Rayo pourra compter sur une force offensive remarquable qui lui avait permis d’être l’une des meilleures attaques de la campagne passée…

Rayo goes up to First and forces Girona to relive its curse of the playoffs  - Teller Report
(crédit photo : Teller Report)

Real Betis : Pellegrini et ses hommes attendus au tournant

Renouer avec l’Europe est chose faite pour le Betis depuis la fin de saison précédente. Après des mois pénibles dans ceux qui ont précédé l’arrivée de Manuel Pellegrini, les supporters verdiblancos peuvent enfin retrouver le sourire et l’espoir de voir leur club s’installer sur la durée dans la partie haute du classement. L’étape de Rubi au Betis avait laissé de mauvais souvenirs au club mais l’arrivée du technicien chilien a permis de relancer une équipe qui tournait au point mort…

Pour cette campagne 2021/22, les Andalous vont devoir jouer sur tous les tableaux, entre Liga et Europa League. L’objectif primordial est de bien figurer et d’assurer à nouveau une qualification en compétition européenne au cours de la prochaine saison. Le Betis devra tout de même éviter les trop longs moments passés sans gagner et retrouver confiance en soi-même, avec un effectif qui, même peu renforcé, est capable d’atteindre les sommets. Fraichement arrivé depuis son départ de Granada, Rui Silva devrait être le nouveau garant des cages tandis que Juan Miranda et Youssouf Saliba renforceront une défense marquée par les absences d’Aïssa Mandi et Emerson. L’idée est aussi de solidifier une arrière garde trop souvent prise à défaut sur la saison passée.

L’attaque, elle, se porte plutôt bien, tout comme le milieu de terrain où on observe une certaine sérénité incarné par des joueurs comme Canales et Guido Rodríguez. Ce nouvel exercice doit être celui de la confirmation pour le Betis, qui s’appuiera assurément sur des talents comme ceux de Nabil Fekir, Diego Lainez et l’éternel Joaquín, sans oublier une certaine jeunesse fleurissante et qui pourrait solutionner plusieurs problèmes dans le jeu de la formation andalouse.

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(crédit photo : L’Equipe)

Real Madrid : ne surtout pas répéter les erreurs de la saison précédente

Le dernier exercice résonne encore comme une anormalité à Madrid, avec une saison blanche. Un phénomène qui n’a pas pour coutume de se répéter souvent au Real Madrid et qui avait été le fruit d’une campagne aux nombreux enseignements à tirer. Malgré une demi finale de Champions League et une seconde place en Liga, le bilan restait très mitigé et les Merengues souhaitent à tout prix éviter de commettre les mêmes erreurs en 2021/22…

Et pourtant, pour un club de l’envergure du Real Madrid, le mercato est de nouveau d’un calme plat. Si la rumeur Mbappé plane toujours, seule la venue gratuite de David Alaba a été officialisée jusqu’à l’heure. En revanche, le départ de Sergio Ramos n’est pas passé inaperçu, tout comme celui de Varane à Manchester United, en plus des envois en prêt de Kubo à Mallorca et Brahim Díaz à Milan. Inutile de faire une revue de l’effectif blanco, tant il est célèbre, connu et similaire à celui des dernières années. L’élément fort de l’équipe, Karim Benzema, devra encore s’imposer comme un leader pour mener l’équipe vers les sommets, ainsi que l’ensemble de ses coéquipiers qui devront en faire de même, pensant notamment à Modric, Marcelo, Casemiro, Kroos, Hazard et d’autres encore.

Il sera aussi intéressant de voir comment évoluera une charnière centrale complètement remaniée. Ce qui préoccupe surtout à Madrid, c’est l’envie de regagner des titres. LaLiga fait figure de l’objectif principal même si la Champions League est aussi la compétition favorite du Real Madrid au cours de la dernière décennie. Avec la Copa dans un coin de la tête également, la volonté est de se remettre à lutter avec brio sur tous les tableaux, ce qui est l’essence et la philosophie même du Real Madrid depuis des dizaines d’années… Avec Carlo Ancelotti de retour pour diriger le navire, la Casa Blanca est considérablement bouleversée mais affichera toujours son envie constante de succès.

(crédit photo : Furia Liga)

Real Sociedad : l’envie de continuer d’écrire l’histoire

Des derniers mois d’alégresse planent au dessus d’Anoeta. De la Copa del Rey à une seconde qualification consécutive pour l’Europa League, la Real Sociedad nage en plein rêve et peut se vanter d’être l’une des équipes les plus attrayantes et alléchantes du championnat avec un effectif qui, sur le papier, impressionne bon nombre d’adversaires. Toujours mené par Imanol Alguacil, le club basque espère aussi conserver une place dans le haut du tableau.

Le mercato à très bât cout de la formation gipuzkoana est aussi la preuve d’un club qui en interne fonctionne bien du point de vue institutionnel. En provenance de Premier League, Mathew Ryan et Diego Rico sont les deux renforts d’une équipe déjà suffisamment armée pour faire mal. En fait, l’effectif s’est à peine allégé puisqu’il se résumé aux deux prêts de Kevin Rodrigues et Martín Merquelanz du côté du Rayo et à l’envoi de quelques joueurs avec la réserve. Equipe réserve qui va pour cette saison évoluer en seconde division et qui requiert aussi une équipe suffisamment forte pour s’y maintenir. C’est aussi là la force d’une Real Sociedad qui ne cesse de sortir de très bons joueurs de ballon de son centre de formation, concurrençant ainsi les meilleures canteras d’Espagne.

En plus de ça, et comme pour de nombreux clubs, les joueurs star sont restés : de Mikel Oyarzabal à Alex Isak en passant par Robin Le Normand et Robin Le Normand, sans oublier Mikel Merino ou encore Martín Zubimendi. L’objectif est désormais de faire une bonne campagne en Europa League et de décrocher à nouveau une place européenne qui pourrait aussi être celle de la Champions League, en entretenant toujours parfaitement une formation qui évolue positivement et des équipes de jeunes prometteuses. Rêver plus grand est désormais le quotidien de l’équipe de Zubieta.

Real Sociedad 0-0 Real Madrid
(crédit photo : Tek Deeps)

Sevilla FC : confirmer son statut de cador ambitieux

Le Sevilla FC débute une nouvelle saison avec l’objectif de faire mieux que la dernière, afin d’ainsi affirmer sa place parmi les cadors du championnat. Avec pas moins 24 victoires, 77 points cumulés et une quatrième place située à seulement neuf unités du leader, le club avait tout simplement réalisél a meilleure saison de son histoire en championnat ? Difficile de faire mieux vous dites-vous, et c’est exact.

Pourtant, l’ambition n’a plus de limite chez la formation sévillane. Engagé en Champions League une nouvelle fois et fort d’un effectif qui n’a pas été émietté pour l’heure, il y a des raisons de croire que 2021/22 pourrait être meilleur que 2020/21. Bono est toujours au club, tout comme Jules Koundé, Diego Carlos, Fernando, Joan Jordán, Lucas Ocampos, Youssef En-Nesyri… même si le club a néanmoins dû se séparer de Vaclik, Sergio Escudero, Franco Vázquez, Aleix Vidal, Sergi Gómez et surtout de son talent Bryan Gil, transféré à Tottenham à son retour de prêt d’Eibar. Mais le message global est que la base solide du club est restée jusqu’à présent, même si plusieurs rumeurs courent encore dans la presse à deux semaines de la fin du mercato.

Erik Lamela, échangé contre Bryan Gil, et Marko Dmitrovic sont venus apporter leur talent à l’ensemble de l’effectif dirigé par Julen Lopetegui, qui aura personnellement à cœur de mieux faire contre les gros. La demi-finale de Copa de la saison dernière perdue contre le Barça de façon tragique montrait aussi les faiblesses de cette équipe lorsqu’elle se mesurait aux tauliers d’Espagne, ayant trop souvent tendance à se replier et perdre sa confiance. Pourtant, Sevilla a montré sur cette même année sa capacité à savoir se mêler à la course au titre.

Sevilla 2-0 Barcelona: result, summary, goals - Copa del Rey semi-final  first leg - AS.com
(crédit photo : AS)

Valencia CF : l’orage n’est toujours pas passé…

Trois mois après la fin de la saison, la situation ne s’est pas véritablement améliorée du côté de Mestalla. En comparaison des rivaux locaux que sont Levante et Villarreal, Valencia est dans une situation toujours aussi sombre sur les plans sportifs et économiques. Comme s’en est plaint José Bordalás à l’heure de la reprise, le bilan du mercato reste assez dérisoire et ne laisse pas espérer mieux…

Prêté par le Hertha Berlin, le central Omar Alderete, qui devrait cependant jouer régulièrement dans le XI ché, est le seul renfort s’étant engagé pour le VCF dans ce mercato. Kévin Gameiro a quitté le club pour Strasbourg gratuitement, tandis que Jorge Sáenz est parti en prêt au Portugal. Sans argent, difficile de recruter et c’est ici que réside le problème d’un effectif considérablement appauvri depuis l’été dernier. Quelques talents non négligeables comme Carlos Soler, Gabriel Paulista, José Gayà, Uros Racic ou encore Maxi Gómez devront s’efforcer de tirer l’équipe vers le haut. Parmi le reste de l’effectif, plusieurs bons joueurs sont à citer mais très souvent avec une qualité limitée.

Sur la liste des départs, Gonçalo Guedes pourrait quitter le club et ainsi permettre à Valencia de recruter Mauro Arambarri ou Marcos André. La saison s’annonce complexe et difficile pour les Chés qui ont pour objectif d’évidemment renouer avec les parties hautes du tableau, et l’Europe, mais la formation semble bien moins armée que ses rivaux et devra dans un premier temps se rapprocher du milieu de classement. Entraîneur expérimenté, José Bordalás pourrait faire du bien à l’équipe et ses individualités.

Valencia 4-1 Real Madrid: Penalty Madness as Blancos Are Hammered at  Mestalla
(crédit photo : 90Min)

Villarreal CF : une entrée dans la cour des grands qui ne laisse pas le droit à l’erreur

Les derniers temps ont été plutôt radieux sur la côte valencienne et particulièrement dans une ville de 50 000 habitants dénommée Vila-Real. Le sous-marin jaune a brillé sur la fin de saison dernière en décrochant un premier titre majeur, et historique, qui fut l’Europa League. Un trophée obtenu au bout de la nuit, à l’issue d’une interminable séance de tirs au but contre Manchester United, qui avait sacré Villarreal et offert une participation à la prochaine Champions League.

Malgré la défaite récente contre Chelsea en Super Coupe d’Europe, encore une fois aux tirs au but, la magie autour de l’équipe valencienne n’est toujours pas retombée. Gerard Moreno, prolongé jusqu’en 2027, fera toujours partie de l’aventure pour cette saison, au même titre que Sergio Asenjo, Pau Torres, Alfonso Pedraza, Francis Coquelin, Dani Parejo, Manu Trigueros, Yeremy ainsi que Paco Alcácer, tous susceptibles de quitter le club au vu de l’intérêt de grandes écuries. La qualité reste dans son ensemble présente à tous les postes et s’est même vu être renforcée avec les transferts de Boulaye Dia et Aïssa Mandi, ainsi que la levée de l’option d’achat pour Juan Foyth.

Sur le plan national et européen, l’enjeu est énorme pour Villarreal et l’envie de ne pas décevoir passe avant tout. Un technicien comme Unai Emery saura normalement gérer d’une très bonne manière cette alternance entre matchs de championnat et de Coupe d’Europe, deux domaines dans lesquels il convient de montrer un bon visage. Face à une lutte qui s’annonce rude pour l’Europe, Villarreal devra aussi montrer sa capacité à jouer sur les deux tableaux et se qualifier à nouveau en Europe.

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(crédit : TOP Mercato)

Présaison 21/22 – L’heure de la rentrée a sonné !

Peu à peu, le football retrouve son mode de vie typique. Après le retour en quantité du public observé pendant l’Euro, les clubs devraient en cet été 2021 bénéficier d’une présaison bien plus complète et efficace que celle de l’an dernier, tronquée par la pandémie et reportée en raison de la conclusion tardive des championnats durant l’été. Dans cette première semaine de juillet, beaucoup de clubs sont sur le chemin du retour. Bilan des programmes prévus des différents clubs de Liga pour préparer la nouvelle saison 2021/22.

En raison des différentes annonces officielles et de la crise sanitaire, les dates et rencontres citées dans cet article sont susceptibles de varier à tout moment.

5 juillet, date clé et synonyme de reprise

Nombreux sont les clubs qui ont officiellement confirmé leur retour au travail dès les premiers jours du mois de juillet. La date du lundi 5 juillet comme début officiel de la présaison 2021/2022 coïncide notamment dans la grande majorité des équipes : Deportivo Alavés, Athletic Club, Betis, Celta, Elche, Getafe, Granada, Osasuna, Real Madrid. Les deux promus directs, l’Espanyol et Mallorca, reprendront également leur vie de groupe à partir de cette date. Les clubs débuteront d’abord par une phase de tests médicaux avant de revenir sur les terrains pour reprendre les entraînements, et disputer plusieurs rencontres amicales.

Concernant les autres clubs du championnat qui ne reprendront pas à la date précédemment citée, leur rentrée s’opérera dans les jours suivants. Les clubs andalous de Sevilla et Cádiz reviendront le 6 juillet, suivis de Levante, Villarreal et l’Atlético le 7 juillet. Enfin, la Real Sociedad et Villarreal débuteront leur présaison le 8 juillet quand le Barça réapparaitra les 9 et 10 du même mois. Seul le Rayo Vallecano, promu à la fin juin à l’issue des play-off de Segunda, n’a annoncé aucune date de retour officielle pour le moment même si la date du 12 juillet a été annoncée dans les médias.

Amicaux et stages à l’étranger de retour

Le Betis sera probablement un des clubs les plus actifs de l’été en Liga, en réalisant un stage de 10 jours en Suisse du 7 au 17 juillet avant de se rendre en Angleterre entre le 26 et le 31, puis finira sa présaison en Andalousie, du côté de Marbella. Winterthur, Wolverhampton et Derby County seront les adversaires du club verdiblanco. Marbella qui sera d’ailleurs le point de réception d’autres clubs comme le Celta (du 11 au 25 juillet, amical contre Wolverhampton), l’Espanyol (du 19 au 30 juillet, amicaux contre Nástic et Las Palmas), ou encore Granada (26 juillet au 2 août). La formation reprise par Robert Moreno a notamment rendez-vous avec Bournemouth et Málaga en match amical.

L’Athletic Club de Marcelino effectuera quant à lui un stage en Suisse du 16 au 24 juillet avec des amicaux prévus contre des adversaires de gala : St Gallen, Dinamo Kiev, Borussia Dortmund et Union Berlin. Le dernier vainqueur de l’Europa League, Villarreal, se devra de préparer le match de SuperCoupe d’Europe contre Chelsea, le 11 août. Pour cela, le sous-marin jaune a prévu d’affronter Valencia (16 juillet) et le Budapest Honvéd (24 juillet), en plus du Barça (4 août).

Présaison espagnole pour une majorité de clubs

De retour sur les terres hispaniques, la communauté valencienne n’accueillera pas seulement des touristes durant l’été. En effet, Sevilla réalisera un stage à Alicante en juillet, avant de s’envoler vers le Portugal, avec un amical prévu contre Aston Villa, tandis que Valencia restera en province, à Oliva, du 12 au 17 juillet. L’équipe dirigée par Bordalás doit se mesurer à Villarreal, l’Atromitos d’Athènes, Cartagena, Zaragoza et Levante tout au long du mois précédant la reprise du championnat.

Mallorca s’entraînera pendant quelques jours sur la côte de Benidorm, en défiant Ibiza, le Stade Brestois et Cartagena, quand Getafe et Alavés seront en stage à La Manga. La formation madrilène a notamment prévu d’affronter le Stade Rennais, Ibiza et Besiktas, entre autres, tandis que le Deportivo Alavés se mesurera à la Real Sociedad et Elche durant la dernière semaine de juillet. Le club glorioso a aussi planifié des rencontres face à Logroñés (14 juillet), Amorebieta (17 juillet), Mirandés (28 juillet) et Al-Nasr (6 août). Rennes qui sera d’ailleurs également adversaire de Levante en présaison, le 24 juillet. Les Granotas défieront aussi Alavés (6 août) et Elche (7 août).

Préparation plus locale pour plusieurs entités espagnoles. Si le Rayo Vallecano et le Real Madrid n’ont encore communiqué officiellement sur la programmation d’aucun match amical, les deux clubs de la capitale ont prévu de faire de leur centre d’entraînement le lieu majeur de leur préparation estivale. Elche, de son côté, a déjà fourni une liste complète de ses adversaires de l’été, qui seront défiés en Espagne : l’Atromitos d’Athènes, Zaragoza, Tenerife, Cartagena et enfin un match, dont l’opposant reste à définir, pour décerner le Trofeo Festa d’Elx en août.

Scénario identique pour Osasuna. L’équipe navarraise doit affronter sa réserve (17 juillet), mais aussi Huesca (21 juillet), Burgos (24 juillet), Valladolid (30 juillet) et Mirandés (31 juillet) pour se tenir prête avant la reprise du championnat. Dans la région, la Real Sociedad se servira à maintes de reprises des installations de Zubieta avec des rencontres de préparation prévues contre Huesca (17 juillet), Alavés (24 juillet), l’AZ Alkmaar (31 juillet) et Eibar (6 août).

Pour sa part, l’Atlético de Madrid, qui débutera sa présaison le 7 juillet, s’est planifié un choc contre l’Inter, en Isräel, début août. Mais avant ça, l’actuel champion d’Espagne disputera le Trofeo de Burgo de Osma, en plus des oppositions contre Salzburg (28 juillet), Wolfsburg (31 juillet) et Cádiz pour le traditionnel match du Trofeo Carranza (7 août). Cette même équipe de Cádiz affrontera aussi le Barbate CF (14 juillet), l’Atlético Sanluqueño (17 juillet), Linense, et Algeciras en amical. Enfin, le FC Barcelona débutera sa présaison contre des opposants locaux avec Nástic (21 juillet) et Girona (24 juillet) avant de passer à l’échelon supérieur en défiant Villarreal à Tel Aviv (4 août). Le club blaugrana devra aussi remettre en jeu le trophée Joan Gamper au cours de l’été.

Bilan de saison 2019/20 – Real Betis

La saison de la débâcle, c’est ainsi que l’on pourrait nommer l’exercice du Real Betis. Après une campagne 2018/19 décevante, l’équipe andalouse était attendue au tournant mais a de nouveau déçu en accrochant une quinzième place inquiétante. Le bas de tableau aura été la zone occupée par cette équipe qui revendique pourtant vouloir jouer l’Europe. Dans ces conditions, et avec un tel manque de rigueur, l’objectif est logiquement manqué.

Un calvaire interminable et de la souffrance tout au long de la saison. Rares ont été les moments de répit et de réconfort qu’ont pu connaître les joueurs du Betis, d’abord guidés par Rubi, et qui ont fini la saison avec Alexis Trujillo, assurant l’intérim. Pénalisé par ses énormes lacunes défensives, le Betis semble aussi avoir échoué lors de son mercato estival, et les erreurs se voient aujourd’hui. Une équipe de qualité mais dans l’incapacité de se réveiller, pour viser le haut du classement, qui a même finalement lutté pour son maintien, malgré les divins exploits de sa légende, Joaquín.

Avec un tel effectif, comment et pourquoi avoir si peu gagné ?

Comme c’est le cas pour certains clubs de Primera, l’interrogation réside autour de la qualité d’un tel effectif à ne pas avoir pu atteindre les plus hautes places du classement. Les problèmes du Betis ont été nombreux cette saison, mais principalement en défense. Mais de façon plus générale, avec un groupe des mieux valorisés économiquement et qualitativement en Liga, le Real Betis a connu une défaillance majeure dans tous ses secteurs pour cette campagne.

Les lacunes de cette équipe demeurent en grande partie dans l’arrière garde du terrain. La défense a été un véritable souci comme le démontrent les soixante buts encaissés en championnat. Autrement dit, il s’agit de la 19e défense de Liga, devant Mallorca et ses 65 buts. En étant quinzième, le Betis possède donc des chiffres défensifs digne d’un relégable, ce qui est inquiétant.

Joel Robles, gardien titulaire depuis le départ de Pau López à la Roma, est probablement le moins bon joueur de cette équipe. Auteur de nombreuses bourdes et peu rassurant, la fébrilité défensive du Betis s’explique en grande partie par ses mauvaises performances. La question autour du recrutement à ce poste se pose naturellement, mais la direction songe aussi à donner une chance à sa jeune doublure Dani Martín, qui avait été convaincant sur la fin de saison qu’il avait pu disputer.

Celta-Betis: Fallo de Joel Robles en la Barrera y Gol de Nolito
Sur ce coup-franc de Nolito, le placement du portier espagnol avait été vivement critiqué (crédit : ElDesmarque)

Autrement, le reste de l’effectif du Betis est évidemment riche en terme de qualité, mais les joueurs ont tout simplement déçu, à l’image de la charnière Bartra-Mandi. Les deux joueurs ont une expérience importante mais n’ont pas toujours été au niveau. Offensivement, les latéraux Emerson et Álex Moreno sont quasiment irréprochables mais en revanche plus critiqués sur le plan défensif.

Des joueurs tels que Andrés Guardado et William Carvalho au milieu ont été en dessous de leur niveau, même si le second a connu de grosses blessures. L’arrivée hivernale de Carles Aleñá ou de Guido Rodríguez ont servi à renforcer ce secteur du terrain mais ils n’ont pas été assez impactants pour instaurer une nouveauté dans le jeu bético.

Parmi les recrues, le buteur Borja Iglesias est probablement le grand manqué de ce mercato estival 2019. En 35 rencontres de Liga jouées, l’ancien attaquant de l’Espanyol n’a marqué que trois buts et a reçu de nombreuses critiques sur ses performances. Néanmoins, il faut aussi souligner les signatures intelligentes de joueurs comme Dani Martín (5M€, venu du Real Sporting, et champion d’Europe espoir avec la Roja, NDLR) en tant que doublure, Emerson et même Álex Moreno, dont nous avons brièvement parlé précédemment.

Borja Iglesias reveals why he picked Real Betis over West Ham ...
Arrivé à l’été dernier pour un peu moins de 30 millions d’euros, Borja Iglesias est encore loin d’avoir convaincu le club et les supporters (crédit : Hammers News)

En bref, le gros problème de ce collectif est sans doute la régularité. Très peu de joueurs ont su rester à un niveau stable toute la saison. Et cela se démontre par les succès importants que les Andalous ont pu décrocher quand, ensemble, ils ont performé, comme face à la Real Sociedad (3-0), le Real Madrid (2-1) ou Osasuna (3-0).

Mais, en face, l’irrégularité leur a coûté des revers cruciaux : Villarreal (2-4), Alavés (0-2), Levante (4-2) contre des adversaires pas toujours supérieurs. Comme pour beaucoup d’équipes possédant un bon effectif, la régularité a manqué et fait que la saison a été décevante. Un véritable frein pour jouer le haut de tableau.

À LIRE : Le bilan de saison de la SD Eibar

Rares sont les joueurs qu’on pourrait qualifier d’irréprochables au cours de cette saison, au Real Betis Balompié. Joaquín et Sergio Canales sont les seuls qui ont vraiment affiché un niveau correct et constant. D’autres joueurs ont été très bons, comme Emerson ou Loren, mais leur irrégularité n’aura pas aidé l’équipe à rebondir. De même pour Nabil Fekir, arrivé de Lyon, qui a su être étincelant, voire même exceptionnel, en portant son équipe. Cependant, il a parfois été invisible dans certaines rencontres.

Rubi et le Betis, un duo qui n’a pas marché

Nommé au cours de l’intersaison 2019, Rubi arrive au Betis en provenance de l’Espanyol, club qu’il vient de qualifier pour l’Europa League. Si tout le peuple bético, ou presque, approuve sa nomination, les choses ne vont pourtant pas se passer comme prévu. Dès le début de saison, le Betis va avoir du mal à décoller et va en fait occuper la seconde partie de tableau durant 36 des 38 journées de cet exercice.

Le technicien catalan fait aussi des choix qui ne sont pas toujours compris et appréciés. Il donne peu de minutes à des joueurs prometteurs comme Diego Lainez et Edgar González, qui montrent pourtant de bonnes choses. En revanche, d’autres joueurs en difficulté, comme Cristian Tello ou Andrés Guardado disposent d’un temps de jeu convenable.

Real Betis: Claúsulas de Despido Incluidas en el Contrato de ...
Le manque de remise en question tactique de Rubi est aussi un des facteurs de la mauvaise saison du Betis (crédit : El Desmarque)

Pendant une très grosse partie de la saison, le Betis occupe la seconde partie de tableau, constamment menacé par la zone rouge qui n’est que quelques points derrière. En 34 matchs occupés sur le banc verdiblanco, toutes compétitions confondues, Rubi ne va ramener que dix succès et dix matchs nuls, contre quatorze revers. Soit une très faible moyenne de 1.14 points par match en moyenne. L’élimination prématurée contre le Rayo Vallecano, dès le 3e tour de Copa, est le symbole de l’impuissance renvoyée par cette équipe.

Pour couronner le tout, Rubi s’avère même être l’entraîneur du Betis avec le moins bon pourcentage de victoires en Primera División (26.66%)

A de nombreuses reprises, le Catalan a reçu des avertissements de sa direction. Mais pratiquement à chaque fois, il a su obtenir un succès lorsque la situation devenait critique. Finalement, le 21 juin, après la défaite (1-0) contre l’Athletic, le technicien sera démis de ses fonctions, pour laisser place à Alexis Trujillo. Tactiquement, l’entraîneur catalan n’aura jamais su innover pour se relancer.

Dans cette campagne digne d’un échec, la direction a aussi une grosse part de responsabilité. Certains supporters et journalistes estiment que cette dernière a mis trop de temps à réagir, a pris une décision tardivement et que le changement de coach aurait déjà dû être fait avant l’arrêt provisoire des compétitions. L’arrivée par intérim de Alexis n’aura, en plus de ça, pas permis à l’équipe de se relever en accrochant une quinzième place, révélatrice des maux du Betis au cours de cet exercice.

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Le pénalty manqué de Canales, lors des dernières minutes de jeu à San Mamés, scellera la défaite du Betis et surtout le renvoi de Rubi (crédit : Deia)

Joaquín, l’éternelle légende

Il est entré un peu plus dans la légende du Betis au cours de cette saison, pour tenter d’apporter une touche de bonheur à cet exercice. Joaquín aura été un élément précieux de l’équipe verdiblanca en championnat, où il a beaucoup servi de par son expérience. Ses huis réalisations et trois passes décisives en Liga démontrent qu’à 39 ans, l’Espagnol n’a rien perdu de son génie et continue de tirer son équipe vers le haut. Son expérience reste grandement utile, d’autant plus pour un joueur qui a déjà disputé la Champions League.

Revenu en 2015 de la Fiorentina dans son club formateur, le natif de la commune d’El Puerto de Santa María, en Andalousie, impressionne par son physique, loin d’être rongé par les blessures. Joueur le plus âgé du championnat, depuis le départ d’Aritz Aduriz à la retraite, Joaquín fait partie de ces attaquants vétérans mais qui continuent de carburer, et ils sont nombreux en Espagne.

En effet, l’Andalou n’a manqué que quatre rencontres cette saison, une où il était sur le banc et trois autres pour une blessure vers la reprise du championnat, en juillet. Pour les 34 autres, il n’a pas toujours débuté en tant que titulaire mais il est clair que sa présence a été plus que vitale pour une équipe dont la saison a été difficile.

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En fin d’année 2019, Joaquín a prolongé son contrat jusqu’en 2021, au plus grand bonheur de ses supporters (crédit : RMC Sport)

Si Joaquín est peut-être le meilleur bético de cette saison, et également le plus régulier, c’est parce qu’il a de nouveau écrit l’histoire. Le 8 décembre 2019, devant 45 322 spectateurs, face à l’Athletic, l’Estadio Benito Villamarín va assister à un moment unique. En vingt minutes, Joaquín Sánchez va inscrire un triplé et ainsi entrer dans l’histoire en devant le joueur le plus âgé à éditer cette performance en Liga ! Trois buts qui scelleront un succès important (3-2) du Betis, face aux Basques.

Par ailleurs, c’est aussi le premier triplé de sa longue carrière. Enfin, l’oeuvre laissée par cet immense joueur se résume aussi à son historique de matchs. Il est aujourd’hui un des joueurs les plus capés du championnat, ayant 552 rencontres disputées à son actif, au Betis, à Valencia et Málaga. Déjà joueur ayant joué le plus de fois au Betis, Joaquín achèvera sans doute sa carrière parmi les joueurs les plus utilisés dans l’histoire de ce championnat. Une belle preuve de la carrière respectable d’un joueur tout simplement légendaire.

Joaquín Overtakes Real Madrid Legend to Become Oldest Player to Score La  Liga Hat-Trick | ht_media
Joaquín, lors de son triplé historique (crédit : 90min)

Un exercice sans Europe s’achève donc pour le Betis. Un exercice raté, tout simplement, avec peu d’enseignements positifs à tirer. L’effectif n’aura pas répondu présent, malgré sa qualité, en raison de son irrégularité mais aussi des choix parfois incohérents de Rubi, dont le passage au club aura peut-être été mal géré par la direction. Beaucoup de fautifs, donc. Un enchaînement d’erreurs au sein du club qui a fait que cette saison se classe comme l’une des pires du club, lors de ces dernières années. Avec l’arrivée de Manuel Pellegrini et le projet ambitieux qui se profile, il faudra faire mieux pour la prochaine campagne, rien que pour faire finir en beauté la carrière de la légende de ce club, Joaquín.

Bilan de saison 2019/20 – Levante UD

Beaucoup moins populaire que son voisin, petit frère et rival du Valencia CF, Levante continue d’écrire son histoire en Primera. Un troisième maintien de suite pour ce club qui a passé la majeure partie de son existence entre la deuxième et la troisième division. Les Granotas ont réalisé leur deuxième meilleure saison dans l’élite après avoir récolté 49 points et terminé à la douzième place. Une campagne moins fatigante que celle de l’exercice précédent durant lequel, ils ont obtenu le salut à l’avant-dernière journée.

Son histoire en première division est moins riche que celle de son voisin, mais le Levante UD a réécrit son nom dans la liste des vingt clubs de la saison 2020/2021. L’équipe d’Orriols vit actuellement la période la plus faste de ses 110 ans d’existence. Ce club qui, auparavant, n’arrivait pas à enchaîner trois saisons dans l’élite sans retrouver la deuxième division, va vivre sa dixième campagne en Primera depuis 2011. Et pourtant, avant cette année-là, il n’avait connu que cinq petits passages dans la plus haute catégorie du football professionnel. Si le maintien de la saison dernière a été très compliqué, celui de cette année a été accompli sans grande souffrance. Paco López continue de faire durer le rêve du Levantinismo dans un style reconnaissable et révolutionnaire. Il n’a pas égalé les 55 points et la sixième place de Juan Ignacio Martínez en 2011/2012, mais ce que son groupe a montré cette saison mérite des encouragements.

La philosophie de López : l’ADN de Levante

Depuis l’arrivée de Paco López sur le banc d’Orriols, Levante ne fait que progresser. Le natif de Silla (Valencia) a pris les commandes en mars 2018 à la place de Juán Muñiz, qui venait de remonter l’équipe en Liga Santander. Alors qu’un retour rapide en Segunda se profilait avec une formation de Levante qui n’avait enregistré que trois victoires en vingt-sept matchs, López a remonté la pente en terminant la saison 2017/2018 en boulet de canon. Huit succès sur les onze dernières rencontres qui ont assuré le maintien.

Paco López, entraîneur du Levante UD
Paco López, le technicien qui a révolutionné le Ciutat de València. (Crédit image : El Periodico)

Depuis, le club granota a montré un autre visage avec son technicien qui a révolutionné la manière de jouer sur beaucoup d’aspects. L’équipe est devenue plus solide à domicile où elle récolte la plupart de ses points et aussi, où les gros calibres de LaLiga ont du mal à imposer leur loi. Le FC Barcelona et le Real Madrid ont tous les deux échoué cette saison au Ciutat de València.

Avec López, Levante s’identifie à un style dont la maxime est simple :  aucune limite tant qu’il y a de l’envie, le désir et la passion. Un ADN qu’il continue de perfectionner chaque année pour améliorer ses résultats et atteindre ses objectifs. Cette saison, malgré la pandémie du Covid-19 qui a beaucoup bouleversé la campagne, Levante a montré une certaine régularité au niveau de ses performances, même si la défense reste un problème à régler.

En 2018, le maintien était passé par une victoire spectaculaire contre les Azulgranas (5-4), cette année, le Barça a encore mordu la poussière à Orriols (Crédit vidéo : Bein Sport)

Ce secteur a été le point faible de l’équipe l’année dernière, ce qui lui a valu une lutte intense pour assurer son maintien. Un salut obtenu après avoir encaissé 66 buts et arraché une victoire salvatrice à la 37e journée à Montilivi. Les choses ont été beaucoup plus simples durant cet exercice avec une arrière-garde qui s’est un peu amélioré même si elle reste encore un peu friable et une attaque correcte de par ses individualités, mais qui a été moins prolifique.

L’évolution défensive a été bénéfique

Les prestations d’Aitor Fernández lors de cette saison 2019/2020 resteront dans les mémoires. Si Levante a pu améliorer ses statistiques défensives c’est en grande partie grâce à son gardien de but. Le Basque a été le portier qui a réalisé le plus de d’interventions au cours de cet exercice avec 158 arrêts réalisés dont trois pénaltys, selon les statistiques enregistrées par le site officiel de LaLiga.  Une réussite de 50% sur les tirs depuis les onze mètres qui lui a valu le surnom de « parapenalty » que lui a donné le quotidien catalan Mundo Deportivo.

Aitor Fernandez, gardien de but du Levante UD
Sans doute le meilleur joueur de Levante cette saison, l’équipe lui doit son maintien cette saison. (Crédit image : Cope)

L’impact du natif d’Arrasate (Guipúzcoa, Pays Basque) a été déterminant sur la saison qui a vu Levante concédé treize buts de moins que la précédente. Paco López a initié le travail de cette amélioration défensive au milieu avec l’incorporation du milieu défensif serbe Nemanja Radoja. L’intégration de l’ancien joueur du Celta a amené plus d’assurance dans l’entrejeu protégeant un peu plus la charnière centrale où les tauliers ont été Rubén Vezo et Sergio Postigo devant Róber Pier et Oscar Duarte qui ont fait quelques apparitions.

Ainsi donc, Levante a trouvé l’équilibre que voulait Paco López l’année dernière pour mieux s’adapter à chaque circonstance. Sur les flancs, Jorge Miramón, rapatrié de Huesca, a relégué Coke Andújar  sur le banc. Le Madrilène de 33 ans a perdu une certaine importance, mais faisait partie de la rotation. Les 17 matchs qu’il a disputés ont attesté que son jeu et son expérience ont compté aux yeux de l’entraîneur. En plus il a terminé la saison en inscrivant le but vainqueur contre Getafe (1-0). Son unique but de l’exercice mais qui a fait de lui le défenseur ayant marqué le plus de buts de l’histoire du club avec onze réalisations.

À LIRE : Le bilan de la saison de l’Athletic Club

À gauche, c’était un problème de riche entre Toño Garcia qui, a disputé son centième match en Liga sous les couleurs granota, et Carlos Clerc. Les deux joueurs se sont partagé le temps de jeu avec un excellent niveau de performance qui a donné satisfaction. L’idée était donc claire. Partir sur une bonne défense pour construire une bonne attaque même si l’équipe n’a pas connu un succès fulgurant devant les buts adverses. 

Roger Martí, meilleur buteur pour la deuxième saison de suite du Levante UD
Les belles performances de Roger Martí en début de saison ont attiré l’œil du Barça qui recherchait un joker médical. Finalement le choix s’est tourné vers Braithwaite. (Crédit image : FCB Noticias)

Le poids de l’âge a commencé à avoir raison de l’emblématique José Luís Morales qui n’a marqué que quatre buts, loin des douze pions plantés l’année dernière. Pour sa part, Borja Mayoral a trouvé huit fois les filets derrière Roger Martí qui a terminé pour la deuxième saison de suite meilleur buteur du club avec onze réalisations, deux de moins que l’édition précédente. Le natif de Torrent (Valencia) a réalisé de belles performances durant la première partie de la saison mais a pratiquement disparu dans la seconde moitié et surtout après le déconfinement.

Si les attaquants ont moins brillé cette année à Levante, c’est parce que López, sans renier à son ADN, a donné plus de solidité à sa défense, mais aussi plus d’équilibre à son milieu. L’entrejeu où José Campaña a réalisé un excellent parcours et où Enis Bardhi est rentré un peu plus dans l’histoire des Ranas.

Le Macédonien, lui aussi centenaire avec le maillot Blaugrana, est revenu du confinement en mode killer. Discret pendant un bon moment tout en faisant le nécessaire, il a largement contribué à la tranquillité de Levante dans la trame finale. Ces cinq buts marqués dans cette période, ajoutés aux deux autres qu’il comptait déjà avant l’arrêt du championnat, ont fait de lui, le meilleur buteur étranger de l’Equip del Valencians avec dix-huit golazos.

Le droit d’exiger plus

Le maintien validé à l’ouverture de la 34e journée après la défaite de Mallorca au Wanda Metropolitano, Levante avait cinq matchs devant lui pour rêver d’un meilleur classement. L’équipe a montré tout au long de la saison qu’elle avait le potentiel de jouer mieux que la survie en Liga.

À LIRE : Le bilan de la saison du Sevilla FC

Dans son stade, elle a affiché une certaine régularité marquée par deux victoires de prestige. D’abord contre le Barça (3-1), puis contre le Real Madrid (1-0) sur les neuf succès qu’elle a obtenus. Cependant, à l’extérieur, elle manque encore de la force et de la conviction pour imposer sa loi. Elle a enregistré douze revers hors de ses bases sur les dix-sept qu’elle a subis et souvent certains de manière incompréhensible face à des formations qu’elle pouvait carrément dominer du fait de son expérience dans l’élite et de son effectif qui semble meilleure sur le papier.

Encore un gros coup des Granotas qui ont montré un potentiel indéniable cette année. Faire tomber le Barça et le Real dans la même saison n’est pas donné à n’importe qui. (Crédit vidéo : Bein Sport)

La défaite contre Mallorca (2-0) lors de la 35e journée alors que l’équipe des Baléares était quasiment condamnée et que Levante se trouvait à ce moment-là à quatre points de la première moitié du classement, a questionné sur les ambitions de Paco López et de son groupe. Durant cette dernière décennie, le club est parvenu à se faire une place durable dans la crème du football espagnol et pourtant l’objectif est toujours la permanencia.

L’entraîneur considère que son effectif s’améliore chaque saison, ce qui est certes vrai, mais qui ne doit pas justifier le relâchement après que l’objectif ait été atteint. Selon lui, viser plus haut doit « passer par le rêve et non par l’obligation ». Une phrase qui cache le manque d’ambition de son équipe qui n’a pas voulu pousser encore plus pour entrer au moins dans la première partie du classement, même si elle a bien terminé la campagne avec deux triomphes face au Celta et à Getafe.

Statistiquement, à l’épilogue du championnat, Levante était à sept unités de la dernière place européenne prise par Granada à la dernière journée, une équipe promue cette année qui a cru en ses capacités de réaliser l’exploit de la saison. Sa fébrilité à l’extérieur lui a coûté beaucoup de points et l’a mis derrière des équipes comme l’Athletic ou Osasuna qui n’ont pas gagné autant de matchs que lui (quatorze victoires contre treize pour les Basques et les Navarrais,NDLR).

Paco López peut se réjouir de l’amélioration de son équipe et d’avoir réalisé la deuxième meilleure performance du club dans l’élite, mais il n’est pas interdit de viser plus haut quand l’occasion se présente.

Le bilan de la 28e journée de Liga

Très attendue, puisqu’elle marquait le retour du championnat espagnol pour la première fois depuis mars, cette 28e journée de Liga, entamée par El Gran Derbi, signifiait que la vie reprenait peu à peu son cours. Et ce fut le cas, les dix matchs de cette journée se sont déroulés sans incident majeur avec toujours autant d‘enjeux à tous les étages. Retour sur les rencontres de cette 28e journée de Primera.

Sevilla FC 2-0 Real Betis : le retour du football made in Ocampos

Un derby, deux buts, une victoire sevillista mais surtout une performance sensationnelle pour Lucas Ocampos. Qualifié d’événement mondial par Javier Tebas, ce match que tout le monde attendait depuis plusieurs jours a illustré la situation de deux équipes à la dynamique contraire.

Première rencontre pour illustrer le « nouveau football » et son protocole sanitaire si particulier, ce derby n’aura pas été le meilleur de ces dernières années mais probablement celui qui aura provoqué le plus d’excitation et d’engouement. Dans un triste Ramón Sánchez Pizjuán vide, ce sont d’abord les locaux qui se montrent les plus dangereux avec une frappe d’Ocampos s’écrasant sur la barre de Joel Robles (10′).

Les assauts Blanquirrojos vont se poursuivre avec les coups de tête de Jules Koundé (21′) puis Luuk de Jong (26′) qui frôlent à chaque fois le montant gauche du but du Betis. A l’issue de ce premier acte, les Verdiblancos sont tout simplement inexistants et débordés.

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Lucas Ocampos, sensation de la fin de saison ? (crédit : beInSports)

Au retour des vestiaires, la formation de Lopetegui accélère et vient ouvrir le score (55′) par le biais de son Argentin, sur un pénalty provoqué par Marc Bartra qui avait accroché De Jong sur corner, qui prend Robles à contre-pied. Premier but de ce retour du football en Primera.

Dépassée, la défense du Betis va concéder un deuxième but (61′) dans les minutes suivantes. C’est Fernando qui vient placer sa tête sur un nouveau corner, après que la balle ait subtilement été déviée du pied par Lucas Ocampos. Un second but encaissé sur coup de pied arrêté pour les hommes de Rubi. Dans la dernière demi-heure, le Betis va se montrer plus entreprenant, notamment avec les entrées de Lainez et Joaquín, mais sans véritablement inquiéter Vaclík. Affichant un visage terriblement inquiétant, les Verdiblancos s’inclinent donc dans le derby et permettent au Sevilla FC de consolider sa troisième place.

Résumé du match (11 juin 2020, 22h)

Granada CF 2-1 Getafe CF : l’Europe et le rêve andalou

Dans une des affiches les plus alléchantes de ce week-end, c’est finalement l’équipe madrilène qui s’est inclinée après avoir pourtant mené durant une bonne partie de la rencontre. Une défaite dérangeante pour Getafe mais un succès de prestige pour Granada.

En effet, en début de soirée, sous la chaleur andalouse, ce sont les hommes de José Bordalás (devenu au passage l’entraîneur ayant dirigé le plus de matchs dans l’histoire du Getafe CF, NDLR) qui ouvrent le score avec un golazo magnifique de Timor (19′) après une passe intelligente de Cucurella ! Une enroulée puissante qui achève sa course dans la lucarne de Rui Silva.

Durant la première période, David Soria a à peine à s’employer pour saisir quelques ballons mais rien de bien dangereux. Néanmoins, face aux offensives du Granada, les Azulones reculent et finissent par concéder l’égalisation sur un contre-son-camp de Djené. Le central togolais est surpris de voir le ballon rebondir devant lui pensant que Soria s’en était saisi.

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Toute la joie de David Timor, auteur d’un but somptueux (crédit : Mundo Deportivo)

Paniqués et probablement inquiétés des attaques grandissantes du Granada CF, David Soria et ses coéquipiers vont se faire renverser. C’est Carlos Fernández, à l’issue d’une bonne percée, qui profite d’une boulette inhabituelle du gardien espagnol, qui avait relâché un ballon, pour venir l’allumer et mettre son équipe devant au tableau d’affichage (78′). Au final, la persévérance des Andalous aura payé alors qu’ils ne sont plus qu’à deux points de l’Europe !

Résumé du match (12 juin 2020, 19h30)

Valencia CF 1-1 Levante UD : quand la folie s’empare du money-time

Pour le second derby de cette 28e journée, l’importance de gagner pour le Valencia CF était fondamentale. Au terme d’une rencontre équilibrée et qui s’est enflammée sur la fin, c’est un partage des points à Mestalla.

Relativement calme, le premier acte de ce match n’a permis à aucune des deux équipes de se détacher de l’autre avec beaucoup de déchet technique dans le jeu. Seule la frappe de Carlos Soler (28′) venant fracasser le montant de Aitor Fernández est à signaler parmi les rares offensives de cette première période.

Le match va s’animer après la pause, comme dans la plupart des rencontres de cette journée de reprise. C’est d’abord la frappe de Rodrigo (66′), qui oblige le portier du Levante à s’incliner pour sortir un bel arrêt, qui intervient avant l’expulsion de Roger Martí (73′). L’attaquant Granota avait alors été averti une seconde fois après sèchement tamponné le jeune Hugo Guillamón.

Levante: Toca suplir el gol de Roger en el Levante | Marca.com
L’expulsion de Roger a marqué un tournant du match (crédit : Marca)

Finalement, ce sont les joueurs Chés qui vont marquer en premier (89′) grâce à leur numéro 19, Rodrigo Moreno, venant couper au premier poteau un centre à ras de terre de José Luis Gayà. Mais le match n’est pas terminé, au contraire. Sur l’ultime coup franc du match, Rúben Vezo est accroché par Mouctar Diakhaby à l’entrée de la surface de réparation. Un pénalty donc, aisément transformé par Gonzalo Melero (98′), entré en jeu. Un nul logique sur le fond mais au goût de défaite pour le VCF, dont les supporters ont exprimé leur colère auprès de leur central responsable du pénalty.

Résumé du match (12 juin 2020, 22h)

RCD Espanyol 2-0 Deportivo Alavés : le match du déclic ?

Très vite en infériorité numérique, le Deportivo Alavés a souffert durant toute la rencontre sans même pouvoir tirer une seule fois. Un succès qui fait la joie de l’Espanyol, de nouveau dans l’espoir de pouvoir se maintenir.

C’est une vingtaine de minutes que le match va prendre un tournant différent, jusqu’alors assez calme et équilibré. Sur un ballon en profondeur lancé par la défense barcelonaise, Fernando Pacheco manque complètement sa sortie et se saisit du ballon dans l’arc de cercle de sa surface, se voyant logiquement expulsé (18′). Cette exclusion donne donc l’occasion à Roberto, gardien remplaçant du Deportivo Alavés, de pouvoir s’illustrer à de nombreuses reprises.

Le gardien viendra d’abord réaliser un beau double arrêt face à Wu Lei (29′), puis un nouveau, cette fois-ci en s’illustrant avec un sauvetage réflexe sur le retourné de Adrián Embarba (42′). Impressionnant jusque là, avant de finir par céder sur un coup de tête rageur de Bernardo Espinosa (45+2′), juste avant la pause.

Bernardo Espinosa anotó gol en el triunfo del Espanyol ante el Alavés
Dominant largement la rencontre, l’Espanyol a enfin été récompensé de ses efforts (crédit : Revista Semana)

Et puis, quelques secondes après avoir débuté la seconde période, l’Espanyol va inscrire un second but par Wu Lei qui se présente en face à face devant Roberto (47′). L’attaquant chinois avait été complètement oublié de la défense basque. La fin de match sera plutôt calme malgré les deux tentatives des Pericos (52′ et 80′), respectivement captées et détournées par Roberto, important dans ce match. Le tout avant que Sergi Dader vienne manquer le cadre sur une offrande de RDT (88′). Avec cette victoire, l’Espanyol reprend confiance et peut espérer un déclic dans le but de se maintenir.

Résumé du match (13 juin 2020, 14h)

RC Celta 0-1 Villarreal CF : entre exultation et colère

Proche d’obtenir un point cruellement important pour son maintien, le Celta s’est finalement effondré dans le temps additionnel après avoir longtemps tenu face à une équipe de Villarreal énergique.

La première action du match est à mettre au profit de la formation valencienne avec un premier tir de Gerard Moreno, renvoyé par la défense, et surtout suivi d’un second de Santi Cazorla, bloqué net par Rubén Blanco (15′). Dans la minute suivante, le sous-marin jaune accélère et Vicente Iborra voit sa puissante frappe, venant d’un centre de Mario Gaspar, être détournée par les mains fermes de Rubén (16′).

Les assauts s’enchaînent de la part du Villarreal CF et les Galiciens ne cessent de reculer, se reposant sur leur gardien, comme l’a prouvé la belle incursion dans la surface de Gerard Moreno (35′) mais qui n’a pas pu cadrer. En seconde période, la défense du Celta est mise à mal par le rush de Chukwueze (66′) avant de subir la percée de Carlos Bacca (86′), qui avait pourtant mis à terre Rubén Blanco, voyant son tir raser le poteau.

Samu parachuta al Villarreal en Vigo - Valencia City
Héroïque pendant 90 minutes, Rubén Blanco a finalement dû s’incliner en toute fin de rencontre (crédit : ValenciaCity)

Submergés et sans cesse en train de reculer, le Celta va craquer. Et c’est de Manu Trigueros que va venir la solution. Après une nouvelle intervention du portier galicien dans les pieds de Bacca, Manu Trigueros va finalement récupérer ce ballon et le propulser dans les cages (93′) après qu’il ait été dévié par la jambe de Jeison Murillo. Un résultat qui fait les faveurs du Villarreal CF, exultant, pour la course à l’Europe mais qui enfonce le Celta, abasourdi, dans la lutte pour le maintien.

Résumé du match (Samedi 13 juin, 17h)

CD Leganés 1-2 Real Valladolid : un maintien aux trajectoires différentes

C’était LE match du maintien de cette journée de reprise, dans ce sprint final encore tant indécis, dans lequel deux formations luttent pour rester dans l’élite du football espagnol. Ambitieux mais peu réaliste, le CD Leganés a finalement fini par être puni.

En même temps, il faut dire qu’il y a difficilement pire comme scénario que celui d’encaisser un but dès les premières minutes pour une erreur… Pourtant, c’est une mésentente totale entre le portier Pichu Cuéllar et son défenseur, Chidozie Awaziem, qui a permis à Enes Ünal (2′) d’ouvrir le score. Un ballon qu’aucun des deux protagonistes n’a pris mais poursuivi avant finalement qu’il finisse dans le but.

Voulant repartir de l’avant, Leganés a tenté quelques incursions à l’image de Kévin Rodrigues (11′) ou Guido Carillo (43′) mais avec un cruel manque de précision et de rigueur. Peu présent offensivement, l’équipe de Sergio va doubler la mise grâce à Rubén Alcaraz, tout heureux de marquer (54′) en voyant le ballon boxé par Pichu Cuéllar, atterrir devant lui après qu’un de ses coéquipiers ait manqué sa reprise.

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La gaffe défensive des Madrilènes aura permis à Ünal d’inscrire son cinquième but de la saison (crédit : Pucela Fichajes)

Insistant pour marquer, les Pepineros vont finalement obtenir un pénalty en raison d’une faute de Mohammed Salisu sur Roger Assalé. L’homme des coups de pieds arrêtés et prêté par le Real, Óscar Rodríguez, ne se fera pas prier pour venir tromper Masip (83′). Motivé mais peu transcendant, Leganés s’incline finalement et peut avoir des regrets en sachant que le maintien sera de plus en plus difficile à acquérir.

Résumé du match (13 juin à 19h30)

RCD Mallorca 0-4 FC Barcelona : déjà du lourd pour la reprise

Un match avec un semblant d’incertitude qui s’est en réalité très vite décidé entre deux formations dont l’objectif est le maintien pour les locaux et évidemment, le titre pour les visiteurs a conclu ce samedi soir. Au final, le suspens n’aura pas duré.

C’est seulement après quelques secondes que Arturo Vidal a pu venir crucifier (1′) Manolo Reina d’un cabezazo très bien placé sur un centre millimétré de Jordi Alba. Le travail de Frenkie de Jong sur l’action du but est également à souligner. Mallorca ne baisse pas les bras, comme tout au long du match, et rétorque avec une frappe enroulée de Kubo à l’entrée de la surface mais sortie par les gants de Ter-Stegen (21′).

Avec idées mais sans organisation, les Bermellones perdent rapidement le ballon et encaissent un second but (37′), après plusieurs erreurs, inscrit par Martin Braithwaite d’une puissante reprise, son premier avec le Barça. Le Danois va obtenir une nouvelle occasion de but mais sortie du bout du pied par Manolo Reina (58′) alors que Ante Budimir avait tenté sa chance vers les cages blaugranas quelques minutes plus tôt (48′).

Mallorca 0 - Barcelona 4: resumen, resultado y goles - AS.com
De retour avec un nouveau look, Messi continue d’être demandé par les supporters… même à huis clos ! (crédit : AS)

A son tour, le jeune Ronald Araújo va venir inquiéter les cages majorquines en frappant sur le poteau sur un centre de Sergi Roberto (59′). Enfin, c’est Jordi Alba qui va venir crucifier Manolo Reina après un caviar de Messi en profondeur (78′) suivi d’un nouveau but de ce dernier (90+3′). Une victoire logique mais un score dur pour une équipe de Mallorca qui sera restée motivée et qui devra continuer son combat pour se maintenir.

Résumé du match (13 juin 2020, 22h)

Athletic Club 1-1 Atlético de Madrid : le nul qui n’arrange absolument personne

Attendu comme un véritable duel pour l’Europe, ce partidazo a finalement vu l’Athletic et l’Atlético se neutraliser logiquement en se répondant coup pour coup dans un San Mamés vide et, inhabituellement mais logiquement, muet.

Dominés pendant le premier quart d’heure du match dans ce premier match du dimanche, les Basques subissent dans un premier temps les offensives des Colchoneros. Après avoir alarmé les buts gardés par Unai Simón avec une frappe de Carrasco (12′), l’Atleti recule et concède deux occasions importantes dans le domaine aérien… toutes détournées par l’incroyable Jan Oblak. La première est signée Iñaki Williams (25′) sur un centre de Capa, et la seconde de Yeray après un bon ballon de Muniain (32′).

Avec ce gros temps fort, les Leones en profitent pour ouvrir la marque grâce à leur capitaine Iker Muniain, plaçant un extérieur subtil, aidé par Thomas Partey, sur une passe de Yuri Berchiche (36′). Mais la réplique des Colchoneros ne se fait pas attendre. Après une mauvaise relance de Yeray, Koke et Diego Costa se jouent de la défense basque pour venir remettre les compteurs à égalité (39′) et battre Unai Simón.

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Iker Muniain a célébré son but en hommage des personnes décédées du coronavirus (crédit : Deia)

La deuxième période sera, pour une fois, plus apaisée mais tout de même agitée sur la fin. Renan Lodi et Santiago Arias obligent en effet le dernier rempart de l’Athletic à venir réaliser un double arrêt (79′), premièrement sur le centre-tir enroulé du Brésilien, avant de sauver ses cages en se relevant rapidement pour faire barrage au Colombien de l’Atlético. A l’issue de la rencontre, c’est donc un match nul qui n’avantage ni les Lions pour la course à l’Europa League, ni les Colchoneros pour se qualifier en Champions League.

Résumé du match (14 juin 2020, 14h)

Real Madrid 3-1 SD Eibar : la qualité madrilène a surpassé l’envie basque

Attendu pour répondre à son rival barcelonais, qui avait déroulé la veille, le Real Madrid n’a pas déçu. Une victoire sans trembler au profit de la formation d’Eibar, dans une situation bien différente.

Comme à l’image du Barça, le club madrilène a voulu suivre le même début de match. A savoir une ouverture du score très tôt dans le match, ici grâce à Toni Kroos reprenant sans contrôle un ballon expédié directement dans la lucarne de Dmitrovic (3′). Un but cependant contesté pour une minime position de hors jeu de Karim Benzema, non signalée par l’arbitrage vidéo. Pourtant peu dangereux, le Real va surtout se montrer réaliste et inscrire le second but (30′) du match grâce à Sergio Ramos. Monté aux avants-postes, le capitaine Merengue n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets après le service d’Eden Hazard.

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Malgré leur envie forte de lutter, les Armeros ont craqué face à la force collective du Real (crédit : Libertad Digital)

L’addition va s’alourdir avec un troisième but, signé Marcelo, envoyant un ballon flottant, mal dégagé par la défense, dans le petit filet de Marko Dmitrović. Avant la mi-temps, le portier serbe va néanmoins réaliser un bel arrêt (45+2′) sur une reprise de Rodrygo. Le Real va ensuite lever le pied et Eibar va en profiter avec Edu Expósito obligeant Thibaut Courtois à s’employer magnifiquement bien à deux reprises (48′ et 56′). Dans la foulée, Sergi Enrich va même venir déposer un ballon sur la barre du portier belge (58′).

Juste après cela, Eibar va enfin trouver la faille et marquer (59′). C’est Pablo de Blasis qui s’exécute avec une reprise, déviée par le dos de Pedro Bigas, qui viendra tromper Thibaut Courtois sur qui la balle aura doucement rebondi. Après ça, plus grand chose n’empêchera Madrid de sceller le score de ce match et de poursuivre le Barça. Eibar se devra de rebondir vite pour son maintien.

Résumé du match (14 juin 2020, 19h30)

Real Sociedad 1-1 CA Osasuna : le coup d’arrêt txuri-urdin

Avec comme objectif de terminer quatrième pour voir la Champions League lors de la prochaine saison, la Real Sociedad a vu hier ses plans être compliqués par la très bonne équipe d’Osasuna. Tenaces et entreprenants, les Rojillos ont fait caler la Real dès la reprise.

Dans ce que l’on pourrait une surprise de la rentrée, ce sont les Txuri-Urdin qui vont se distinguer les premiers dans une rencontre presque ennuyeuse par moments. Aritz Elustondo récupère un ballon en profondeur de Portu à la suite d’un coup-franc mais bute sur le pied salvateur de Rubén Martínez (25′). Un instant plus tard, Robin Le Normand, fraîchement prolongé avec la Real, touche un centre de Adrián de la main et, par conséquent, concède un pénalty que l’auteur du centre transformera dans la lucarne de Remiro (29′).

Les joueurs de Jagoba Arrasate se montrent entreprenants et s’offrent une nouvelle occasion grâce à Marc Cardona (51′) qui récupère en vitesse un ballon mais qui vient mourir à quelques centimètres. Solide, la défense navarraise va commettre une erreur qui coûte chère, laissant Oyarzabal seul de tout marquage qui ne tremblera pas pour égaliser (60′) qui avait déjà vu une de ses tentatives stoppée par Rubén auparavant (54′).

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Osasuna ne sera pas passé loin d’une belle victoire (crédit : Navarra.com)

En fin de match, Osasuna va avoir trois grosses opportunités de passer devant au tableau d’affichage mais Remiro en sauvera une première (88′) alors que les deux autres ne passeront à rien des cages du gardien basque (90′ et 92′). Un nul qui fige les positions des deux équipes au classement.

Résumé du match (14 juin 2020, 22h)

La buena operación de la journée

Très certainement à mettre au profit de l’Espanyol de Barcelona, cette journée aura permis aux Pericos de revenir à seulement trois points du Celta, premier non-relégable. Avec les défaites de tous les concurrents directs (Leganés, Mallorca, Celta, Eibar), les Catalans font un coup parfait dans l’optique du maintien même s’ils occupent toujours la dernière place du classement.

Le golazo de la journée

Difficile de faire un choix mais c’est la frappe sensationnelle de Toni Kroos qui est très certainement le plus beau but de ce week-end. Limpide et sans contrôle, elle a vu le ballon venir se loger magnifiquement bien dans les cages des Armeros. La frappe de Timor reste, quant à elle, un chef d’oeuvre également.

Cette journée de reprise nous aura permis donc de reprendre contact avec le football espagnol et ses dernières journées qui s’annoncent toujours pleines d’incertitudes. Avec les résultats, on peut, peut-être, déjà penser que cette pause aura très certainement fait du bien physiquement et moralement, ou au contraire casser la dynamique, de certaines équipes du championnat. Ces dix rencontres sont aussi l’occasion d’avoir une vision plus tranchée du huis clos dans les stades, comblé en partie par le public et l’ambiance virtuels mis en place.

Titre, Europe, maintien : quels sont les enjeux de la fin de saison en Liga ?

Trois mois après s’être arrêté, le championnat espagnol va de nouveau reprendre pour la première et deuxième division. Ce sont des dernières journées aux enjeux multiples qui se présentent, du haut au bas du tableau. C’est le Gran Derbi, de Sevilla, un des matchs les plus beaux d’Espagne, qui va avoir l’honneur de rouvrir le bal et surtout de relancer les hostilités dans un ultime sprint final qui va nous tenir en haleine…

La grande question pour cette fin de saison se pose autour du titre de cette édition 2019/20. Le véritable mano à mano entre Catalans et Madrilènes va évidemment prendre une part importante dans cette fin de championnat. En même temps, c’est une véritable la lutte pour le maintien tandis que la course à l’Europe semble ouverte et est un motif d’espérance pour un bon nombre de clubs. Dans le fond du classement, c’est la situation de l’Espanyol qui préoccupe. Mais à côté, plusieurs équipes sont aussi dans le rouge sportivement et devront lutter coûte que coûte. Entre surprises pour les uns et véritables désillusions pour les autres, ces onze dernières journées du championnat espagnol vont nous faire vivre une course à rebondissements. Le tout en 36 jours… et à huis clos.

Bataille pour le titre : un combat féroce à distance

C’est donc la grande inconnue de cette fin de saison en Espagne. Barça ou Real ? Les médias hispaniques donnent à leur tour leurs pronostics sur le futur champion de cet exercice si particulier. A l’heure actuelle, les blaugranas comptent deux points d’avance sur leur rival historique. Une petite avance qu’ils ont pu reprendre lors de la 27e journée, la dernière avant l’arrêt provisoire du championnat, après leur victoire difficile contre la Real Sociedad et en profitant aussi de la défaite madrilène contre le Betis.

Bétis Séville-Real Madrid (2-1) - Le Real n'enchaîne pas après le ...
Le 8 mars dernier, Sidnei et Tello offraient un succès de prestige au Betis en battant les hommes de Zidane (crédit : Goal.com)

Rappelons qu’une semaine plus tôt, c’était les Madrilènes qui avaient chiper une énième fois le leadership au FC Barcelona grâce à l’importante victoire lors du Clásico, deux buts à zéro, au Bernabéu. Mais la joie des Merengues a été de courte durée si bien qu’aujourd’hui le combat est le même : reprendre définitivement le trône et le garder jusqu’à la fin.

La Casa Blanca veut également mettre un terme aux deux derniers championnats remportés par le club catalan et soulever le trophée que la capitale n’a plus vu depuis 2017. Madrid va devoir pour cela améliorer son rendement offensif, qui a été un problème récurrent et visible dans certains de ses matchs. Autrement, le club peut toujours espérer s’appuyer sur une solide et hermétique défense qui n’a concédé que seize buts cette saison en championnat. Une arme redoutable pour les coéquipiers de Sergio Ramos.

De l’autre côté, c’est le géant barcelonais qui se dresse. Evidemment, et sans surprise, le danger est et sera toujours Leo Messi. Plus besoin de le décrire. Sur le plan de l’attaque, le Barça se porte très bien cette saison. Les hommes de Setién comptent avec eux le retour de Luis Suárez, qui s’est remis de sa blessure.

El Clásico: Real Madrid beats Barcelona on Vinícius Jr goal
Vinícius inscrivant la première des deux réalisations madrilènes dans le plus médiatisé des chocs du monde (crédit : YahooSports)

A l’inverse de son concurrent direct, le Barça connait des difficultés défensives cette saison. Malgré les multiples exploits de Ter Stegen devant ses cages, la ligne de défense a souvent été auteure de performances décevantes. C’est souvent la charnière centrale, composée de Lenglet et Gerard Piqué, qui est pointée du doigt même si les erreurs venant des couloirs sont aussi soulignées. Avec 31 buts encaissés en 27 rencontres de Liga, les Catalans font assurément une de leur moins bonnes prestations sur ces dernières années.

Néanmoins, l’essentiel est là avec cette première place. Dans ce jeu du chat et de la souris, le Barça aura pour but de conserver sa première place et remporter une nouvelle fois le championnat. Le décor est planté, l’enjeu est donc de taille. Le Clásico se jouera donc sur onze journées… mais à distance !

Messi and VAR hand Barca victory over Sociedad - Reuters
Avant la pause, le Barça avait souffert et s’en était remis à son génie pour signer un court succès contre la Real Sociedad (crédit : Reuters.UK)

Course à l’Europe : l’incroyable méli-mélo des clubs

Entre la Champions League et l’Europa League, les clubs les mieux placés, et même certains plus en retrait, s’arrachent les places de qualification pour les compétitions continentales. Quelques uns rêvent de revivre de grandes soirées en semaine quand d’autres veulent tout simplement continuer d’affirmer leur statut de cador. A chaque journée, le classement se bouscule et donne l’impression qu’une équipe, qui paraissait outsider auparavant, devient sérieuse candidate à l’Europe. Un vrai méli-mélo…

La course à la Champions League

Sur les quatre places pour la Champions League, Barcelone et Madrid devraient en toute logique s’accaparer les deux premières. La bataille intéressante va surtout concerner les deux restantes. En tant que protagonistes, on retrouve le Sevilla FC de Lopetegui, qui semble sur le bon chemin pour retrouver la C1, la surprenante Real Sociedad, le Getafe CF, en cinquième place, et l’Atlético de Madrid juste derrière.

Retrouver l’intégralité du classement ici !

Légèrement plus en retrait, le Valencia CF devra se battre pour batailler en Champions League. Pour les autres, derrière, même si aucune option n’est à exclure, l’obtention d’un billet pour la plus prestigieuse des coupes européennes semble peu probable.

Dans ce noyau de six, il y a des interrogations. Solide depuis de très longs mois, les Andalous vont-ils tenir ? La Real Sociedad ne va t’elle pas craquer sur la fin ? Après la qualification en Europa League, est-ce vraiment possible de voir Getafe en C1 ? Enfin, l’Atlético peut-il vraiment ne pas être dans le top 4 alors que le club y est régulièrement depuis des années ?

Du point de vue de l’effectif, c’est l’Atlético qui est évidemment au dessus du reste. Mais pourtant, sur le terrain, ce n’est pas si simple et la difficulté, notamment offensive, des Colchoneros se fait ressentir après avoir renouvelé une partie importante de l’effectif l’été dernier. Néanmoins, tout reste encore jouable.

Atlético de Madrid derrota o Betis fora e entra no G4 do Espanhol ...
Qualifié pour les quarts de LDC, l’Atleti est en difficulté sur le plan national (crédit : Jovem Pan)

La Real Sociedad fait une saison particulièrement surprenante, avec de très bons résultats. Avec un effectif notable, les Basques peuvent rêver de terminer en place pour Champions League, et même de finir sur le podium. L’objectif récemment clamé par la direction sportive. L’animation offensive est un véritable régal à Donostia, visible dans la connexion entre Mikel Oyarzabal et Martin Odegaard. Le milieu de terrain est aussi un facteur notable participant aux nombreux succès de la Real.

En Andalousie, retrouver la C1 fait rêver. Une compétition que l’équipe de Julen Lopetegui n’a plus connu depuis deux saisons. Logés à la troisième place, les coéquipiers du scintillant Lucas Ocampos partent favoris pour conserver leur troisième position. Toutefois, les places sont chères et la bataille est rude. Le Sevilla FC possède une défense qui se tient bien et une attaque pas des plus efficaces mais régulière.

A égalité de points avec la Real Sociedad, Getafe ne doit pas être oublié. Les Azulones confirment leur statut après avoir manqué de très peu une qualification pour la C1 à l’issue de la saison passée. Cette année, beaucoup de conditions sont réunies et le club reste bien classé mais avec une qualité d’effectif inférieure à celle des autres protagonistes. Cependant, cette équipe a tellement créé la surprise qu’il ne faut rien négliger. Pas même une qualification en Champions League pour un club qui, il y a encore trois ans, évoluait en Segunda.

Getafe tear Valencia apart and rip up the cliches as they climb ...
A 38 ans, Jorge Molina reste un joueur moteur de l’attaque de Getafe (crédit : The Guardian)

La course à l’Europa League

Concernant l’Europa League, les équipes qui y seront semble déjà plus annoncées mais on sent également qu’une équipe de derrière peut arriver à tout moment en position pour la C3. Là encore, c’est un sprint final sans relâche qui s’annonce.

En faisant un point sur le classement, ce sont provisoirement, comme dit précédemment, Getafe et l’Atlético qui sont en position pour disputer l’EL. En raison de l’absence de finale de Copa Del Rey cette année, pouvant envoyer son vainqueur en C3, la 7e place sera synonyme de tours préliminaires. Elle est occupée par le club Ché.

Retrouver l’intégralité du classement ici !

Le trio mentionné précédemment, toujours en lice pour jouer la C1, part donc avec une longueur d’avance. Plus en retrait, la bataille se fera aussi entre trois belles équipes : Villarreal, Granada et l’Athletic.

Pour le sous-marin jaune, ce sont quatre points qui les séparent de leur rival valencien. De même pour le club andalou de Granada alors que l’Athletic Club compte cinq unités de retard. Rien d’insurmontable jusque là mais pour espérer atteindre l’Europa League, il faudra remporter les matchs décisifs des prochaines semaines. Cela passe par tuer les matchs bien plus tôt, un défaut qui a coûté, à plusieurs reprises, la victoire à la formation de Javi Calleja cette saison.

Régulièrement habitués à évoluer en Europe, l’Athletic et Villarreal n’y sont pas cette saison et veulent y retourner. Un objectif parfaitement cohérent au vu du riche effectif que possède les deux formations. Rater le coche serait évidemment une déception, mais avec la folie que ces deux équipes peuvent mettre sur le terrain, rien n’est infaisable.

De son côté, El Grana, promu de Segunda, n’a rien à perdre. Déjà demi-finaliste de Copa, les hommes de Diego Martínez tenteront d’aller chercher l’Europe pour le bonheur de leurs formidables supporters.

Villarreal 0-0 Athletic: Villarreal y Athletic firman la paz y no ...
Villarreal et l’Athletic, deux équipes attendues au tournant dans la course à l’Europe (crédit : El Español)

En revanche, la lutte pour l’Europe ne devrait pas concerner d’autres équipes en dehors du top 10. Osasuna, le Betis, Levante et Alavés possèdent un train de retard sur les places européennes et font souvent preuve d’irrégularité. Mais là encore, étant donné que nous n’avons aucune idée de ce à quoi il faut s’attendre après trois mois sans match, rien n’est irréalisable.

Lutte pour le maintien : entre peur et espoir

Enfin, pour le troisième et dernier échelon majeur de ce classement, c’est la lutte pour le maintien qui va attirer notre attention. Dans ces affrontements pour se maintenir dans l’élite, personne n’a vraiment pris d’ascendant sur les autres. De la décevante saison de l’Espanyol à celle en montagne russe du Real Valladolid, l’incertitude règne et terrifie.

A la première vue de ce classement, ce sont six équipes qui semblent être embarquées dans un objectif commun qui est celui de se maintenir. Seulement trois d’entre elles se sauveront. Pour les équipes du ventre mou, évoquées avant, rien n’empêche de les voir aussi se mêler à cette lutte.

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Même si le Real Valladolid semble légèrement plus en avance sur ses autres adversaires direct, la situation n’y est pas forcément très rassurante. En championnat, en 2020, la formation Pucela n’a battu que l’Espanyol et Mallorca. Des victoires contre des concurrents directs certes, mais seulement deux succès. Le club comptait six unités sur le premier relégable à la mi-saison, plus que quatre à l’heure actuelle. Pour l’équipe de Ronaldo, il va vite falloir reprendre le bon chemin, celui du maintien. Rencontre décisive dès ce week-end face à Leganés !

Pour Eibar, la tâche sera également très difficile. Les Armeros ont perdu des confrontations directes extrêmement cruciales et avancent aussi au ralenti avec, là encore, uniquement deux succès. Cependant, il y a de l’espoir dans un effectif qui peut s’enflammer et renverser un match. Les deux victoires de la phase retour du championnat étaient remarquables : une victoire 2-0 contre l’Atlético, et un triomphe de prestige, 3-0, contre Levante. Des matchs qui montrent bien que cette équipe sait se surpasser mais pour qui le public manquera cruellement.

Eibar v Atlético Madrid Match Report, 18/01/2020, Primera División ...
Au terme d’une performance sensationnelle, les Basques avaient vaincu les Colchoneros en janvier dernier (crédit : Goal.com)

La mauvaise surprise c’est la présence du Celta de Vigo, à la 17e place de ce classement. Après leur dernière saison compliquée et un maintien obtenu dans les derniers matchs, les Galiciens sont encore à la peine. Cependant, les Celtistas restaient sur de très bonnes performances avant l’arrêt des compétitions avec seulement un revers en Liga, en 2020 ! Généralement convaincante à domicile et capable de sortir une belle performance à l’extérieur, l’équipe d’Óscar García sera peut-être chamboulée par le huis-clos. Avec un effectif de cette qualité, le Celta peut et doit se maintenir. Pour cela, le club peut espèrer compter sur son héros Iago Aspas…

Dans la zone rouge, la situation évolue assez peu depuis quelques temps, mais l’écart ne s’agrandit pas. Le RCD Mallorca occupe la place de premier relégable mais ne reste qu’à deux points de la 16e place. Le club peut donc surgir à tout moment et sortir de cette zone de relégation, même dans les ultimes journées. Le tout est de pouvoir garder le contact et de maintenir l’écart avec les équipes de devant.

Celta: Primer gol de Iago Aspas al Mallorca | Marca.com
Souffrir avant de pouvoir exulter, l’enjeu du maintien (crédit : Marca)

Avant-dernier mais plein d’espoir, et probablement l’équipe avec le plus d’envie sur le terrain pour le maintien, le CD Leganés. Les Pepineros connaissent une saison compliquée sur le plan sportif mais s’accrochent tant bien que mal. Ce qui est fort dans cette équipe, c’est le mental qu’elle a pour se relever d’une défaite, d’une mauvaise série. Un mental d’acier qui laisse penser que, après avoir renversé des matchs comme celui contre Villarreal (avant l’arrêt de la Liga, NDLR), le maintien ne sera pas si dur à aller chercher. Pourtant, il y a d’autres adversaires qui luttent aussi et une réalité sportive à respecter, mais cette équipe n’a pas à baisser les bras.

Enfin, pour conclure avec la lanterne rouge de notre championnat : l’Espanyol. Un des clubs historiques les plus importants de l’histoire du football espagnol, est au bord du précipice. Avec vingt points, le club catalan réalise un exercice laborieux malgré son effectif plus que correct. Des joueurs de talent mais qui ne répondent pas sur le terrain, qui ne trouvent pas le point concordant pour triompher collectivement. Devant, R.D.T. fait le travail mais pour combien de temps encore ?

UEFA Europa League on Twitter: "Raúl de Tomás has 3 goals in 3 ...
Joueur important au Rayo, où il était prêté la saison dernière, Raúl de Tomás avait enchaîné les buts mais n’avait pas pu éviter la relégation du club madrilène…

Le joueur, auteur du transfert le plus cher de l’histoire de l’Espanyol ne peut pas empêcher les prestations défensives catastrophiques qui sont le gros problème de cette équipe. Cette dernière place au classement se justifie également par les problèmes offensifs que l’Espanyol a connu durant toute la première partie de saison, avant l’arrivée de R.D.T.

A six unités du premier non-relégable, les Pericos tremblent et savent qu’obtenir leur maintien pourrait être un moment historique de l’histoire du club. Rien d’impossible, non, mais surtout quelque chose d’extrêmement ardu.

En Segunda : le flou tout aussi présent

Du côté de la Segunda, les lignes se dessinent également petit à petit mais avec douceur et lenteur. Le Cádiz CF va très certainement obtenir un ticket direct pour la promotion en Primera et pourquoi pas décrocher le titre. Le Real Zaragoza est également en embuscade.

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Pour les barrages de promotion, ce sont énormément d’équipes qui sont impliquées en plus de celles visibles sur ce classement. Numancia, 16e, compte 38 points et a encore plusieurs raisons de croire à disputer le maintien en étant à seulement huit points d’Elche, et même quatre de Mirandés.

Cependant, toutes ses équipes de milieu de tableau, comme la SD Ponferradina (10e et non visible sur les captures d’écran, NDLR) doivent faire aussi attention à leurs arrières. Effectivement, la zone de relégation n’est pas si loin et donne encore une touche de suspens à cette fin de saison.

Sportivement, Extremadura et le Racing sont en difficulté et ont visiblement peu de chances de se maintenir même si mathématiquement rien n’est acté. Le Dépor, club historique, est dans le rouge aussi et se doit de se rattraper au plus vite alors que le Albacete BP, tout proche d’être promu en Primera l’an dernier, joue plutôt dans les dernières places du tableau cette saison. A tous les étages, cette édition de Segunda est aussi un vrai feuilleton dont le scénario final est bien loin d’être écrit !

Ce qui est sûr, au delà de l’incertitude totale du classement final, c’est que la date du 11 juin 2020 restera assurément gravée dans l’histoire du football espagnol. Avec l’enchaînement des matchs et la chaleur, les clubs devront aussi composer avec le terrible huis clos. Ces trois circonstances combinées à des matchs qui seront cruciaux pour débloquer la situation au classement, ce sprint final va être une bataille acharnée et sans relâche mais où les joueurs vont s’arracher et souffrir. A la fin juillet, le verdict final aura été rendu avec, qui sait, peut-être d’énormes surprises…