[MARCA] Iago Aspas : « Je ne partirai pas du Celta, c’est ma maison et je m’y sens bien »

Iago Aspas est au Celta ce que le Celta est à Iago Aspas. Le joueur galicien a manqué à son équipe lorsqu’il était blessé ces dernières semaines et cette absence a fortement pesé pour le club de Vigo. « Je ne veux pas partir d’ici. C’est chez moi et c’est ici que je joue le mieux », a déclaré l’attaquant espagnol à MARCA.

Un match important arrive pour le Celta, pour l’Atlético et aussi pour les rivaux de l’Atlético en Liga qui espèrent un faux-pas colchonero

« Oui, je pense que nous avons une très bonne opportunité pour faire quelque chose. Il est vrai que nous n’avons pas gagné depuis plusieurs matchs, avec des défaites et des nuls, après avoir connu de très bons moments. L’équipe sait qu’elle va jouer sur un terrain compliqué mais ce n’est pas insurmontable. Il y a cinq matchs, nous étions une équipe du niveau de Milan et maintenant nous sommes l’équipe de mon village, c’est pour dire comment les impressions changent. Qu’on perde ou gagne, on reste calme mais nous voulons essayer de retrouver de l’excitation en Liga »

– Pour le Celta, c’est pour retrouver les compétitions européennes qu’il y a nécessité de retrouver de l’excitation en championnat ?

« Bien sûr. C’est vrai que nous sommes en milieu de tableau, mais ce serait une bonne opération de gagner lundi pour prendre des points dans un match compliqué mais pour se reclasser en Liga »

– Comment te sens-tu après la blessure que tu as vécu ?

« Chaque jour, je vais beaucoup mieux. Je n’ai toujours pas retrouvé mon ballon de football sur un terrain mais je me sens mieux. Physiquement, être un mois au repos pour un footballeur professionnel, même si vous vous entraînez et courez beaucoup pendant ces 3-4 semaines, vous perdez le rythme de la compétition, et j’espère le reprendre petit à petit et surtout dans à un match aussi compliqué que celui auquel on s’attend lundi »

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(crédit : WorldNewsEra)

– 9 buts inscrits en 18 matchs. On dit que Celta dépend beaucoup de Iago Aspas et les chiffres le prouvent

« Eh bien, les chiffres sont là, ils le disent, mais je pense aussi que dans certains matchs, avec moi sur le terrain, l’équipe a vécu de mauvais moments, compliqués. Par exemple, lors du match contre Villarreal, on a pas très bien joué, l’esprit n’y était pas. Contre Eibar, sans moi, l’équipe a fait beaucoup pour gagner et l’aurait mérité mais n’a pas réussi. J’espère que maintenant, avec mon retour, nous retournerons sur le chemin de la victoire pour revivre un mois aussi bon que celui de décembre »

– Lundi, vous affrontez l’Atlético, le leader de la Liga

« En réalité, ça a toujours été une équipe très compétitive depuis l’arrivée de Simeone et cette année, ils ont donné une autre tournure au club et à son jeu, également parce qu’ils ont de grands joueurs. De plus, ils ont Suárez, qui marque sur chaque opportunité qu’il a »

– Vous avez déjà pu jouer un peu avec lui à Liverpool

« Oui, une saison. C’était déjà un attaquant né, un gagnant dans les matchs. Il se donne toujours à 200%. Ce que vous voyez de lui sur le terrain, c’est aussi ce que vous verriez à l’entraînement »

– Il vous a aidé lors de ton arrivée à Liverpool, pour s’adapter à une nouvelle compétition, une nouvelle langue ?

« Totalement oui, c’est toujours particulier d’arriver dans un nouveau club quand on vient de l’étranger, surtout sans connaitre la langue qui y est parlée, c’est clair que ce n’était pas facile. Nous étions 6 ou 7 joueurs qui parlaient espagnol et portugais, et nous nous comprenions assez bien. Nous avons créé notre propre « regroupement » pour organiser des dîners et des déjeuners avec les familles »

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(crédit : La Pelotona)

– Vous attendiez-vous à ce que Luis Suárez donne tant à l’Atlético ?

« Il a toujours été un attaquant très adroit devant le but. Je pense que c’était une connerie de la part du Barça de s’en séparer, mais bon ils étaient aussi en galère par rapport à la question de la limite salariale. L’Atlético en a profité, a été très rapide sur le dossier et a donc signé un grand attaquant. Ils ont obtenu de nombreux points grâce à lui et à ce qu’il a proposé »

– Ce qui n’était pas une « connerie », c’était votre retour au Celta. Qu’est-ce qui vous passait par la tête dans ces moments en dehors du Celta ?

« C’est difficile à expliquer parce que chaque fois que vous partez dans un autre club, Liverpool à l’époque, vous le faites avec des ambitions importantes. Ensuite, il y a des circonstances qui ne sont pas celles qu’on a imaginées et puis rien ne se passe comme on s’y attendait. Je suis très heureux d’être chez moi, avec ma famille, ici tout se passe pour moi et c’est vrai que c’est plus facile de profiter de mon football dans mon pays et dans l’équipe de mon cœur »

– Ces derniers étés, il y a toujours eu des rumeurs et on a même parlé du Real Madrid comme destination possible pour vous…

« Il est vrai qu’il y a eu diverses rumeurs et intérêts, mais j’ai toujours été très heureux à la maison, ici. J’ai déjà quitté le club et ça ne s’est pas passé aussi bien que prévu. J’avais besoin de retourner dans ma zone de confort pour me sentir à nouveau footballeur et retrouver toute cette confiance. Au final, je pense que les chiffres sont là pour le prouver sur les cinq ou six dernières saisons »

– Ta carte d’identité dit que vous avez 33 ans, mais dans votre jeu, vous paraissez en avoir 25…

« Je suis né pour gagner, je n’aime pas perdre même dans les matchs d’entraînement. Je suis quelqu’un d’appliqué, que ce soit contre des rivaux, avec des coéquipiers ou même en parlant aux arbitres, j’aime vraiment gagner et avoir le dernier mot. Je me prépare jour après jour pour jouer chaque week-end et je n’envisage pas de mettre un terme à ma carrière prochainement. J’ai commencé à jouer au football de haut niveau un peu tard, et cela me fait rappelle qu’il faut profiter de tout ce dont on peut profiter, chaque match et sans avoir à penser à demain »

– Une marque comme Adidas vous a contacté en tant que sponsor et vous avez accepté

« Oui, je suis très heureux de rejoindre cette grande famille et qu’ils aient misé sur moi depuis plusieurs saisons. Je pense que ça signifie que je joue bien »

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(crédit : Moi Celeste)

– Pour le Celta, la saison semble être étrange...

« Il y a 10 journées, nous étions dans les derniers du classement, il y a 5 matchs, nous étions presque en position européenne et maintenant nous sommes dans le ventre mou du tableau. Coudet est du même style que le Cholo. Sa maxime est de vivre au jour le jour, toujours en nous poussant et nous encourageant à atteindre le meilleur de nous-mêmes »

– Allons-nous voir Aspas au Celta jusqu’à la fin de sa carrière ?

« Oui, il reste encore deux saisons sur le contrat et j’espère qu’il pourra être prolongé. Je n’ai pas l’intention de bouger d’ici »

– J’ai lu dans les journaux que vois étiez nostalgique du football d’avant, celui qui se jouait dans la rue

« Aujourd’hui, il n’y a plus tellement d’enfants qui jouent dans la rue. Il y a des consoles de jeux, des ordinateurs, des tablettes… Les enfants quittent l’école et ne vont plus jouer dans le parc. Lorsqu’il pleut, les enfants rentrent pour ne pas attraper un rhume et aussi parce que les parents protègent davantage leurs enfants désormais. Je quittais l’école à 14h30, je rentrais à la maison pour manger et je ne revenais pas avant 20h. Je revenais avec de la boue de la tête aux pieds. Maintenant, tout se passe dans des écoles de football et sur du gazon synthétique. J’ai commencé à jouer sur un terrain que lorsque j’ai rejoint le Celta »

– Pensez-vous justement qu’on peut retrouver ce football passé d’une certaine manière ?

« C’est difficile, maintenant il y a aussi de nombreux cours l’après-midi. Quand j’étudiais, il n’y avait pas autant de cours à l’école l’après-midi, à part dans les écoles privées. Quand nous étions enfants, on passait beaucoup plus d’heures dehors et dans la rue. Maintenant aussi, il y a plus d’écoles de football et elles s’entraînent sur des terrains en gazon synthétique. Je me souviens des moments où je m’entrainais sur la plage, sur des terrains en terre battue et, quand j’avais de la chance une fois par an pendant la saison, je m’entrainais sur le terrain en herbe naturelle »

– Pensez vous faire votre retour en sélection un jour ? Lorsque vous jouez votre meilleur football, tout semble possible

« J’essaye d’y revenir et de le faire de la meilleure façon possible afin d’espérer avoir à nouveau une chance. L’espoir est la dernière chose que vous perdez. Je continuerai à me battre et je continuerai à marquer des buts pour que le sélectionneur essaie de me donner une autre chance »

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(crédit : Cadena SER)

– Avez-vous des contacts avec Luis Enrique ? Avez-vous été appelé par la Fédération ou est-ce que cela ne fait pas partie de la manière d’agir de Luis Enrique ?

« Je ne pense pas que ce soit dans sa manière d’agir. Il m’a déjà appelé à d’autres moments mais il a toujours été très proche et très exigeant, comme il l’est au quotidien. J’ai une relation avec lui comme j’en ai déjà eu avec d’autres entraîneurs auparavant »

– La concurrence est rude et le niveau de la sélection est très bon, car lors du dernier match que l’Espagne a disputé, elle était très bonne et elle a battu l’Allemagne

« En sélection, il y a toujours eu un niveau très élevé. Il y a des joueurs qui se débrouillent très bien dans leurs clubs, d’autres qui méritent des opportunités ou qui les veulent comme c’est mon cas. Mettez-vous dans la peau du coach et faites une liste de 22 ou 23 joueurs… Chacun a son avis, le sélectionneur peut vraiment appeler tout type de joueur »

– Quel joueur emmèneriez-vous avec vous aujourd’hui en sélection ?

« Hugo Mallo (latéral droit du Celta, NDLR), en récompense de ses performances lors des dernières saisons »

– Qu’est ce qu’il vous reste à faire dans le football ? Quels sont vos défis ?

« Revenir en équipe nationale et obtenir un titre avec le Celta qui remplirait la vitrine de trophées, je pense que ce serait important au niveau individuel et au niveau collectif »

Luis Suárez : à l’aube d’une revanche ?

Ce soir, à l’Allianz Arena, l’Atlético de Madrid affronte le Bayern Munich, récent vainqueur de la Ligue des champions. Un test grandeur nature pour les joueurs d’El Cholo mais aussi l’occasion pour Luis Suárez de démontrer qu’un grand attaquant ne meurt jamais. Ou alors plus tard que l’on ne l’aurait imaginé.

« Je suis revenu au fait de profiter, au fait d’être valorisé en tant que joueur, au fait d’être aimé ». Le 9 octobre dernier, en marge de la victoire de l’Uruguay contre le Chili (2-1) durant laquelle il a marqué, El Pistolero résumait parfaitement son récent transfert. Le goleador avait quitté le FC Barcelone en pleurs, blessé d’être si mal remercié.

Aujourd’hui, il est heureux à la pointe de l’attaque de l’Atlético de Madrid. Pour autant, l’Uruguayen éprouve toujours de la rancœur envers son ancien club comme il s’en est expliqué auprès de ESPN Argentina.

« Ce qui dérange, ce sont les formes, qu’un coach (Koeman) vienne en disant qu’il ne compte pas sur moi alors que la direction avait déjà dit qu’il y aurait des changements. Cela pose la question de savoir si c’est vraiment le coach qui ne t’aime pas […] Personne au club ne m’avait rien dit jusqu’à l’appel du coach »

Du côté des Colchoneros, l’entraîneur Diego Simeone s’est réjoui d’une telle opportunité, résumant au passage l’enjeu de cette transaction. « Il savait que c’était l’endroit pour continuer de montrer qu’il est un attaquant important » déclarait-t-il en conférence de presse avant d’affronter Granada, pour le premier match de la saison. 

Un départ canon

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Luis Suárez après avoir inscrit son second but face à Granada (crédit : Evening Standard)

El Cholo ne croyait pas si bien dire. Entré à ving minutes de la fin, l’ancien des Reds a parachevé le succès des siens (6-1) d’un doublé tout en offrant une passe décisive à Marcos Llorente. Des débuts en fanfare qui rappellent que le grand attaquant est une espèce rare. Ce n’est pas pour rien si les numéros 9 à fort potentiel s’arrachent à prix d’or. Victor Osimhen, acheté au LOSC par le Napoli pour la somme de 80 millions d’euros, n’est que le dernier exemple d’une longue liste.

Seulement, les clubs, obnubilés par la recherche du joueur à fort potentiel, oublient parfois ce qu’ils ont entre les mains. Prenons le temps de faire exception au Milan AC qui remercie encore Zlatan Ibrahimovic, 39 ans, pour son doublé contre l’Inter ce week-end. Pour revenir au sujet qui nous intéresse, le mieux est de retranscrire ce qu’en disait récemment la légende blaugrana Rivaldo dans un entretien au quotidien espagnol AS.

« Il est difficile pour le FC Barcelone de signer quelqu’un avec les caractéristiques et l’esprit combatif que Luis Suárez offrait »

Une remarque judicieuse à laquelle on peut ajouter deux observations supplémentaires. D’abord, la difficulté de Griezmann à convaincre en position de numéro 9. Ensuite, fait non négligeable, le Barça n’a pas trouvé de remplaçant à Luis Suárez. Un temps pressenti pour rejoindre son ancien sélectionneur, Memphis Depay joue toujours à l’OL.

Encore tout à prouver

Espagne - Barça - Âge, méforme et perte de confiance : Luis Suarez (FC  Barcelone) est-il sur la fin ? - France Football
Luis Suárez n’a pas marqué à l’extérieur en Ligue des champions depuis 22 matchs (crédit : France Football)

De là à dire que le Pistolero est de retour à son meilleur niveau et que le club catalan peut se mordre les doigts, il y a un pas. Il est encore trop tôt pour le franchir. N’en déplaise à ceux qui rappellent qu’avec un but toutes les 53 minutes, le natif de Salto réalise un meilleur début de saison que toutes les anciennes idoles du Vicente Calderón. Faire mieux que Falcao et consorts n’est pas rien mais cette statistique est avant tout un symbole.

Elle ne doit pas passer sous silence le fait que Suárez peut également gâcher des munitions importantes. Il l’a rappelé lorsque l’Atleti affrontait le promu Huesca (0-0) pour le compte de la seconde journée de Liga. En deuxième mi-temps, lancé idéalement par João Felix, il n’avait pas réussi à tromper Andrés Fernández.

À l’Atlético, personne ne lui en voudra, encore moins s’il parvient à se distinguer contre le Bayern Munich. C’est là, en terres européennes, que le débat pourra se trancher. En effet, la réalité des dernières années, bien que déstabilisée par le duo Messi-Ronaldo, nous apprend qu’au moment de désigner un grand joueur, la Ligue des champions fait souvent office de juge de paix. Si Suárez plante une vingtaine de pions en Liga, les Colchoneros s’en réjouiront mais les Blaugranas ne seront pas envahis par les remords. D’ailleurs, il ne faut pas oublier qu’en Ligue des champions, en dehors du Camp Nou, Suárez n’a toujours pas réussi à trouver le chemin des filets depuis 2015. Alors, pour savoir si le cru uruguayen devient meilleur avec l’âge, rien de mieux que de le goûter à l’instant fatidique. En brillant ce soir, Suárez prouverait qu’il reste l’un des meilleurs à son poste. Il tiendrait sa revanche. En attendant, il n’a fait que confirmer aux observateurs qu’il est un excellant attaquant.

Titre, Europe, maintien : quels sont les enjeux de la fin de saison en Liga ?

Trois mois après s’être arrêté, le championnat espagnol va de nouveau reprendre pour la première et deuxième division. Ce sont des dernières journées aux enjeux multiples qui se présentent, du haut au bas du tableau. C’est le Gran Derbi, de Sevilla, un des matchs les plus beaux d’Espagne, qui va avoir l’honneur de rouvrir le bal et surtout de relancer les hostilités dans un ultime sprint final qui va nous tenir en haleine…

La grande question pour cette fin de saison se pose autour du titre de cette édition 2019/20. Le véritable mano à mano entre Catalans et Madrilènes va évidemment prendre une part importante dans cette fin de championnat. En même temps, c’est une véritable la lutte pour le maintien tandis que la course à l’Europe semble ouverte et est un motif d’espérance pour un bon nombre de clubs. Dans le fond du classement, c’est la situation de l’Espanyol qui préoccupe. Mais à côté, plusieurs équipes sont aussi dans le rouge sportivement et devront lutter coûte que coûte. Entre surprises pour les uns et véritables désillusions pour les autres, ces onze dernières journées du championnat espagnol vont nous faire vivre une course à rebondissements. Le tout en 36 jours… et à huis clos.

Bataille pour le titre : un combat féroce à distance

C’est donc la grande inconnue de cette fin de saison en Espagne. Barça ou Real ? Les médias hispaniques donnent à leur tour leurs pronostics sur le futur champion de cet exercice si particulier. A l’heure actuelle, les blaugranas comptent deux points d’avance sur leur rival historique. Une petite avance qu’ils ont pu reprendre lors de la 27e journée, la dernière avant l’arrêt provisoire du championnat, après leur victoire difficile contre la Real Sociedad et en profitant aussi de la défaite madrilène contre le Betis.

Bétis Séville-Real Madrid (2-1) - Le Real n'enchaîne pas après le ...
Le 8 mars dernier, Sidnei et Tello offraient un succès de prestige au Betis en battant les hommes de Zidane (crédit : Goal.com)

Rappelons qu’une semaine plus tôt, c’était les Madrilènes qui avaient chiper une énième fois le leadership au FC Barcelona grâce à l’importante victoire lors du Clásico, deux buts à zéro, au Bernabéu. Mais la joie des Merengues a été de courte durée si bien qu’aujourd’hui le combat est le même : reprendre définitivement le trône et le garder jusqu’à la fin.

La Casa Blanca veut également mettre un terme aux deux derniers championnats remportés par le club catalan et soulever le trophée que la capitale n’a plus vu depuis 2017. Madrid va devoir pour cela améliorer son rendement offensif, qui a été un problème récurrent et visible dans certains de ses matchs. Autrement, le club peut toujours espérer s’appuyer sur une solide et hermétique défense qui n’a concédé que seize buts cette saison en championnat. Une arme redoutable pour les coéquipiers de Sergio Ramos.

De l’autre côté, c’est le géant barcelonais qui se dresse. Evidemment, et sans surprise, le danger est et sera toujours Leo Messi. Plus besoin de le décrire. Sur le plan de l’attaque, le Barça se porte très bien cette saison. Les hommes de Setién comptent avec eux le retour de Luis Suárez, qui s’est remis de sa blessure.

El Clásico: Real Madrid beats Barcelona on Vinícius Jr goal
Vinícius inscrivant la première des deux réalisations madrilènes dans le plus médiatisé des chocs du monde (crédit : YahooSports)

A l’inverse de son concurrent direct, le Barça connait des difficultés défensives cette saison. Malgré les multiples exploits de Ter Stegen devant ses cages, la ligne de défense a souvent été auteure de performances décevantes. C’est souvent la charnière centrale, composée de Lenglet et Gerard Piqué, qui est pointée du doigt même si les erreurs venant des couloirs sont aussi soulignées. Avec 31 buts encaissés en 27 rencontres de Liga, les Catalans font assurément une de leur moins bonnes prestations sur ces dernières années.

Néanmoins, l’essentiel est là avec cette première place. Dans ce jeu du chat et de la souris, le Barça aura pour but de conserver sa première place et remporter une nouvelle fois le championnat. Le décor est planté, l’enjeu est donc de taille. Le Clásico se jouera donc sur onze journées… mais à distance !

Messi and VAR hand Barca victory over Sociedad - Reuters
Avant la pause, le Barça avait souffert et s’en était remis à son génie pour signer un court succès contre la Real Sociedad (crédit : Reuters.UK)

Course à l’Europe : l’incroyable méli-mélo des clubs

Entre la Champions League et l’Europa League, les clubs les mieux placés, et même certains plus en retrait, s’arrachent les places de qualification pour les compétitions continentales. Quelques uns rêvent de revivre de grandes soirées en semaine quand d’autres veulent tout simplement continuer d’affirmer leur statut de cador. A chaque journée, le classement se bouscule et donne l’impression qu’une équipe, qui paraissait outsider auparavant, devient sérieuse candidate à l’Europe. Un vrai méli-mélo…

La course à la Champions League

Sur les quatre places pour la Champions League, Barcelone et Madrid devraient en toute logique s’accaparer les deux premières. La bataille intéressante va surtout concerner les deux restantes. En tant que protagonistes, on retrouve le Sevilla FC de Lopetegui, qui semble sur le bon chemin pour retrouver la C1, la surprenante Real Sociedad, le Getafe CF, en cinquième place, et l’Atlético de Madrid juste derrière.

Retrouver l’intégralité du classement ici !

Légèrement plus en retrait, le Valencia CF devra se battre pour batailler en Champions League. Pour les autres, derrière, même si aucune option n’est à exclure, l’obtention d’un billet pour la plus prestigieuse des coupes européennes semble peu probable.

Dans ce noyau de six, il y a des interrogations. Solide depuis de très longs mois, les Andalous vont-ils tenir ? La Real Sociedad ne va t’elle pas craquer sur la fin ? Après la qualification en Europa League, est-ce vraiment possible de voir Getafe en C1 ? Enfin, l’Atlético peut-il vraiment ne pas être dans le top 4 alors que le club y est régulièrement depuis des années ?

Du point de vue de l’effectif, c’est l’Atlético qui est évidemment au dessus du reste. Mais pourtant, sur le terrain, ce n’est pas si simple et la difficulté, notamment offensive, des Colchoneros se fait ressentir après avoir renouvelé une partie importante de l’effectif l’été dernier. Néanmoins, tout reste encore jouable.

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Qualifié pour les quarts de LDC, l’Atleti est en difficulté sur le plan national (crédit : Jovem Pan)

La Real Sociedad fait une saison particulièrement surprenante, avec de très bons résultats. Avec un effectif notable, les Basques peuvent rêver de terminer en place pour Champions League, et même de finir sur le podium. L’objectif récemment clamé par la direction sportive. L’animation offensive est un véritable régal à Donostia, visible dans la connexion entre Mikel Oyarzabal et Martin Odegaard. Le milieu de terrain est aussi un facteur notable participant aux nombreux succès de la Real.

En Andalousie, retrouver la C1 fait rêver. Une compétition que l’équipe de Julen Lopetegui n’a plus connu depuis deux saisons. Logés à la troisième place, les coéquipiers du scintillant Lucas Ocampos partent favoris pour conserver leur troisième position. Toutefois, les places sont chères et la bataille est rude. Le Sevilla FC possède une défense qui se tient bien et une attaque pas des plus efficaces mais régulière.

A égalité de points avec la Real Sociedad, Getafe ne doit pas être oublié. Les Azulones confirment leur statut après avoir manqué de très peu une qualification pour la C1 à l’issue de la saison passée. Cette année, beaucoup de conditions sont réunies et le club reste bien classé mais avec une qualité d’effectif inférieure à celle des autres protagonistes. Cependant, cette équipe a tellement créé la surprise qu’il ne faut rien négliger. Pas même une qualification en Champions League pour un club qui, il y a encore trois ans, évoluait en Segunda.

Getafe tear Valencia apart and rip up the cliches as they climb ...
A 38 ans, Jorge Molina reste un joueur moteur de l’attaque de Getafe (crédit : The Guardian)

La course à l’Europa League

Concernant l’Europa League, les équipes qui y seront semble déjà plus annoncées mais on sent également qu’une équipe de derrière peut arriver à tout moment en position pour la C3. Là encore, c’est un sprint final sans relâche qui s’annonce.

En faisant un point sur le classement, ce sont provisoirement, comme dit précédemment, Getafe et l’Atlético qui sont en position pour disputer l’EL. En raison de l’absence de finale de Copa Del Rey cette année, pouvant envoyer son vainqueur en C3, la 7e place sera synonyme de tours préliminaires. Elle est occupée par le club Ché.

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Le trio mentionné précédemment, toujours en lice pour jouer la C1, part donc avec une longueur d’avance. Plus en retrait, la bataille se fera aussi entre trois belles équipes : Villarreal, Granada et l’Athletic.

Pour le sous-marin jaune, ce sont quatre points qui les séparent de leur rival valencien. De même pour le club andalou de Granada alors que l’Athletic Club compte cinq unités de retard. Rien d’insurmontable jusque là mais pour espérer atteindre l’Europa League, il faudra remporter les matchs décisifs des prochaines semaines. Cela passe par tuer les matchs bien plus tôt, un défaut qui a coûté, à plusieurs reprises, la victoire à la formation de Javi Calleja cette saison.

Régulièrement habitués à évoluer en Europe, l’Athletic et Villarreal n’y sont pas cette saison et veulent y retourner. Un objectif parfaitement cohérent au vu du riche effectif que possède les deux formations. Rater le coche serait évidemment une déception, mais avec la folie que ces deux équipes peuvent mettre sur le terrain, rien n’est infaisable.

De son côté, El Grana, promu de Segunda, n’a rien à perdre. Déjà demi-finaliste de Copa, les hommes de Diego Martínez tenteront d’aller chercher l’Europe pour le bonheur de leurs formidables supporters.

Villarreal 0-0 Athletic: Villarreal y Athletic firman la paz y no ...
Villarreal et l’Athletic, deux équipes attendues au tournant dans la course à l’Europe (crédit : El Español)

En revanche, la lutte pour l’Europe ne devrait pas concerner d’autres équipes en dehors du top 10. Osasuna, le Betis, Levante et Alavés possèdent un train de retard sur les places européennes et font souvent preuve d’irrégularité. Mais là encore, étant donné que nous n’avons aucune idée de ce à quoi il faut s’attendre après trois mois sans match, rien n’est irréalisable.

Lutte pour le maintien : entre peur et espoir

Enfin, pour le troisième et dernier échelon majeur de ce classement, c’est la lutte pour le maintien qui va attirer notre attention. Dans ces affrontements pour se maintenir dans l’élite, personne n’a vraiment pris d’ascendant sur les autres. De la décevante saison de l’Espanyol à celle en montagne russe du Real Valladolid, l’incertitude règne et terrifie.

A la première vue de ce classement, ce sont six équipes qui semblent être embarquées dans un objectif commun qui est celui de se maintenir. Seulement trois d’entre elles se sauveront. Pour les équipes du ventre mou, évoquées avant, rien n’empêche de les voir aussi se mêler à cette lutte.

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Même si le Real Valladolid semble légèrement plus en avance sur ses autres adversaires direct, la situation n’y est pas forcément très rassurante. En championnat, en 2020, la formation Pucela n’a battu que l’Espanyol et Mallorca. Des victoires contre des concurrents directs certes, mais seulement deux succès. Le club comptait six unités sur le premier relégable à la mi-saison, plus que quatre à l’heure actuelle. Pour l’équipe de Ronaldo, il va vite falloir reprendre le bon chemin, celui du maintien. Rencontre décisive dès ce week-end face à Leganés !

Pour Eibar, la tâche sera également très difficile. Les Armeros ont perdu des confrontations directes extrêmement cruciales et avancent aussi au ralenti avec, là encore, uniquement deux succès. Cependant, il y a de l’espoir dans un effectif qui peut s’enflammer et renverser un match. Les deux victoires de la phase retour du championnat étaient remarquables : une victoire 2-0 contre l’Atlético, et un triomphe de prestige, 3-0, contre Levante. Des matchs qui montrent bien que cette équipe sait se surpasser mais pour qui le public manquera cruellement.

Eibar v Atlético Madrid Match Report, 18/01/2020, Primera División ...
Au terme d’une performance sensationnelle, les Basques avaient vaincu les Colchoneros en janvier dernier (crédit : Goal.com)

La mauvaise surprise c’est la présence du Celta de Vigo, à la 17e place de ce classement. Après leur dernière saison compliquée et un maintien obtenu dans les derniers matchs, les Galiciens sont encore à la peine. Cependant, les Celtistas restaient sur de très bonnes performances avant l’arrêt des compétitions avec seulement un revers en Liga, en 2020 ! Généralement convaincante à domicile et capable de sortir une belle performance à l’extérieur, l’équipe d’Óscar García sera peut-être chamboulée par le huis-clos. Avec un effectif de cette qualité, le Celta peut et doit se maintenir. Pour cela, le club peut espèrer compter sur son héros Iago Aspas…

Dans la zone rouge, la situation évolue assez peu depuis quelques temps, mais l’écart ne s’agrandit pas. Le RCD Mallorca occupe la place de premier relégable mais ne reste qu’à deux points de la 16e place. Le club peut donc surgir à tout moment et sortir de cette zone de relégation, même dans les ultimes journées. Le tout est de pouvoir garder le contact et de maintenir l’écart avec les équipes de devant.

Celta: Primer gol de Iago Aspas al Mallorca | Marca.com
Souffrir avant de pouvoir exulter, l’enjeu du maintien (crédit : Marca)

Avant-dernier mais plein d’espoir, et probablement l’équipe avec le plus d’envie sur le terrain pour le maintien, le CD Leganés. Les Pepineros connaissent une saison compliquée sur le plan sportif mais s’accrochent tant bien que mal. Ce qui est fort dans cette équipe, c’est le mental qu’elle a pour se relever d’une défaite, d’une mauvaise série. Un mental d’acier qui laisse penser que, après avoir renversé des matchs comme celui contre Villarreal (avant l’arrêt de la Liga, NDLR), le maintien ne sera pas si dur à aller chercher. Pourtant, il y a d’autres adversaires qui luttent aussi et une réalité sportive à respecter, mais cette équipe n’a pas à baisser les bras.

Enfin, pour conclure avec la lanterne rouge de notre championnat : l’Espanyol. Un des clubs historiques les plus importants de l’histoire du football espagnol, est au bord du précipice. Avec vingt points, le club catalan réalise un exercice laborieux malgré son effectif plus que correct. Des joueurs de talent mais qui ne répondent pas sur le terrain, qui ne trouvent pas le point concordant pour triompher collectivement. Devant, R.D.T. fait le travail mais pour combien de temps encore ?

UEFA Europa League on Twitter: "Raúl de Tomás has 3 goals in 3 ...
Joueur important au Rayo, où il était prêté la saison dernière, Raúl de Tomás avait enchaîné les buts mais n’avait pas pu éviter la relégation du club madrilène…

Le joueur, auteur du transfert le plus cher de l’histoire de l’Espanyol ne peut pas empêcher les prestations défensives catastrophiques qui sont le gros problème de cette équipe. Cette dernière place au classement se justifie également par les problèmes offensifs que l’Espanyol a connu durant toute la première partie de saison, avant l’arrivée de R.D.T.

A six unités du premier non-relégable, les Pericos tremblent et savent qu’obtenir leur maintien pourrait être un moment historique de l’histoire du club. Rien d’impossible, non, mais surtout quelque chose d’extrêmement ardu.

En Segunda : le flou tout aussi présent

Du côté de la Segunda, les lignes se dessinent également petit à petit mais avec douceur et lenteur. Le Cádiz CF va très certainement obtenir un ticket direct pour la promotion en Primera et pourquoi pas décrocher le titre. Le Real Zaragoza est également en embuscade.

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Pour les barrages de promotion, ce sont énormément d’équipes qui sont impliquées en plus de celles visibles sur ce classement. Numancia, 16e, compte 38 points et a encore plusieurs raisons de croire à disputer le maintien en étant à seulement huit points d’Elche, et même quatre de Mirandés.

Cependant, toutes ses équipes de milieu de tableau, comme la SD Ponferradina (10e et non visible sur les captures d’écran, NDLR) doivent faire aussi attention à leurs arrières. Effectivement, la zone de relégation n’est pas si loin et donne encore une touche de suspens à cette fin de saison.

Sportivement, Extremadura et le Racing sont en difficulté et ont visiblement peu de chances de se maintenir même si mathématiquement rien n’est acté. Le Dépor, club historique, est dans le rouge aussi et se doit de se rattraper au plus vite alors que le Albacete BP, tout proche d’être promu en Primera l’an dernier, joue plutôt dans les dernières places du tableau cette saison. A tous les étages, cette édition de Segunda est aussi un vrai feuilleton dont le scénario final est bien loin d’être écrit !

Ce qui est sûr, au delà de l’incertitude totale du classement final, c’est que la date du 11 juin 2020 restera assurément gravée dans l’histoire du football espagnol. Avec l’enchaînement des matchs et la chaleur, les clubs devront aussi composer avec le terrible huis clos. Ces trois circonstances combinées à des matchs qui seront cruciaux pour débloquer la situation au classement, ce sprint final va être une bataille acharnée et sans relâche mais où les joueurs vont s’arracher et souffrir. A la fin juillet, le verdict final aura été rendu avec, qui sait, peut-être d’énormes surprises…