Bilan de saison 2019/20 – CD Leganés

Malgré une fin de saison époustouflante, le club pepinero a finalement accusé le coup de sa très mauvaise première partie de championnat. Jusqu’à l’ultime journée, Leganés a lutté pour sa survie en Liga, malheureusement, le miracle n’a pas eu lieu. Sa première aventure dans l’élite a duré quatre ans et elle s’est terminée sur une dix-huitième place en 2019/2020, synonyme d’un retour dans la catégorie argent.

Leganés voulait encore grandir, côtoyer les meilleurs, les accueillir et se mesurer à eux dans son petit stade. Avec le peu de foi qu’il avait, il s’est accroché jusqu’au bout au rêve de rempiler une cinquième saison dans la cour des grands. Hélas, la sentence était déjà prononcée. Les prières à Nuestra Señora de Butarque n’ont pas suffi, les Legionarios ont beaucoup pardonné. Pourtant son parcours dans le sprint final était digne d’une équipe qui avait envie du salut, mais une saison c’est trente-huit matchs, avec ses aléas. Un arbitrage pas toujours favorable, un hiver qui l’a déplumé, mais surtout, un très mauvais départ.

La malchance de Mauricio Pellegrino

Si ses résultats étaient aussi beaux que sa carte d’adieu, l’histoire serait racontée autrement. Malheureusement, El Flaco n’a pas pu confirmer sa belle campagne 2018/2019 qui avait mené Leganés à la treizième place de LaLiga, la meilleure performance de son histoire.

Neuf matchs, aucune victoire, et seulement deux points pris. Trop insuffisant pour que l’Argentin puisse sauver sa tête. Malgré le soutien de sa direction durant cette période peu glorieuse, la réalité impitoyable du football a fini par trancher.

Mauricio Pellegrino, entraîneur de Leganés en début de saison.
Mauricio Pellegrino a été démis de ses fonctions le 21 octobre après un début de saison catastrophique. Bilan à Butarque : 51 matchs, 13 victoires, 15 nuls et 23 défaites. (Crédit image : Diario AS)

Dans un club comme Leganés, où le couple Pavón-Moreno fait régner l’austérité économique, le mercato se jongle entre prêts et bonnes affaires à bas coût. Des joueurs désireux de se relancer ou ceux qui sont encore trop mous pour lorgner une place chez les gros calibres.

Dans ce marché hyper compliqué où les modestes clubs doivent se contenter des deuxièmes mains, Pellegrino avait choisi la continuité. Leganés a fait l’effort de conserver ses meilleurs joueurs de la saison précédente en renouvelant les prêts et en achetant certains quand c’était possible.

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Le pari le moins risqué, mais qui n’a pas été payant. Ce groupe qui avait touché l’excellence un an plus tôt est revenu avec un niveau inquiétant. Chez certains, le problème était physique, comme Kenneth Omeruo et Guido Carrillo, qui ont été incorporés à la fin du mercato sans préparation adéquate. Chez d’autres, le temps pour sortir les pieds de la boue a été long, comme Youssef En-Nesyri ou encore Martin Braithwaite, les deux artificiers de l’équipe.

Dans le 5-3-2 fétiche du technicien argentin, l’équipe a manqué de fraîcheur et de cohésion dès le coup d’envoi de la saison. Aucune différence n’était faite dans les deux zones de vérité. Après neuf journées, Leganés était lanterne rouge depuis un bon moment avec la pire attaque (quatre buts) et la dix-huitième défense (quatorze buts), mais surtout avec seulement deux points pris (Athletic 1-1 et Valencia 1-1).

Premier point pris lors de la cinquième journée au Mestalla, un match qui a soulevé quelques polémiques. (Crédit vidéo : Bein Sports France)

Pellegrino n’a pas pu reproduire son solide système avec le même groupe dilué par quelques nouvelles recrues. Par conséquent, il aura fallu son limogeage après sa septième défaite (Getafe 2-0, journée 9) pour que Leganés puisse enfin savourer sa première victoire.

Pourtant, ce n’était ni le jeu, ni l’envie qui manquaient, mais surtout l’efficacité. À chaque match, on sentait une équipe qui luttait avec beaucoup de volonté, mais tiraillée entre le doute et la pression. Elle finissait souvent par craquer dans les moments clés ou en seconde période, comme lors de la défaite contre Levante (journée 8). Deux buts pris dans des moments cruciaux : temps additionnel de la première période et début de la seconde.

En dehors des problèmes physiques qui ont privé le gardien et leader du vestiaire Iván Cuéllar du début de saison ou encore Rodrigo Tarin et plus tard Rubén Pérez, un autre facteur est venu plomber l’ambiance au Butarque : l’arbitrage.

Victoría Pavón, présidente de Leganés.
La présidente de Leganés s’est plainte de l’arbitrage en début de saison. (Crédit image : Marca)

La défaite contre Levante avait soulevé une grosse polémique sur l’utilisation du VAR allant même jusqu’à ce que la présidente Victoria Pavón demande que le match soit rejoué. Un pénalty sifflé pour l’attaquant granota Roger Martí alors que la faute semblait être commise en dehors de la surface.

Répétition d’un même scénario qui avait déjà eu lieu lors de la cinquième journée au Mestalla. Le club ché avait bénéficié d’un pénalty sur une faute que le club estime en dehors de la surface. En plus de cela, un but a été refusé à Braithwaite lors de la première journée (défaite contre Osasuna 1-0, NDLR). Tout cela ajouté aux résultats insuffisants, a condamné d’entrée une équipe, qui jusqu’au bout, n’a pas baissé les bras.

Javier Aguirre a nourri l’espoir

L’intérim de trois matchs de Luis Cembranos a ramené le premier succès de la saison contre Mallorca (1-0, journée 10). Toutefois, la renaissance a été initiée par Javier Aguirre. Le Mexicain avec ses soixante et un printemps était de retour sur les bancs de LaLiga après son dernier passage à l’Espanyol entre 2012 et 2014.

Contrairement à Cembranos qui, lors de ses trois matchs a tenté de changer le dispositif tactique, Aguirre a reconduit le système à cinq défenseurs de Pellegrino. Conforter les joueurs dans un système qu’ils affectionnent et leur insuffler plus de confiance a été l’un des succès du vétéran aztèque.

Javier Aguirre a repris Leganés en Novembre, mais n'a pas pu le sauver.
Javier Aguirre a tout tenté pour sauver Leganés, mais la mission était trop dure pour le technicien mexicain. (Crédit image : El Pais)

Défendez d’abord, puis inventez, était l’armure d’Aguirre pour essayer de protéger les Pepineros de la descente. Dans un groupe où les individualités capables de faire la différence se comptent sur le bout des doigts, il fallait créer un collectif capable de surmonter ensemble les obstacles. C’est ce que Leganés a fait pendant la phase retour de la saison.

Cependant il a fallu du temps pour que l’équipe atteigne sa plénitude. Malgré quelques belles performances durant la seconde partie du championnat (Atlético 0-0, journée 21 ; Real Sociedad 2-1, journée 22 et Villarreal 1-2, journée 27), Leganés a lâché beaucoup de points dans des matchs, à priori, plus abordables. Des rencontres durant lesquelles les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite se sont fait ressentir, malgré les remarquables prestations d’Óscar Rodríguez.

Óscar Rodriguez Arnaiz, joueur du Real Madrid prêté à Leganés
Un ovni au sein de l’équipe blanquiazule, «Osquitar», comme le surnomme Aguirre, a réalisé une saison fantastique malgré la descente. Des coups francs sublimes, une vélocité remarquable qui n’a pas échappé à Luis Enrique, sélectionneur de la Roja. (Crédit image : Tribuna)

Hormis ses deux victoires contre les Pericos et une victoire contre le Celta, les Madrilènes n’ont remporté aucun match face aux autres concurrents directs pour le maintien comme Levante, le Real Valladolid, Osasuna, Eibar ou encore le Deportivo Alavés. Des points précieux perdus qui, au final, ont pesé négativement sur la balance, malgré le rush incroyable lors des cinq dernières journées.

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Après une reprise au mois de juin plutôt compliquée (quatre défaites et deux matchs nuls, NDLR), les Blanquiazuls ont toujours maintenu leur chance de maintien grâce à un Celta qui ne faisait pas mieux et un Deportivo Alavés qui était en chute libre.

Des circonstances favorables qui ont ravivé la flamme du groupe d’Aguirre et cela s’est vu sur la pelouse avec des victoires de prestige contre Valence (1-0) et contre l’Athletic (0-2). Deux belles performances contre deux aspirants à l’Europe, qui ont laissé Leganés à deux points du maintien avant de recevoir son voisin champion, le Real Madrid, pour la dernière journée.

Après le match nul 2-2 contre le Real Madrid, la descente de Leganés en Segunda est désormais officilelle.
La marche était trop haute contre le Real Madrid. Leganés n’a pas pu gagner contre le champion et la descente est actée à seulement un point du Celta. (Crédit image : Diario AS).

Une victoire contre les Merengues suffisait si le Celta ne gagnait pas contre l’Espanyol. Malheureusement, la dernière mission était trop dure. Les Galiciens ont été tenu en échec à Cornellà. Pour sa part, Leganés est passé tout proche de l’exploit en prenant un point contre le Real Madrid (2-2), dans un match qui a encore fait parler à cause d’un arbitrage défavorable sur une main du Blanco Luka Jovic, qui aurait pu donner un pénalty aux coéquipiers d’Unai Bustinza.

Les départs d’En-Nesyri et de Braithwaite à déplorer

Parfois dans le football, mieux vaut avoir les planètes alignées pour atteindre ses objectifs ou faire des miracles. En ce qui concerne Leganés, malgré la fin de saison exceptionnelle qui aura donné un peu d’espoir pour le salut, le regroupement des planètes était désordonné.

Un début de saison catastrophique, un groupe limité qui a perdu ses deux meilleurs éléments durant le mercato hivernal. Même si offensivement, l’entité leganense n’était pas un foudre de guerre, l’inspiration de Martin Braithwaite et de Youssef En-Nesyri ont grandement contribué au rêve du maintien.

Youssef En-Nesyri, international marocain a rejoint Séville en janvier 2020.
Difficile de dire non au Sevilla FC avec ses ambitions européennes, En-Nesyri (quatre buts avec Leganés cette saison) a rejoint l’Andalousie en janvier où il a soulevé la Ligue Europa. (Crédit image : L’Équipe)

Entre décembre et février, Leganés a pris douze points sur vingt-et-un possibles en comptant sur ses deux buteurs, mais cela a été vain. Le Marocain est parti au Sevilla FC mi-janvier après que le club hispalense ait levé sa clause libératoire de vingt millions d’euros. Une somme que la direction n’a pas réinvestie pour renforcer le groupe.

Au contraire, elle s’est contentée de quelques prêts dont celui de Bryan Gil que Séville leur a laissé en guise de « compensation ». Disons qu’en ce moment là, avec Braithwaite, Gil, Carrillo et Óscar, Javier Aguirre avait de quoi faire bouger quelques défenses, mais le gros coup dur est arrivé mi-février quand le FC Barcelona a arraché le Danois pour résoudre ses problèmes d’infirmerie.

Martin Braithwaite transféré au Barça pour palier aux absences de Dembélé et de Suárez.
Un autre départ plus dur que celui du Marocain, un transfert inattendu de Martin Braithwaite au Barça. Le Danois a servi de joker médical alors que le mercato d’hiver était déjà terminé. Six buts avec Leganés, Braithwaite a beaucoup manqué dans le sprint final. (Crédit image : Sky Sports)

Une clause libératoire de dix-huit millions d’euros que le club azulgrana a levée et qui a laissé Leganés face à un désert offensif. En-Nesyri et Braithwaite ont marqué dix buts au total avec le maillot bleu et blanc cette saison, soit le tiers du total du club .

Au moment du départ du Danois à Barcelone (journée 24), Leganés ne comptait que dix-huit buts, ce qui montre l’importance qu’avaient ces deux joueurs dans l’équipe. Par la suite, c’est le jeune Óscar Rodríguez qui a pris le relais pour finir meilleur buteur du club avec neuf réalisations.

Cependant, le joueur formé au Real Madrid ainsi que Carrillo, saison très décevante de l’Argentin (un seul but), ont manqué la reprise du championnat après le covid-19, ce qui a été une grosse perte puisque Leganés a raté des rendez-vous importants contre des adversaires directs pour le maintien.

Au final, malgré les performances insuffisantes pendant une bonne partie de la saison, la direction du club n’a pas fait ce qu’il fallait durant le mercato d’hiver pour renforcer une équipe qui avait peu de chances de sauver sa place dans l’élite. Des erreurs reconnues par la présidente dans sa lettre de remerciements à l’équipe et aux fans. Javier Aguirre a longtemps retardé l’échéance, mais le mal était déjà fait. Il ne reste qu’à espérer pour Leganés que le séjour en Segunda ne durera pas une éternité.

Le bilan de la 28e journée de Liga

Très attendue, puisqu’elle marquait le retour du championnat espagnol pour la première fois depuis mars, cette 28e journée de Liga, entamée par El Gran Derbi, signifiait que la vie reprenait peu à peu son cours. Et ce fut le cas, les dix matchs de cette journée se sont déroulés sans incident majeur avec toujours autant d‘enjeux à tous les étages. Retour sur les rencontres de cette 28e journée de Primera.

Sevilla FC 2-0 Real Betis : le retour du football made in Ocampos

Un derby, deux buts, une victoire sevillista mais surtout une performance sensationnelle pour Lucas Ocampos. Qualifié d’événement mondial par Javier Tebas, ce match que tout le monde attendait depuis plusieurs jours a illustré la situation de deux équipes à la dynamique contraire.

Première rencontre pour illustrer le « nouveau football » et son protocole sanitaire si particulier, ce derby n’aura pas été le meilleur de ces dernières années mais probablement celui qui aura provoqué le plus d’excitation et d’engouement. Dans un triste Ramón Sánchez Pizjuán vide, ce sont d’abord les locaux qui se montrent les plus dangereux avec une frappe d’Ocampos s’écrasant sur la barre de Joel Robles (10′).

Les assauts Blanquirrojos vont se poursuivre avec les coups de tête de Jules Koundé (21′) puis Luuk de Jong (26′) qui frôlent à chaque fois le montant gauche du but du Betis. A l’issue de ce premier acte, les Verdiblancos sont tout simplement inexistants et débordés.

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Lucas Ocampos, sensation de la fin de saison ? (crédit : beInSports)

Au retour des vestiaires, la formation de Lopetegui accélère et vient ouvrir le score (55′) par le biais de son Argentin, sur un pénalty provoqué par Marc Bartra qui avait accroché De Jong sur corner, qui prend Robles à contre-pied. Premier but de ce retour du football en Primera.

Dépassée, la défense du Betis va concéder un deuxième but (61′) dans les minutes suivantes. C’est Fernando qui vient placer sa tête sur un nouveau corner, après que la balle ait subtilement été déviée du pied par Lucas Ocampos. Un second but encaissé sur coup de pied arrêté pour les hommes de Rubi. Dans la dernière demi-heure, le Betis va se montrer plus entreprenant, notamment avec les entrées de Lainez et Joaquín, mais sans véritablement inquiéter Vaclík. Affichant un visage terriblement inquiétant, les Verdiblancos s’inclinent donc dans le derby et permettent au Sevilla FC de consolider sa troisième place.

Résumé du match (11 juin 2020, 22h)

Granada CF 2-1 Getafe CF : l’Europe et le rêve andalou

Dans une des affiches les plus alléchantes de ce week-end, c’est finalement l’équipe madrilène qui s’est inclinée après avoir pourtant mené durant une bonne partie de la rencontre. Une défaite dérangeante pour Getafe mais un succès de prestige pour Granada.

En effet, en début de soirée, sous la chaleur andalouse, ce sont les hommes de José Bordalás (devenu au passage l’entraîneur ayant dirigé le plus de matchs dans l’histoire du Getafe CF, NDLR) qui ouvrent le score avec un golazo magnifique de Timor (19′) après une passe intelligente de Cucurella ! Une enroulée puissante qui achève sa course dans la lucarne de Rui Silva.

Durant la première période, David Soria a à peine à s’employer pour saisir quelques ballons mais rien de bien dangereux. Néanmoins, face aux offensives du Granada, les Azulones reculent et finissent par concéder l’égalisation sur un contre-son-camp de Djené. Le central togolais est surpris de voir le ballon rebondir devant lui pensant que Soria s’en était saisi.

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Toute la joie de David Timor, auteur d’un but somptueux (crédit : Mundo Deportivo)

Paniqués et probablement inquiétés des attaques grandissantes du Granada CF, David Soria et ses coéquipiers vont se faire renverser. C’est Carlos Fernández, à l’issue d’une bonne percée, qui profite d’une boulette inhabituelle du gardien espagnol, qui avait relâché un ballon, pour venir l’allumer et mettre son équipe devant au tableau d’affichage (78′). Au final, la persévérance des Andalous aura payé alors qu’ils ne sont plus qu’à deux points de l’Europe !

Résumé du match (12 juin 2020, 19h30)

Valencia CF 1-1 Levante UD : quand la folie s’empare du money-time

Pour le second derby de cette 28e journée, l’importance de gagner pour le Valencia CF était fondamentale. Au terme d’une rencontre équilibrée et qui s’est enflammée sur la fin, c’est un partage des points à Mestalla.

Relativement calme, le premier acte de ce match n’a permis à aucune des deux équipes de se détacher de l’autre avec beaucoup de déchet technique dans le jeu. Seule la frappe de Carlos Soler (28′) venant fracasser le montant de Aitor Fernández est à signaler parmi les rares offensives de cette première période.

Le match va s’animer après la pause, comme dans la plupart des rencontres de cette journée de reprise. C’est d’abord la frappe de Rodrigo (66′), qui oblige le portier du Levante à s’incliner pour sortir un bel arrêt, qui intervient avant l’expulsion de Roger Martí (73′). L’attaquant Granota avait alors été averti une seconde fois après sèchement tamponné le jeune Hugo Guillamón.

Levante: Toca suplir el gol de Roger en el Levante | Marca.com
L’expulsion de Roger a marqué un tournant du match (crédit : Marca)

Finalement, ce sont les joueurs Chés qui vont marquer en premier (89′) grâce à leur numéro 19, Rodrigo Moreno, venant couper au premier poteau un centre à ras de terre de José Luis Gayà. Mais le match n’est pas terminé, au contraire. Sur l’ultime coup franc du match, Rúben Vezo est accroché par Mouctar Diakhaby à l’entrée de la surface de réparation. Un pénalty donc, aisément transformé par Gonzalo Melero (98′), entré en jeu. Un nul logique sur le fond mais au goût de défaite pour le VCF, dont les supporters ont exprimé leur colère auprès de leur central responsable du pénalty.

Résumé du match (12 juin 2020, 22h)

RCD Espanyol 2-0 Deportivo Alavés : le match du déclic ?

Très vite en infériorité numérique, le Deportivo Alavés a souffert durant toute la rencontre sans même pouvoir tirer une seule fois. Un succès qui fait la joie de l’Espanyol, de nouveau dans l’espoir de pouvoir se maintenir.

C’est une vingtaine de minutes que le match va prendre un tournant différent, jusqu’alors assez calme et équilibré. Sur un ballon en profondeur lancé par la défense barcelonaise, Fernando Pacheco manque complètement sa sortie et se saisit du ballon dans l’arc de cercle de sa surface, se voyant logiquement expulsé (18′). Cette exclusion donne donc l’occasion à Roberto, gardien remplaçant du Deportivo Alavés, de pouvoir s’illustrer à de nombreuses reprises.

Le gardien viendra d’abord réaliser un beau double arrêt face à Wu Lei (29′), puis un nouveau, cette fois-ci en s’illustrant avec un sauvetage réflexe sur le retourné de Adrián Embarba (42′). Impressionnant jusque là, avant de finir par céder sur un coup de tête rageur de Bernardo Espinosa (45+2′), juste avant la pause.

Bernardo Espinosa anotó gol en el triunfo del Espanyol ante el Alavés
Dominant largement la rencontre, l’Espanyol a enfin été récompensé de ses efforts (crédit : Revista Semana)

Et puis, quelques secondes après avoir débuté la seconde période, l’Espanyol va inscrire un second but par Wu Lei qui se présente en face à face devant Roberto (47′). L’attaquant chinois avait été complètement oublié de la défense basque. La fin de match sera plutôt calme malgré les deux tentatives des Pericos (52′ et 80′), respectivement captées et détournées par Roberto, important dans ce match. Le tout avant que Sergi Dader vienne manquer le cadre sur une offrande de RDT (88′). Avec cette victoire, l’Espanyol reprend confiance et peut espérer un déclic dans le but de se maintenir.

Résumé du match (13 juin 2020, 14h)

RC Celta 0-1 Villarreal CF : entre exultation et colère

Proche d’obtenir un point cruellement important pour son maintien, le Celta s’est finalement effondré dans le temps additionnel après avoir longtemps tenu face à une équipe de Villarreal énergique.

La première action du match est à mettre au profit de la formation valencienne avec un premier tir de Gerard Moreno, renvoyé par la défense, et surtout suivi d’un second de Santi Cazorla, bloqué net par Rubén Blanco (15′). Dans la minute suivante, le sous-marin jaune accélère et Vicente Iborra voit sa puissante frappe, venant d’un centre de Mario Gaspar, être détournée par les mains fermes de Rubén (16′).

Les assauts s’enchaînent de la part du Villarreal CF et les Galiciens ne cessent de reculer, se reposant sur leur gardien, comme l’a prouvé la belle incursion dans la surface de Gerard Moreno (35′) mais qui n’a pas pu cadrer. En seconde période, la défense du Celta est mise à mal par le rush de Chukwueze (66′) avant de subir la percée de Carlos Bacca (86′), qui avait pourtant mis à terre Rubén Blanco, voyant son tir raser le poteau.

Samu parachuta al Villarreal en Vigo - Valencia City
Héroïque pendant 90 minutes, Rubén Blanco a finalement dû s’incliner en toute fin de rencontre (crédit : ValenciaCity)

Submergés et sans cesse en train de reculer, le Celta va craquer. Et c’est de Manu Trigueros que va venir la solution. Après une nouvelle intervention du portier galicien dans les pieds de Bacca, Manu Trigueros va finalement récupérer ce ballon et le propulser dans les cages (93′) après qu’il ait été dévié par la jambe de Jeison Murillo. Un résultat qui fait les faveurs du Villarreal CF, exultant, pour la course à l’Europe mais qui enfonce le Celta, abasourdi, dans la lutte pour le maintien.

Résumé du match (Samedi 13 juin, 17h)

CD Leganés 1-2 Real Valladolid : un maintien aux trajectoires différentes

C’était LE match du maintien de cette journée de reprise, dans ce sprint final encore tant indécis, dans lequel deux formations luttent pour rester dans l’élite du football espagnol. Ambitieux mais peu réaliste, le CD Leganés a finalement fini par être puni.

En même temps, il faut dire qu’il y a difficilement pire comme scénario que celui d’encaisser un but dès les premières minutes pour une erreur… Pourtant, c’est une mésentente totale entre le portier Pichu Cuéllar et son défenseur, Chidozie Awaziem, qui a permis à Enes Ünal (2′) d’ouvrir le score. Un ballon qu’aucun des deux protagonistes n’a pris mais poursuivi avant finalement qu’il finisse dans le but.

Voulant repartir de l’avant, Leganés a tenté quelques incursions à l’image de Kévin Rodrigues (11′) ou Guido Carillo (43′) mais avec un cruel manque de précision et de rigueur. Peu présent offensivement, l’équipe de Sergio va doubler la mise grâce à Rubén Alcaraz, tout heureux de marquer (54′) en voyant le ballon boxé par Pichu Cuéllar, atterrir devant lui après qu’un de ses coéquipiers ait manqué sa reprise.

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La gaffe défensive des Madrilènes aura permis à Ünal d’inscrire son cinquième but de la saison (crédit : Pucela Fichajes)

Insistant pour marquer, les Pepineros vont finalement obtenir un pénalty en raison d’une faute de Mohammed Salisu sur Roger Assalé. L’homme des coups de pieds arrêtés et prêté par le Real, Óscar Rodríguez, ne se fera pas prier pour venir tromper Masip (83′). Motivé mais peu transcendant, Leganés s’incline finalement et peut avoir des regrets en sachant que le maintien sera de plus en plus difficile à acquérir.

Résumé du match (13 juin à 19h30)

RCD Mallorca 0-4 FC Barcelona : déjà du lourd pour la reprise

Un match avec un semblant d’incertitude qui s’est en réalité très vite décidé entre deux formations dont l’objectif est le maintien pour les locaux et évidemment, le titre pour les visiteurs a conclu ce samedi soir. Au final, le suspens n’aura pas duré.

C’est seulement après quelques secondes que Arturo Vidal a pu venir crucifier (1′) Manolo Reina d’un cabezazo très bien placé sur un centre millimétré de Jordi Alba. Le travail de Frenkie de Jong sur l’action du but est également à souligner. Mallorca ne baisse pas les bras, comme tout au long du match, et rétorque avec une frappe enroulée de Kubo à l’entrée de la surface mais sortie par les gants de Ter-Stegen (21′).

Avec idées mais sans organisation, les Bermellones perdent rapidement le ballon et encaissent un second but (37′), après plusieurs erreurs, inscrit par Martin Braithwaite d’une puissante reprise, son premier avec le Barça. Le Danois va obtenir une nouvelle occasion de but mais sortie du bout du pied par Manolo Reina (58′) alors que Ante Budimir avait tenté sa chance vers les cages blaugranas quelques minutes plus tôt (48′).

Mallorca 0 - Barcelona 4: resumen, resultado y goles - AS.com
De retour avec un nouveau look, Messi continue d’être demandé par les supporters… même à huis clos ! (crédit : AS)

A son tour, le jeune Ronald Araújo va venir inquiéter les cages majorquines en frappant sur le poteau sur un centre de Sergi Roberto (59′). Enfin, c’est Jordi Alba qui va venir crucifier Manolo Reina après un caviar de Messi en profondeur (78′) suivi d’un nouveau but de ce dernier (90+3′). Une victoire logique mais un score dur pour une équipe de Mallorca qui sera restée motivée et qui devra continuer son combat pour se maintenir.

Résumé du match (13 juin 2020, 22h)

Athletic Club 1-1 Atlético de Madrid : le nul qui n’arrange absolument personne

Attendu comme un véritable duel pour l’Europe, ce partidazo a finalement vu l’Athletic et l’Atlético se neutraliser logiquement en se répondant coup pour coup dans un San Mamés vide et, inhabituellement mais logiquement, muet.

Dominés pendant le premier quart d’heure du match dans ce premier match du dimanche, les Basques subissent dans un premier temps les offensives des Colchoneros. Après avoir alarmé les buts gardés par Unai Simón avec une frappe de Carrasco (12′), l’Atleti recule et concède deux occasions importantes dans le domaine aérien… toutes détournées par l’incroyable Jan Oblak. La première est signée Iñaki Williams (25′) sur un centre de Capa, et la seconde de Yeray après un bon ballon de Muniain (32′).

Avec ce gros temps fort, les Leones en profitent pour ouvrir la marque grâce à leur capitaine Iker Muniain, plaçant un extérieur subtil, aidé par Thomas Partey, sur une passe de Yuri Berchiche (36′). Mais la réplique des Colchoneros ne se fait pas attendre. Après une mauvaise relance de Yeray, Koke et Diego Costa se jouent de la défense basque pour venir remettre les compteurs à égalité (39′) et battre Unai Simón.

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Iker Muniain a célébré son but en hommage des personnes décédées du coronavirus (crédit : Deia)

La deuxième période sera, pour une fois, plus apaisée mais tout de même agitée sur la fin. Renan Lodi et Santiago Arias obligent en effet le dernier rempart de l’Athletic à venir réaliser un double arrêt (79′), premièrement sur le centre-tir enroulé du Brésilien, avant de sauver ses cages en se relevant rapidement pour faire barrage au Colombien de l’Atlético. A l’issue de la rencontre, c’est donc un match nul qui n’avantage ni les Lions pour la course à l’Europa League, ni les Colchoneros pour se qualifier en Champions League.

Résumé du match (14 juin 2020, 14h)

Real Madrid 3-1 SD Eibar : la qualité madrilène a surpassé l’envie basque

Attendu pour répondre à son rival barcelonais, qui avait déroulé la veille, le Real Madrid n’a pas déçu. Une victoire sans trembler au profit de la formation d’Eibar, dans une situation bien différente.

Comme à l’image du Barça, le club madrilène a voulu suivre le même début de match. A savoir une ouverture du score très tôt dans le match, ici grâce à Toni Kroos reprenant sans contrôle un ballon expédié directement dans la lucarne de Dmitrovic (3′). Un but cependant contesté pour une minime position de hors jeu de Karim Benzema, non signalée par l’arbitrage vidéo. Pourtant peu dangereux, le Real va surtout se montrer réaliste et inscrire le second but (30′) du match grâce à Sergio Ramos. Monté aux avants-postes, le capitaine Merengue n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets après le service d’Eden Hazard.

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Malgré leur envie forte de lutter, les Armeros ont craqué face à la force collective du Real (crédit : Libertad Digital)

L’addition va s’alourdir avec un troisième but, signé Marcelo, envoyant un ballon flottant, mal dégagé par la défense, dans le petit filet de Marko Dmitrović. Avant la mi-temps, le portier serbe va néanmoins réaliser un bel arrêt (45+2′) sur une reprise de Rodrygo. Le Real va ensuite lever le pied et Eibar va en profiter avec Edu Expósito obligeant Thibaut Courtois à s’employer magnifiquement bien à deux reprises (48′ et 56′). Dans la foulée, Sergi Enrich va même venir déposer un ballon sur la barre du portier belge (58′).

Juste après cela, Eibar va enfin trouver la faille et marquer (59′). C’est Pablo de Blasis qui s’exécute avec une reprise, déviée par le dos de Pedro Bigas, qui viendra tromper Thibaut Courtois sur qui la balle aura doucement rebondi. Après ça, plus grand chose n’empêchera Madrid de sceller le score de ce match et de poursuivre le Barça. Eibar se devra de rebondir vite pour son maintien.

Résumé du match (14 juin 2020, 19h30)

Real Sociedad 1-1 CA Osasuna : le coup d’arrêt txuri-urdin

Avec comme objectif de terminer quatrième pour voir la Champions League lors de la prochaine saison, la Real Sociedad a vu hier ses plans être compliqués par la très bonne équipe d’Osasuna. Tenaces et entreprenants, les Rojillos ont fait caler la Real dès la reprise.

Dans ce que l’on pourrait une surprise de la rentrée, ce sont les Txuri-Urdin qui vont se distinguer les premiers dans une rencontre presque ennuyeuse par moments. Aritz Elustondo récupère un ballon en profondeur de Portu à la suite d’un coup-franc mais bute sur le pied salvateur de Rubén Martínez (25′). Un instant plus tard, Robin Le Normand, fraîchement prolongé avec la Real, touche un centre de Adrián de la main et, par conséquent, concède un pénalty que l’auteur du centre transformera dans la lucarne de Remiro (29′).

Les joueurs de Jagoba Arrasate se montrent entreprenants et s’offrent une nouvelle occasion grâce à Marc Cardona (51′) qui récupère en vitesse un ballon mais qui vient mourir à quelques centimètres. Solide, la défense navarraise va commettre une erreur qui coûte chère, laissant Oyarzabal seul de tout marquage qui ne tremblera pas pour égaliser (60′) qui avait déjà vu une de ses tentatives stoppée par Rubén auparavant (54′).

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Osasuna ne sera pas passé loin d’une belle victoire (crédit : Navarra.com)

En fin de match, Osasuna va avoir trois grosses opportunités de passer devant au tableau d’affichage mais Remiro en sauvera une première (88′) alors que les deux autres ne passeront à rien des cages du gardien basque (90′ et 92′). Un nul qui fige les positions des deux équipes au classement.

Résumé du match (14 juin 2020, 22h)

La buena operación de la journée

Très certainement à mettre au profit de l’Espanyol de Barcelona, cette journée aura permis aux Pericos de revenir à seulement trois points du Celta, premier non-relégable. Avec les défaites de tous les concurrents directs (Leganés, Mallorca, Celta, Eibar), les Catalans font un coup parfait dans l’optique du maintien même s’ils occupent toujours la dernière place du classement.

Le golazo de la journée

Difficile de faire un choix mais c’est la frappe sensationnelle de Toni Kroos qui est très certainement le plus beau but de ce week-end. Limpide et sans contrôle, elle a vu le ballon venir se loger magnifiquement bien dans les cages des Armeros. La frappe de Timor reste, quant à elle, un chef d’oeuvre également.

Cette journée de reprise nous aura permis donc de reprendre contact avec le football espagnol et ses dernières journées qui s’annoncent toujours pleines d’incertitudes. Avec les résultats, on peut, peut-être, déjà penser que cette pause aura très certainement fait du bien physiquement et moralement, ou au contraire casser la dynamique, de certaines équipes du championnat. Ces dix rencontres sont aussi l’occasion d’avoir une vision plus tranchée du huis clos dans les stades, comblé en partie par le public et l’ambiance virtuels mis en place.